samedi 18 août 2012

Le bruit sourd d'un pays qu'on enchaîne... (2ème partie)

Les évènements politiques et économiques de la période 1929-1939 pourraient bien présenter des similitudes avec la période 2008-2018 qui se déroule sous nos yeux. Ils expliquent les positions prises dans le monde économique mondial, européen et national.

Cette période de l’avant-guerre a subi plus ou moins les conséquences de la crise économique de 1929. Mais tout a vraiment basculé le 22 décembre 1913 avec la création de la Réserve fédérale américaine. C’est une banque des banques qui n’est en fait qu’un cartel mondial des douze plus grandes banques privées (Rothschild, Rockefeller, Lazard etc.) qui ont ainsi la mainmise sur le dollar, devenu plus tard monnaie mondiale.
Issue de la nécessité d’un « prêteur en dernier ressort », elle-même générée par la difficulté de banques à pouvoir rembourser en or les billets de banque émis auprès de leur clientèle de déposants, elle paraissait offrir à ceux-ci une garantie générale des dépôts. L’organe directeur est le Federal Reserve Board, composé de sept membres nommés par le gouvernement mais dont deux sont des banquiers. On a là un exemple de collusion entre l’Etat et les banques où chacun y trouve son compte. L’Etat va pouvoir se financier sans limite et les banques ont gagné le pouvoir de manipuler les taux d’intérêt ainsi que la vente et l’achat d’or en toute irresponsabilité financière.
On perçoit là combien les citoyens donnent un chèque en blanc à leurs gouvernements car l’argent dont dispose le système n’est jamais que le leur. C’est le rôle que l’on voudrait voir jouer à la BCE pour renflouer les banques et les Etats. Il faut ajouter à cela qu’en dehors de nos dépôts dans le système bancaire nous faisons des transactions vers des fournisseurs de biens et de services dont le volume est augmenté par les prêts éventuellement consentis par la banque. Ces fournisseurs vont également déposer tout ou partie des sommes acquises ou prêtées par le système bancaire. Sans rentrer dans la formulation mathématique, on conçoit qu’il y a un effet multiplicateur lié au taux de retour sur une banque par rapport au taux d’évasion vers d’autres banques.
On peut même dire que s’il n’y avait qu’une seule banque on aurait un taux de multiplication infiniment grand de la création monétaire. Ceci explique tout bonnement pourquoi les banques ont intérêt à se comporter comme une seule banque, ce que réalisent la FED et la BCE. Il y a tout-de-même la limite de la confiance des déposants envers leur banque. Si ceux-ci se ruent pour récupérer leur argent, le « run » des anglais, la faillite de la banque peut suivre la panique des déposants comme ce fut le cas pour la Banque Royale de Law le 17 octobre 1722.
Une conséquence de ces droits acquis, générateurs de gains considérables, est la concurrence effrénée que se livrent les banques entre elles, où l’effet de taille permet de diminuer le coût de gestion pour le déposant. Il en résulte qu’en France les banques ayant pignon sur rue sont peu nombreuses. Les petites ont fait faillite, les grandes évitent la concurrence et désignent une seule d’entre elles pour créer de la monnaie, la Banque Centrale.
Il en résulte deux conséquences. Le nombre restreint et l’importance corrélative des banques entraînent un effondrement du système si l’une d’entre elles fait faillite. Il faut absolument les sauver d’où le « too big to fail ». La deuxième est que l’absence de risque pousse celles-ci à prendre des risques dans les prêts accordés. Comme le dise les assureurs « L’assurance crée le risque ». Il ne faut pas voir ailleurs la crise de 2007-2008.
Pour compléter le tableau historique il nous reste à constater la fin de toute référence à l’étalon-or et la mise en place du pétrodollar pour comprendre le holdup final des Etats sur l’or des citoyens et de faire le lien avec les évènements ayant précédé la deuxième guerre mondiale dans une troisième partie de chronique.
Il n’est point de guerre qui dure sans argent.
Comme c’est un surcoût il faut créer de la monnaie
Donc l’argent tue.
L’indépendance des Banques Centrales face au Etats est un mythe
Qu’utilisent les banques privées.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon