mardi 6 décembre 2011

Quand les démocraties ne sont plus qu'un nom

Les évènements récents de par le monde sont révélateurs sur le contenu réel des démocraties existantes et en cours de formation. Il est évident que, pour ces dernières, le pourtour de la Méditerranée montre combien la démocratie ne s'improvise pas, qu'elle est un long chemin de croix, au plein sens du terme, qui ne peut être entrepris par les peuples à n'importe quel moment de leur histoire. Des royaumes, des dictatures réalisent souvent des ères de paix à défaut de distribuer du bonheur matériel à leur peuple. Leur disparition engendre généralement le chaos ou des démocraties qui ne sont qu'un nom sans contenu.

Le cas de la Russie, ex URSS, est aussi révélateur de la difficulté de ce chemin avec ce vote pour le renouvellement de la Douma qui peut faire revenir le pays sous un régime démocratique ressemblant étrangement à ce qu'il a connu, les privations de liberté. La nouvelle montée du communisme risque de recréer la nomenklotura d'un régime totalitaire avec toutes ses conséquences sur la démocratie.

Mais l'Europe et particulièrement la France s'engagent dans un recul de la démocratie. Au contraire de la Suisse qui procède à une votation pour la simple décision d'autoriser la construction ou non de minarets, la France oublie la consultation du peuple. Le référendum est rejeté par peur du vote du peuple dans le cas du traité de Lisbonne, qui marque pourtant une évolution notable par rapport au traité de Maastricht dans le fonctionnement de l'Europe. Le parlement et les partis politiques ne sont pas consultés alors que le président concocte une évolution des traités avec un seul représentant étranger et s'apprête à faire entériner celle-ci par l'UE ou la zone euro à défaut.

La chancelière a dû s'en expliquer devant le Bundestag avant toute discussion avec la France. L'urgence actuelle ne peut justifier l'attitude de la France. Il ne faut pas aller chercher bien loin le sentiment des français qu'ils sont traitables à merci au plein sens du mot traite. Il ne faut aller chercher bien loin leur grogne et leur engouement pour l'abstention en constatant que leur vote est dévoyé quand il existe. Le peuple assiste donc impuissant à la ruine de notre pays.

On assiste de plus en plus à l'affirmation de dogmes ne souffrant aucune contestation. L'immigration est indispensable et justement jugulée, le bon taux de natalité est une chance pour la France, l'euro est le meilleur choix, en sortir est suicidaire, l'ingérence dans les pays étrangers est une grande gloire au nom de la liberté des peuples, etc., etc.

Sauf que l'immigration est nécessaire pour disposer d'un nombre suffisant d'infirmières et de médecins, nombre facilement prévisible mais insuffisant par manque de formation. Sauf que le taux de natalité est fort chez les nouveaux arrivants de culture musulmane, que nous nourrissons surtout au chômage, et notoirement insuffisant chez les autochtones. Sauf que l'euro est sur la table d'opération et le pronostic vital est engagé. Sauf que nous avons provoqué directement ou indirectement des dizaines de milliers de morts en Libye, incité des révolutions ailleurs et que la démocratie y sera régie par les Frères Musulmans et les salafistes pour qui la notion de liberté est totalement différente de la nôtre.

Les dogmes annihilent toute discussion et abêtissent le peuple parce qu'ils n'ont besoin d'aucune démonstration. Les musulmans ont le Coran, nous les dogmes. La Grèce antique avait une conception de la démocratie que nous avons complètement oublié en la livrant au "marchands" et à leurs valets, les politiques. Cette démocratie rend les pays faibles et les livre aux puissances financières dont les moyens sont maintenant à la hauteur de ceux des états. Comme les seigneurs d'autrefois, ils s'enrichiront de plus en plus en plongeant les peuples désarmés dans la pauvreté, scénario en cours déjà en Grèce, au Portugal et commençant en Espagne et en Italie.

Aux armes citoyens !

Les urnes vous bafouent !

Faisons sonner les trompettes de la liberté

de choisir notre destin !

Claude Trouvé