dimanche 25 mars 2012

Après Toulouse : les vraies questions !


Les attentats de Toulouse et Montauban ne sont que la suite de très nombreux attentats déjoués en France, en Europe et dans le monde mais aussi d’attentats réussis parmi lesquels les attaques terroristes aux États-Unis du 11 septembre 2001, l’assassinat de Theo van Gogh, aux Pays-Bas, les attentats à la bombe de Madrid, etc. Par ailleurs la quasi-totalité des attentats anti-juifs commis depuis la Shoah sur le sol français et occidental a été perpétré par des commandos palestiniens, islamistes ou d’extrême-gauche, les deux étant souvent alliés d’ailleurs.

Nous faisons partie de l’Union Européenne qui sur ce point a une attitude orientée vers le comment éviter des généralisations stéréotypées, comment réduire les craintes et comment renforcer la cohésion sociale dans nos diverses sociétés européennes en luttant contre la marginalisation et la discrimination fondées sur la race, l’ethnie, la religion ou la conviction. Cette attitude est dictée par le fait que le multiculturalisme est une réalité incontournable et facteur de paix. C’est ce que prêche l’organisation mondiale islamique UOCI dans ses relations avec l’UE en ayant fait naître en filigrane la crainte de manifestations civiques et terroristes en Occident. C’est par une attitude de préoccupation positive et discriminante de la population musulmane que l’UE fait ses recommandations aux dirigeants européens. Elle développe une victimisation de cette population. Au regard de la situation des musulmans dans des domaines cruciaux de la vie sociale, comme l’emploi, l’éducation et le logement, elle préconise « des mesures politiques à prendre par les gouvernements des États membres et les institutions européennes afin de lutter contre l’islamophobie et d’encourager l’intégration et la cohésion intercommunautaire. » Rapport de l’Observatoire Européen des Phénomènes Racistes et Xénophobes.

Cette attitude de l’Europe est préoccupante dans la mesure où elle pose en postulat que le terrorisme et le djihad ne sont que la conséquence de l’attitude des non-musulmans vis-à-vis de cette communauté. Or les musulmans européens forment un mélange de différentes ethnies, d’appartenances religieuses, de croyances philosophiques, de convictions politiques, de tendances séculaires, de langues et de traditions culturelles, constituant le deuxième groupe religieux dans la société européenne des multiples croyances. Leur fécondité supérieure, l’arrivée de pays à forte proportion musulmane comme la Bulgarie et des pays des Balkans voire la Turquie peuvent rapidement en faire la religion dominante. Certains islamistes le prévoient pour 2020.

Cette attitude est largement reprise par l’extrême-gauche et admise par une partie de la gauche en France, comme s’en fait l’écho le journal « Libération ». Ceci explique, sans l’approuver, une attitude ambigüe des gouvernements de droite sur lesquels pèsent l’UE et une partie importante de l’opinion. C’est la deuxième préoccupation sur la réelle volonté politique de lutter contre le terrorisme enseigné aussi en France comme le demande la guerre sainte. Beaucoup de Français s’étaient émus de la simultanéité de l’arrivée sur le sol français, par la grâce du Quai d’Orsay, de ces prédicateurs néo-nazis membres éminents des Frères musulmans, qui réclament à leur dieu de leur accorder la faveur de pouvoir terminer le travail d’Hitler, et la venue du Ministre responsable, Alain Juppé, en Israël, pour assister à l’enterrement de la famille assassinée par cet autre musulman, Mohammed Merah. Sans épiloguer plus avant, le fait que le Quai d’Orsay assiste aux obsèques d’une famille Juive décapitée par l’islam, et invite des leaders religieux qui ordonnent de tuer tous les autres, laisse un arrière-goût de malaise assez particulier.

On aimerait entendre notre président affirmer que l’attentat de Toulouse n’est pas le résultat de l’islamophobie rampante mais bien un des aspects de la lutte terroriste que le lien avec l’étranger puisse être prouvé ou non.  Aux États-Unis, où Mohammed Merah était interdit de vol, les spécialistes préviennent que l’idéologie djihadiste va, elle, se répandre de plus en plus et que les groupes « autonomes » pourraient maintenir une menace de niveau moins élevé mais néanmoins permanent. Cette crainte est renforcée par les appels publiés sur le net de certains leaders djihadistes qui appellent à mener des attaques simples mais contre un grand nombre de cibles variées. Ceci afin d’user les services de sécurité occidentaux et d’augmenter le chaos et la psychose.

C’est en fait le concept du « Leaderless Jihad » (Djihad sans chefs) défendu, entre autres, par Mustafa Setmarian Nasar, qui dans un texte déjà paru en 2005, conseillait aux djihadistes de créer des réseaux décentralisés d’individus et de cellules locales unis par la foi plutôt que des structures hiérarchiques qui risquent d’être ciblées par la répression. Cette stratégie du « loup solitaire », frappant seul avec les moyens dont il dispose, évite les indiscrétions et les risques d’infiltration que peut connaître une cellule terroriste. Le but étant que ces « petites » attaques se multiplient et finalement provoquent un état permanent de tensions au sein des sociétés occidentales. Il faut que ces cibles soient facilement accessibles à l’auteur, qu’une action efficace soit possible contre elles et que les cibles soient de nature à ce qu’on puisse s’attendre à un impact médiatique. Ceci nous renvoie aux propos de Mohammed Merah.

On comprend mal alors qu’une mosquée avec minaret se construise à Nogent-le-Rotrou, sur terrain municipal loué, et qu’avant sa finition son site internet publie son appartenance au salafisme et face référence à des ouvrages vantant la guerre sainte. On comprend mal que l’Etat et les collectivités territoriales aident au développement de tels lieux religieux qui vont prêcher le salafisme, creuset du djihadisme, et enseigner l’arabe, le Coran et les hadiths. La loi de 1905 interdisant à l’Etat de participer à la création de centres religieux autres que ceux déjà existants n’est pas plus respectée que celle pour l’abatage réglementaire. Par ailleurs les moyens affectés à la lutte contre le terrorisme islamique semblent dérisoires face à la nouvelle tactique de celui-ci quand on pense que seulement une vingtaine de « suspects » sont suivis et que ces attentats ont pu avoir lieu alors que l’individu était fiché et interdit aux États-Unis.

Le laxisme coupable dont nous faisons preuve

Est lâchement utilisé par l’Islam fondamentaliste

Avec  l’arme mortelle à double tranchant

De la peur et de la stigmatisation de l’islamophobie.

Ouvrons les yeux et réagissons !

Claude Trouvé