mardi 7 février 2012

Une Grèce exsangue poussée vers la sortie !

Le sort de la Grèce se joue dans le mois qui suit. Les conditions de sa reddition sont clairement mises sur la table de négociation. Elles se résument en deux conditions fortes, les banques doivent effacer 70% de la dette, le nouveau plan de rigueur doit être accepté. Si ces deux conditions ne sont pas acceptées, sous-entendu la solidarité européenne n’ira pas au-delà de ce qui a été prévu en décembre, la Grèce sera mise sous tutelle.

La Grèce doit se soumettre ou se démettre. Cela n’est pas sans nous rappeler la capitulation de Vichy lors de la deuxième guerre mondiale. C’est le drapeau de l’Europe qui devra flotter sur l’Acropole. Dans la démarche allemande à laquelle nous avons fini par nous rallier, il n’y a pas de quartier, c’est marche ou crève. On ne peut que déplorer ce côté sadique qui ajoute « C’est pour ton bien ! ». Au Portugal le même scénario se prépare et la note du désendettement sera plus lourde, car sitôt le cas grec résolu, ce sera son tour. Les emprunts à 17% ne peuvent permettre à ce pays de se relever, alors que la population sombre dans la misère.

Les bénévoles s’organisent pour donner à manger aux enfants qui, sans eux,  rentreraient à l’école le ventre vide. Le couple franco-allemand n’en aura cure et il faudra aboutir à une perte de souveraineté. Lentement mais sûrement l’Europe fédérale étend son emprise au détriment de la fierté des peuples. Nous assistons à l’écart de plus en plus grand entre les pays du Nord et du Sud, sans verser une larme, et nous pensons que l’Allemagne nous emmène sur le chemin du salut, alors qu’elle se sert de la France pour son commerce extérieur et imposer ses vues au reste de l’Europe.

Il est des drames qui devraient faire réfléchir. Peut-être le témoignage ci-dessous, vous donnera-t-il un frisson en pensant à notre possible avenir et un profond sentiment d’empathie pour la souffrance du peuple grec. 

" Avec la crise, de plus en plus de Grecs ne parviennent plus à nourrir leurs enfants et décident de les abandonner pour qu’ils puissent manger à leur faim. Un reportage du Courrier International. 

La crise frappe l’Europe de plein fouet. La Grèce est particulièrement touchée. De plus en plus de familles prennent la décision, toujours douloureuse, d’abandonner leur(s) enfant(s). La plupart d’entre elles sont des familles monoparentales, des mères seules, qui ont perdu leur travail dans le sillage de la crise de l’euro. Sombrant dans une pauvreté extrême, elles espèrent qu’en abandonnant leurs petits, ils pourront manger à leur faim.

Des familles monoparentales
"Il y a encore deux ans, 95 % des admissions dans nos centres d'accueil concernaient des cas de mineurs maltraités", explique Marine, qui travaille depuis dix-neuf ans dans un centre d'accueil pour enfants en détresse à nos confrères du site internet Courrier International. "Alors qu'aujourd'hui, la moitié des demandes vient de parents très pauvres. Huit fois sur dix, ce sont des familles monoparentales qui n'ont pas de parents autour d'eux", a-t-elle continué.

Les parents les conduisent au centre ou les abandonnent sans rien dire
Certains parents n’ont pas le courage de dire à leurs enfants qu’ils vont s’en défaire et laissent simplement un petit mot dans leur cartable. D’autres expliquent à leurs enfants qu’ils les aiment et que c’est pour qu’ils soient biens qu’ils vont les abandonner. "Un jour, j'ai trouvé une femme à l'entrée du foyer, tenant sa fille par la main. Elle lui disait : 'Ne crois pas que maman ne t'aime pas. Elle t'adore, mais elle n'a pas de quoi te nourrir. Ici, les gens sont gentils, tu verras'", a-t-elle raconté à nos collègues du Courrier Internationa l.

Les cœurs d’enfants brisés
Des situations déchirantes dont Marine a fait son quotidien. "Le plus souvent, les enfants viennent avec leur mère. Elle leur montre la chambre, le lit et me présente. Puis elle s'en va en disant 'je t'aime' et l'enfant reste collé à la porte en voyant sa mère s'éloigner", a-t-elle encore raconté, les yeux baignés de larmes. "Ces enfants ne crient pas, ne pleurent pas. Ils restent plantés devant la porte jusqu'à ce que l'ombre de leur maman disparaisse. Quand il y a des frères et sœurs, on ne peut pas les séparer immédiatement. Surtout le premier soir. On les met dans des lits séparés puis on les retrouve dans le même quelques instants plus tard, enlacés, pour être certains de ne pas se perdre...", a-t-elle terminé."

 
A ceux qui veulent une Europe fédérale et intraitable,

qui acceptent de vivre sur la dépouille des autres,

On peut décerner le prix du sadisme et de la cruauté

pour avoir construit une Europe sociale et créé ce bonheur des peuples ! 

Claude Trouvé