samedi 10 novembre 2012

La politique économique du bien commun, gagnante et irréaliste ?

J’ai rêvé cette nuit de voir mon pays sortir de la crise. Un homme grand et fort en prenait la tête. Il inspirait confiance et n’avait rien promis jusqu’alors. Il disait : « Ecoutez-moi, on va s’en sortir tous ensemble. Du fond de ce trou, je vois la lumière parce que je suis plus grand que vous tous. Alors il faut se faire la courte échelle et les plus grands porteront les plus petits dans une grappe humaine qui nous guidera vers la lumière ».

Dans mon rêve j’ai alors entrevu une politique simple et facile à appliquer. D’abord, nous divisions les impôts par deux. Immédiatement, les gens eurent beaucoup plus d’argent à dépenser… L’économie s’en trouva tout de suite mieux. Ensuite, nous divisions les dépenses gouvernementales par deux. Le bon vieux système de la hache. Coupez chaque élément du budget en deux, disait-il. Si les zombies hurlent… passez aussi l’autre moitié au hachoir ! Troisièmement, nous annulions la bureaucratie cauchemardesque qui paralysait les PME.

Ce sont les zombies qui m’ont réveillé ce matin et m’ont dit que j’avais rêvé. Personne ne peut accéder au poste suprême, de nos jours, sans le soutien des zombies. Il y en a trop. Ils se trouvent à tous les coins de rue et se cachent dans toutes les lois votées par le Parlement. Les zombies sont dans ceux qui travaillent pour l’Etat ou en obtiennent directement leur argent. La moitié des ménages français reçoit de l’argent du gouvernement… c’est-à-dire plus qu’il n’en faut pour élire un président. Les gros zombies sont ceux qui reçoivent leur argent indirectement par le biais de contrats de l’Etat, ceux qui travaillent à la Bourse ou qui pantouflent dans des commissions diverses dont les rapports ne sortent jamais ou finissent dans les placards.

J’ai réalisé que nous vivions dans un système fondamentalement corrompu. Les gens votent même quand il y a un conflit d’intérêt évident. C’est comme si un PDG avait le droit de décider de son propre salaire. Ce n’est pas censé se produire. En cas de conflit d’intérêt — dans les institutions démocratiques civilisées — on est censé le déclarer et s’abstenir de voter.

A présent, il n’est plus possible de gagner une élection majeure en faisant appel aux instincts plus élevés des électeurs, ou à leur point de vue indépendant sur ce qui est mieux pour le pays. Ils dépendent des autorités. Leur point de vue a été compromis… acheté et suborné. A présent, il faut en appeler directement à leur avidité et à leur sens des avantages acquis. Je ne cède un avantage que si j’en récupère deux. Le bien commun passe d’abord par le mien propre. Je ne crois plus que mon sacrifice servira à quelque chose sinon à rendre les riches plus riches et les pauvres plus pauvres.

Le guide n’est plus celui qui éclaire la route mais celui qui distribue des bonheurs éphémères et de la poudre aux yeux. Il erre dans la lumière falote des ludions de ces concitoyens pour éviter de patauger dans les ornières du chemin. Il sonde en permanence la tache lumineuse car il sait que, s’il rentre dans l’ombre, un autre prendra sa place.

Il avait plu sur la France et le brouillard était épais. J’ai éteint la lumière et me suis rendormi car je voulais revivre mon rêve pour qu’il devienne réalité.

Le jeu de l’autorité qui voit avant les autres et tient le cap

Doit conforter une démocratie responsable et confiante

Pour que le chemin du bien commun finisse par le bien pour tous.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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