vendredi 8 septembre 2017

Trois faux-nez de la politique française (7ème partie)



Pour clore dans ces articles l’aspect économique et environnemental de la production d’énergie électrique, il convient de regarder ce qui se passe chez notre voisine qui impulse cette politique d’arrêt du nucléaire et de son remplacement par des énergies renouvelables intermittentes et aléatoires, les EnRi. Le tableau ci-contre montre bien une décroissance de l’énergie nucléaire et de la consommation de charbon et de lignite. Par contre il y a croissance du gaz naturel et des EnRi. Après une croissance de 2014 à 2015, la production totale s’est stabilisée en 2016 avec une décroissance des EnRi en particulier de l’éolien. 

La répartition des types d’énergie y est très différente de celle de la France avec une prédominance des énergies fossiles et des bioénergies, comme le montre visuellement le camembert ci-contre. Les EnRi représentent 18% de la production totale contre 5,5% en France. Par contre le nucléaire représente seulement 13% de la production pour 77% en France. La politique énergétique française tend vers la diminution conjointe du nucléaire et des énergies fossiles, ce que j’ai montré comme impossible. Il est donc intéressant de regarder si l’Allemagne réalise ce tour de force.

Des calculs simples sur l’évolution des productions entre 2015 et 2016 montrent que la baisse du nucléaire et l’augmentation de la production totale entraînent une compensation de 8,6 TWh par les autres énergies. L’hydraulique fournit 2 TWh de plus, ce qui ramène le besoin à 6,6 TWh qui sont fournis par de l’énergie thermique (fossiles et bioénergies), lesquels vont aussi compenser la baisse des EnRi de 2,3 TWh. Il n’y a donc pas de compensation de la baisse d’énergie nucléaire par les EnRi, mais par des énergies polluantes fossiles et des bioénergies. En gros le charbon et le lignite sont remplacés par le gaz naturel, moins polluant il est vrai, mais les EnRi n’apportent rien à la baisse de production des énergies polluantes bien au contraire. 

Ce dernier tableau de comparaison entre l’Allemagne et la France prouve que le pourcentage de production électrique polluante reste stable en Allemagne mais sa valeur a crû de 9,4 TWh de 2014 à 2016. Contrairement à l’affirmation de compensation de la baisse de l’énergie nucléaire par l’augmentation des EnRi, c’est les énergies polluantes qui agissent. La diminution de la pollution en CO2 n’est due qu’au remplacement du lignite et du charbon par le gaz naturel, ce qui d’ailleurs augmente la dépendance de l’Allemagne à ses fournisseurs de gaz naturel. Mais il y a plus troublant. La consommation d’électricité en 2015 était de 530,6 TWh pour une production de 646,8 TWh soit une surproduction exportable de 116,2 TWh. La production totale de 117,9 TWh des EnRi était équivalente.

En conclusion la production des EnRi correspond non aux besoins allemands mais à l’exportation. L’Allemagne n’en a pas réellement besoin. Le coût du kWh pour les particuliers était en 2015 alors le double du coût en France, on fait donc supporter, sans besoin réel, le coût aux consommateurs allemands sans réduire la production électrique par les énergies polluantes. La situation est identique à celle de la France sur ce point. Les EnRi ne remplacent pas l’électricité nucléaire mais sont la composante principale de l’électricité exportée. D’ailleurs sur le marché européen de l’électricité les transactions de l’énergie verte ont priorité. Le 8 mai 2015, l’électricité verte était tellement surabondante en Allemagne que les consommateurs ont été incités à consommer plus ! 

Cette surabondance ou ce défaut imprévisible de l’électricité dite verte pose des problèmes de plus en plus difficiles à résoudre pour l’équilibre du réseau européen. Un black-out général n’est pas à exclure. Si l’extension des éoliennes dans l’espace européen diminue la probabilité de déséquilibre, du réseau, elle en augmente la gravité potentielle pouvant conduire au black-out. Le remplacement du nucléaire est un leurre vers lequel les faux-nez des dirigeants allemands et français nous entraînent par une information mensongère. Il faudra toujours de l’énergie thermique tant que nous ne saurons pas vraiment stocker l’électricité d’une façon techniquement réalisable et peu coûteuse. Les EnRi nous mettent en dépendance d’autres pays, dont la Chine qui va dominer le marché et du Danemark qui a encore une certaine avance. La Chine détient près de 95% du marché des terres rares indispensables aux éoliennes et aux panneaux solaires. Elle développe les EnRi pour soutenir son industrie qui vise le marché africain mais a une vingtaine de réacteurs nucléaires en projet.

La COP21 débloque en effet des fonds pour les énergies vertes en Afrique où l’électrification est une donnée vitale de progrès. Les multinationales se frottent les mains, mais nombre de pays africains sentent venir une arnaque commerciale les entraînant dans des dépenses inconsidérées. Peu de grandes sociétés ont le savoir-faire du nucléaire, mais le marché des EnRi est beaucoup plus techniquement atteignable. C’est pourquoi la pression sur les gouvernements est aussi grande. La France et l’Allemagne qui surfent de plus sur des idéologies écologistes sont une proie facile. L’UE et l’Allemagne mènent la danse. La France, comme toujours, veut péter plus haut que son derrière en ce faisant le chantre de la guerre au CO2 alors qu’elle est l’un des pays européens ayant le plus bas taux de CO2 dans l’atmosphère en oubliant que notre différence est due à l’utilisation de l’énergie nucléaire et non aux EnRi qui ne fonctionnent qu’avec l’énergie thermique compensatrice. 

Cette politique est le résultat de l’arnaque du changement climatique qui manie le catastrophisme comme preuve scientifique. Rien ne permet de dire que la température va augmenter d’une façon continue alors que les modèles mathématiques sont mis en défaut. La NOAA a confirmé que la fréquence et l’intensité des ouragans n’avaient pour l’instant aucun lien statistique avec le « réchauffement climatique », contrairement à ce qui est diffusé dans les médias aux ordres, pas plus d’ailleurs pour les inondations. Les données de la NOAA, compilées par ce site, indiquent que Harvey est loin d’atteindre les records d’inondations qui sont détenus par Galveston (1871), Woodward Ranch (1935), Thrall (1921), Alvin en 1979. Le deuxième faux-nez climat-énergie sert l’élite globaliste au détriment des peuples désinformés et grugés.
 
L’incertitude scientifique sur le climat est levée 

Pour des raisons purement économiques.

Par la désinformation permanente 

A base de catastrophisme

Les voix discordantes 

N’ont plus d’écho

Dans nos esprits !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon

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