jeudi 7 septembre 2017

Trois faux-nez de la politique française (6ème partie)


Avant de revenir sur le réchauffement climatique, dont l’impact sur notre vie est pour l’instant dû aux décisions gouvernementales, même si Irma ne manque pas de relancer la désinformation sur le climat, il importe d’en regarder les conséquences économiques. Heureusement quelques météorologistes invités sont beaucoup plus prudents sur le lien ouragans-réchauffement en tenant compte de l’historique de ces monstres de la nature qui ne datent pas d’hier. En effet le réchauffement climatique sert d’argument tous azimuts pour nous valider par le catastrophisme les décisions gouvernementales sur la pollution carbone et sa nécessité de réduction de l’utilisation des énergies fossiles, la guerre à l’électricité nucléaire et à la promotion des énergies renouvelables intermittentes et aléatoires, solaires et éolien, les EnRi.

J'ai publié de nombreux articles sur ce sujet mais pour mieux faire comprendre ce qui se passe dans ce domaine, je vous en livre une autre présentation. La guerre aux énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) menée par Hulot avec leur disparition en 2040 et l’arrêt immédiat des prospections sur notre territoire me conduit à montrer son énorme absurdité même si 2040 est suffisamment loin pour que tout cela se résume à un exercice de communication. Cela fait oublier sa privatisation de la plage de La Baule pour Véolia, généreux donateur de la fondation Hulot, et son aval donné à l’UE pour les perturbateurs endocriniens.

Je vais donc réexaminer les productions électriques de 2014 à 2016 et cibler particulièrement 2016 en l’illustrant le mieux possible pour frapper votre esprit. Les chiffres donnés sont évidemment ceux de RTE et les calculs n’ont pour but que de montrer à ceux qui veulent vérifier que tout cette petite étude n’est pas farfelue. La production électrique reste assez constante durant ces trois années mais l’année 2016 se signale par l’arrêt programmé de réacteurs pour travaux de maintenance et de sécurité suite aux enseignements de Fukushima.
 
Le tableau ci-contre est présenté en évolution de 2015/2014 et 2016/2015. La colonne 2014 donne les chiffres réels de production et les deux autres les évolutions avec l’année-1. Il a pour but de montrer que la baisse de la production nucléaire a nécessité de produire plus d’électricité par l’énergie thermique (charbon, gaz, fuel). Il convient de séparer l’énergie thermique, compensatrice de la baisse de l’énergie nucléaire, de celle compensatrice de l’intermittence des EnRi.

Le résultat peut être donné dans le tableau ci-contre. Il montre la nécessité de l’énergie thermique pour la production des EnRi avec un facteur moyen sur trois ans de 1,3 kWh d’énergie thermique pour accompagner 1 kWh d’électricité par les énergies vertes. Ce qui paraît plus inquiétant c’est que ce coefficient a l’air d’augmenter et est à surveiller dans l’avenir. C’est donc une arnaque sans nom de faire croire que les EnRi luttent contre le largage de CO2 dans l’atmosphère !
Mais il y a pire. Les énergies renouvelables sont-elles utiles pour apporter l’énergie électrique nécessaire à notre consommation ? Les graphiques ci-contre montrent qu’elles sont superfétatoires et ne servent qu’à l’exportation entraînant avec elles une surproduction d’énergie thermique polluante ! Ces camemberts ne sont évidemment pas présentés par RTE qui masque même la production thermique dans ses graphiques pour monsieur tout le monde. Évidemment l’énergie thermique c’est sale et dire que plus on développe les EnRi plus on pollue c’est inavouable car on pollue de la plus mauvaise façon. Outre le CO2, la production thermique rejette beaucoup de polluants nocifs à la santé contrairement au CO2. C’est donc 15% de la production électrique de 2016 qui n’ont servi qu’à l’exportation et souvent à vil prix parce que les pointes de production des EnRi ne correspondent pas forcément avec une demande de nos voisins. L’Allemagne qui est une forte exportatrice d’électricité des EnRi avoue devoir payer certaines fois pour qu’on la débarrasse de son surplus de production.

Voilà les conséquences d’une politique idéologique mais aussi celle de l’élite mondiale qui nous pousse dans une direction qui n’a aucun sens économiquement avec des investissements somptuaires par an. C’est 15 milliards par an annoncés et l’Allemagne avoue avoir déjà une note de 500 milliards en investissements et subventions. La France n’a pas besoin des EnRi. De plus la suppression du nucléaire par son remplacement par des énergies renouvelables ne fera donc que faire croître la pollution. 

C’est le consommateur qui va payer la note par l’augmentation de la CSPE qui ne va pas tarder à dépasser le prix de base du kWh. Elle a été multipliée par 5,5 depuis 2002 et augmente régulièrement de 3% par an depuis 2012, année de grand démarrage des EnRi. Dites-le autour de vous, nous sommes devant un scandale et une arnaque éhontée. L’arrêt de Fessenheim n’est pas demandé par l’Autorité nationale de Sûreté, seule habilitée à exiger l’arrêt d’un réacteur pour dangerosité. Il s’agit d’une décision politique et il en va de même pour les 17 réacteurs prévus à la suite. Les USA, qui ont une centaine de réacteurs en fonctionnement, n’arrêtent pas de prolonger leur durée de vie jusqu’à 60 ans.

Nous singeons l’Allemagne qui n’arrive pourtant pas à diminuer sa pollution en CO2 et augmente sa production de lignite, combustible pauvre et polluant. Mais elle a au moins l’avantage d’équilibrer son budget malgré cela. La France tire le diable par la queue, enlève 5 euros aux APL, augmente la CSG sans compensation pour les retraités, coupe les vivres des contrats aidés et celles des collectivités territoriales, pour finir par boucler son déficit à 3% en vendant ses participations dans des grandes entreprises. On nous prend vraiment pour des imbéciles corvéables à merci.
 
Le faux-nez du climat et des énergies renouvelables 

Reste le plus bel exemple de l’exploitation

D’un peuple désinformé sans cesse 

Pour le réduire à merci

D’un capitalisme 

Globalisé !
 
Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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