mardi 1 novembre 2011

Angela, Nicolas et les banquiers ont tué la Grèce à l’usure !


Bravo la Grèce ! Bravo les Grecs ! Le couple franco-allemand est vilipendé, les insurgés sont dans la rue. De mesures d’austérité en mesures d’austérité, le peuple est affamé. Il ne croit plus en l’euro. Pour pouvoir espérer atteindre sa pitance à travers les barreaux de son euro-prison, le peuple doit encore maigrir et son squelette devient décharné. Les vautours tournent autour de leur proie. Alors le peuple va dire « Non » et briser ses chaînes !

« Ami entends-tu le vol lourd des corbeaux sur la plaine ? Ami entends-tu le cri sourd du pays qu’on enchaîne ? ». Cela ne vous rappelle rien ? Un pays qui tombe sous le contrôle d’autres pays et de technocrates non élus est-il encore une véritable nation ou ne serait-il pas devenu un simple vassal ?

Arrêtons le discours culpabilisateur de la Grèce et de nos gouvernements précédents qui n’auraient jamais dû accueillir la Grèce ! D’abord le responsable chargé chez Goldman Sachs de vérifier les comptes de la Grèce est un certain Mario Draghi qui prend la tête de la BCE ! C’est dire si les responsabilités sont partagées dans le monde politico-financier d’avidité d’argent et de pouvoir. Sarkozy, le bonimenteur qui a occulté le résultat du référendum sur la Constitution européenne, vient de prendre une leçon de démocratie.

Le sujet va agiter le G20 et le couple franco-allemand dans un contexte de morosité de croissance puisque l’OCDE vient de ramener ses prévisions à 0,3% pour la zone euro. Nous sommes bien loin des prévisions de croissance à 1% pour 2012 faites par le gouvernement. C’est dire que la Grèce ne peut rembourser sa dette dans un tel contexte mais elle ne sera pas la seule.

Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal déjà aidés, l’Espagne et  l’Italie sont menacés. Les rendements des obligations italiennes ont atteint en fin de semaine dernière leur plus haut niveau depuis la création de l'euro, un signe de tension et de défiance à l'égard du gouvernement de Silvio Berlusconi malgré ses promesses réitérées de réformes. Les recommandations de rigueur faites à l’Espagne tomberont dans le puits du chômage à 20%.

On va en appeler au sursaut collectif du G20 dans un climat de crise mondiale. Le fléchissement de la croissance en Chine et la reprise plus qu’aléatoire et molle aux Etats-Unis ne présagent d’aucune concession majeure à l’euro, sinon une perte d’indépendance de l’Europe dans le contrôle des échanges commerciaux. La Grèce, berceau de la démocratie, sera le tombeau de l’euro !

L’euro est à l’agonie, comme l’a dit Philippe De Villiers,

Il ne survivra qu’en desserrant son carcan

A moins que l’on meure avant d’étouffement !

Claude Trouvé