La
France manifeste et le mouvement des Gilets Jaunes soulève en fait les vrais
problèmes sans s’en rendre compte au départ. Le ras-le-bol qui en ressort
finalement et l’attitude du gouvernement qui se campe sur la primauté du long
terme sur le court terme, la fin du siècle contre la fin du mois, élargit le
débat bien au-delà de la taxe sur les carburants. D’ailleurs le prix du brut
est en chute libre et le surcoût à la pompe ne va plus être un argument valable.
Mais l’opposition inflexible de Macron basée sur le sauvetage de la planète et
le ras-le-bol fiscal se télescopent de front à front. Ce faisant les français commencent
à réfléchir sur la nécessité de la transition énergétique et sur les priorités
du court terme et du long terme. En filigrane on voit apparaître la question de
l’échelonnement des dépenses de « décarbonisation » et même de
l’utilité de celle-ci. Ceci dépasse la simple question du poids fiscal, tout en
l’incluant, et ouvre une réflexion globale sur le monde ultra-libéral dans
lequel nous vivons où la consommation est le moteur principal de la croissance.
On
peut résumer cette phase de réflexion qui s’ouvre par la question simple :
« Mais enfin de compte où allons-nous ? ».
Alors
les sempiternelles catastrophes qui nous sont annoncées ressurgissent comme
l’épuisement des ressources naturelles, la pollution des sols, des mers, de
l’air, etc. Les énergies renouvelables tentent d’apporter une réponse à
court terme, coûteuse et inutile pour l’abaissement du taux de CO2
comme je l’ai démontré, mais une réponse à long terme est en cours comme
l’isolation des lieux de vie, le recyclage, les circuits courts, le filtrage
des rejets de produits nocifs dans l’atmosphère, la diminution des rejets dans
les eaux, la qualité de l’alimentation, etc. Mais une action à long terme est
oubliée : la démographie et son impact sur les ressources engendrant faim,
immigration et pauvreté. En 57 ans la
population mondiale est passée de 3,03 milliards d’être humains à 7,53
milliards soit 4,5 milliards de plus soit 150% de plus qu’en 1960.
Comment imaginer un
seul instant que ce ne soit pas la préoccupation la plus importante et la plus
urgente à cause de sa vitesse d’évolution ? Est-ce l’hypothétique
réchauffement climatique qui va nous tuer ou la surpopulation à laquelle on ne
pourra pas faire face si nous n’agissons pas ? On prévoit avec une grande
incertitude la température du globe à la fin du siècle entre 3°C et 5°C, alors
on peut se permettre de faire aussi des prévisions sur la population. Sur la
base de la croissance annuelle de 1,157% entre 2000 et 2017, on obtient le
graphique ci-dessus pour les années suivantes jusqu’en 2100. La préoccupation
majeure est où à votre avis ? Si l’on ne fait rien, comme on nous le
serine pour le climat, il y aura 19,57 milliards d’habitants sur terre à la fin
du siècle. C’est 12 milliards de plus qu’aujourd’hui. On peut pourtant être plus optimiste si l’on
tient compte d’un ralentissement de la croissance annuelle observée entre celle
sur la période 1960-2000 à 1,954% au lieu du 1,157% de 2000 à 2017. On peut donc
tenter une prévision plus optimiste en estimant que la croissance a chuté de
0,797% en 28 ans (2008-1980). Sur une ½ période de 41,5 ans (83/2) entre 2017
et 2100 la baisse de croissance serait de 1,181% donc la croissance serait à
terme de -0,024% (1,157%-1,181%). Si ceci veut simplement dire que la tendance
haussière serait inversée. Tout juste ce que l’on nous promet pour le chômage…
Ceci se traduirait
par un maximum de la population mondiale qui serait atteint avant la fin du
siècle. Selon cette hypothèse, le taux de croissance baisserait régulièrement
de 0,0285% (0,797%/28ans) par an. Par un calcul assez simple on obtient la réponse
sur la date où la population atteint son apogée dans cette deuxième hypothèse
de taux de croissance décroissant. Le maximum de la population mondiale
serait atteint vers 2057 pour atteindre 9,46 milliards d’humains. Le graphique
ci-contre donne l’évolution de la population selon les deux hypothèses, la
première étant le maintien du taux de croissance annuel observé de 2000 à 2017.
Il n’en reste pas moins vrai que selon l’hypothèse retenue, dans le futur
proche de 2035, les pays du monde devront faire face à une augmentation de
population comprise entre 1,30 milliards et 1,73 milliards d’humains en plus
pour atteindre entre 8,83 milliards et 9,26 milliards dans 17 ans.
Entre
l’hypothèse 1 d’une croissance annuelle constante de 1,157%, nous conduisant à
une fin de siècle générant les commentaires les plus cataclysmiques et celle de
l’hypothèse 2 qui prend en compte l’histoire récente pour compter sur un
abaissement régulier du taux de croissance de 0,0285%, il y a néanmoins lieu
de tenir compte dans l’urgence d’une augmentation de la population entre 17% et
22% en 2035. Si j’ai choisi cette date, c’est pour faire pendant à
l’urgence invoquée de la transition énergétique pour montrer la différence
d’importance entre les deux urgences. Si l’on tient compte de l’évolution
des températures entre 1998 et 2018 et que l’on évalue l’accroissement de
température en 2035, on trouve +0,16°C selon une évolution linéaire. Quelle
est l’urgence pour la planète, les 1,30 et 1,73 milliards d’individus en plus
ou les 0,16°C en plus ? Dans 17 ans on aura d’ailleurs pu vérifier si la
prévision officielle de +2°C en 2050 si l’on ne fait rien donnant +1,06°C en
2035 pour une évolution linéaire est à retenir ou non, et aussi quelle
hypothèse 1,2, voire 3 de croissance annuelle de la population il est
préférable de retenir.
Pour les températures il est urgent
d’attendre car si dans 5 ans la variation de température de 1998 à 2018 se
confirme, il faudra arrêter d’affoler les populations et de dépenser à tour de
bras pour la transition énergétique. Mais pour l’accroissement de la population
mondiale, il est urgent d’en tenir compte dès aujourd’hui et d’agir.
A ce
stade il faut aller plus loin dans l’analyse de l’évolution des populations en
s’intéressant aux différents continents, en particulier à l’Europe et à notre
pays. Notons que ce n’est pas par hasard que l’organisme, qui tient les
statistiques de la population de tous les pays du monde, est la Banque
Mondiale. Dans un monde où l’économie est reine de toutes choses, les grandes
puissances financières et les politiques étrangères de tous les pays du monde y
puisent une donnée essentielle. Nous allons donc approfondir ce sujet,
malheureusement absent de la politique de notre pays qui sombre dans le
nombrilisme et une errance dans un rêve européen sous tutelle franco-allemande.
Ce sera l’objet du prochain article.
Le catastrophisme manipulé sur le
climat, cache une vérité,
L’urgence pour tous les Etats d’un plan
d’action mondial
Sur une évolution rapide de la
population de la planète.
S’il en est ainsi c’est qu’il y a une
raison stratégique
De tous ceux qui tirent l’économie
mondiale
Dans une trajectoire dirigée vers le
profit.
Claude Trouvé
30/11/18
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