jeudi 31 janvier 2019

Macron liquide les restes de la France

La France d’aujourd’hui approuve le comportement du pouvoir perpétrant le déshonneur attaché à la personne du Maréchal Pétain. Je dirai même que ceux qui pensent que cette attitude est exagérée et que l’histoire devrait désormais donner une vision de l’action du Maréchal Pétain plus exacte et moins à charge se gardent bien d’en parler publiquement sous peine de se faire mépriser. Pourtant il fut un temps où la majorité des Français était pétainiste. Mais Pétain est toujours aujourd’hui couvert de déshonneur comme traître à la France pour avoir voulu la vendre à l’Allemagne.

L’histoire ne se répèterait-elle pas sous des formes nouvelles mais dont le fond est identique ? Que font les gouvernements qui ont suivi la présidence de De Gaulle ? Commençons par Pompidou qui a instauré une dépendance de l’Etat aux banques privées et l’obligeant à faire payer au Trésor Public des intérêts non nuls dont il n’est plus maître. Le prétexte évoqué était que l’Etat emprunterait moins car ses emprunts ne seraient plus gratuits. Depuis 1974 la dette de la France n’a cessé de croître, mais les français ont transféré plus d’une dizaine de milliards d’intérêts de la dette chez les banquiers privés. Passons à Giscard d’Estaing qui a institué le regroupement familial ouvrant la porte à une immigration qui n’est plus liée à un contrat de travail et permet l’implantation dans notre pays de familles qui procréent plus vite que la population d’accueil. Le remplacement de la population française passe d’abord est en cours depuis. Les minarets font concurrence aux éoliennes dans le ciel et les églises ferment. Une autre civilisation va devenir dominatrice à portée d’une ou deux générations. 

La France lassée de la droite « anoblie » a porté Mitterrand au pouvoir. Ce Président, encore représentatif de la fonction, portait toujours en lui son passage dans le gouvernement Pétain et une conviction que la France ne devait pas se vendre à l’Allemagne mais faire corps avec elle dans une entité plus vaste. La France était devenue trop faible par rapport à un monde où les grandes puissances pouvaient imposer leur loi. C’est lui qui a incité les citoyens à voter pour le traité de Maastricht. On retrouve là le réflexe socialiste de l’avant-guerre qui nous a mené à la défaite de 1940 et aux pleins pouvoirs à Pétain, où il fallait faire confiance à Hitler et négocier la paix. Si De Gaulle n’avait pas réussi à cadenasser l’Allemagne en dehors des Etats-Unis, Mitterrand a ouvert la porte à une UE sous obédience de ceux-ci et à l’éclosion d’une superpuissance européenne à nos portes. L’euromark s’est imposé comme la monnaie fossoyeuse des économies faibles, et destructrice de l’industrie française.

Si Chirac a senti le danger de la politique étrangère des Etats-Unis et a refusé de nous engager dans l’ingérence américaine en Irak, il n’a pas réagi à la montée en puissance de l’Allemagne dans les rouages de l’UE et dans son entreprise d’appauvrissement des pays du Club Med. Son successeur Sarkozy a définitivement tourné le dos à la pensée gaullienne en se rapprochant au plus près de Bush et des Etats-Unis pour finalement faire rentrer la France dans l’OTAN. Après la perte de sa monnaie avec l’euro de Mitterrand, la tutelle d’une BCE sous influence de la Deutsch Bank et des grands banquiers américains, la France perdait l’indépendance de ses forces armées. Une fois sortie du trou noir de la crise financière des « subprime », la France a mené une politique de l’offre et de l’austérité influencée par l’UE dont l’effet pernicieux pour notre pays a été cachée par un retour de la croissance mondiale. 

Hollande, après un court passage dans une politique de redistribution, a continué sous l’œil de la City dans le sens de la politique néolibérale de l’UE et de déflation interne aidée par un trio vertueux, euro faible, prix bas du baril, taux d’intérêt bas. La France d’en bas a commencé à subir de plein fouet la politique d’austérité allemande en courbant l’échine et les premiers dépouillements des fleurons de son industrie navale et stratégique, dont la vente d’une partie d’Alsthom à General Electric est le dernier exemple. Celui-ci a été piloté par Macron alors encore seulement Ministre. Depuis l’UE se fait omniprésente tant sur la politique migratoire, que sur la transition énergétique, et la politique économique. Sur cette dernière la feuille de route des Chefs d’Etat est consignée dans le document des Grandes Orientations de la Politique Economique qui leur est adressé chaque année. On y retrouve la flexibilité de la loi travail en faveur des entreprises, la baisse des retraites et la baisse des impôts sur les sociétés entre autres.

La faiblesse d’une opposition, qui n’a rien à proposer de véritablement neuf et mobilisant pour un avenir meilleur, les querelles incessantes de personnes à gauche comme à droite et même dans l’écologie qui s’étiole dans la diversité des partis, et la baisse du chômage qui n’arrive pas malgré un contexte très favorable, finissaient par inculquer l’idée que ni la gauche, ni la droite n’étaient en mesure de répondre aux aspirations d’un peuple qui s’appauvrit globalement. Le Front National recueillait le ras-le-bol, ainsi que les extrêmes à gauche dans une moindre mesure. La France était lasse mais prête encore à croire à un sauveur ni gauche ni droite qui puisse réenchanter la politique. Zorro est arrivé tout empanaché dans sa jeunesse et avec les millions que l’oligarchie financière lui tendait en le ficelant dans une attitude où la monnaie de la pièce devait revenir dès son élection. 

La mobilisation de presque tous les médias, la jeunesse du candidat, les moyens financièrs mis à sa disposition, sa faconde et son art de tenir un public sous des promesses de renaissance de la France, du coup de pied au fond de la piscine pour rebondir avec une jeunesse conquérante dans les startups, la perspective d’une vague de fond balayant l’ancien monde inefficace, a permis l’accession de Macron au 2ème tour de la présidentielle, mais de justesse. Il avait entre temps trouvé la faille chez Fillon et le moyen de le faire sortir d’une première place qui lui était acquise. Les Rothschild avaient fait leur choix, le plus apte à satisfaire l’oligarchie financière c’était Macron. Le 2ème tour n’était qu’une formalité, tant le diable accolé au FN depuis Mitterrand agissait en répulsion sur les ¾ de la population comme l’avait bien montré le duel Chirac-Le Pen. En plus, par bêtise et incapacité de défendre la sortie de l’euro ou par connivence concertée avec Macron, Marine Le Pen s’est trucidée elle-même dans le débat télévisé. Macron devenait Président d’une France déjà aliénée à l’Allemagne, aux Etats-Unis, eux-mêmes dépendant d’une oligarchie financière mondiale.

Cette dernière, apatride par essence, ne peut placer aux manettes que des personnages pour lesquels l’identité nationale a peu d’importance devant la course au profit des grands lobbies et d’un système bancaire qui développe l’argent de Monopoly et la dette des pays pour maximiser ses profits. Ces profits en argent, dont la valeur n’est que celle qu’on lui donne à l’instant t et qui peut devenir nulle puisque créée par simple clic sur un ordinateur, les fameux « Quantitative Easing », sont aussitôt transformés en biens tangibles dans l’industrie, dans le patrimoine mobilier et immobilier des pays. Pour ce faire la capacité de résistance des pays, dont le nôtre, doit être progressivement annulée. Cette capacité est liée à la force mobilisatrice d’un peuple appliquée à la sauvegarde de son identité. A ce propos rien n’est plus favorable à la mise sous éteignoir d’un peuple que son refuge dans l’abstentionnisme. A ce point de vue la machine UE, opaque et antidémocratique, est l’outil privilégié avec le but à terme d’un fédéralisme avec une direction politique dont Macron espère toujours être la tête. 

En dehors de ses sorties sur les grands évènements de l’histoire française, mis en lumière par une communication très orchestrée et puissamment relayée par les médias, Macron est prêt à continuer l’œuvre de vassalisation de la France et à laisser sa population se laisser envahir par une immigration programmée continue. L’illustration en est le traité de Marrakech pour lequel l’affirmation selon laquelle il ne serait pas contraignant vient poser alors la question de son utilité. C’est bien la porte ouverte à la volonté de faire entrer la population française dans un multiculturalisme imposé dont le but final inavoué est la destruction de l’identité du pays. Mais l’évolution de notre pays s’accélère avec le traité d’Aix-la-Chapelle qui scelle un nouveau pas dans un rapprochement franco-allemand dont le bénéfice revient forcément au pays le plus fort. La volonté d’apparition de l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU, le renforcement du lien défensif du couple franco-allemand avec mise à disposition de tous les moyens militaires dont notre force nucléaire, la présence périodique d’un représentant allemand au Conseil des Ministres, montrent qu’une nouvelle étape est franchie sur une nouvelle perte de notre indépendance.

Lorsque l’on sait que la base, abritant le quartier général de l’OTAN, se trouve en Allemagne à Ramstein et que les liens de l’Allemagne passent d’abord par les Etats-Unis, on voit que le passage de notre savoir-faire partira vers ces derniers via l’Allemagne. Mais plus généralement on voit que pour régner sur les pays de l’UE, l’Allemagne doit mettre la France « sous cloche ». C’est une répétition de l’aventure hitlérienne, où l’Allemagne voulait s’allier l’Italie, avant d’affronter la France. Ce traité est en effet un affront fait à tous les autres pays qui peuvent se considérer comme des pays de seconde zone alors qu’ils ont une voix comme la France et l’Allemagne dans les décisions de l’UE. Ce lien privilégié qui donne plus de poids à un couple déjà puissant montre tout simplement que le pangermanisme n’est pas mort. Après avoir contribué fortement à la désindustrialisation de la France, à un endettement de plus en plus important et un déficit chronique de notre commerce extérieur, le tout grâce à un euro inadapté à l’économie française, l’Allemagne passe à l’étape suivante. Elle passe par une mise en tutelle et une liquidation de la France en tant que puissance indépendante et concurrente. 

Macron est désormais le « liquidateur final » de notre pays, son mépris du peuple, son ambition européenne en font l’homme de la situation. Il n’a pas les moyens de résister à l’Allemagne mais espère bien en tirer des avantages personnels dans les bras allemands. L’UE est malade mais l’Allemagne ne veut pas voir l’UE se disloquer ou tout au moins elle veut en sauver le cœur avec la France et l’Italie. C’est pourquoi la tentative d’émancipation de l’Italie est contrecarrée immédiatement par une pression sur les aspects économiques et bancaires. Salvini est obligé de reculer et d’attendre un moment favorable s’il ne veut pas finir comme Tsipras. Sur les mille milliards de créances de la Deutsch Bank, le quart est une dette italienne. L’Italie est sous la botte allemande.

Avec sa dette qui va atteindre les 100% du PIB, sa croissance trop faible pour résorber un chômage qui en fait le 3ème grand pays européen au chômage le plus élevé, un commerce extérieur très déficitaire, la France est un pays qui devient une proie. Ceci est facilité par le choix de l’UE pour la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes. L’Allemagne rachète nos industries, comme les Etats-Unis, et notre patrimoine part en Chine et dans les pays du Golfe. Incapable de retenir en France notre puissance industrielle, Macron trouve plus normal d’inviter les étrangers à investir en France ajoutant une raison de plus à la délocalisation des entreprises françaises qui vont chercher ailleurs de la main-d’œuvre bon marché. On sait très bien que les grosses multinationales implantées dans de nombreux pays savent concentrer leurs bénéfices imposables dans les pays à faible taux d’imposition. De plus la facilitation de l’accueil des entreprises étrangères est souvent à base d’avantages financiers consentis comme on le fait ouvertement pour le Qatar. L’essor de la France passe par une réindustrialisation de la France par des entreprises à majorité française et par un contrôle de l’entrée et de la sortie des capitaux. 

Il n’est pas question pour Macron de sortir de l’UE pour appliquer une telle politique, c’est bien de liquidation de la France dont il est chargé avec un coup de pouce à des startups qui, pour la plupart, seront absorbées par des capitaux étrangers dès qu’elles deviennent rentables et à profit élevé. C’est une autre façon de se servir du génie français pour les prédateurs étrangers. Les Gilets Jaunes ont compris que l’abstention et l’attitude de désintérêt de la politique en faisaient des travailleurs corvéables et payés les moins chers possible, des citoyens privés des services de l’Etat dans le domaine rural en particulier, et soumis à une diminution constante des prestations sociales et des retraites. Ils ont compris que leur destin ne pouvait plus être confié à des politiques et des syndicats, qui sont finalement liés aux grands lobbies et à l’UE qui garantissent la survie du Système et a les moyens d’en acheter tous les rouages. Ils ont compris que les médias étaient pour la plupart eux aussi des instruments du pouvoir en donnant une information à sens unique ou très privilégiée dans le sens du pouvoir.

Le référendum sur l’appartenance ou non à l’UE est rejeté par l’UE, et la France de Macron n’y dérogera pas. Par ailleurs les élections européennes se présentent pour l’instant comme une répartition des voix sur des partis ne souhaitant pas sortir la France du Système qui garantit leur existence. Pour sauver le pays de sa disparition pure et simple, il ne reste donc que la voix de plus en plus amplifiée d’un peuple qui ne veut pas mourir et qui a identifié les origines de la perte de démocratie et de l’augmentation de la précarité. Cette bouilloire fraternelle des ronds-points fait émerger un peuple en attente d’un homme providentiel qui osera affronter l’énorme puissance du Nouvel Ordre Mondial qui montre sa capacité à broyer ou phagocyter ceux qui l’affrontent. Alors il faut que la majorité silencieuse, qui n’agit pas mais qui soutient les GJ, porte ses voix massivement sur ceux qui défendent clairement la sortie des griffes du NOM et de ses démons, à savoir la grande finance internationale, les Etats-Unis, l’UE et l’Allemagne qui tiennent son existence entre leurs mains. Macron le liquidateur de la France de De Gaulle est « En Marche », liquidons-le.


L’Allemagne est arrivée au bout de la prédation 

Des peuples du sud par l’entremise de l’euro.

Elle doit désormais sucer notre propre sang 

Dans une transfusion finale où plus rien

Ne pourra différencier les politiques 

De pays destinés à ne faire qu’un

Et par effet de taille permettre 

D’asservir tous les autres !
 
Claude Trouvé 
31/01/19

dimanche 27 janvier 2019

Les Foulards rouges sont dans la rue et des milliers de personnes manifestent pour le Climat profitant du climat insurrectionnel pour brouiller les pistes d’un malaise profond qui touche essentiellement le pouvoir d’achat, et la démocratie qui ne s’accommode plus d’un pouvoir législatif et syndical ne représentant plus qu’eux-mêmes. Loin de moi de dire que l’écologie ne doit pas faire partie des réflexions politiques comme un garde-fou important à une société de consommation poussée en avant par le mondialisme. Je suis persuadé que parmi les manifestants écologiques pour le sauvetage de la planète, la grande majorité d’entre eux sont non seulement persuadés que le réchauffement climatique est une certitude scientifique mais sont en plus animés des meilleures intentions. Je n’éprouve envers eux aucun sentiment de rejet mais seulement une profonde tristesse. D’abord par leur adhésion sans hésitation au catastrophisme et ensuite à leur croyance dans la capacité de l’homme à lutter contre des phénomènes dont la force est gigantesque par rapport aux énergies humaines. La planète, même depuis l’arrivée de l’homo sapiens a subi des changements climatiques autrement plus importants que ceux mesurés aujourd’hui et il suffit de se souvenir que le Groenland signifie « Pays vert » car tel a été le cas autrefois avec une végétation des pays du sud actuels. 

Je ne peux en vouloir à cette jeunesse qui considère que les générations précédentes ont gravement endommagé la planète et qu’il leur appartient de la sauver de toute urgence. Certes la civilisation du charbon, du pétrole, du plastique non biodégradable, des pesticides, etc. ont apporté des dégradations pour lesquelles il est bon d’en diminuer les nuisances, mais il semble de plus en plus que le Climat focalise les énergies écologiques pour devenir une idéologie, une vérité incontestable, un postulat, et donc vire à l’écologisme devenu dictat intransigeant. Il y a donc en fait deux fers au feu dans le mouvement écologique, la prise en compte des méfaits perpétrés par l’homme sur lui-même et sur l’environnement d’une part, et d’autre part la lutte contre le réchauffement climatique dont le plan de transition énergétique est censé avoir raison à terme rapproché, avant la fin du siècle, sinon cette fin est prédite comme catastrophique.


Oui je le concède la préservation de l’environnement ou de notre santé n’était pas dans les têtes des français du XXème siècle. La science et la technologie associées ouvraient une évolution de l’humanité qui, en dehors des guerres, procurait à chacun un mieux vivre que l’on s’empressait de prendre et de savourer. On se réjouissait de voyager dans le train avec une machine à vapeur même si on en sortait couvert d’escarbilles de charbon. Evidemment on ne pensait pas que le CO2 rejeté par la machine allait réchauffer la planète, d’ailleurs si on l’avait su on s’en serait sans doute réjoui, car dans ma chambre dans l’hiver 41 et 42, il faisait si froid que des stalactites se formaient au plafond. On aurait même fait en sorte d’en produire tant les prévisions des scientifiques étaient alarmistes dans les années 1970. La communauté scientifique se préoccupait du refroidissement climatique. Ainsi que le constatait l’écologiste britannique Kenneth Watt en 1970, « si la tendance actuelle continue, la planète va se refroidir de quatre degrés en 1990 et de onze degrés en 2000. C’est à peu près le double de ce qui nous conduirait à une ère glaciaire ». De même on ne s’alarmait pas pendant la guerre de couvrir les plans de pomme de terre d’une poudre insecticide que l’on avalait et que l’on gardait sur nous avec le vent pour lutter contre les doryphores.
 
Aujourd’hui la guerre au glyphosate est déclarée, sans d’ailleurs demander l’avis d’un comité d’experts français indépendants sachant qu’ils ne sont pas tous d’accord sur sa dangerosité. Le relais médiatique est pris et la vérité est devenue incontestable. Mais ce préambule est destiné à imager le fait que lorsque des populations sont dans des difficultés de vie, jugées trop dures, les questions environnementales sont secondaires, voire ne sont pas dans les esprits. C’est d’ailleurs ce que l’on observe dans les pays déshérités où la survie même mobilise toutes les énergies. Il est très probable que l’atteinte à l’environnement va continuer à « dégrader la planète » pendant un certain temps selon la vision écologique des pays nantis. Les pays pauvres sont encore nombreux et nous n’avons peut-être pas atteint le maximum de l’impact sur la planète. Mais l’utilisation de plus en plus efficace des ressources planétaires permet de penser que la pauvreté va continuer à reculer et les préoccupations écologiques vont s’intensifier. Il faut le dire l’écologie est une affaire de riches. 

Mais à cette préoccupation légitime pour permettre une vie meilleure actuellement et pour les générations à venir, qui formait la base de l’écologie, s’est ajoutée une écologie du catastrophisme qui prospère au profit des très grandes fortunes de ce monde. Reprenant le côté altruiste de l’écologie raisonnable, le sauvetage de la planète a été inculqué lentement mais sûrement comme une mission à laquelle ne pouvait échapper les générations du XXIème siècle. Le monde est menacé non seulement d’épuisement des ressources mais il va s’autodétruire par un réchauffement insupportable menaçant de déclencher les pires catastrophes, fonte des glaces des pôles, montée inexorable des mers et des océans à un niveau réduisant les terres immergées à une peau de chagrin, augmentation des pluies, de la force et de la fréquence des phénomènes destructeurs (typhons, ouragans, tsunamis, orages, etc.). Rien n’échappe au catastrophisme répandu à longueur d’information en rassemblant tout ce qui peut se passer sur la planète accréditant celui-ci et mélangeant sans vergogne météorologie et climatologie, sciences travaillant sur des échelles de temps foncièrement différentes. Je ne vois guère que le volcanisme qui y échappe encore, alors que cela reste un phénomène qui peut toujours à tout moment détruire l’humanité.

Alors l’homme se fait fort d’agir sur la variation anthropique superposée à celle naturelle du CO2 coupable désigné de l’effet de serre. Le GIEC s’est affirmé comme la conscience scientifique du monde, et comme le Pape, ne peut pas se tromper. Le fait que la vapeur d’eau a un effet de serre 3 à 4 fois plus élevé ne pose aucun problème, ni celui que dans les carottes glaciaires on a noté que les montées de CO2 suivant et non précédant les montées des températures, ne peuvent troubler le commun des mortels qui n’a aucune information sur ces sujets. Les Prix Nobel, les professeurs et chercheurs d’université qui contestent cette vérité du réchauffement et celle de sa cause sont désormais décrits comme des angelots qui croient que tout va s’arranger tout seul. Ils deviennent des individus dangereux auxquels il faut clouer le bec et leur fermer les médias. Voilà pourquoi le Climat devient le cheval de bataille pour lequel on doit avoir les yeux de Chimène et qui doit mobiliser les grands sentiments humains pour une noble cause dans un monde de brutes. 

La communication est donc constamment au travail pour maintenir la conviction populaire. Encore dernièrement on a affirmé ceci : « L’année 2018 s’avère la 4ème année la plus chaude depuis 1850. Ceci prouve bien la réalité du réchauffement climatique ». La première phrase est vraie et incontestable, donc la seconde est entendue comme vraie puisque cela fait la 4ème fois que l’on bat des records de chaleur, et que l’on est même fondé de penser que 2018 a encore battu le dernier record. Cette façon de divulguer les constats scientifiques est hautement pernicieuse et inculque dans les esprits une contre-vérité, voici pourquoi. La première phrase aurait dû être : « L’année 2018 s’avère être à la 4ème place dans l’ordre des records de chaleur depuis 1850. » C’est très différent parce qu’au moins on comprend que nous ne battons plus des records de chaleur, ce qui signifie que 2018 est en retrait par rapport aux records précédents… donc le réchauffement climatique n’a pas progressé. La seconde phrase est donc une contre-vérité, 2018 n’apporte aucune preuve supplémentaire au réchauffement climatique bien au contraire !

En réalité les trois précédents records ont été mesurés en 2015, 2016 et 2017. La température du globe en 2018 est en fait inférieure à celle de 2015, année qui se place à la 3ème place dans l’ordre des records. Donc depuis trois ans la température a diminué continuant à invalider les modèles mathématiques prévisionnels sur lesquels sont sensés s’appuyer les affirmations du GIEC. Vous remarquerez que l’on se garde bien de vous montrer des graphiques sur l’évolution des températures et sur la comparaison avec les prévisions du GIEC basées sur le modèle mathématique moyen retenu. Au contraire on vous abreuve de constats météorologiques en permanence sur la base du catastrophisme, constats ponctuels qui n’ont aucun intérêt autre que d’alimenter des bases de données qui serviront sur des espaces de temps longs à faire des statistiques à usage des climatologues. 

J’ai déjà longuement exposé pourquoi les prévisions sur le réchauffement climatique n’ont aucune valeur scientifique et ne sont utiles qu’à ceux qui en tirent parti avec la taxe carbone et la vente des énergies renouvelables pour nous prendre notre argent que nous le voulions ou non puisque le prix du kWh en finance une partie de plus en plus considérable. Alors si l’on regarde l’évolution des températures du globe on constate qu’il y a effectivement un réchauffement depuis 1850, mais il s’est produit entre les années 1978 et 1998 avec une valeur de +0,59°C sur ces 20 ans. Un élève de cours moyen est capable de prévoir alors le temps à la fin du siècle (0,59°C/20*100) soit +3°C, c’est bien à peu de choses près les prévisions initiales du GIEC à +3°C, puis portées à +5°C en 2100. Malheureusement dans les 15 années qui ont suivi1998 jusqu’en 2013, la température du globe n’a pas augmenté. La climatologie a alors parlé de « hiatus », autrement dit on ne sait pas pourquoi les prévisions n’ont pas été confirmées. Bingo pour les prévisions du GIEC la température s’est remise à augmenter dès 2014 pour atteindre un sommet en 2016. On constate déjà que selon les prévisions du GIEC l’augmentation de température depuis 1998 aurait dû être (droite bleue) de 1,2°C et non 1,06°C en 2016, record historique de chaleur. Mais le décalage avec les prévisions est encore plus grand en 2018 puisque la température globale de 0,76°C aurait dû être de 1,27°C soit un manque de 0,51°C.

Les climatologues ont attribué la montée rapide des températures de 2013 à 2016 à l’effet du courant marin du Pacifique El-ñino, ce qui semble corroboré par la redescente de la température en 2017 et 2018. Peut-on pour autant affirmer que le réchauffement est terminé ? Sûrement pas, on n’en sait rien mais on peut faire une nouvelle prévision en prenant les températures de 1998 et 2016 avec une projection linéaire sur 2100 (droite verte). On trouve +1,09°C en 2100. On peut aussi considérer que nous entrons dans une accélération de l’évolution de la température et que l’évolution de 0,47°C en trois ans va se poursuivre, ceci donnerait (0,47°C/3*84) soit +13°C, mais si l’on prend l’évolution entre 1998 et 2018 de + 0,08°C ceci donne (0,08°C/20*82) soit +0,33°C. Alors là on n’aurait plus de souci à se faire et cette prévision n’est pas plus farfelue que celle du GIEC puisqu’elle est basée sur une observation des températures sur 20 ans ! 

Autrement dit on ne peut attribuer aucune confiance aux prévisions du GIEC qui restent basées essentiellement sur le constat de l’augmentation des températures entre 1978 et 1998, prévisions non validées sur les 20 ans suivants. Ce qui est grave c’est que non seulement le message passé aux populations, en particulier française, n’a non seulement pas changé mais est devenu encore plus catastrophique pour dissuader de toute controverse. Les conséquences sont immenses et les dizaines de milliards, voire des centaines comme en Allemagne, consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique appauvrissent les citoyens par l’impôt nécessaire de compensation et par le prix du kWh électrique. Ceci oriente aussi vers des changements sur la propulsion des véhicules alors que le CO2 n’est pas nuisible à l’homme dans ces faibles proportions mais est au contraire nécessaire à la vie végétale. Il s’agit donc d’une arnaque dont les promoteurs sont ceux qui en bénéficient car rien ne permet de matraquer l’esprit des populations par un catastrophisme de plus en plus délirant. La climatologie est une science fragile car encore récente et les prévisions d’âge glaciaire en 1970 étaient aussi données pour aussi certaines que celles d’aujourd’hui.

Le plan énergétique n’a pas lieu d’être sous le prétexte du réchauffement climatique qui n’est toujours pas prouvé pour la fin du siècle. Rien ne dit que le climat ne va pas se refroidir comme le prévoit un certain nombre de climatologues. Il serait bon de faire comme nos amis britanniques : « Wait and see ». Pour être intellectuellement honnête, je tiens à préciser que les mesures satellitaires de température du globe sont publiées par la NOAA, banque de données reconnue fiable par les climatologues. Mais en raison de la querelle de Trump sur le mur avec le Mexique, cet organisme n’a pas pu encore publier la température de décembre 2018. En conséquence le chiffre pris ici en compte pour l’année 2018 est basé sur les 11 premiers mois de l’année 2018. Le chiffre définitif peut donc être légèrement différent de +- 0,02°C ce qui ne modifiera en rien les conclusions développées ici.


Le réchauffement climatique est un modèle de désinformation

Et cette arnaque s’est répandue sur l’ensemble de la planète.

Il faudra encore des années avant que la vérité voie le jour 

Car le formatage des esprits dure depuis trente ans

Et la jeunesse a besoin de croire à son utilité 

Pour une belle mission de sauvetage.

Le paquet est joli et bien ficelé 

Les courbes de température

Sont cachées pour montrer 

Les catastrophes du jour

Ou des contre-vérités !


Claude Trouvé 
26/01/19

samedi 26 janvier 2019

Des exemples caractérisés de manipulation de l’information

Le gouvernement qui ne cesse de mettre en garde la population contre les fausses nouvelles, que l’on nomme « fake news » pour montrer que l’on est « in », laisse se répandre dans les médias des informations déformant la vérité dans le sens souhaité. Je viens d’entendre sur une chaîne en continu très écoutée que le nombre de demandeurs d’emploi avait baissé de -1,5% sur l’année 2018 dans la catégorie A. On passe en effet de 3,4692 millions de demandeurs à 3,4186 millions soit une baisse de 50.600 chômeurs en un an et une baisse de -1,46% en 2018. L’arrondi de ce dernier chiffre à -1,5% est acceptable et il n’y a rien à dire sur la véracité de ces chiffres. Mais la conclusion donnée de la confirmation de la baisse du chômage, sous-entendu grâce à Macron, est beaucoup plus contestable.

La première raison est qu’il ne faut pas confondre chômeurs et demandeurs d’emploi. Ces derniers représentent seulement ceux qui font preuve d’un acte volontaire d’inscription. La deuxième raison est que le chiffre de la catégorie A était de 3,4708 millions en 2016 soit une baisse du nombre de demandeurs de -1,5% en 2 ans, et donc une baisse de -0,75% par an sous le mandat 2017-2018 de Macron, ce qui est moins glorieux. La troisième raison est que la catégorie A ne s’adresse qu’aux demandeurs sortant du plein emploi. L’ensemble des catégories A-B-C est beaucoup plus représentatif car il compte tous les actes positifs de recherche d’emploi des demandeurs sortant du plein temps ou du temps partiel. Le graphique ci-dessus montre que sur la période 2017-2018, cet ensemble a augmenté annuellement de +1,23%. Même s’il y a une légère baisse en 2018 de -0,29%, soit 15900 demandeurs en moins, on a bien 135500 demandeurs en plus depuis fin 2016. D’ailleurs malgré la fonte des catégories D et E, le nombre de demandeurs sur l’ensemble des catégories est stable depuis fin 2016 passant de 6,2336 millions à 6,2371 millions à fin 2018, soit 3500 de plus. On ne peut donc pas parler de baisse réelle significative du chômage en se basant sur les demandeurs d’emploi, mais d’augmentation des demandeurs dans les catégories A-B-C, les plus représentatives sous l’ère Macron 2017-2018. 

Ce constat sur les demandeurs d’emploi se retrouve-t-il sur les estimations trimestrielles du chômage publiées par Eurostat et l’OCDE ? De plus cette légère baisse en 2018 est-elle due à une action gouvernementale vigoureuse sur l’économie ou n’est-elle que le reflet du mieux économique enregistré en Europe fin 2017 et début 2018 ? L’examen des informations sur les pays voisins de la France dans sa partie occidentale de l’UE vont nous permettre de répondre à ces interrogations.

La représentation graphique centrale illustre les différents taux de chômage de 12 pays européens importants et des Etats-Unis. Les derniers chiffres publiés concernent le 3ème trimestre 2018.  On note immédiatement que la France a un taux de chômage (9,21%) qui n’est dépassé que par l’Italie (10,10%) et l’Espagne (15,06%), loin des taux de la zone euro (7,99%), de l’UE (6,73%), et de l’OCDE (5,26%). A 4% ou moins on trouve le Royaume-Uni, les Etats-Unis et en tête l’Allemagne. L’illustration de gauche montre que la France se retrouve dans le groupe de tête avec l’Allemagne et le Royaume-Uni des pays ayant eu le plus faible taux de baisse du chômage sur les 2 années 2017-2018 et même sur 2018 seul. A l’inverse les baisses annuelles du chômage supérieures à 1%, ont été réalisées par 4 pays, la Belgique, l’Irlande, le Portugal, et l’Espagne en tête. La France avec -0,44% en 2018 ne semble pas devoir confirmer le constat de -1,5% sur la catégorie A des demandeurs d’emploi grâce au 4ème trimestre 2018 encore à publier. On note visuellement que dans l’ensemble la progression de la diminution du chômage est d’autant plus difficile que celui-ci est bas, ce qui est logique. Ceci nous amène au graphique de droite qui combine les deux paramètres valeur et variation du taux de chômage.

Cette représentation est particulièrement instructive. Elle visualise la mauvaise position de la France à fort taux de chômage et faible décroissance de celui-ci. C’est aussi à un moindre degré le cas de l’Italie dont le taux de chômage est supérieur à la France mais dont la décroissance est trois fois plus rapide. A l’inverse le Portugal, au taux dans la moyenne de l’UE et de la zone euro, a une décroissance exceptionnelle sur les deux années 2017 et 2018. C’est aussi le cas de l’Espagne mais elle a le plus fort taux de chômage. A un moindre degré on peut aussi citer l’Irlande au taux moyen de chômage mais à décroissance rapide. On voit aussi qu’il y a bien un lien entre la valeur du taux de chômage et sa variation annuelle. En gros 10% de chômage a entraîné en moyenne -1,1% de baisse selon les conditions économiques extérieures sur les pays représentés ici, dont l’UE et la Zone euro. Ce n’est pas -0,44% de baisse du chômage que la France aurait dû obtenir mais -1% en 2018, même si les chiffres utilisés ici sont sur une année glissante de novembre à novembre et ne prennent donc pas en compte le 4ème trimestre 2018 non encore publié. 

Les meilleures conditions économiques européennes sur les années 2017 et 2018 ont globalement fait baisser le chômage en France, aux Etats-Unis, et même dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Mais la France n’en a pas tiré une baisse du chômage suffisante, si tant est qu’elle existe réellement. La politique menée pendant ces deux années par la France est très mauvaise puisque l’on sait que le taux de croissance sera aussi inférieur à la moyenne des pays de l’UE. La France continue à perdre du terrain et Macron ne sauve provisoirement la face qu’en présentant la réalité des faits sous un jour qui la dénature. Le -1,5% de baisse annuelle en 2018 des demandeurs d’emploi de la catégorie A cache une baisse de seulement -0,29% des catégories A-B-C, et l’ensemble des catégories a légèrement augmenté de 3500 demandeurs depuis 2016. Par ailleurs les chiffres du chômage 2018 s’annoncent mauvais en comparaison des autres pays de la Zone euro, de l’UE, de l’OCDE, dont les Etats-Unis, avec un taux de chômage élevé et une décroissance plus de deux fois plus faible que ce qu’elle aurait dû être pour donner un résultat dans la moyenne des autres pays.

Ce n’est pas en incitant les investisseurs étrangers à venir en France en leur concédant des avantages, que nous allons payer, que se trouve le chemin de la renaissance de notre économie. Cela signifie l’arrivée de nouveaux concurrents pour notre tissu industriel déjà affaibli. Il faut au contraire mener une politique de baisse générale de la fiscalité (TVA, CSG, impôts sur les sociétés, et sur les revenus des particuliers), en relevant les salaires à partir d’un coup de pouce au SMIC pour booster la consommation, en cessant la gabegie de la politique énergétique, et en sortant de l’euro pour redonner de la compétitivité aux entreprises. C’est aux bénéfices des entreprises que l’impôt doit s’appliquer. La baisse des charges sociales ne résout rien sinon d’obliger soit à diminuer le niveau des prestations sociales, soit à faire retomber le coût sur les citoyens. Malheureusement les citoyens ont affaire à un « boni-menteur » qui ne cesse de les bercer d’illusions jusqu’à mettre le pays à feu et à sang comme cela va finir. Le fait qu’un certain nombre de citoyens y trouve encore des bénéfices corporatifs continue à permettre, par les médias et les discours, à cette marionnette du NOM, de continuer son œuvre destructrice de la France. Il est temps de lui marquer un coup d’arrêt. 

La manipulation des informations ne s’arrête pas au chômage et le prochain article en montrera d’autres aspects aussi importants.
 
La faconde et le boniment ne leurrent que les pigeons. 

La découverte de la vérité est pourtant inéluctable

Et sera d’autant plus dure qu’elle sera retardée. 

La France se désagrège et coule lentement

Mais le Capitaine crie que tout va bien

Quand elle commence à disparaître !
 
Claude Trouvé 
26/01/19

jeudi 24 janvier 2019


J’ai démontré que l’UE ne donne pas plus de croissance du PIB par rapport aux pays européens, et le graphique ci-dessus du PIB/habitant pour 2014 et 2017 montre que les pays qui gagnent des places dans le classement entre 2014 et 2017 sont l’Irlande qui gagne une place, l’Islande qui en gagne trois, le Portugal qui passe devant la Grèce, et la Pologne qui passe devant la Hongrie. Le cas de l’Irlande est très particulier car elle bénéficie d’une autorisation européenne de très bas impôts sur les sociétés. Toutefois le cas de l’Islande, qui n’est ni dans l’UE, ni dans l’euro montre qu’il peut y avoir un bel avenir en dehors de l’UE. On remarquera, qu’en dehors des Pays Baltes, il n’y a aucun pays du Nord en dessous du PIB/habitant de l’UE. Le top 10 du PIB/habitant ne comprend que des pays du Nord si l’on excepte la Suisse qui marque provisoirement le pas après sa dévaluation du franc suisse. La France conserve sa treizième place mais l’écart se réduit avec la Zone euro passant de 2500 à 1900 /habitant, soit une perte de 200 €/habitant par an.

Après ce rappel des conclusions des deux précédents articles, il convient de se poser la question de la redistribution sur les ménages des profits accumulés. On retrouve dans l’ensemble le même classement que pour le PIB/habitant et la France a toujours la treizième place juste au-dessus de la moyenne de la Zone euro. Toutefois il faut noter le bond spectaculaire de l’Islande qui se permet d’être en tête en 2017 de tous les pays cités ici en passant de la 5ème place à la 1ère. La perte de 2 places du Royaume-Uni est liée à la dévaluation de la livre par rapport à l’euro. La Finlande dépasse l’Autriche, l’Irlande les Pays-Bas, le Portugal la Grèce. La Slovaquie perd 4 places et la Tchéquie 2. En gros les constats ressemblent à ceux sur le PIB/habitant mais on voit que le pourcentage de redistribution est loin d’être constant dans le temps et varie sensiblement d’un pays à l’autre. 

Il convient donc de regarder ce facteur de redistribution car il intéresse directement les citoyens. On va donc regarder, non plus les valeurs mais les variations de ces deux indicateurs sur la période 2014 et 2017. Le graphique ci-dessus montre les pourcentages de variation annuelle du PIB/habitant et des dépenses des ménages de 2014 à 2017. Pour l’Islande on voit que la répartition de la redistribution de la croissance du PIB/habitant a été complète. Elle place les islandais avec le meilleur pouvoir d’achat de tous les pays de l’Espace Economique Européen. Mais ce n’est absolument pas le cas de l’Irlande avec un PIB/habitant qui croit de 13,37% chaque année et les dépenses des ménages qui n’augmentent que de 2,84%. Il faudrait regarder leurs salaires et si les Irlandais épargnent beaucoup. La France se signale par une très faible augmentation annuelle du PIB/habitant de 1,82% et a redistribué un peu moins avec 1,47%, selon l’application d’une politique d’austérité sur la grande majorité des citoyens. Les Italiens ont fait progresser leurs dépenses au même rythme que leur progression de 2,2% du PIB/habitant. Le Royaume-Uni a un peu fait subir au consommateur la dépréciation de la Livre. Mais l’Allemagne n’a redistribué que 2,07% des 2,94% de croissance de son PIB/habitant. On note que les 2,69% du PIB/habitant de l’UE ont donné 2,10% sur les ménages, soit une redistribution de 78%.

Il est intéressant de commenter le comportement des différents pays dans la redistribution de la croissance du PIB/habitant. Seulement 7 pays font profiter la consommation des ménages à plus de 90% : Roumanie, Lituanie, Italie, Tchéquie, Chypre, Estonie, Islande. 5 pays redistribuent moins de 50% : Suède, Malte, Grèce et Norvège. La France affiche donc une croissance faible et pratique seulement une redistribution de 80,9% sur la consommation des ménages, ce qui montre bien qu’elle pratique une politique de l’offre selon le modèle allemand qui ne redistribue que 70,4%, contrairement à l’Islande et la Tchéquie qui ont une dynamique de croissance annuelle du PIB/habitant de respectivement 15,6% et 6,7% et redistribuent 90,8% et 93,5%. La Grèce qui ne redistribue que 8,7% n’en redresse pas pour autant son économie avec une très faible croissance. 

Si l’on doit pousser plus loin l’analyse en tenant compte du niveau d’épargne, il est néanmoins clair que la plupart des pays européens pratiquent une politique de l’offre où seulement les 2/3 de la croissance se retrouvent en moyenne dans la consommation des ménages. On peut se servir des données publiées à ce jour par l’OCDE pour jeter un coup d’œil sur l’évolution des salaires moyens dans la même période 2014-2017. On retrouve des résultats assez semblables mais inférieurs sur la redistribution dans l’ensemble. Ils dépensent en moyenne 1/3 de plus que la variation du salaire moyen. Ceci indique que globalement les citoyens de ces pays s’endettent. C’est le cas de la France où l’augmentation des dépenses des ménages a été de 38% supérieure à celle du salaire moyen sur cette période 2014-2017.

On peut mieux en juger en croisant ces deux indicateurs sur le graphique ci-dessous.
La ligne rouge montre l’égalité entre la variation des dépenses des ménages et celle des salaires moyens. On voit les salariés de la Lettonie, du Luxembourg, de la Suède, de la Pologne et du Royaume-Uni sont dans une situation d’épargnants. Bien au contraire ceux de l’Islande, de la Tchéquie, de l’Estonie, du Danemark et de la Grèce s’endettent plus ou moins lourdement.  Parmi les grands pays où les salariés s’endettent lourdement, on peut citer dans l’ordre décroissant le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Les salariés français et allemands n’y échappent pas, de façon moindre, mais la différence entre nos deux pays, c’est que la France s’endette plus que l’Allemagne. On voit que si le cas de la France n’est pas brillant avec une croissance faible, une dette publique grandissante et un endettement des salariés qui dépensent 30% de plus que ce qu’ils gagnent, la situation de l’Italie est pire avec un endettement public et des salariés encore plus importants malgré une croissance plus élevée que la France. 

A l’heure où la France et l’Allemagne ont signé un traité pour un rapprochement plus étroit à l’intérieur de la zone et de l’UE, on constate que leurs économies marquent le pas. La France est en instance de dépouillement progressif et l’Allemagne voit s’essouffler son rôle de prédateur des économies de l’UE et particulièrement des pays du Sud. La politique d’austérité sur les dépenses publiques diminue les prestations sociales, dont les retraites, les allocations familiales, les remboursements de santé, et les prestations de service de l’Etat, appauvrit nos infrastructures au profit de dépenses somptuaires dans un illusoire combat contre le réchauffement climatique, un déversement sur les grandes sociétés, aussi inefficace sur la croissance que sur l’emploi, une fuite des capitaux français vers l’étranger, une captation de notre patrimoine industriel, territorial, culturel, sportif, etc. par l’étranger, une impossibilité de mettre fin à une fuite illégale des capitaux des grandes sociétés vers les paradis fiscaux en échappant à l’impôt. La politique d’austérité sur les salaires, avec un SMIC qui ne suit plus l’inflation réelle et une offre d’emploi très inférieure aux demandes, nourrit une politique de l’offre qui pousse les consommateurs à s’endetter de plus en plus sans pour cela permettre au pays de subir un solde négatif de 80 milliards sur une année glissante jusqu’en novembre 2018, quand l’Allemagne a un solde positif de 247 milliards soit une différence de 327 milliards par rapport à la France !

L’Allemagne ne peut être qu’une puissance dominatrice à l’instar des Etats-Unis, omni présents aux côtés de l’UE. Qui a l’argent a le pouvoir. Celui de l’Allemagne est de mettre la main sur la deuxième puissance de l’UE au moment où l’euromark ne semble plus suffire à sa croissance. La production industrielle dans la zone euro a diminué de 1,7 % en novembre, sa plus forte baisse depuis près de trois ans, montrent les statistiques publiées lundi par Eurostat. Sur un an, la chute atteint 3,3 %, alors que le consensus la chiffrait à 2,3 %. L’euro nous protège ?


La politique mondialiste et l’euro imposés à la France par l’UE 

Ne peuvent qu’entraîner la France vers la mise sous tutelle.

L’agglomération plus grande à notre voisine allemande 

Ne peut que nuire au pays le plus faible

Qui, enchaîné, devient une proie !


Claude Trouvé 
23/01/23

lundi 21 janvier 2019

L’UE du rêve au cauchemar (Suite)

Parfois je me demande comment on peut encore penser que notre présence dans l’UE est bénéfique pour la France. Si tant de mes concitoyens peuvent encore le croire c’est que la propagande incessante sur le catastrophisme de sortie de l’UE, surtout matérialisée dans les esprits par l’abandon de l’euro, et sur le sentiment d’impuissance inculqué devant les mastodontes, Etats-Unis, Chine et Russie, finit d’enlever toute envie de ceux-ci d’en savoir plus. Les deux graphiques ci-dessus, actualisés au 20/01/19 à partir des données de l’OCDE sont révélateurs. La puissance économique d’un pays est mesurée par son PIB et les graphiques montrent les 20 pays les plus riches du monde. On constate qu’en dix ans la Chine est largement passée devant les Etats-Unis, l’Inde devant le Japon, l’Indonésie devant le Brésil, l’Indonésie et le Royaume-Uni devant la France, l’Indonésie devant l’Italie, la Corée du Sud et la Turquie devant l’Espagne, et l’Arabie Saoudite devant le Canada. 
L’économie de la France est passée de la huitième place à la dixième en 10 ans, cela vaut mieux que de grands discours sur la situation de dégradation dans laquelle nous plongeons. Nous ne sommes pas seuls, sans parler de la Grèce et du Portugal, l’Italie et l’Espagne perdent respectivement 1 et 2 places. A contrario l’Allemagne maintient sa quatrième place et se rapproche du Japon. Les conclusions sont claires, l’Allemagne gagne dans la zone euro au détriment des pays du sud de la Méditerranée, euro qui lui est donc éminemment profitable. L’Amérique du Nord est aussi en déclin relatif. Les grands gagnants sont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, et la Turquie. Mais on peut encore mieux comprendre notre régression économique relative avec le graphique ci-dessus donnant la variation du PIB sur 10 ans. La France n’occupe que la 13ème place dans la variation annuelle sur cette période mais devance les Etats-Unis, le Canada, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne et le Japon, soit 6 états également en régression relative. Il faut néanmoins noter que l’Allemagne, en seulement 10ème place, se fait dépasser par la Suisse. Il est clair que, hormis le Japon, c’est tout l’est de l’Asie et l’Australie, qui ont la meilleure dynamique économique et que l’Amérique du Nord et l’UE régressent relativement. On note que des pays comme la Turquie et le Mexique, qui échappent à la politique d’austérité mondialiste, font partie du top 6 des pays les plus dynamiques.
On peut aussi illustrer la position de la France, l’Italie et l’Allemagne par rapport aux grands ensembles de territoires sur une période de 10 ans. Le graphique ci-contre montre une Italie qui décroche nettement et une Allemagne qui domine la moyenne de l’OCDE. On peut noter que la croissance annuelle de l’UE est égale à celle de l’OCDE, et faire deux remarques. L’EEE, l’Espace Economique Européen qui contient l’UE et tous les pays européens hors UE de l’OCDE, donne une croissance supérieure, mais si l’on considère que les pays hors UE ne représentent que moins de 11% du PIB de l’EEE, on voit que l’appartenance à l’UE apporte une croissance nettement plus faible que les pays de l’EEE hors UE. L’Italie est bien le grand pays dont la croissance est la moins bonne. Celle de la zone euro est moins bonne que celle de l’UE, la zone euro ne protège pas car elle est aussi inférieure à celle de l’EEE et de l’OCDE. A l’instar des pays de l’Asie du sud-est, les pays européens de l’EEE hors UE montrent une solide croissance montrant ainsi que l’UE est plutôt un frein qu’un accélérateur.
Si l’on considère les deux estimations des croissances annuelles sur 5 et 10 ans, on note que la croissance des pays de l’EEE hors UE baisse un peu mais reste nettement la meilleure alors que l’ensemble des autres territoires et pays affichent une croissance supérieure sur la période plus récente de 5 ans à celle sur 10 ans. Ceci tient essentiellement au fait que la période de crise de 2008-2009 est passée. La croissance de la zone euro rattrape un peu la croissance de l’UE et dépasse légèrement celle de l’OCDE où pèse la baisse de croissance annuelle des Etats-Unis et de la Chine (11,1% de 2007 à 2012, et 8,7% de 2012 à 2017). La croissance de l’Allemagne domine toujours les croissances de l’OCDE, de l’EEE, de l’UE et de la zone euro. Mais sur les récents 5 ans la France, dont la croissance était supérieure à la zone euro en moyenne sur 10 ans, est non seulement inférieure à celle de l’UE, mais passe en-dessous de celle de la zone euro. En se rapprochant de la faible croissance italienne, la France montre bien qu’elle souffre à l’intérieur de zone euro. 
Pour tout individu intellectuellement honnête, les chiffres imagés ci-dessus sont implacables. On se porte mieux globalement hors de l’UE, encore mieux dans l’UE hors de la zone euro, et l’UE n’apporte pas un plus global sensible pour les pays qui la constituent. On assiste au plus à un transfert des pays riches vers les pays pauvres et une captation globale de richesse par l’Allemagne. L’UE et la Zone euro sont taillés pour l’Allemagne et le duo franco-allemand est un leurre, la France est dans le rôle de vache à lait. Evidemment le pouvoir actuel joue un jeu anti-français sous des dehors d’amitié franco-allemande, d’olivier de la paix et du postulat « l’union fait la force ». Ce pouvoir, simple marionnette de l’oligarchie financière, de l’hégémonie américaine, et du pangermanisme, endort le peuple français et, tranche de salami par tranche de salami, détruit la souveraineté de la France, son identité, son économie, et son principe d’égalité et sa liberté fondés sur une démocratie garantie par une Constitution désormais bafouée à tout propos. Il se garde bien de lever le voile sur des chiffres simples à comprendre du PIB, du PIB/habitant, et du chômage, en montrant une comparaison spatio-temporelle, car la plus grande partie du peuple comprendrait l’arnaque de notre choix de l’UE, et de la zone euro. Vous ne trouverez pas ces chiffres économiques ailleurs, pourtant il suffit de consulter la base de données de l’OCDE pour s’apercevoir qu’ils sont disponibles et que certains sont même falsifiés dans les informations de la pensée unique mondialiste.
 
Désinformation et répression font de l’UE un futur clone de l’URSS. 
Il est temps que la réalité fasse sortir nos concitoyens du rêve.
L’UE et la Zone euro continuent à nous tuer à petit feu. 
Enfin les Gilets Jaunes en dénoncent les effets.
Il leur reste à en supprimer les causes. 
Derrière la marionnette Macron
L’oligarchie tire ses profits 
De l’UE et de l’Euro !
 
Claude Trouvé 
21/01/19