jeudi 31 janvier 2019

Macron liquide les restes de la France

La France d’aujourd’hui approuve le comportement du pouvoir perpétrant le déshonneur attaché à la personne du Maréchal Pétain. Je dirai même que ceux qui pensent que cette attitude est exagérée et que l’histoire devrait désormais donner une vision de l’action du Maréchal Pétain plus exacte et moins à charge se gardent bien d’en parler publiquement sous peine de se faire mépriser. Pourtant il fut un temps où la majorité des Français était pétainiste. Mais Pétain est toujours aujourd’hui couvert de déshonneur comme traître à la France pour avoir voulu la vendre à l’Allemagne.

L’histoire ne se répèterait-elle pas sous des formes nouvelles mais dont le fond est identique ? Que font les gouvernements qui ont suivi la présidence de De Gaulle ? Commençons par Pompidou qui a instauré une dépendance de l’Etat aux banques privées et l’obligeant à faire payer au Trésor Public des intérêts non nuls dont il n’est plus maître. Le prétexte évoqué était que l’Etat emprunterait moins car ses emprunts ne seraient plus gratuits. Depuis 1974 la dette de la France n’a cessé de croître, mais les français ont transféré plus d’une dizaine de milliards d’intérêts de la dette chez les banquiers privés. Passons à Giscard d’Estaing qui a institué le regroupement familial ouvrant la porte à une immigration qui n’est plus liée à un contrat de travail et permet l’implantation dans notre pays de familles qui procréent plus vite que la population d’accueil. Le remplacement de la population française passe d’abord est en cours depuis. Les minarets font concurrence aux éoliennes dans le ciel et les églises ferment. Une autre civilisation va devenir dominatrice à portée d’une ou deux générations. 

La France lassée de la droite « anoblie » a porté Mitterrand au pouvoir. Ce Président, encore représentatif de la fonction, portait toujours en lui son passage dans le gouvernement Pétain et une conviction que la France ne devait pas se vendre à l’Allemagne mais faire corps avec elle dans une entité plus vaste. La France était devenue trop faible par rapport à un monde où les grandes puissances pouvaient imposer leur loi. C’est lui qui a incité les citoyens à voter pour le traité de Maastricht. On retrouve là le réflexe socialiste de l’avant-guerre qui nous a mené à la défaite de 1940 et aux pleins pouvoirs à Pétain, où il fallait faire confiance à Hitler et négocier la paix. Si De Gaulle n’avait pas réussi à cadenasser l’Allemagne en dehors des Etats-Unis, Mitterrand a ouvert la porte à une UE sous obédience de ceux-ci et à l’éclosion d’une superpuissance européenne à nos portes. L’euromark s’est imposé comme la monnaie fossoyeuse des économies faibles, et destructrice de l’industrie française.

Si Chirac a senti le danger de la politique étrangère des Etats-Unis et a refusé de nous engager dans l’ingérence américaine en Irak, il n’a pas réagi à la montée en puissance de l’Allemagne dans les rouages de l’UE et dans son entreprise d’appauvrissement des pays du Club Med. Son successeur Sarkozy a définitivement tourné le dos à la pensée gaullienne en se rapprochant au plus près de Bush et des Etats-Unis pour finalement faire rentrer la France dans l’OTAN. Après la perte de sa monnaie avec l’euro de Mitterrand, la tutelle d’une BCE sous influence de la Deutsch Bank et des grands banquiers américains, la France perdait l’indépendance de ses forces armées. Une fois sortie du trou noir de la crise financière des « subprime », la France a mené une politique de l’offre et de l’austérité influencée par l’UE dont l’effet pernicieux pour notre pays a été cachée par un retour de la croissance mondiale. 

Hollande, après un court passage dans une politique de redistribution, a continué sous l’œil de la City dans le sens de la politique néolibérale de l’UE et de déflation interne aidée par un trio vertueux, euro faible, prix bas du baril, taux d’intérêt bas. La France d’en bas a commencé à subir de plein fouet la politique d’austérité allemande en courbant l’échine et les premiers dépouillements des fleurons de son industrie navale et stratégique, dont la vente d’une partie d’Alsthom à General Electric est le dernier exemple. Celui-ci a été piloté par Macron alors encore seulement Ministre. Depuis l’UE se fait omniprésente tant sur la politique migratoire, que sur la transition énergétique, et la politique économique. Sur cette dernière la feuille de route des Chefs d’Etat est consignée dans le document des Grandes Orientations de la Politique Economique qui leur est adressé chaque année. On y retrouve la flexibilité de la loi travail en faveur des entreprises, la baisse des retraites et la baisse des impôts sur les sociétés entre autres.

La faiblesse d’une opposition, qui n’a rien à proposer de véritablement neuf et mobilisant pour un avenir meilleur, les querelles incessantes de personnes à gauche comme à droite et même dans l’écologie qui s’étiole dans la diversité des partis, et la baisse du chômage qui n’arrive pas malgré un contexte très favorable, finissaient par inculquer l’idée que ni la gauche, ni la droite n’étaient en mesure de répondre aux aspirations d’un peuple qui s’appauvrit globalement. Le Front National recueillait le ras-le-bol, ainsi que les extrêmes à gauche dans une moindre mesure. La France était lasse mais prête encore à croire à un sauveur ni gauche ni droite qui puisse réenchanter la politique. Zorro est arrivé tout empanaché dans sa jeunesse et avec les millions que l’oligarchie financière lui tendait en le ficelant dans une attitude où la monnaie de la pièce devait revenir dès son élection. 

La mobilisation de presque tous les médias, la jeunesse du candidat, les moyens financièrs mis à sa disposition, sa faconde et son art de tenir un public sous des promesses de renaissance de la France, du coup de pied au fond de la piscine pour rebondir avec une jeunesse conquérante dans les startups, la perspective d’une vague de fond balayant l’ancien monde inefficace, a permis l’accession de Macron au 2ème tour de la présidentielle, mais de justesse. Il avait entre temps trouvé la faille chez Fillon et le moyen de le faire sortir d’une première place qui lui était acquise. Les Rothschild avaient fait leur choix, le plus apte à satisfaire l’oligarchie financière c’était Macron. Le 2ème tour n’était qu’une formalité, tant le diable accolé au FN depuis Mitterrand agissait en répulsion sur les ¾ de la population comme l’avait bien montré le duel Chirac-Le Pen. En plus, par bêtise et incapacité de défendre la sortie de l’euro ou par connivence concertée avec Macron, Marine Le Pen s’est trucidée elle-même dans le débat télévisé. Macron devenait Président d’une France déjà aliénée à l’Allemagne, aux Etats-Unis, eux-mêmes dépendant d’une oligarchie financière mondiale.

Cette dernière, apatride par essence, ne peut placer aux manettes que des personnages pour lesquels l’identité nationale a peu d’importance devant la course au profit des grands lobbies et d’un système bancaire qui développe l’argent de Monopoly et la dette des pays pour maximiser ses profits. Ces profits en argent, dont la valeur n’est que celle qu’on lui donne à l’instant t et qui peut devenir nulle puisque créée par simple clic sur un ordinateur, les fameux « Quantitative Easing », sont aussitôt transformés en biens tangibles dans l’industrie, dans le patrimoine mobilier et immobilier des pays. Pour ce faire la capacité de résistance des pays, dont le nôtre, doit être progressivement annulée. Cette capacité est liée à la force mobilisatrice d’un peuple appliquée à la sauvegarde de son identité. A ce propos rien n’est plus favorable à la mise sous éteignoir d’un peuple que son refuge dans l’abstentionnisme. A ce point de vue la machine UE, opaque et antidémocratique, est l’outil privilégié avec le but à terme d’un fédéralisme avec une direction politique dont Macron espère toujours être la tête. 

En dehors de ses sorties sur les grands évènements de l’histoire française, mis en lumière par une communication très orchestrée et puissamment relayée par les médias, Macron est prêt à continuer l’œuvre de vassalisation de la France et à laisser sa population se laisser envahir par une immigration programmée continue. L’illustration en est le traité de Marrakech pour lequel l’affirmation selon laquelle il ne serait pas contraignant vient poser alors la question de son utilité. C’est bien la porte ouverte à la volonté de faire entrer la population française dans un multiculturalisme imposé dont le but final inavoué est la destruction de l’identité du pays. Mais l’évolution de notre pays s’accélère avec le traité d’Aix-la-Chapelle qui scelle un nouveau pas dans un rapprochement franco-allemand dont le bénéfice revient forcément au pays le plus fort. La volonté d’apparition de l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU, le renforcement du lien défensif du couple franco-allemand avec mise à disposition de tous les moyens militaires dont notre force nucléaire, la présence périodique d’un représentant allemand au Conseil des Ministres, montrent qu’une nouvelle étape est franchie sur une nouvelle perte de notre indépendance.

Lorsque l’on sait que la base, abritant le quartier général de l’OTAN, se trouve en Allemagne à Ramstein et que les liens de l’Allemagne passent d’abord par les Etats-Unis, on voit que le passage de notre savoir-faire partira vers ces derniers via l’Allemagne. Mais plus généralement on voit que pour régner sur les pays de l’UE, l’Allemagne doit mettre la France « sous cloche ». C’est une répétition de l’aventure hitlérienne, où l’Allemagne voulait s’allier l’Italie, avant d’affronter la France. Ce traité est en effet un affront fait à tous les autres pays qui peuvent se considérer comme des pays de seconde zone alors qu’ils ont une voix comme la France et l’Allemagne dans les décisions de l’UE. Ce lien privilégié qui donne plus de poids à un couple déjà puissant montre tout simplement que le pangermanisme n’est pas mort. Après avoir contribué fortement à la désindustrialisation de la France, à un endettement de plus en plus important et un déficit chronique de notre commerce extérieur, le tout grâce à un euro inadapté à l’économie française, l’Allemagne passe à l’étape suivante. Elle passe par une mise en tutelle et une liquidation de la France en tant que puissance indépendante et concurrente. 

Macron est désormais le « liquidateur final » de notre pays, son mépris du peuple, son ambition européenne en font l’homme de la situation. Il n’a pas les moyens de résister à l’Allemagne mais espère bien en tirer des avantages personnels dans les bras allemands. L’UE est malade mais l’Allemagne ne veut pas voir l’UE se disloquer ou tout au moins elle veut en sauver le cœur avec la France et l’Italie. C’est pourquoi la tentative d’émancipation de l’Italie est contrecarrée immédiatement par une pression sur les aspects économiques et bancaires. Salvini est obligé de reculer et d’attendre un moment favorable s’il ne veut pas finir comme Tsipras. Sur les mille milliards de créances de la Deutsch Bank, le quart est une dette italienne. L’Italie est sous la botte allemande.

Avec sa dette qui va atteindre les 100% du PIB, sa croissance trop faible pour résorber un chômage qui en fait le 3ème grand pays européen au chômage le plus élevé, un commerce extérieur très déficitaire, la France est un pays qui devient une proie. Ceci est facilité par le choix de l’UE pour la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes. L’Allemagne rachète nos industries, comme les Etats-Unis, et notre patrimoine part en Chine et dans les pays du Golfe. Incapable de retenir en France notre puissance industrielle, Macron trouve plus normal d’inviter les étrangers à investir en France ajoutant une raison de plus à la délocalisation des entreprises françaises qui vont chercher ailleurs de la main-d’œuvre bon marché. On sait très bien que les grosses multinationales implantées dans de nombreux pays savent concentrer leurs bénéfices imposables dans les pays à faible taux d’imposition. De plus la facilitation de l’accueil des entreprises étrangères est souvent à base d’avantages financiers consentis comme on le fait ouvertement pour le Qatar. L’essor de la France passe par une réindustrialisation de la France par des entreprises à majorité française et par un contrôle de l’entrée et de la sortie des capitaux. 

Il n’est pas question pour Macron de sortir de l’UE pour appliquer une telle politique, c’est bien de liquidation de la France dont il est chargé avec un coup de pouce à des startups qui, pour la plupart, seront absorbées par des capitaux étrangers dès qu’elles deviennent rentables et à profit élevé. C’est une autre façon de se servir du génie français pour les prédateurs étrangers. Les Gilets Jaunes ont compris que l’abstention et l’attitude de désintérêt de la politique en faisaient des travailleurs corvéables et payés les moins chers possible, des citoyens privés des services de l’Etat dans le domaine rural en particulier, et soumis à une diminution constante des prestations sociales et des retraites. Ils ont compris que leur destin ne pouvait plus être confié à des politiques et des syndicats, qui sont finalement liés aux grands lobbies et à l’UE qui garantissent la survie du Système et a les moyens d’en acheter tous les rouages. Ils ont compris que les médias étaient pour la plupart eux aussi des instruments du pouvoir en donnant une information à sens unique ou très privilégiée dans le sens du pouvoir.

Le référendum sur l’appartenance ou non à l’UE est rejeté par l’UE, et la France de Macron n’y dérogera pas. Par ailleurs les élections européennes se présentent pour l’instant comme une répartition des voix sur des partis ne souhaitant pas sortir la France du Système qui garantit leur existence. Pour sauver le pays de sa disparition pure et simple, il ne reste donc que la voix de plus en plus amplifiée d’un peuple qui ne veut pas mourir et qui a identifié les origines de la perte de démocratie et de l’augmentation de la précarité. Cette bouilloire fraternelle des ronds-points fait émerger un peuple en attente d’un homme providentiel qui osera affronter l’énorme puissance du Nouvel Ordre Mondial qui montre sa capacité à broyer ou phagocyter ceux qui l’affrontent. Alors il faut que la majorité silencieuse, qui n’agit pas mais qui soutient les GJ, porte ses voix massivement sur ceux qui défendent clairement la sortie des griffes du NOM et de ses démons, à savoir la grande finance internationale, les Etats-Unis, l’UE et l’Allemagne qui tiennent son existence entre leurs mains. Macron le liquidateur de la France de De Gaulle est « En Marche », liquidons-le.


L’Allemagne est arrivée au bout de la prédation 

Des peuples du sud par l’entremise de l’euro.

Elle doit désormais sucer notre propre sang 

Dans une transfusion finale où plus rien

Ne pourra différencier les politiques 

De pays destinés à ne faire qu’un

Et par effet de taille permettre 

D’asservir tous les autres !
 
Claude Trouvé 
31/01/19

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