La France d’aujourd’hui
approuve le comportement du pouvoir perpétrant le déshonneur attaché à la personne
du Maréchal Pétain. Je dirai même que ceux qui pensent que cette attitude est exagérée
et que l’histoire devrait désormais donner une vision de l’action du Maréchal
Pétain plus exacte et moins à charge se gardent bien d’en parler publiquement
sous peine de se faire mépriser. Pourtant il fut un temps où la majorité des Français
était pétainiste. Mais Pétain est toujours aujourd’hui couvert de déshonneur
comme traître à la France pour avoir voulu la vendre à l’Allemagne.
L’histoire ne se
répèterait-elle pas sous des formes nouvelles mais dont le fond est identique ?
Que font les gouvernements qui ont suivi la présidence de De Gaulle ?
Commençons par Pompidou qui a instauré une dépendance de l’Etat aux banques
privées et l’obligeant à faire payer au Trésor Public des intérêts non nuls
dont il n’est plus maître. Le prétexte évoqué était que l’Etat emprunterait
moins car ses emprunts ne seraient plus gratuits. Depuis 1974 la dette de la France
n’a cessé de croître, mais les français ont transféré plus d’une dizaine de
milliards d’intérêts de la dette chez les banquiers privés. Passons à Giscard d’Estaing
qui a institué le regroupement familial ouvrant la porte à une immigration qui
n’est plus liée à un contrat de travail et permet l’implantation dans notre
pays de familles qui procréent plus vite que la population d’accueil. Le remplacement
de la population française passe d’abord est en cours depuis. Les minarets font
concurrence aux éoliennes dans le ciel et les églises ferment. Une autre civilisation
va devenir dominatrice à portée d’une ou deux générations.
La France lassée de
la droite « anoblie » a porté Mitterrand au pouvoir. Ce Président,
encore représentatif de la fonction, portait toujours en lui son passage dans
le gouvernement Pétain et une conviction que la France ne devait pas se vendre
à l’Allemagne mais faire corps avec elle dans une entité plus vaste. La France était
devenue trop faible par rapport à un monde où les grandes puissances pouvaient
imposer leur loi. C’est lui qui a incité les citoyens à voter pour le traité de
Maastricht. On retrouve là le réflexe socialiste de l’avant-guerre qui nous a
mené à la défaite de 1940 et aux pleins pouvoirs à Pétain, où il fallait faire
confiance à Hitler et négocier la paix. Si De Gaulle n’avait pas réussi à
cadenasser l’Allemagne en dehors des Etats-Unis, Mitterrand a ouvert la porte à
une UE sous obédience de ceux-ci et à l’éclosion d’une superpuissance européenne
à nos portes. L’euromark s’est imposé comme la monnaie fossoyeuse des économies
faibles, et destructrice de l’industrie française.
Si Chirac a senti le
danger de la politique étrangère des Etats-Unis et a refusé de nous engager
dans l’ingérence américaine en Irak, il n’a pas réagi à la montée en puissance
de l’Allemagne dans les rouages de l’UE et dans son entreprise d’appauvrissement
des pays du Club Med. Son successeur Sarkozy a définitivement tourné le dos à
la pensée gaullienne en se rapprochant au plus près de Bush et des Etats-Unis
pour finalement faire rentrer la France dans l’OTAN. Après la perte de sa
monnaie avec l’euro de Mitterrand, la tutelle d’une BCE sous influence de la Deutsch
Bank et des grands banquiers américains, la France perdait l’indépendance de
ses forces armées. Une fois sortie du trou noir de la crise financière des « subprime »,
la France a mené une politique de l’offre et de l’austérité influencée par l’UE
dont l’effet pernicieux pour notre pays a été cachée par un retour de la
croissance mondiale.
Hollande, après un
court passage dans une politique de redistribution, a continué sous l’œil de la
City dans le sens de la politique néolibérale de l’UE et de déflation interne aidée
par un trio vertueux, euro faible, prix bas du baril, taux d’intérêt bas. La France
d’en bas a commencé à subir de plein fouet la politique d’austérité allemande
en courbant l’échine et les premiers dépouillements des fleurons de son industrie
navale et stratégique, dont la vente d’une partie d’Alsthom à General Electric
est le dernier exemple. Celui-ci a été piloté par Macron alors encore seulement
Ministre. Depuis l’UE se fait omniprésente tant sur la politique migratoire,
que sur la transition énergétique, et la politique économique. Sur cette dernière
la feuille de route des Chefs d’Etat est consignée dans le document des Grandes
Orientations de la Politique Economique qui leur est adressé chaque année. On y
retrouve la flexibilité de la loi travail en faveur des entreprises, la baisse
des retraites et la baisse des impôts sur les sociétés entre autres.
La faiblesse d’une
opposition, qui n’a rien à proposer de véritablement neuf et mobilisant pour un
avenir meilleur, les querelles incessantes de personnes à gauche comme à droite
et même dans l’écologie qui s’étiole dans la diversité des partis, et la baisse
du chômage qui n’arrive pas malgré un contexte très favorable, finissaient par
inculquer l’idée que ni la gauche, ni la droite n’étaient en mesure de répondre
aux aspirations d’un peuple qui s’appauvrit globalement. Le Front National
recueillait le ras-le-bol, ainsi que les extrêmes à gauche dans une moindre
mesure. La France était lasse mais prête encore à croire à un sauveur ni gauche
ni droite qui puisse réenchanter la politique. Zorro est arrivé tout empanaché
dans sa jeunesse et avec les millions que l’oligarchie financière lui tendait
en le ficelant dans une attitude où la monnaie de la pièce devait revenir dès
son élection.
La mobilisation de
presque tous les médias, la jeunesse du candidat, les moyens financièrs mis à
sa disposition, sa faconde et son art de tenir un public sous des promesses de
renaissance de la France, du coup de pied au fond de la piscine pour rebondir
avec une jeunesse conquérante dans les startups, la perspective d’une vague de
fond balayant l’ancien monde inefficace, a permis l’accession de Macron au 2ème
tour de la présidentielle, mais de justesse. Il avait entre temps trouvé la
faille chez Fillon et le moyen de le faire sortir d’une première place qui lui
était acquise. Les Rothschild avaient fait leur choix, le plus apte à satisfaire
l’oligarchie financière c’était Macron. Le 2ème tour n’était qu’une
formalité, tant le diable accolé au FN depuis Mitterrand agissait en répulsion
sur les ¾ de la population comme l’avait bien montré le duel Chirac-Le Pen. En
plus, par bêtise et incapacité de défendre la sortie de l’euro ou par
connivence concertée avec Macron, Marine Le Pen s’est trucidée elle-même dans
le débat télévisé. Macron devenait Président d’une France déjà aliénée à l’Allemagne,
aux Etats-Unis, eux-mêmes dépendant d’une oligarchie financière mondiale.
Cette dernière, apatride
par essence, ne peut placer aux manettes que des personnages pour lesquels l’identité
nationale a peu d’importance devant la course au profit des grands lobbies et d’un
système bancaire qui développe l’argent de Monopoly et la dette des pays pour
maximiser ses profits. Ces profits en argent, dont la valeur n’est que celle qu’on
lui donne à l’instant t et qui peut devenir nulle puisque créée par simple clic
sur un ordinateur, les fameux « Quantitative Easing », sont aussitôt
transformés en biens tangibles dans l’industrie, dans le patrimoine mobilier et
immobilier des pays. Pour ce faire la capacité de résistance des pays, dont le
nôtre, doit être progressivement annulée. Cette capacité est liée à la force mobilisatrice
d’un peuple appliquée à la sauvegarde de son identité. A ce propos rien n’est
plus favorable à la mise sous éteignoir d’un peuple que son refuge dans l’abstentionnisme.
A ce point de vue la machine UE, opaque et antidémocratique, est l’outil privilégié
avec le but à terme d’un fédéralisme avec une direction politique dont Macron
espère toujours être la tête.
En
dehors de ses sorties sur les grands évènements de l’histoire française, mis en
lumière par une communication très orchestrée et puissamment relayée par les
médias, Macron est prêt à continuer l’œuvre de vassalisation de la France et à
laisser sa population se laisser envahir par une immigration programmée continue.
L’illustration en est le traité de Marrakech pour lequel l’affirmation selon
laquelle il ne serait pas contraignant vient poser alors la question de son utilité.
C’est bien la porte ouverte à la volonté de faire entrer la population
française dans un multiculturalisme imposé dont le but final inavoué est la
destruction de l’identité du pays. Mais l’évolution de notre pays s’accélère
avec le traité d’Aix-la-Chapelle qui scelle un nouveau pas dans un
rapprochement franco-allemand dont le bénéfice revient forcément au pays le
plus fort. La volonté d’apparition de l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU,
le renforcement du lien défensif du couple franco-allemand avec mise à
disposition de tous les moyens militaires dont notre force nucléaire, la
présence périodique d’un représentant allemand au Conseil des Ministres,
montrent qu’une nouvelle étape est franchie sur une nouvelle perte de notre
indépendance.
Lorsque
l’on sait que la base, abritant le quartier général de l’OTAN, se trouve en Allemagne
à Ramstein et que les liens de l’Allemagne passent d’abord par les Etats-Unis,
on voit que le passage de notre savoir-faire partira vers ces derniers via l’Allemagne.
Mais plus généralement on voit que pour régner sur les pays de l’UE, l’Allemagne
doit mettre la France « sous cloche ». C’est une répétition de l’aventure
hitlérienne, où l’Allemagne voulait s’allier l’Italie, avant d’affronter la France.
Ce traité est en effet un affront fait à tous les autres pays qui peuvent se considérer
comme des pays de seconde zone alors qu’ils ont une voix comme la France et l’Allemagne
dans les décisions de l’UE. Ce lien privilégié qui donne plus de poids à un couple
déjà puissant montre tout simplement que le pangermanisme n’est pas mort. Après
avoir contribué fortement à la désindustrialisation de la France, à un
endettement de plus en plus important et un déficit chronique de notre commerce
extérieur, le tout grâce à un euro inadapté à l’économie française, l’Allemagne
passe à l’étape suivante. Elle passe par une mise en tutelle et une liquidation
de la France en tant que puissance indépendante et concurrente.
Macron est désormais le « liquidateur final »
de notre pays, son mépris du peuple, son ambition européenne en font l’homme de
la situation. Il n’a pas les moyens de résister à l’Allemagne mais espère bien
en tirer des avantages personnels dans les bras allemands. L’UE est malade mais
l’Allemagne ne veut pas voir l’UE se disloquer ou tout au moins elle veut en
sauver le cœur avec la France et l’Italie. C’est pourquoi la tentative d’émancipation
de l’Italie est contrecarrée immédiatement par une pression sur les aspects
économiques et bancaires. Salvini est obligé de reculer et d’attendre un moment
favorable s’il ne veut pas finir comme Tsipras. Sur les mille milliards de
créances de la Deutsch Bank, le quart est une dette italienne. L’Italie est
sous la botte allemande.
Avec
sa dette qui va atteindre les 100% du PIB, sa croissance trop faible pour résorber
un chômage qui en fait le 3ème grand pays européen au chômage le plus élevé, un commerce extérieur
très déficitaire, la France est un pays qui devient une proie. Ceci est
facilité par le choix de l’UE pour la libre circulation des capitaux, des biens
et des personnes. L’Allemagne rachète nos industries, comme les Etats-Unis, et
notre patrimoine part en Chine et dans les pays du Golfe. Incapable de retenir en
France notre puissance industrielle, Macron trouve plus normal d’inviter les
étrangers à investir en France ajoutant une raison de plus à la délocalisation
des entreprises françaises qui vont chercher ailleurs de la main-d’œuvre bon
marché. On sait très bien que les grosses multinationales implantées dans de
nombreux pays savent concentrer leurs bénéfices imposables dans les pays à
faible taux d’imposition. De plus la facilitation de l’accueil des entreprises
étrangères est souvent à base d’avantages financiers consentis comme on le fait
ouvertement pour le Qatar. L’essor de la France passe par une réindustrialisation
de la France par des entreprises à majorité française et par un contrôle de l’entrée
et de la sortie des capitaux.
Il n’est
pas question pour Macron de sortir de l’UE pour appliquer une telle politique,
c’est bien de liquidation de la France dont il est chargé avec un coup de pouce
à des startups qui, pour la plupart, seront absorbées par des capitaux étrangers
dès qu’elles deviennent rentables et à profit élevé. C’est une autre façon de
se servir du génie français pour les prédateurs étrangers. Les Gilets Jaunes ont
compris que l’abstention et l’attitude de désintérêt de la politique en faisaient
des travailleurs corvéables et payés les moins chers possible, des citoyens
privés des services de l’Etat dans le domaine rural en particulier, et soumis à
une diminution constante des prestations sociales et des retraites. Ils ont
compris que leur destin ne pouvait plus être confié à des politiques et des
syndicats, qui sont finalement liés aux grands lobbies et à l’UE qui garantissent
la survie du Système et a les moyens d’en acheter tous les rouages. Ils ont
compris que les médias étaient pour la plupart eux aussi des instruments du
pouvoir en donnant une information à sens unique ou très privilégiée dans le
sens du pouvoir.
Le référendum sur l’appartenance
ou non à l’UE est rejeté par l’UE, et la France de Macron n’y dérogera pas. Par
ailleurs les élections européennes se présentent pour l’instant comme une
répartition des voix sur des partis ne souhaitant pas sortir la France du
Système qui garantit leur existence. Pour sauver le pays de sa disparition pure
et simple, il ne reste donc que la voix de plus en plus amplifiée d’un peuple
qui ne veut pas mourir et qui a identifié les origines de la perte de
démocratie et de l’augmentation de la précarité. Cette bouilloire fraternelle
des ronds-points fait émerger un peuple en attente d’un homme providentiel qui
osera affronter l’énorme puissance du Nouvel Ordre Mondial qui montre sa
capacité à broyer ou phagocyter ceux qui l’affrontent. Alors il faut que la
majorité silencieuse, qui n’agit pas mais qui soutient les GJ, porte ses voix
massivement sur ceux qui défendent clairement la sortie des griffes du NOM et
de ses démons, à savoir la grande finance internationale, les Etats-Unis, l’UE
et l’Allemagne qui tiennent son existence entre leurs mains. Macron le
liquidateur de la France de De Gaulle est « En Marche », liquidons-le.
L’Allemagne est arrivée au bout de la
prédation
Des peuples du sud par l’entremise de l’euro.
Elle doit désormais sucer notre propre sang
Dans une transfusion finale où plus rien
Ne pourra différencier les politiques
De pays destinés à ne faire qu’un
Et par effet de taille permettre
D’asservir tous les autres !
Claude Trouvé
31/01/19
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