samedi 31 mars 2012

L’islam : une tragique erreur d’analyse

Le sujet de l’immigration s’est focalisé sur le terrorisme que deux affaires en France viennent de mettre à l’ordre du jour, Mohammed Merah et son frère ainsi que ce physicien du CERN. Ramener l’islam a une simple religion, dans laquelle l’immense majorité des musulmans présents en France ne souhaitent que vivre dans la paix, est une tragique erreur qui prouve une méconnaissance totale des fondements de l’islam. Il est pourtant clair que les autres religions chrétiennes, juives et celles importées d’Orient ne posent aucun problème de société. Ils ne posent aucune demande contraire à l’esprit républicain et à la laïcité. Ils ne nourrissent pas dans leur sein des cellules armées pratiquant la terreur.

La seule affirmation, que la majeure partie des musulmans ne mérite pas d’être l’objet de racisme, plonge l’Occident dans une vision mortifère d’acceptation qui va vers une lente subordination. Il suffit de regarder la carte du monde pour s’apercevoir que dans tous les conflits armés l’islam est présent. Le Mali bouge et quel que soit le motif des uns et des autres, l’islam armé est présent. La Tunisie aspire à la démocratie, l’islam se fait plus présent dans la vie politique et demande l’application de la charia. La Libye est redevenue un pays d’exclusion et de massacres avec 147 morts en une semaine dans un éclatement de fait du pays. L’avancée vers la modernité entreprise par Kadhafi, en mettant sous son joug les religieux, est morte et la charia s’impose avec le refus de la science qui pollue les esprits.

Mais les pays, où la tolérance et les conditions d'accueil, sont reconnues subissent un afflux qui dépasse non seulement les possibilités de travail mais même d'intégration. C'est notre cas, dans certaines villes. L'exemple de Malmö en Suède est révélateur des problèmes posés.

Il suffit de regarder l’Europe pour s’apercevoir que l’islam étend sa culture et son culte en modifiant les lois et les pratiques des européens. Les demandes se font de plus en plus nombreuses et rapprochées. N’apprend-t-on pas que les islamistes demandent officiellement de pouvoir appliquer la justice de la charia sur les musulmans au Royaume-Uni et que la plus petite fille forcée au mariage a cinq ans ? Le gouvernement belge recule et concède des « accommodements raisonnables » aux islamistes dont certains imams déclarent que ce pays est à eux, ce que l’on constate dans toute la périphérie bruxelloise. Ne voit-on pas que les Coptes sont désormais en proie aux sévices, que les chrétiens de Syrie sont forcés à l’exode ou vivent dans des conditions d’insécurité créées par le « peuple libre » de Syrie, alors qu’ils vivaient autrefois en paix.

L’Europe sacrifie lentement les fondements de la république, son patrimoine, ses valeurs culturelles et spirituelles dans un marchandage avec les pays d’Orient à base d’hydrocarbures et de garanties (finalement illusoires) contre le terrorisme. Les tractations entre l’UE et l’OCI aboutissent sur une ouverture de plus en plus grande à leur culture d’origine au lieu de faciliter l’intégration. A la demande de l’OCI, on ne parle plus des actions terroristes islamiques lorsqu’il y a des tueries. L’Agence Reuters passe pratiquement sous silence que l’attentat terroriste, qui vient de se produire en Thaïlande et a fait neuf morts et une centaine de blessés, est l’œuvre de rebelles musulmans dans un pays à grande majorité boudhiste.

L’actualité n’en finit pas de nous livrer l’étendue de l’action mondiale de l’islam :
« PARIS (AP) - Willy Brigitte, un Français de 43 ans condamné en 2007 à Paris pour terrorisme, figure parmi les 17 islamistes radicaux présumés interpellés vendredi en France, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête. Il est en garde à vue après avoir été arrêté à son domicile à Asnières (Hauts-de-Seine). Converti à l’islam, cet homme d’origine guadeloupéenne avait été condamné à neuf ans de prison avec une peine de sûreté des deux tiers pour son parcours dans les réseaux islamistes internationaux et un projet d’attentat en Australie où il avait été interpellé avant d’être extradé en France. Ancien membre du groupe dit des “campeurs” qui s’entraînaient dans la forêt de Fontainebleau, il avait été libéré en 2009.

Times of India précise que la cible du projet d’attentat en Australie pour lequel il a été condamné était une centrale nucléaire.

Mais ce n’est pas tout. Sur WIkipedia, il est indiqué que Willie Brigitte était aussi poursuivi en France dans le cadre de l’enquête sur un réseau de fourniture de faux papiers dont auraient bénéficié les assassins du commandant Massoud, chef de l’Alliance du Nord en Afghanistan et figure de la lutte contre les talibans. »

Il est temps d’arrêter de considérer les terroristes du djihad, comme une famille à part, comme une sorte de protubérance dans un organisme sain. Tous les musulmans ne veulent pas la conquête du monde, mais tous défendront l’islam. Le néofondamentalisme n’est pas une aberration de l’islam, il en est un moment historique. Le terroriste se recrute dans des réseaux et son profil psychologique est très divers.

Nous sommes confrontés à un double défi. Le terrorisme est devenu un instrument de réislamisation de l’islam avant tout mais les musulmans eux-mêmes en sont souvent les premières victimes. Pour la première fois la mondialisation et Internet donnent à l’Islam la possibilité de reprendre l’offensive perdue au XVIIIème siècle. Il nous faut donc combattre celle pratiquée par les musulmans sur les autres confessions qui est à base d’humiliation. Il nous faut donc pratiquer celle-ci sur les terroristes arrêtés et stigmatiser leur action aux yeux des autres musulmans. Il faut combattre les combattants de l’islam sans s’aliéner les autres musulmans.

La seconde action est la nécessaire assimilation des musulmans vivant en France et le sévère filtrage des nouveaux arrivants. Nous devons tout faire pour les intégrer et finalement les assimiler. La République et la laïcité ne doivent pas céder, devant les demandes de l’islam, un pouce de plus que pour les autres religions. La religion ne doit pas entrer à l’école jusqu’en classe de philosophie. La construction et l’entretien des mosquées doivent être soumises strictement à la loi de 1905. Le parler français est une condition d’intégration comme le respect de l’histoire sans censure religieuse et celui du drapeau et de l’hymne national de ce pays. On ne peut en aucun cas privilégier son pays d’origine par rapport à son pays d’accueil ou alors on y retourne.

Il faut crever la toile médiatique du « politiquement correct eurabien »

Qui envahit les institutions politiques, scolaires et universitaires,

Si l’on veut que l’islam soit une religion comme une autre

Et qu’elle ne soit pas le terreau du terrorisme.
Claude Trouvé

vendredi 30 mars 2012

Croissance et pouvoir d’achat sont-ils liés ?


A entendre les candidats qui ne rêvent que de croissance il est intéressant de se poser la question de savoir si cela va augmenter notre pouvoir d’achat au cas où elle reviendrait, ce qui est loin d’être prouvé. Si forte croissance et emploi font bon ménage en est-il de même sur le pouvoir d’achat ?

Regardons d’après les statistiques de l’OCDE ce qui s’est passé de 2006 à 2010. Les informations dont nous disposons permettent de comparer les pays à la France représentée par l’axe horizontal du graphique. Toutes ces valeurs ont été évaluées comparativement au dollar. On voit qu’un pays comme la Suisse a fortement baissé son pouvoir d’achat tandis que la Grèce l’a fortement augmenté. Cette simple constatation qui parait à contre-courant de ce qui se passe en 2012 montre qu’il faut aller plus loin. La Pologne et la Suède contrastent avec l’Irlande en perte importante de pouvoir d’achat. L’Allemagne elle-même a fait moins bien que la France sur ce point.

On peut regarder l’évolution de la croissance durant ces mêmes années. Les résultats sont forts différents de celui du pouvoir d’achat. La Suisse a une forte croissance alors que son pouvoir d’achat a diminué mais la Pologne a fait croître les deux. L’Irlande a fait décroître les deux comme l’Allemagne dans une moindre mesure. Les Pays-Bas n’ont pas répercuté la croissance sur le pouvoir d’achat au contraire de la Belgique. Il n’apparaît pas de lien clair et il semble déjà que les deux ne sont pas liés mais dépendent de la politique économique et sociale menée. 

On peut en avoir un constat plus évident avec ce dernier graphique qui représente l’évolution de la croissance et celle du pouvoir d’achat sur le même graphique. Si l’on exclue les cas extrêmes de la Pologne et de la Suisse, on constate que le pouvoir d’achat ne présente aucun lien évident avec la croissance. Le pouvoir d’achat est lié à une volonté politique qui joue sur les salaires, les prestations sociales, les impôts, les taxes et la monnaie. Toutefois on note des politiques volontaristes comme celle de la Suisse qui s’est bien sortie de la crise avec une concession sur le pouvoir d’achat comme la Suède dans une moindre mesure. N’oublions pas que ces deux pays ont gardé la maîtrise de leur monnaie.

Une politique d’austérité, basée principalement sur l’augmentation des recettes fiscales agit sûrement sur le pouvoir d’achat mais n’offre aucune garantie de croissance. N’oublions pas qu’il s’agit d’évolutions en comparaison des Etats-Unis et non des évolutions dans la monnaie du pays. Au passage on constate que l’Europe dans ses principaux pays a baissé son pouvoir d’achat par rapport au dollar mais une croissance assez comparable sur cette période.

Ne faisons pas briller la croissance molle

Comme un remède au chômage et au pouvoir d’achat,

C’est jeter de la poudre aux yeux,

Le remède est ailleurs.
Claude Trouvé


jeudi 29 mars 2012

La France en sursis !


L’élection présidentielle a occulté les deux principaux débats sur l’immigration musulmane qui pose un problème cultuel et culturel et sur l’économie de la France dans la zone euro et dans l’UE. L’économie est le danger immédiat auquel la France doit faire face. Il faut donc jeter un regard sans complaisance ni parti pris sur le parcours économique et de l’emploi durant cette législature finissante. Le graphique ci-joint montre que la France n’a pas à rougir vis-à-vis des pays du sud de l’Europe et qu’elle a tiré tant bien que mal son épingle du jeu dans le concert des pays européens en termes de croissance.

La crise est évidemment passée par là et l’année 2009 s’est avérée catastrophique pour tous ces pays. La croissance de l’UE est passée de 3% en 2006 à 0% en 2012. Le plus inquiétant est l’évolution de 2010 à 2012 qui montre une évolution vers la récession de l’ensemble des pays du sud, la France espérant une croissance légèrement positive. Rien ne permet d’assurer que 2013 sera une année de reprise. Les politiques d’austérité mises en place dans l’UE vont plomber la consommation intérieure et par effet de contagion les exportations vont baisser dans la zone euro. Les deux pays qui sont les plus inquiétants sont la Grèce et le Portugal mais l’Espagne, en grève générale aujourd’hui n’apparaît pas en mesure de supporter son plan d’austérité.

La situation favorable de la France sur ce premier graphique n’est plus aussi confortable lorsque l’on regarde les pays du Nord et de l’Est. Il est déjà patent que la Suisse a traversé la crise avec un minimum de dégât et il serait intéressant que nos dirigeants se penchent sur son cas ainsi que sur celui de la Suède qui après un an de crise prononcée affiche une santé meilleure que la nôtre depuis 2010. L’Islande qui était en perdition se distingue par une relativement bonne croissance. Il est remarquable de constater que la Suède et l’Islande ont pratiqué une dévaluation sévère et que la Suisse a arrimé le franc suisse au dollar pour garantir sa compétitivité.
Globalement la France n’a pas fait des miracles sur le plan de la croissance mais elle a accumulé un déficit extérieur qui s’aggrave et occulte ses possibilités de reprise, sa compétitivité est déclinante alors que sa dette croît toujours. De plus le plan d’austérité prévoit une augmentation des recettes fiscales plus qu’une diminution des dépenses de l’Etat.

C’est l’examen de la valeur du chômage et sa variation depuis 2006 qui renseigne le mieux sur la santé de notre pays. Or sur ce point notre pays ne brille pas. Le graphique du taux de chômage en 2011 montre que nous faisons partie des pays à fort taux de chômage derrière l’Espagne, la Grèce, le Portugal, l’Irlande et les républiques baltes, La Bulgarie et la Hongrie. Mais nous faisons beaucoup moins bien que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni, le Danemark et même que la Belgique et l’Italie. Cet indicateur montre que les deux pays qui vont poser un problème à l’Europe sont l’Espagne et le Portugal. Si l’Espagne, qui emprunte à plus de 5%, ne tient pas ses objectifs et si son taux d’emprunt passe à 6%, le processus mortel sera enclenché. L’UE et particulièrement la zone euro sont en sursis !

Nos candidats nagent dans la poudre aux yeux

L’heure de vérité ne va pas tarder à sonner.

La France va devoir choisir son destin

Et probablement sa monnaie !
Claude Trouvé

mercredi 28 mars 2012

L’Europe absente de la présidentielle !

« L’Europe, l’Europe, l’Europe ! » disait De Gaulle pour signifier que la France restait sa préoccupation principale, lui qui fut le premier à faire le rapprochement avec l’Allemagne. De Gaulle savait bien l’Europe qu’il voulait, une Europe des nations. Il était conscient que l’Europe ne pouvait se limiter à ce duo franco-allemand et que le Royaume-Uni poserait un problème particulier du fait de son insularité et de son lien particulier avec les Etats-Unis. De Gaulle avait une vision stratégique du monde. Malheureusement les deux principaux candidats à la présidentielle ont occulté toute vision sur l’Europe à construire

Les français se disent européens sans trop savoir à quoi cela correspond sinon à une déresponsabilisation sur ce qui se passe à Bruxelles et à  une Europe « machin » qui coûte cher mais dont, apparemment, on ne peut se passer. Pour ce qui est de l’euro, on sait que cela n’amène pas la prospérité mais on se dit que sans l’euro cela pourrait être pire. Pour les deux principaux candidats à la présidentielle on a l’impression que le sujet est si sensible qu’il vaut mieux l’occulter. Dans le programme Sarkozy, dont ne nous vient que des bribes égrainées au fil des discours, l’Europe se résume à la règle d’Or donc à l’austérité. François Hollande est plus disert mais d’un flou plus qu’artistique :

« 11 - Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance pour sortir de la crise et de la spirale d’austérité qui l’aggrave. Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction. Je proposerai de créer des euro-obligations. Je défendrai une association pleine et entière des parlements nationaux et européen à ces décisions. Cinquante ans après le traité de l’Élysée, je proposerai à notre partenaire l’élaboration d’un nouveau traité franco-allemand.

12 - Je défendrai un budget européen (2014-2020) au service des grands projets d’avenir. Je soutiendrai la création de nouveaux outils financiers pour lancer des programmes industriels innovants, notamment dans les domaines des technologies vertes et des transports de marchandise ferroviaires. Et je militerai auprès de nos partenaires pour une Europe de l’énergie.

13 - Je proposerai également une nouvelle politique commerciale pour faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale et pour fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale. Une contribution climat- énergie aux frontières de l’Europe viendra compléter cette stratégie. J’agirai, dans le cadre du G20, pour une parité plus équilibrée de l’euro vis-à-vis du dollar américain et du yuan chinois en proposant un nouvel ordre monétaire international. »

Comme on dit chez nous « cela ne mange pas de pain ». A part les euro-obligations qui consistent à répartir la pauvreté sur l’ensemble de la zone euro, on n’a pas de vue sur l’Europe de demain sinon qu’on la veut « croissante », merci pour la précision, mais ce sur quoi on aimerait être éclairé c’est le comment. Un nouveau traité franco-allemand dans une zone euro comprise elle-même dans l’UE ne mène guère vers une coordination des nations européennes où ce couple commence à en énerver plus d’un. Un budget européen au service de grands projets d’avenir demande d’augmenter la participation de la France de 18 milliards actuellement. De combien devrons-nous creuser la dette pour cela ? Pour ce qui est du poids de la France au G20 pour la parité des monnaies face au dollar, au yen et au yuan on peut toujours rêver.

Ne parlons pas du grand rêveur Bayrou qui recommence à nous faire miroiter une Europe de consensus idyllique où l’on commence par acheter français dans le cadre de la libre concurrence et de la mondialisation qu’il avait appelée de ses vœux. En filigrane on sent la volonté d’une Europe fédérale où la France garderait une grande autonomie. Le grand écart n’est permis qu’aux jeunes, j’ai peur qu’il ne soit plus assez souple.

Il faut aller donc chercher les autres concurrents pour se souvenir que l’Europe existe. Mélenchon tape fort et veut l’Europe des travailleurs qui met les banquiers au pas. Il incarne le changement de politique européenne et le changement tout court qu’un nombre considérable de gens souhaite, sans trop savoir ce qu’il faut faire. Il est le chantre de la révolution populaire qui ne sait pas ce qu'il va sortir de tout cela mais veut commencer par prendre la Bastille pour faire savoir qu’il existe.

Chez Marine Le Pen on parle aussi de l’Europe en reprenant les idées souverainistes mais le message économique ne fait pas toujours recette dans une clientèle ouvrière qui attend d’être rassurée sur son pouvoir d’achat immédiat. Elle revient sur le thème de l’immigration car sa vision économique de l’Europe ne fait pas rêver son électorat au-delà d’une volonté de changement d’un UMPS qui a failli depuis trente ans.

Le vrai débat sur « Quelle Europe veut-on ? », « Où sont les frontières de l’Europe ? » n’est pas abordé ni même celui de savoir si l’Europe est surtout une zone de libre-échange comme le souhaite le Royaume-Uni ou si l’Europe veut être une « puissance » qui compte sur l’échiquier mondial comme la Chine, les États-Unis et s’en donne les moyens.  

« Voilà donc la France en campagne : alors que son avenir se joue en Europe et par l’Europe, alors qu’elle va devoir tailler dans ses dépenses publiques et augmenter les impôts afin de ramener son déficit et sa dette publics dans les limites européennes, alors que la sortie de crise va dépendre de la capacité de l’Union à réguler les marchés et à peser sur eux, alors qu’il va falloir effectuer de nouveaux bonds dans l’intégration ce qui pose le défi de la démocratisation de l’Union, les grands candidats ignorent le sujet, à la différence de ce qui se passe en Allemagne. Ils se proclament "Européens", ce qui n'engage à rien. Peut-être est-ce la raison des succès sondagiers de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen qui, eux, portent le sujet à bras-le-corps ? » Libération

Lorsque l’on occulte les problèmes fondamentaux

C’est que l’on ne sait pas les résoudre.

Alors a-ton vraiment l’envergure

Pour diriger la France ?

Claude Trouvé

mardi 27 mars 2012

Faut-il "vanter" les éoliennes ?

"Les Polonais craignent l'énergie éolienne allemande”, rapporte le Financial Times Deutschland. Il est intéressant de se poser la question du pourquoi dans une période où le débat nucléaire-énergies renouvelables fait partie de la campagne présidentielle. Avant de répondre à l’intérêt ou non de l’énergie éolienne il faut poser les différentes questions qui sont le fondement du choix d’une énergie productrice d’électricité. Elles sont de plusieurs ordres : indépendance énergétique, sécurité et vulnérabilité, pollution et nuisances, flexibilité et coût du kWh.

A première vue sur les trois premières préoccupations, l’énergie éolienne est bien placée mais il faut y regarder de plus près. Il n’est pas envisageable pour l’instant qu’une puissance étrangère nous prive de vent mais, si l’on envisage que l’indépendance énergétique est de pouvoir répondre aux besoins à tout moment, on voit que ce phénomène naturel, qui n’obéit pas à l’homme par définition, ne le permet pas. Besoins et fourniture d’énergie ne sont pas à tout moment compatibles. Cette indépendance énergétique est donc toute relative.

Sur le plan de la sécurité il n’y a pas de comparaison avec le nucléaire. Toutefois les accidents sont possibles comme des projections de pales dans l’environnement, accidents déjà notés. La proximité d’éoliennes de voies de circulation présente un danger potentiel qui ne devrait pas être pris comme c’est parfois le cas. Mais l’éolienne est sujette aux tempêtes, ouragans, cyclones et peut aussi présenter de graves dangers en cas d’arrachement. Elle est vulnérable aux phénomènes naturels.

L’éolienne, énergie propre, n’est pas polluante durant son fonctionnement mais elle génère cependant des pollutions induites lors de sa fabrication, son implantation et son entretien. Elle a une empreinte surfacique très faible, puisque contrairement à l’énergie solaire elle n’empêche pas l’agriculture. Mais pour un mât d'éolienne de 80 mètres, 800 tonnes d'acier et de béton sont injectées à sa base pour les fondations. Cela est très supérieur (par MWh/an) aux quantités nécessaires à la construction d'une centrale de tout autre type, y compris le nucléaire. Les masses injectées croissent très vite avec la hauteur des mâts.

Elle peut présenter certaines nuisances. Son impact visuel d’abord, avec des mâts de 50 à 100m de hauteur, qui l’a fait rejeter par nombre de communes. Si une éolienne dans un champ de blé peut avoir un aspect bucolique, il n’en est pas de même pour les fermes d’éoliennes qui peuvent donner, dans le cas de plusieurs dizaines, un aspect un peu kafkaïen et dénaturer le paysage. En dehors d’un impact possible sur les oiseaux et particulièrement les chauves-souris, il faut parler de la nuisance sonore audible (55db correspondant à l’ambiance bureau) et surtout de celles des infrasons. Le 28 novembre 2009, Le Monde consacre un dossier de huit pages aux « maudits du vent », qui vivent à proximité des éoliennes et « souffrent de stress, nausées, insomnies, vertiges, irascibilité, dépression... ». Le journal indique que « les témoignages s'accumulent de façon troublante ».

On peut faire une mention particulière pour les infrasons, dont la fréquence est inférieure à 20Hz donc dans les sous-graves inaudibles. Ils ont la capacité de traverser les obstacles plus facilement que les hautes fréquences, ce qui se traduit souvent par une très longue portée de l'énergie acoustique. À plus faible puissance, ils constituent une gêne physiologique importante pour les animaux et les humains pouvant produire, lors d'une exposition prolongée, un inconfort, une fatigue, voire des troubles nerveux ou psychologiques. Si la fréquence de ces infrasons est un sous-multiple de la fréquence de résonance de votre système auditif, celui-ci entre en résonance, cela ce traduit par un « bourdonnement d'oreilles » extrêmement pénible, dont l'intensité varie avec celle des infrasons, le système nerveux est alors mis à rude épreuve ! Même si l’on ne dispose pas de certitudes de nuisances de cause à effet dans ce domaine, il est incontestable que les infrasons jouent un rôle dans la communication chez certains mammifères tels que les éléphants, les girafes ou les baleines et que certains humains se plaignent de ces troubles peut-être ainsi explicables.

Une donnée supplémentaire sur les nuisances est la surface nécessaire, l’encombrement au sol, pour l’implantation des éoliennes et celle pour produire un kW. L’éolien a une faible disponibilité estimée à 20% de la puissance installée, compte-tenu qu’une éolienne ne fonctionne qu’avec un vent entre 10 et 90 km/h. A l’heure actuelle on ne peut produire réellement que 0,5Watt/m2 de surface des parcs. Pour remplacer un seul réacteur de 900MW, utilisé à 90% comme à Fessenheim, il faut donc une surface de 1.620.000 km2, soit 2,4 fois la superficie de la France, et 4500 éoliennes de 1MW chacune. Les parcs éoliens actuels sont de 5 à 50 éoliennes. On peut réduire ce nombre dans des fermes éoliennes offshore où pourrait être implanté des éoliennes plus puissantes jusqu’à 10MW.

Il nous reste à parler de la flexibilité de cette énergie. Une éolienne est facile à démarrer et à arrêter mais ce n’est pas seulement cet aspect qui est intéressant dans la production d’énergie électrique. L’important est de disposer de l’énergie au moment où l’on a besoin. Or l’énergie éolienne dépend des conditions météorologiques et l’énergie électrique se stocke mal en énergie mécanique (pompage et chute d’eau) ou chimique et une grande partie est perdue. Elle n’est donc pas réellement flexible et même variable naturellement et globalement d’une année à l’autre. On ne peut donc pas compter d'une façon certaine sur son apport ni à court terme ni à moyen terme.

Par ailleurs la nécessité de répondre à la demande avec une énergie nucléaire peu flexible, mais assurant toujours au moins le minimum des demandes, nécessite le démarrage de moyens de production polluants comme les centrales thermiques. RTE, le réseau de transport d’électricité, doit donc assurer une adaptation constante des moyens de production, éolienne et thermique, à la demande. Actuellement il apparaît concevable de pouvoir gérer 15 à 20% d’énergie éolienne. Au-delà ceci nécessiterait de développer de nouveaux moyens de stockage et de construire de nouvelles centrales thermiques comme en Allemagne. Du coup cette énergie deviendrait beaucoup moins verte. C’est la principale difficulté d’implantation d’une énergie éolienne à la place du nucléaire dans la contrainte de non-pollution par le CO².

Terminons par le coût du kWh. Il est communément admis que le coût de l’éolien est actuellement trois fois supérieur à celui du nucléaire. C’est une énergie fortement subventionnée par l’Etat qui récupère grâce à notre contribution sur notre facture d’électricité par la Contribution au service public de l'électricité (CSPE). Cette électricité est rachetée au producteur, principalement par EDF, deux à trois fois plus cher que son prix de revient.

Pour en revenir à l’actualité de la crainte polonaise, celle-ci est révélatrice des difficultés de l’utilisation de cette énergie. L’Allemagne du Nord peut produire de l'éolien plus que la demande du réseau Nord-Sud, par suite de conditions météorologiques favorables. Il envoie alors son surplus sur la Pologne qui n’en a pas non plus besoin. Celle-ci veut y faire barrage par l’installation de déphaseurs contraignant à l’arrêt des éoliennes. Dans ce cas l’Allemagne du Sud très consommatrice devrait importer de l’électricité de France.

L’énergie éolienne a encore une grande marge de progrès mais la nature lui imposera toujours d’être intermittente. Par ailleurs nous ne sommes pas leaders dans cette industrie de fabrication où la concurrence va être très vive, donc pas forcément créatrice d’emplois. La partie minimum de la demande électrique française est bien connue et à évolution positive au fil des ans. Il semble déraisonnable de ne pas la conserver dans la production nucléaire qui lui est parfaitement adaptée. Seule la partie variable quotidiennement de 15 à 20% reste jouable pour des énergies intermittentes. La seule raison de ne pas faire ainsi est la crainte du nucléaire. Elle est pour partie irraisonnée et le sentiment d’une population peut basculer d’un moment à l’autre suivant les évènements, population manipulée de plus par les partisans de la peur. Mais cette énergie nucléaire en France a montré son savoir-faire et a de grandes capacités de fabrication, de développement et d’innovation dans la sécurité, la sûreté, l’indépendance d’approvisionnement et le coût.

Éole est un dieu fluctuant

Il ne nous faut pas lâcher la proie pour l’ombre

Sinon

Autant en emporte le vent !

Claude Trouvé  

lundi 26 mars 2012

La France qui gagne, c’est aussi ça !

Tous les français ont entendu parler du Puy du Fou et l’on visité au rythme de 1,5 millions de spectateurs par an. Rares sont ceux qui sont revenus déçus mais ce spectacle est remarquable à beaucoup de points de vue. Tout d’abord, dans les évènements désespérants que nous vivons où la France sombre doucement dans l’appauvrissement et dans la guerre sainte, le Puy du Fou amène un éclair de fierté pour notre pays récompensé par un premier prix mondial des parcs de loisir. Comment ne pas associer ce prix à l’augmentation de la TVA prévue par le gouvernement pour les parcs de loisir, mesure dérisoire d’un gouvernement au panier percé ? Ce spectacle dont le prix d’entrée, à partir de 20€, n’est pas grevé par les stocks options et les rétributions aux actionnaires, est l’œuvre d'une société commerciale à but non lucratif !

On notera le peu de publicité fait par les médias à ce magnifique prix attribué à l’équipe du Puy du Fou où sont associés bénévolement les habitants de cette localité. Cette victoire du désintéressement et du bénévolat, sans lequel la France serait paralysée, nous remet du baume au cœur sur les capacités de la France à se surpasser. Parallèlement à l'écomusée est créé un spectacle nocturne exaltant le mythe d’un âge d’Or vendéen. Cela nous fait beaucoup plus rêver que la règle d’Or de nos gouvernants qui n’est en fait qu’une règle pour se faire taper sur les doigts.

L'association du Puy du Fou, groupement d'intérêt économique porté par une association loi 1901, est actionnaire à 99 % de la SAS du Grand Parc. Le Grand Parc du Puy du Fou est complètement autonome et s'autofinance. Le terme « Puyfolais » désigne les 3 200 bénévoles qui font partie de l'association du Puy du Fou, et participent au spectacle de la Cinéscénie.

Maintenant il faut parler d’un homme qui se dévoue, depuis sa création à ce spectacle, il s’agit de Philippe De Villiers. Il en est l’âme et l’inspirateur. Sa retraite momentanée de la sphère politique lui a permis d’écrire plusieurs centaines de scénari pour maintenir ce parc au plus haut niveau mondial en même temps que des livres liés à l’histoire de la Vendée si chère à son cœur. Nous ne saurions que lui adresser, ainsi qu’à toute son équipe, nos plus admiratives et chaleureuses félicitations.
  
Claude Trouvé

dimanche 25 mars 2012

Après Toulouse : les vraies questions !


Les attentats de Toulouse et Montauban ne sont que la suite de très nombreux attentats déjoués en France, en Europe et dans le monde mais aussi d’attentats réussis parmi lesquels les attaques terroristes aux États-Unis du 11 septembre 2001, l’assassinat de Theo van Gogh, aux Pays-Bas, les attentats à la bombe de Madrid, etc. Par ailleurs la quasi-totalité des attentats anti-juifs commis depuis la Shoah sur le sol français et occidental a été perpétré par des commandos palestiniens, islamistes ou d’extrême-gauche, les deux étant souvent alliés d’ailleurs.

Nous faisons partie de l’Union Européenne qui sur ce point a une attitude orientée vers le comment éviter des généralisations stéréotypées, comment réduire les craintes et comment renforcer la cohésion sociale dans nos diverses sociétés européennes en luttant contre la marginalisation et la discrimination fondées sur la race, l’ethnie, la religion ou la conviction. Cette attitude est dictée par le fait que le multiculturalisme est une réalité incontournable et facteur de paix. C’est ce que prêche l’organisation mondiale islamique UOCI dans ses relations avec l’UE en ayant fait naître en filigrane la crainte de manifestations civiques et terroristes en Occident. C’est par une attitude de préoccupation positive et discriminante de la population musulmane que l’UE fait ses recommandations aux dirigeants européens. Elle développe une victimisation de cette population. Au regard de la situation des musulmans dans des domaines cruciaux de la vie sociale, comme l’emploi, l’éducation et le logement, elle préconise « des mesures politiques à prendre par les gouvernements des États membres et les institutions européennes afin de lutter contre l’islamophobie et d’encourager l’intégration et la cohésion intercommunautaire. » Rapport de l’Observatoire Européen des Phénomènes Racistes et Xénophobes.

Cette attitude de l’Europe est préoccupante dans la mesure où elle pose en postulat que le terrorisme et le djihad ne sont que la conséquence de l’attitude des non-musulmans vis-à-vis de cette communauté. Or les musulmans européens forment un mélange de différentes ethnies, d’appartenances religieuses, de croyances philosophiques, de convictions politiques, de tendances séculaires, de langues et de traditions culturelles, constituant le deuxième groupe religieux dans la société européenne des multiples croyances. Leur fécondité supérieure, l’arrivée de pays à forte proportion musulmane comme la Bulgarie et des pays des Balkans voire la Turquie peuvent rapidement en faire la religion dominante. Certains islamistes le prévoient pour 2020.

Cette attitude est largement reprise par l’extrême-gauche et admise par une partie de la gauche en France, comme s’en fait l’écho le journal « Libération ». Ceci explique, sans l’approuver, une attitude ambigüe des gouvernements de droite sur lesquels pèsent l’UE et une partie importante de l’opinion. C’est la deuxième préoccupation sur la réelle volonté politique de lutter contre le terrorisme enseigné aussi en France comme le demande la guerre sainte. Beaucoup de Français s’étaient émus de la simultanéité de l’arrivée sur le sol français, par la grâce du Quai d’Orsay, de ces prédicateurs néo-nazis membres éminents des Frères musulmans, qui réclament à leur dieu de leur accorder la faveur de pouvoir terminer le travail d’Hitler, et la venue du Ministre responsable, Alain Juppé, en Israël, pour assister à l’enterrement de la famille assassinée par cet autre musulman, Mohammed Merah. Sans épiloguer plus avant, le fait que le Quai d’Orsay assiste aux obsèques d’une famille Juive décapitée par l’islam, et invite des leaders religieux qui ordonnent de tuer tous les autres, laisse un arrière-goût de malaise assez particulier.

On aimerait entendre notre président affirmer que l’attentat de Toulouse n’est pas le résultat de l’islamophobie rampante mais bien un des aspects de la lutte terroriste que le lien avec l’étranger puisse être prouvé ou non.  Aux États-Unis, où Mohammed Merah était interdit de vol, les spécialistes préviennent que l’idéologie djihadiste va, elle, se répandre de plus en plus et que les groupes « autonomes » pourraient maintenir une menace de niveau moins élevé mais néanmoins permanent. Cette crainte est renforcée par les appels publiés sur le net de certains leaders djihadistes qui appellent à mener des attaques simples mais contre un grand nombre de cibles variées. Ceci afin d’user les services de sécurité occidentaux et d’augmenter le chaos et la psychose.

C’est en fait le concept du « Leaderless Jihad » (Djihad sans chefs) défendu, entre autres, par Mustafa Setmarian Nasar, qui dans un texte déjà paru en 2005, conseillait aux djihadistes de créer des réseaux décentralisés d’individus et de cellules locales unis par la foi plutôt que des structures hiérarchiques qui risquent d’être ciblées par la répression. Cette stratégie du « loup solitaire », frappant seul avec les moyens dont il dispose, évite les indiscrétions et les risques d’infiltration que peut connaître une cellule terroriste. Le but étant que ces « petites » attaques se multiplient et finalement provoquent un état permanent de tensions au sein des sociétés occidentales. Il faut que ces cibles soient facilement accessibles à l’auteur, qu’une action efficace soit possible contre elles et que les cibles soient de nature à ce qu’on puisse s’attendre à un impact médiatique. Ceci nous renvoie aux propos de Mohammed Merah.

On comprend mal alors qu’une mosquée avec minaret se construise à Nogent-le-Rotrou, sur terrain municipal loué, et qu’avant sa finition son site internet publie son appartenance au salafisme et face référence à des ouvrages vantant la guerre sainte. On comprend mal que l’Etat et les collectivités territoriales aident au développement de tels lieux religieux qui vont prêcher le salafisme, creuset du djihadisme, et enseigner l’arabe, le Coran et les hadiths. La loi de 1905 interdisant à l’Etat de participer à la création de centres religieux autres que ceux déjà existants n’est pas plus respectée que celle pour l’abatage réglementaire. Par ailleurs les moyens affectés à la lutte contre le terrorisme islamique semblent dérisoires face à la nouvelle tactique de celui-ci quand on pense que seulement une vingtaine de « suspects » sont suivis et que ces attentats ont pu avoir lieu alors que l’individu était fiché et interdit aux États-Unis.

Le laxisme coupable dont nous faisons preuve

Est lâchement utilisé par l’Islam fondamentaliste

Avec  l’arme mortelle à double tranchant

De la peur et de la stigmatisation de l’islamophobie.

Ouvrons les yeux et réagissons !

Claude Trouvé