La Sarkozie joue ses dernières cartes dans une Ville Peinte aux couleurs d’un UMP qui peut mourir d’avoir voulu endosser l’uniforme de son adversaire. Aucun des ténors de Droite n’a réussi à déjouer la malédiction que François Mitterrand a jetée sur la Droite. Son habileté politique a été en effet diabolique en réussissant ce double pari, annihiler trotskistes et communistes d’une part et définir un arc républicain incluant la droite mais l’obligeant à ne jamais faire quelque alliance ou moindre pas avec l’extrême-droite. La captation des cadres trotskistes dont Jospin est une illustration, la mise provisoire des communistes dans son premier gouvernement était un coup de maître de l’homme qui avait réclamé la francisque. Mais le piège du rattachement de la droite à l’arc républicain, lui enlevant un électorat utile au deuxième tour d’une présidentielle, lui demandant la connivence dans le refus de la proportionnelle et des signatures de leurs élus locaux à l’extrême-droite, est une œuvre d’art politique ! Bravo l’artiste !
Notre admiration s’arrêtera là. Ce président a signé le déclin de la France, déclin amorcé depuis Giscard d’Estaing en 1974 mais dont l’effet était encore réversible. La France de 1980 affichait une vitalité que le monde entier reconnaissait malgré le choix suicidaire de l’ouverture à l’immigration avec un taux de chômage au-dessus des 4% qui représentent la mobilité nécessaire de l’emploi. Mitterrand, en croyant que la France ne pouvait survivre qu’accrochée à l’Allemagne dans un ensemble plus vaste a signé un traité de Maastricht, essentiellement concocté par notre voisin. La croyance de notre jeunesse dans la fraternité universelle, la peur de la guerre ancrée dans l’esprit de nos anciens a fait finalement approuver cette orientation par le peuple.
Or la guerre franco-allemande était enterrée depuis la poignée de main entre De Gaulle et Adenauer et l’Allemagne n’avait que le souci de sa réunification. Les objectifs du Traité de Rome ont commencé à être détournés. L’idée sous-jacente du fédéralisme socialiste a fait et continue à faire son chemin. L’hétérogénéité de l’ensemble européen déjà évident à dix s’est amplifiée au fur et à mesure des adhésions à l’UE au point de faire naître deux blocs nord et sud, l’un riche et l’autre pauvre pour simplifier. La monnaie unique qui a, dans un premier temps, amené une certaine stabilité monétaire au profit essentiellement des lobbies et des banquiers, se trouve être désormais la cause unique de cette bipolarisation de la zone euro. La monnaie commune, essayée avec succès avant l’euro, a été abandonnée sous la pression de Jacques Delors. Cela va s’avérer une erreur majeure de la France.
Même si Sarkozy est coupable d’avoir renforcé la gouvernance économique de l’UE, complice d’Angela Merkel, et le rôle de la Commission Européenne, technocrates non élus pour qui les suffrages des peuples est sans importance, la social-démocratie est à l’origine et à la continuation de ce processus mortifère de la disparition de notre nation. Il s’y ajoute la disparition programmée de notre identité nationale par son soutien à l’immigration, musulmane pour la majeure partie, l’introduction dans la laïcité de déviances cultuelles, le soutien au nom respect de la loi de 1905 interdisant tout financement public des nouveaux lieux de culte, le multiculturalisme imposé et l’introduction de nouvelles pratiques religieuses dans la vie des français dès que ses élus en ont la possibilité.
Pourtant la réussite des gouvernements socialistes dans une situation mondiale assez favorable n’a rien eu de bien meilleur que celle de Sarkozy qui a dû affronter la crise. L’arrivée de Hollande qui veut troquer sa présidence du Conseil Général de Corrèze, département le plus endetté par habitant, contre celle de l’Etat ne présage pas favorablement en sa faveur à la lecture de son plan où les certitudes de dépenses prennent largement le pas sur celles des recettes. Mais l’impérialisme socialiste va trouver une France entièrement noyautée par ses soins. S’il réussit à être président, l’Assemblée nationale va certainement se mettre à son service comme vient de le faire le Sénat. Les collectivités territoriales lui sont en grande majorité acquises dont la quasi-totalité des grandes villes.
A tous les partis de gauche et d’extrême gauche, va venir s’ajouter :
- les partis et groupuscules verts, altermondialistes et tous les soi-disant amis de la terre,
- la frange militante des enseignants et en particulier les professeurs d’économie gauchisants qui glorifient l’Europe sociale et l’euro, les professeurs de philo qui dénigrent le capitalisme, et les professeurs d’histoire qui parle des méfaits du colonialisme et de l’histoire africaine en oubliant celle de la France,
- la masse des permanents des syndicats salariés et d’enseignants,
- les dizaines de milliers d’associations dites sociales et culturelles dont on ne contrôle que rarement l’efficacité
- les adhérents du syndicat de la magistrature et un certains nombres d’avocats qui vivent du système et alimentent les médias,
- les médias à l'image du directeur de Libération qui mobilise la France entière pour deux de ses journalistes ayant enfreint les consignes de l'armée pour apporter leur soutien aux talibans,
- etc.
Ajoutons que « qui tient l’enseignement tient la jeunesse » pour comprendre que nous allons dépenser sans compter pour les maternelles et les crèches qui ne font pas partie d’une obligation de l’état mais qui vont le devenir de fait. De plus si l’on doit reconnaître que la majorité des fonctionnaires font leur travail de leur mieux, leur salaire dépend de l’Etat or celui-ci sera alors socialiste et garantira non seulement leur emploi mais leur promotion par l’augmentation du nombre. Alors vers qui ira leur suffrage à votre avis ?
Dans un monde multiculturel
Dans une pauvreté justement répartie
Dans une Europe technocratique
Dans une démocratie du « Cause toujours »
Le socialisme sera roi !
Claude Trouvé