vendredi 30 novembre 2018

Une vraie urgence : rajeunir la France (3ème partie)

La France manifeste et le mouvement des Gilets Jaunes soulève en fait les vrais problèmes sans s’en rendre compte au départ. Le ras-le-bol qui en ressort finalement et l’attitude du gouvernement qui se campe sur la primauté du long terme sur le court terme, la fin du siècle contre la fin du mois, élargit le débat bien au-delà de la taxe sur les carburants. D’ailleurs le prix du brut est en chute libre et le surcoût à la pompe ne va plus être un argument valable. Mais l’opposition inflexible de Macron basée sur le sauvetage de la planète et le ras-le-bol fiscal se télescopent de front à front. Ce faisant les français commencent à réfléchir sur la nécessité de la transition énergétique et sur les priorités du court terme et du long terme. En filigrane on voit apparaître la question de l’échelonnement des dépenses de « décarbonisation » et même de l’utilité de celle-ci. Ceci dépasse la simple question du poids fiscal, tout en l’incluant, et ouvre une réflexion globale sur le monde ultra-libéral dans lequel nous vivons où la consommation est le moteur principal de la croissance.
On peut résumer cette phase de réflexion qui s’ouvre par la question simple : « Mais enfin de compte où allons-nous ? ».
Alors les sempiternelles catastrophes qui nous sont annoncées ressurgissent comme l’épuisement des ressources naturelles, la pollution des sols, des mers, de l’air, etc. Les énergies renouvelables tentent d’apporter une réponse à court terme, coûteuse et inutile pour l’abaissement du taux de CO2 comme je l’ai démontré, mais une réponse à long terme est en cours comme l’isolation des lieux de vie, le recyclage, les circuits courts, le filtrage des rejets de produits nocifs dans l’atmosphère, la diminution des rejets dans les eaux, la qualité de l’alimentation, etc. Mais une action à long terme est oubliée : la démographie et son impact sur les ressources engendrant faim, immigration et pauvreté. En 57 ans la population mondiale est passée de 3,03 milliards d’être humains à 7,53 milliards soit 4,5 milliards de plus soit 150% de plus qu’en 1960. 
Comment imaginer un seul instant que ce ne soit pas la préoccupation la plus importante et la plus urgente à cause de sa vitesse d’évolution ? Est-ce l’hypothétique réchauffement climatique qui va nous tuer ou la surpopulation à laquelle on ne pourra pas faire face si nous n’agissons pas ? On prévoit avec une grande incertitude la température du globe à la fin du siècle entre 3°C et 5°C, alors on peut se permettre de faire aussi des prévisions sur la population. Sur la base de la croissance annuelle de 1,157% entre 2000 et 2017, on obtient le graphique ci-dessus pour les années suivantes jusqu’en 2100. La préoccupation majeure est où à votre avis ? Si l’on ne fait rien, comme on nous le serine pour le climat, il y aura 19,57 milliards d’habitants sur terre à la fin du siècle. C’est 12 milliards de plus qu’aujourd’hui.  On peut pourtant être plus optimiste si l’on tient compte d’un ralentissement de la croissance annuelle observée entre celle sur la période 1960-2000 à 1,954% au lieu du 1,157% de 2000 à 2017. On peut donc tenter une prévision plus optimiste en estimant que la croissance a chuté de 0,797% en 28 ans (2008-1980). Sur une ½ période de 41,5 ans (83/2) entre 2017 et 2100 la baisse de croissance serait de 1,181% donc la croissance serait à terme de -0,024% (1,157%-1,181%). Si ceci veut simplement dire que la tendance haussière serait inversée. Tout juste ce que l’on nous promet pour le chômage… 
Ceci se traduirait par un maximum de la population mondiale qui serait atteint avant la fin du siècle. Selon cette hypothèse, le taux de croissance baisserait régulièrement de 0,0285% (0,797%/28ans) par an. Par un calcul assez simple on obtient la réponse sur la date où la population atteint son apogée dans cette deuxième hypothèse de taux de croissance décroissant. Le maximum de la population mondiale serait atteint vers 2057 pour atteindre 9,46 milliards d’humains. Le graphique ci-contre donne l’évolution de la population selon les deux hypothèses, la première étant le maintien du taux de croissance annuel observé de 2000 à 2017. Il n’en reste pas moins vrai que selon l’hypothèse retenue, dans le futur proche de 2035, les pays du monde devront faire face à une augmentation de population comprise entre 1,30 milliards et 1,73 milliards d’humains en plus pour atteindre entre 8,83 milliards et 9,26 milliards dans 17 ans. 
Entre l’hypothèse 1 d’une croissance annuelle constante de 1,157%, nous conduisant à une fin de siècle générant les commentaires les plus cataclysmiques et celle de l’hypothèse 2 qui prend en compte l’histoire récente pour compter sur un abaissement régulier du taux de croissance de 0,0285%, il y a néanmoins lieu de tenir compte dans l’urgence d’une augmentation de la population entre 17% et 22% en 2035. Si j’ai choisi cette date, c’est pour faire pendant à l’urgence invoquée de la transition énergétique pour montrer la différence d’importance entre les deux urgences. Si l’on tient compte de l’évolution des températures entre 1998 et 2018 et que l’on évalue l’accroissement de température en 2035, on trouve +0,16°C selon une évolution linéaire. Quelle est l’urgence pour la planète, les 1,30 et 1,73 milliards d’individus en plus ou les 0,16°C en plus ? Dans 17 ans on aura d’ailleurs pu vérifier si la prévision officielle de +2°C en 2050 si l’on ne fait rien donnant +1,06°C en 2035 pour une évolution linéaire est à retenir ou non, et aussi quelle hypothèse 1,2, voire 3 de croissance annuelle de la population il est préférable de retenir. 
Pour les températures il est urgent d’attendre car si dans 5 ans la variation de température de 1998 à 2018 se confirme, il faudra arrêter d’affoler les populations et de dépenser à tour de bras pour la transition énergétique. Mais pour l’accroissement de la population mondiale, il est urgent d’en tenir compte dès aujourd’hui et d’agir. 
A ce stade il faut aller plus loin dans l’analyse de l’évolution des populations en s’intéressant aux différents continents, en particulier à l’Europe et à notre pays. Notons que ce n’est pas par hasard que l’organisme, qui tient les statistiques de la population de tous les pays du monde, est la Banque Mondiale. Dans un monde où l’économie est reine de toutes choses, les grandes puissances financières et les politiques étrangères de tous les pays du monde y puisent une donnée essentielle. Nous allons donc approfondir ce sujet, malheureusement absent de la politique de notre pays qui sombre dans le nombrilisme et une errance dans un rêve européen sous tutelle franco-allemande. Ce sera l’objet du prochain article.
 
Le catastrophisme manipulé sur le climat, cache une vérité, 
L’urgence pour tous les Etats d’un plan d’action mondial
Sur une évolution rapide de la population de la planète.
S’il en est ainsi c’est qu’il y a une raison stratégique 
De tous ceux qui tirent l’économie mondiale
Dans une trajectoire dirigée vers le profit.
Claude Trouvé 
30/11/18

mercredi 28 novembre 2018

Une vraie urgence : rajeunir la France (Suite)

Avant de passer à une vraie urgence je voudrais encore revenir sur l’arnaque, non pas du réchauffement climatique qui a bien eu lieu depuis 1880, mais sur la prévision non validable du réchauffement climatique avec des chiffres de hausse en 2050 et 2100 affolant les populations par les conséquences catastrophiques que l’on y associe.
Le graphique ci-dessus, le plus récent dans les données fournies par la NOAA, représente les températures annuelles moyennes sur une année glissante de novembre à octobre. Elle inclue donc la valeur d’octobre 2018 et montre en effet que la température globale est plus haute en 1998 qu’en 1880. Celle-ci s’est élevée de 1977 à 1997 de 0,6°C en 20 ans, mais de la même valeur par rapport à 1880. Puis pendant 15 ans elle s’est stabilisée jusqu’en 2013 invalidant tous les modèles mathématiques prévisionnels retenus. Si l’on ne fait rien on doit avoir +3°C en 2050 par raport aux prévisions de 1998 bâties sur la période précédente de 1977 à 1997, alors pendant ces 15 ans écoulés on aurait dû voir monter la température de +0,87 °C (15*3°/52). Or elle est restée stable et n’a même pas atteint le +1,04°C (18*3/52) prévu en 2016 qui s’est contenté d’un +0,40°C par rapport au plateau 1998-2013. De plus en 2017 et 2018 les températures diminuent depuis la disparition progressive de l’influence du courant marin El ñino. Les prévisions climatiques n’ont pour l’instant aucune valeur scientifique. Toutefois le fait de les prendre pour une certitude a des conséquences socio-économiques énormes.
La conséquence la plus importante est qu’elle demande une urgence de décarbonisation. Les actions qui en découlent sont coûteuses et ce sont des dizaines de milliards, sinon des centaines comme en Allemagne, qui vont y être consacrés. La transition écologique est une lutte tout azimut mais je vais en retenir deux actions à savoir la pollution en CO2 des véhicules automobiles et la production électrique. Ils représentent d’une part la majeure partie des dépenses affectées à la transition, et d’autre part ont un impact direct sur l’appauvrissement de la population. Ils nous ramènent donc à l’action nationale des gilets jaunes. Sans ces dépenses, ils ne seraient sans doute pas dans la rue. Or celles-ci sont liées à l’option certitude de la prévision du réchauffement climatique et le lien présumé avec le CO2. Nous sommes en plein dans l’urgence supposée et l’actualité brûlante. On peut même se poser la question de savoir si c’est plus grave de maintenir l’ISF ou de jeter l’argent par les fenêtres. L’Allemagne étant devenue en toutes choses la référence à suivre, et notre politique écologique en étant une copie qui cherche à ressembler à son original, je vous propose de regarder la production électrique allemande. 
En Allemagne l’émission de CO2 pour la production électrique n’a pas diminué. L’émission de CO2 de la production électrique était de 301 millions de tonnes en 2009 et de 306 millions en 2016. Elle était de 155 millions de tonnes en 2007 en 2016 pour le lignite et de 90 millions de tonnes pour le charbon en 2009 et 2016. À cela il faut ajouter la biomasse très polluante en CO2 qui a progressé de 140% de 2007 à 2016. Le contenu CO2 moyen de l’électricité s´élève en 2017 à environ 490 g CO2/kWh selon Allemagne Energies, à titre de comparaison c’est environ 53 g CO2/kWh en France selon RTE. La production d’électricité nucléaire allemande a diminué de 35% passant de 140,5 TWh à 84,0 TWH de 2007 à 2016, celle de l’éolien et du solaire ayant progressé de 176% passant de 42,8 à 118,2TWh. Le nucléaire représentait 22% de la production en 2007 et seulement 13% en 2016 pendant que l’éolien et le solaire (EnRia) passaient globalement de 6,7% à 18,2%. Ceci représente justement ce qui nous attend pour les années à venir, puisque nous sommes à 6,27% d’EnRia dans la production française en 2017 comme l’Allemagne en 2007. Notre taux de CO2 de la production électrique ne baissera donc pas et comme en Allemagne le prix du kWh ne cessera pas d’augmenter sous la double action du coût plus élevé de l’éolien et du solaire, et de celui des taxes pour ces mêmes énergies.
Comme l’Allemagne nous allons rater l’objectif de la décarbonisation et doubler le prix de notre kWh grâce aux énergies renouvelables. Le graphique ci-contre montre que nous avons fait croître le tonnage de CO2 émis avec l’augmentation de la production des EnRia de 2014 à 2017. Cette présentation est faite à partir des données réelles fournies par RTE. Elle nous indique même que 10 TWh d’EnRia émettent indirectement 6,23 mégatonnes de CO2 ! Cette émission est en effet indirecte, car elle provient de l’obligation de pilotage des EnRia par des énergies thermiques polluantes en CO2 (charbon, fuel et gaz), et pour des variations supérieures à la 1/2h par un pilotage nucléaire, détériorant au passage son facteur énergétique et augmentant son vieillissement et le coût du kWh, ainsi que par une faible part d’énergie hydraulique. Voilà de quoi faire réfléchir les écologistes béats et qui justifie pourquoi RTE ne publie pas ce résultat de calculs simples. Voilà pourquoi Macron ne s’engagera pas sur l’abaissement du taux de CO2 mais sur l’augmentation des EnRia, implicitement supposées à tort permettre cet abaissement. Macron sauveur du climat n’est qu’un prestidigitateur en pleine séance d’illusionnisme ! 
Voilà ce que l’on cache à la nation de peur d’avouer aux citoyens désinformés et à nos compatriotes en gilets jaunes, c’est que non seulement ils supporteront les taxes qui ne feront que croître et embellir mais qu’en plus l’Etat jette leur argent par la fenêtre grande ouverte sur les éoliennes et les panneaux solaires de son jardin. Selon les estimations officielles dont celles de la Cour de Comptes, c’est plus d’une dizaine de milliards que coûte globalement à la nation (l’Etat et ses citoyens) la transition énergétique en 2017. Il y aurait bien de quoi satisfaire une hausse du pouvoir d’achat demandée aujourd’hui au prix d’une lutte qui ne peut aboutir que dans une situation de blocage brutal ou larvé de notre pays. Mais l’arnaque est si bien ficelée et ancrée dans les esprits qu’il faudra encore du temps pour découvrir le pot aux roses.
J’arrête là sur ce sujet mais il me semble de la plus grande importance que l’on tranche entre le tonneau des danaïdes supposé sauver la planète par la décarbonisation, vendu comme tel en permanence, et la situation financière préoccupante d’une grande partie d’entre nous, et dramatique pour un nombre croissant de démunis. Quand l’abbé Pierre se fait de nouveau entendre, on entre dans le pays des cloches et des clochards. Mais juré, promis, après avoir insisté sur cette vraie fausse urgence de la transition énergétique, le prochain article sera bien consacré à un réel sujet urgent de préoccupation pour l’avenir, la démographie.
Gouverner c’est prévoir, pas de faire croire à des mirages. 
Un peuple désinformé est la proie des prédateurs
Mais lorsqu’il réalise qu’il est dupé et méprisé 
Le bourreau sort et prépare la guillotine
De la démission ou de l’élection 
Car des têtes devront tomber !
 
Claude Trouvé 
28/11/18

mardi 27 novembre 2018

Une vraie urgence : rajeunir la France

Dans une période de jacquerie où le peuple veut se faire entendre et se réapproprier la souveraineté du peuple sur les décisions qui engagent son destin, Macron dit entendre mais reste sourd et ne se tourne même pas vers le Parlement pour l’associer à la prise en compte des doléances. La demande, exprimée par les représentants des gilets jaunes, d’une Assemblée citoyenne à l’issue d’un référendum populaire, en est l’illustration. Mais j’ai montré précédemment combien la discussion est dans une impasse avec l’affrontement entre un gouvernement qui justifie son action sur les taxes par l’urgence climatique, acceptée comme telle par la majorité des français et non remise en cause par les gilets jaunes, et ces derniers qui demandent une baisse des taxes associées. Même si de toute évidence une bonne partie des taxes dites de transition écologique finissent tout simplement dans le budget général comme explicitement annoncé d’ailleurs dans le PLF 2019, les revendications des gilets jaunes se heurtent à une contradiction financière.
Cette contradiction est également présente dans l’opinion publique en général. En ne lâchant rien sur la transition écologique avec le soutien de l’opinion, le gouvernement se campe sur un refus de bouger les taxes tout en étant ouvert à certaines petites mesures d’accompagnement que nous a servi Macron aujourd’hui. En faisant de la transition écologique une urgence sur un problème à long terme, le gouvernement impose par ce biais sa politique à court terme dont le but réel est la réduction du déficit budgétaire par les taxes. Si les mesures écologiques sur l’isolation des logements, la gestion des déchets, la pollution des eaux en général, sont de simple bon sens, il n’en est pas de même pour l’air et la transition énergétique. La pollution de l’air à Paris est mesurée par Airlib et la consultation de leurs mesures montre que tous les indicateurs sont inférieurs à la norme admissible. Il n’y a donc aucune raison d’y faire la guerre aux véhicules et surtout diesel, en tout cas pour cette raison. On sait que toutes les mesures dans ce sens impactent surtout les plus démunis. 
En ce qui concerne la pollution carbone, elle n’est aucunement dangereuse pour l’homme donc il s’agit de rejets dits nuisibles seulement par leur participation au réchauffement climatique. Y-a-t-il réellement une prévision réaliste de la température en 2050 ou 2100 ? Aucun modèle mathématique n’a pu être validé dans la période de stagnation des températures de 1998 à 2013, et les modèles prévisionnels réactualisés non plus. Le graphique ci-contre montre que l’on va probablement atteindre en 2018 une température moyenne du globe de +0,77°C par rapport au XXème siècle, pour +0,95°C en 2016 et +0,85°C en 2017 selon les données satellitaires de la NOAA. Que croire de la validité de ces prévisions ? La stagnation sur 15 ans de 1998 à 2013 met même en toute l’influence du CO2 qui n’avait cessé alors de croître sans produire d’effet. On a transformé une probabilité non nulle mais nullement probable et encore moins certaine en certitude. Au profit de qui ? De la planète, on n’en sait rien, mais des lobbies privés c’est une certitude. Qui paye, nous, gilets jaunes compris si vous l’avez déjà mis.
Macron se joue de la protestation populaire en se parant du rôle de sauveur de la planète et prend de nouveaux engagements sur la décarbonisation. A-t-il seulement pris un engagement sur la baisse du taux de carbone et chiffré ce que nous coûtera 10% de baisse pour améliorer le carbone de la planète de 1/ooo ? Lui a-t-il adjoint une date ? C’est pourtant cela le vrai but, pas les moyens mis en œuvre. Il ne l’a pas fait, pas plus que pour le chômage et il ne le fera pas. Il parle là aussi des moyens à affecter sans prendre aucun risque sur le résultat. Le système macro-nique est un camouflage permanent dans des discours vides ou flous permettant un empapaoutage du peuple au profit des très riches, grandes sociétés, banques et financiers. Il surfe simplement sur le consensus climatique entretenu par un matraquage permanent de l’opinion qui n’a aucun moyen de vérifier autre que la météo et les catastrophes mondiales égrainées à longueur de temps dont on lui certifie le lien implicite avec le réchauffement. 
Mais l’information sur l’évolution des températures globales annuelles depuis 1998 par rapport à 1880 ne lui est jamais fournie car cette information fondamentale est à la portée de compréhension de la majorité de la population. La réalité du risque montrerait alors la supercherie de la marionnette Macron. Savez-vous quel est le pays qui a le plus décarboné en 2017 ? Les Etats-Unis qui sont sortis de l’accord de la COP21. Tout simplement parce qu’ils utilisent désormais le gaz de schiste moins polluant en CO2 au lieu du charbon. La quasi-totalité des pays engagés dans l’accord n’ont pas atteint leurs objectifs, dont la France. Celle-ci prévoit néanmoins de dépenser 2 à 3 milliards de plus en 2019 pour la transition énergétique depuis le discours de Macron d’aujourd’hui 27 novembre 2018, alors qu’il n’a pas réussi à dépenser toute la somme prévue pour 2018 et va la reverser au budget général. Il y a fort à penser qu’il en sera de même pour 2019. Autrement dit l’annonce de l’effort financier climatique le pare du titre de sauveur de la planète mais en réalité ce sera une opération blanche, un théâtre d’ombres.
L’accueil d’une délégation des gilets jaunes, d’ailleurs élue en catimini, ne verra pas Macron, maître de tout, pas Lemaire, maître des sous, mais De Rugy, l’écolo, qui va leur vanter la transition écologique vue par la France, leader mondial… de la connerie. Quant aux baisses de taxes, bernique ! L’écologie, qui tient tellement à cœur des français donc aux gilets jaunes leur est servie… ils ont été entendus et n’ont donc pas manifesté pour rien ! On va créer en plus une Assemblée Théodule réunissant un nombre phénoménal de représentants ayant trois mois pour trouver une nouvelle méthode pour répondre à leurs attentes. Comprenez une nouvelle méthode pour encore les empapaouter mais cette fois en réussissant à ce qu’ils n’y voient que du feu, ces gilets jaunes qui sont finalement des empêcheurs de tourner en rond. Evidemment l’accouchement de cette assemblée sera communiqué au Président qui en tirera un beau discours après lequel les empêcheurs de tourner en rond auront la même tête ravie que celle de Borloo avec aussi son groupe de travail aux recommandations purement et simplement enterrées. 
En résumé Macron nous fait le coup du « Gouverner c’est prévoir » avec le sauvetage de la planète qui suffit à nous enfiler n’importe quoi dans le baba. C’est une mascarade macro-nique pour laquelle il a le soutien benêt de la population désinformée, et celui de ces commanditaires qui se régalent à l’avance des chantiers éoliens à venir, des panneaux solaires à installer dans les toitures des industries et bâtiments publics, et dans les investissements au sol des administrations territoriales comme dans l’Aude. Allez-y gaiement c’est nous qui payons. J’espère vivre encore 17 ans car en 2035 « l’électricité sera la fille de l’eau, du vent et du soleil ». Cette nouvelle déesse va vous envoûter dit Macron du haut de l’Olympe. Juste un petit bémol car le plan énergétique de Hulot est irréalisable en 2025 comme je l’ai écrit maintes fois. Aucune importance on recule la date de 10 ans. Quant à celle de 2050 on ne touche à rien, on a largement le temps de redire qu’il faut la décaler et puis le Président d’alors aura tout lieu de dire que son prédécesseur a… déconné. En passant on sacrifie Fessenheim en 2020 pour garder les votes écolos pour la présidentielle de 2022, comme Jospin avait sacrifié Superphénix pour les mêmes raisons électorales alors que ce réacteur était déjà de la 4ème génération et va être commercialisé par les Russes 35 ans plus tard que nous. La France, empêtrée dans ses idées rêveuses, a vraiment l’art de se tirer une balle dans le pied !
Alors si j’insiste sur l’entourloupe de la transition énergétique pour raison de réchauffement climatique c’est qu’elle s’appuie sur l’argument de la politique à long terme qui demande de faire des actions urgentes. Il n’y a pourtant pas d’urgence quand la science climatologique ne peut encore vraiment comprendre et trancher. Mais le plus grave dans la politique à long terme, c’est qu’il y a pourtant une vraie urgence. C’est celle qui doit prendre en compte la démographie et elle est totalement oubliée, voire même massacrée. J’en parlerai dans le prochain article.
Notre pays est gouverné par des commanditaires 
Abreuvant leurs moutons des pires âneries
Pour leur extorquer travail et argent 
Comme font les pires des voyous.
Crions « Macron démission » 
Et puis sortons de l’UE
Au plus vite !
Claude Trouvé 
27/11/18

lundi 26 novembre 2018

Guerre ouverte contre le peuple et pièges tendus !

Le peuple contestataire croit d’abord à la démocratie et à son droit reconnu de manifester. La plupart des contestataires sous des dehors plus ou moins bourrus, plus ou moins excités, ne sont pas animés d’intention de casser du policier ou de faire payer à la « société », c’est-à-dire à tous les autres citoyens, leur détresse. Ce n’est pas leur intention première, ils se veulent déterminés et pacifiques. Ils sont assimilés, au pire sont intégrés, dans la société française, dans ses codes et ses valeurs. Ils portent en eux au moins deux de ces valeurs de la République, la Liberté de penser, de se réunir, de s’exprimer, et l’aspiration à l’Égalité. Ce ne sont pas non plus des naïfs, ils savent que l’égalité est impossible mais que c’est une aspiration profonde qui demande une lutte constante pour s’en rapprocher le plus près possible. Ils savent aussi que la fraternité est fragile et qu’elle trouve ses lettres de noblesse dans les grands moments de l’histoire. Ils savent qu’il est plus facile de se rassembler contre que pour une entité symbolique.
On se rassemble derrière un drapeau, une religion, une idéologie, mais ce rassemblement devient vite clivant. Il n’y a jamais consensus, le rassemblement peut être forcé par la loi ou par l’acceptation du principe de majorité qui fait loi. Notre peuple est formaté sur deux idées pour lesquelles on ne demande plus son avis, ou l’affirmation du bien du peuple est gouvernementale et soutenue par une idéologie incontestable. Ainsi l’Union Européenne est devenue un dogme incontestable, la parole est retirée au peuple même lorsqu’il s’exprime par référendum. De même le réchauffement climatique est incontestable, le GIEC a dit et les gouvernements ont confirmé la justesse de vues de cet organisme… au nom de sa qualité de dirigeant incontesté ou de sa capacité scientifique d’en juger ? Le peuple vit donc sous cette double contrainte dont il n’est plus en mesure de contester car dans les deux cas l’information lui est distillée sous forme de propagande du « pour » et de catastrophisme du « contre ». 
Le mouvement populaire actuel met en lumière un choc entre ses deux « idéologies » sans que ce mouvement en prenne conscience. Il est globalement toujours dans la phase pacifique mais sans chef et ne voit pas que la guerre du pouvoir contre le peuple est ouverte. Or contrairement à ce que l’on entend dans les médias relayant un soi-disant désarroi de l’exécutif devant une masse non cernable avec laquelle on n’a pas d’interlocuteur, celui-ci s’en sert comme d’une entourloupe mortelle pour le peuple, car tout officier sait qu’une troupe sans chef est la plus vulnérable. Pourquoi dans les tranchées de 14-18 essayait-on de tuer le chef d’abord quand l’ennemi sortait des tranchées adverses ? C’est un BA-BA de l’exercice militaire. L’exécutif est en guerre et les stratagèmes tactiques sont à l’œuvre. J’ai cité le piège de la nasse des Champs-Elysées et j’ai constaté la naïveté ou l’hypocrisie de certains commentaires des médias et même de gilets jaunes, commentaires remerciant les forces de l’ordre d’avoir laissé passer les manifestants sur cette grande avenue symbolique pour le monde entier.
Etaient-ils certains que les CRS n’agissaient pas simplement sur ordre et qu’ils n’étaient même pas informés de la tactique de leur chef ? C’est toujours ainsi que les soldats vont au combat, ils ne connaissent pas les décisions des Etats-Majors. Le piège était en fait ouvert comme une nasse dont on avait soigneusement fermé les issues. Elle pouvait être contrôlée, infiltrée de mouvements aux intentions beaucoup moins pacifiques, donnant ainsi au monde l’image d’émeutiers jaunes prêts à tout. J’affabule ? 
Alors regardez ce message publié sur Facebook à la veille du rassemblement qui émane d’un citoyen bien au courant de l’art militaire de base. Pendant la manifestation on cible l’information sur les actions violentes, sans parler de ceux qui se sont désolidarisés et se sont réfugiés dans les rues adjacentes. En fin de journée, on cible les mouvements de l’ultra-droite uniquement en les rattachant à une personne en l’occurrence Marine Le Pen. La manœuvre est triple. Les casseurs dont parlent les médias aux ordres sont toujours les casseurs de droite, assimilés pour l’opinion publique à des fascistes, voire des nazillons faisant peser sur la France une menace terrible. N’oublions pas que c’est Mitterrand qui a permis à Jean-Marie le Pen d’avoir accès aux médias, l’a remis en selle pour ensuite le diaboliser et forcer ainsi la droite à le faire. Depuis la Droite est empêtrée dans ce coup politique de génie même si cela a bien servi Chirac pour son élection et nous a amené à Macron malgré une abstention record car le piège commence à être un peu éventé.
Le deuxième but tactique, lié au premier, est que le ciblage sur Marine Le Pen permet d’occulter complètement Mélenchon et ses gilets jaunes qu’il disait soutenir et ses lieutenants présents sur l’avenue. Pendant ce temps des mouvements d’ultragauche participaient aussi à l’affrontement contre les forces de l’ordre et à la casse des biens publics aux côtés des vrais casseurs. La gauche ne pouvait ainsi que perdre du crédit dans l’opinion. Le troisième but, le plus important, c’est la préparation des Européennes qui se présentent mal. L’adversaire de l’ordre établi étant ciblée sur Marine Le Pen, les votes de l’opinion vont se séparer comme d’habitude avec 25% pour elle laissant le champ libre à un regroupement au centre des hommes politiques prompts à soutenir l’idée européenne, les vieux caciques comme Juppé, Raffarin, Bayrou. Ils apportent leur science politique, leur notoriété, et vont inciter les français à revenir à une voie plus raisonnable et moins risquée. 
Ils vont masquer le côté bricoleur de Macron, caresser le peuple dans le sens du poil en faisant oublier le désamour du personnage Macron. Les discours avec de grandes envolées sur l’UE et un nouveau départ de celle-ci rénovée par Macron suffiront à donner à celui-ci le petit plus qui lui permettra de continuer l’œuvre qui lui a été assignée par ses maîtres. Tout-au-moins c’est ce que pense l’Etat-Major macro-nique. Affublé d’une aspiration écologique du peuple bien ancrée par un matraquage incessant, du catastrophisme de l’abandon de l’euro, et de celui de casser la belle construction européenne, Macron pense ramener à lui les brebis égarées. Tant que le peuple continuera à croire au Père Noël vert drapé dans le drapeau de l’UE, il n’est pas sûr que Macron soit muselé, il n’est pas sûr non plus qu’une autre marionnette ne soit pas sortie et éblouisse de nouveau les enfants du peuple et les citoyens à l’âme d’enfant.
Je suis désolé d’agiter encore ma petite crécelle mais je suis atterré par la manipulation des esprits en cours quand j’entends des personnalités ou des médias justifier le réchauffement climatique par le constat que le mois d’octobre 2018 a été le plus chaud jamais connu en Europe. Cette utilisation éhontée de la météorologie sur des périodes extrêmement courtes au regard de la science climatologique, et même par rapport à la petitesse de la surface de l’Europe comparée à celle du globe, défie en fait le simple bon sens mais percute l’opinion. La vraie information, publiée par la NOAA, dont les mesures satellitaires sont reconnues mondialement, est que de janvier à octobre 2018, la température globale a augmenté de +0,77°C depuis 1882, date de référence des mesures fiables. Elle précise que c’est la température considérée en 4ème position pour sa valeur derrière 2016 à +0,98°C pour la même période. Peut-on s’affoler avec +0,77°C ? Faut-il de toute urgence monter les taxes sur les carburants, subventionner grassement la voiture électrique des plus riches, et augmenter le prix du kWh pour voir tourner des éoliennes dont on n’a pas besoin pour l’instant ?
Je termine en laissant la parole à Rémy Prud’homme, Professeur des universités, un con parmi tant d’autres selon les climatologues réputées Nathalie Kosciusko-Morizet et Corinne Lepage :
« C’est en France devenu un rite : pas un discours, pas un débat, pas un article, sans une référence à la « transition écologique ». Ce nouvel impératif catégorique est une auberge espagnole (ce qui déplairait à Kant). Il est invoqué pour justifier tout et rien : de la multiplication des loups (qui est bien un problème écologique) à la taxe carbone (qui n’en est pas un). En pratique, la transition écologique se réduit largement à une transition énergétique : aller, et aller immédiatement, vers un monde sans rejets de CO2. La diminution de ces rejets est le rôti, le reste (les mégots de cigarettes, le recyclage) est la sauce. Un tel projet est une chimère, pour au moins trois raisons. 
Il est d’abord totalement inutile, surtout pour la France. La justification de cette transition est que le CO2 anthropique engendre le réchauffement climatique qui engendrera des catastrophes terribles. Cette conviction climato-crédule est fragile, mais on ne la discutera pas ici. Elle est en tout cas globale. Ce sont les émissions de tous les pays qui comptent. Celles de la France représentent 1% des rejets mondiaux, 29 fois moins que celles de la Chine. L’impact d’une transition énergétique uniquement française sur le climat sera ou serait parfaitement négligeable […]
Les propositions faites au nom de la « transition écologique » sont généralement irréalistes, absurdes voire pathétiques. La plus importante est le remplacement de l’électricité nucléaire (qui ne rejette pas de CO2) par de l’électricité éolienne ou photovoltaïque (qui n’en rejette pas non plus) ; cette mesure-phare ne diminuera donc en rien les rejets de CO2 de la France […]
En Europe, plus le taux de pénétration de l’éolien et du solaire est grand, plus le prix de vente de l’électricité est élevé : en Allemagne il est deux fois plus élevé qu’en France. Le projet de notre gouvernement conduit inéluctablement au doublement du prix de l’électricité. Au moment où les pionniers de ces folies, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, en mesurent les conséquences, et mettent le pied sur le frein (ils cessent d’investir dans l’éolien et le solaire), la France, toujours en retard d’une guerre, appuie sur la pédale de l’accélérateur en criant « transition ! transition ! ». On pourrait dire la même chose à propos de l’augmentation des impôts sur les carburants […] » 
Voilà ce que l’on cache aux gilets jaunes qui se gèlent sur les ronds-points et y consument leurs maigres économies. Le piège est tendu par le pouvoir derrière lequel œuvre la grande oligarchie des puissances financières présentes dans toute l’économie occidentale au moins. L’UE et le climat sont deux armes fatales à laquelle on ajoute l’OMS avec les lobbies pharmaceutiques. Voilà comment de gré par la persuasion de ses bonnes intentions pour la planète et pour la paix en Europe, ou de force par l’épuisement financier des gilets jaunes, le pouvoir compte gagner encore une fois et préserver des intérêts financiers qui se fichent du peuple. Mais seul le peuple face aux forces de l’ordre lui fait peur, la démocratie il y a longtemps qu’il en a fait son affaire.
 
Les gilets jaunes s’épuiseront vite si les ¾ d’entre nous ne les rejoignent pas 
Mais l’aide peut venir d’une fronde de leurs représentants au Parlement.
Car le référendum est en fait définitivement proscrit même dans l’UE. 
Seuls les blocages des points névralgiques, raffineries et ports,
Et une procédure de destitution peuvent mettre le pouvoir 
A l’index de l’opprobre et de la paralysie factuelle.
Même si la procédure n’aboutissait pas, 
Elle laissera une trace indélébile
D’un poison mortel !
Claude Trouvé 
26/11/18

dimanche 25 novembre 2018

Honte, Honte, l’amalgame du mépris !



80% du peuple désapprouve, la moitié du peuple dit « Stop, ça suffit », des centaines de laissés-pour-compte manifestent, dans la dignité, lassés de la sourde oreille du pouvoir, et de son attitude méprisante et insultante. Leur Président de République, sensé être là pour défendre le peuple en son nom n’a comme seule réponse « Honte… Honte… Honte… » dans un amalgame avilissant entre les casseurs, se régalant dans leur jeu de démolition de la police et des biens publics et privés, et cette masse de gilets jaunes venus sans armes et parqués sur les Champs-Elysées. Car ne nous y trompons pas la nasse a été sciemment ouverte pour enfermer et contrôler des manifestants pouvant aller manifester aux portes du nouveau Versailles de la République dont les nouveaux ors de sa rénovation vont être payés en partie par nous et les plus délaissés de nos compatriotes. Voilà comment répond le pouvoir à la colère du peuple, en l’assimilant à des voyous sans foi ni loi sans concéder que les vrais gilets jaunes se sont comportés en hommes et femmes dignes et responsables dans leur très grande majorité.
Voilà comment répond un pouvoir méprisant en attaquant la dignité de ce soulèvement populaire qui atteint des catégories professionnelles très diverses, les inactifs et les retraités. La honte est dans le camp du pouvoir qui perd le peu de sympathie qui lui reste encore. Le gouvernement a beau jeu d’augmenter les taxes pour sauver la planète. Malheureusement il vient de remettre au budget général des centaines de millions non dépensés dans la transition écologique en 2018. Alors de deux choses l’une, ou bien le plan a pris du retard et il faut reporter la dépense en augmentant la dotation pour 2019, ou bien il faut annoncer aux français qu’ils donnent trop pour la transition par rapport aux capacités de dépenser et diminuer les taxes. Le gouvernement démontre tout simplement que la transition écologique passe après les autres dépenses de l’Etat, l’important étant de maintenir celles-ci, sans austérité drastique sur les dépenses des administrations publiques, par l’utilisation des taxes touchant les automobilistes et les retraités. Pour ces derniers la nouvelle attaque va cibler les pensions de réversion, une nouvelle façon de ponctionner qui appauvrira gravement les plus faibles ou les classes moyennes, au choix. 
D’ailleurs chacun peut constater que l’augmentation de la dotation au plan de transition écologique va intégralement dans le budget général alors que l’augmentation des carburants prévue en janvier 2019 est annoncée comme liée à cette transition. Mais ce n’est pas tout puisque l’augmentation du prix de l’électricité va aussi prendre dans votre monnaie grâce à la taxe prévue à cet effet. Le lien de proportionnalité au prix de base du kWh fait qu’elle augmente naturellement, ce qui n’empêche nullement le gouvernement d’en élever en plus le taux. Vous le subirez quel que soit votre fournisseur. La facture électrique des ménages pourrait grimper de 50 % d'ici à 2020, selon la commission d'enquête du Sénat sur le coût réel de l'électricité. Et de 100 % d'ici à 2023. C’est une manière de détourner les citoyens du chauffage électrique alors que l’on se prépare à arrêter des centrales nucléaires et à compter sur le vent et le soleil qui ne sont pas à notre disposition sur simple demande. Est-ce pour adapter la production d’électricité à la voiture électrique dont on sait déjà que sa pollution carbone est voisine de celle du véhicule diesel et qui pose un nouveau problème avec les batteries et les stations de recharge ? Les subventions pour la voiture électrique sont encore augmentées sans pourtant permettre au salaire médian de 1700 euros/mois de se l’acheter. Néanmoins il va payer ces subventions d’une manière ou d’une autre par les impôts et les taxes. Quelle taxe ? Le choix ne manque pas et on peut en créer d’autres, mais déjà par le prix du timbre, du paquet de cigarettes, ou du kWh.
Mais je voudrais revenir sur le coût du kWh car il a un impact direct sur l’ensemble des français mais peut devenir un poids insupportable pour les plus démunis d’entre nous. Je pense au locataire âgé à petite pension qui vit dans une location dotée d’un chauffage électrique à forte consommation. Il ne peut en changer et subit de plein fouet le prix du kWh. La pression mise pour la transition énergétique à base d’énergies renouvelables est directement mise en cause. L’approbation globale des français sur ce point vient se télescoper avec la baisse des charges sur le carburant. On ne peut souhaiter les deux en même temps sauf en ce qui concerne la lutte contre les pertes d’énergie dans les logements. Le financement des énergies renouvelables va impacter année après année la facture d'électricité des Français. Selon la CRE, la contribution au service public de l'électricité est ainsi passée de 9 euros le MWh en 2012 à 19-20 euros en 2016. Le tarif normal appliqué en 2018 pour la contribution au service public de l'électricité (CSPE) est de 22,5 € par mégawattheures. Les réseaux électriques dans la basse tension nécessitent de lourds investissements. Selon la CRE, le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe) devrait augmenter de 4 % par an, inflation comprise. 
Les mouvements écologistes sont donc à la croisée des chemins. Refuser le nucléaire pour les énergies renouvelables EnRia n’est pas compatible avec la baisse des charges sur l’électricité. Les EnRia vont nous coûter de l’ordre de 10 milliards en 2018. Selon le programme d'EDF appelé « grand carénage », 55 milliards d'euros seraient nécessaires pour les travaux de maintenance et de modernisation des 58 réacteurs nucléaires français à l'horizon 2025. Le but étant de prolonger leur durée de vie au-delà de la limite de 40 ans initialement fixée lors de leur conception. Si je compte bien d’ici 2025 nous aurons donc dépensé 70 milliards pour les EnRia. Ce carénage permet de pousser la vie des réacteurs à 60 ans comme en ont décidé les Etats-Unis dont les réacteurs sont de même type que les nôtres pour la plupart. Les éoliennes ont une durée de vie de 20 ans donc en 2035, plus de la moitié d’entre elles auront déjà dû être remplacées et elles auront eu une production plus de trois fois plus faible à puissance installée égale. Les réacteurs eux continueront sans besoin de carénage. Il y a et il y aura un lien de plus en plus important entre l’augmentation des taxes et le développement des EnRia. Qui paiera ? N’oublions pas que nous achetons les éoliennes à l’étranger, principalement en Chine, et que nous subventionnons les sociétés privées qui les installent par le prix d’achat du kWh.
De toute évidence la classe moyenne remplit les caisses de l’Etat mais c’est la classe des petits revenus qui subit le plus durement une politique d’austérité qui ne peut que continuer. La France voit sa croissance diminuer avec celle de la zone euro mais elle décroit plus vite que la moyenne des autres pays de la zone. Par ailleurs le chômage ne peut diminuer et la charge qu’il entraîne ne diminue pas. L’incitation à dépasser l’âge légal de retraite ne peut dans ces conditions économiques qu’augmenter le chômage des plus jeunes. C’est une décision anti-sociale que seule des économies entre le coût moyen plus faible du chômeur par rapport à celui du retraité peut expliquer. C’est un bien triste constat qui montre combien l’humain compte peu dans l’esprit de Macron. Ceci me semble bien illustré par cette déclaration :
Marlène Schiappa, invitée du Grand Rendez-Vous : "Ces gens qui se revendiquent du peuple, ils cassent du mobilier, mais qui est-ce qui va tout nettoyer ?". Le peuple peut casser parce que finalement c'est lui qui paye les nettoyeurs, Madame, alors ils préfèrent le faire eux-mêmes !

https://twitter.com/i/status/1066427318476902400
 

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. 
On ne peut pas mener un écologisme dispendieux
Quand on prend l’argent même aux pauvres. 
L’écologisme qui enrichit les lobbies,
Tue une industrie nationale 
Pour celle de l’étranger,
Doit revenir à son but 
Notre bonheur !
 
Claude Trouvé 
25/11/18

vendredi 23 novembre 2018

Le mépris est la pire des injures

La révolte des gilets jaunes n’en finit pas de perturber la vie du pays, certains le déplorent car il agit sur leur profession ou même leur vie de citoyen. Contrairement à celle des bonnets rouges, elle touche une masse populaire reliant actifs et inactifs dans la colère, le refus de subir sans rien dire, et celui des faux-semblants d’écoute. La colère sourde s’amplifiait, elle montait de plus en plus dans le cerveau des oubliés, des massacrés, comme le lait qui monte dans la casserole. Il fallait baisser le feu des taxes pour stopper la montée du désappointement populaire, il n’en a rien été. Le gouvernement a pensé que l’apathie populaire apparente permettait au contraire de pousser le feu des taxes sur les deux vaches à lait habituelles. Les retraités étant en cours de traitement avec l’augmentation de la CSG, et la désindexation des pensions de l’inflation, il restait l’automobiliste toujours « ponctionnable ». L’abaissement de la vitesse à 80 km/h permet de faire rentrer plusieurs milliards d’euros avec l’accroissement des PV tout en se préparant à charger le privé du contrôle pour en augmenter encore plus l’apport financier. Il restait bien sûr les habituelles taxes sur le carburant qui sont toujours disponibles parce qu’une très grande partie de la population ne peut se passer de voiture.

Les prétextes pour augmenter les taxes se nourrissent toujours d’un argument de circonstance compréhensible par les automobilistes et retraités, et faisant appel à leur solidarité ou leur empathie pour le but fixé qui n’est évidemment jamais avoué comme étant celui de combler le déficit de l’Etat. La « décarbonisation » de la planète, solidarité mondiale mise dans l’urgence pour un rôle humanitaire de sauvetage de la planète, est le meilleur choix actuel puisque les sondages redonnent le résultat attendu après le matraquage sur le réchauffement climatique. Les Français sont majoritairement pour sauver la planète ! C’est la démonstration de l’efficacité de la propagande, comme l’est la publicité pour la consommation. C’est ainsi qu’en quelques années on a fait passer le refus du nucléaire de 22% deux ans  après Fukushima à 53% aujourd’hui. Bingo ! Que s’est-il passé de grave dans cette période ? Rien, sinon un matraquage constant, Hulot en tête, d’un des fleurons de l’industrie française. On a ainsi engagé AREVA dans les énergies renouvelables où elle a mangé sa chemise, pertes que l’on a cachées sous silence en portant l’attention de l’opinion sur les surcouts et les retards du chantier de l’EPR à Flamanville. Bien joué ! 

Mais pour ne pas avoir jugé de la hauteur du lait de la colère dans la casserole, le gouvernement l’a fait déborder avec une dernière taxe sur le carburant, et surtout sur le gasoil, carburant encore le plus utilisé par nos véhicules. Les gilets jaunes ont copié les bonnets rouges dans un mouvement populaire encore plus spontané et national cette fois. Mais au fond qu’est-ce qui motive ce peuple des oubliés ? Ils ne sont pas aussi malheureux que les Grecs, et même que les Portugais, qui acceptent finalement leur sort sans mettre le pays en état d’urgence. Alors est-ce l’esprit frondeur français qui a marqué notre histoire ? Sans doute mais il ne fait qu’exprimer un ras-le-bol du mépris que leur Président leur jette à la figure. Car le mépris est la pire des injures, et des injures ils en ont subi beaucoup depuis l’arrivée de l’envoyé de la Banque Rothschild. Les illettrés bretons, les alcooliques du Nord, tous les gens de rien que l’on croise dans les gares, tous ceux qui n’ont pas pu se payer un beau costume comme le Président, tous ceux qui ne veulent même pas traverser la rue pour trouver du travail, tous ceux que le précédent Président qualifiait de « sans dents », ont entendu le dernier message pharaonique de Macron : « Venez me chercher ».

Cette dernière phrase est le comble du mépris, et les gilets jaunes l’ont prise comme telle. Les Gaulois réfractaires ne veulent plus d’humiliation, mais il vienne arracher une considération jusqu’aux porte de l’Elysée. Le manque d’écoute va conduire à des actes de violence car le Président fait le sourd comme Louis XVI qui pensait à une expression de fronde débonnaire et a fini sur l’échafaud. Cette fois l’existence même de la Présidence Macron est en jeu. Personne ne sait encore qui gagnera, mais Macron, qui voulait rapprocher les français, les pousse à la guerre civile. Une chose est sûre désormais, Macron a perdu la confiance et le respect de la grande majorité des français et la révolte ne va plus cesser. Tout deviendra critiquable et tout sera remis en question. Les changements même minimes seront de plus en plus difficiles à faire accepter et les urnes se préparent à désavouer non seulement sa politique, mais son comportement d’envoyé du ciel dont la réussite, en grande partie usurpée, a fini de détruire son image. 

Les bouleversements de la vie des français avec l’impôt à la source qui ne peut que créer un cortège de mécontents, et encore cela au mieux, les hausses prévues au 1er janvier, le résultat décevant de la croissance 2018, la stagnation au mieux du chômage, le creusement du déficit au-delà des 80 milliards prévus, les perspectives moroses de l’économie franco-allemande pour 2019, sont de nature à bloquer un gouvernement aux abois. La cohorte des faire-valoir, les députés LREM, ne suffira plus et les retournements de veste sont à prévoir. Macron, qui a promis la lune, ne pourra afficher aucun résultat tangible en 2019 et c’était sa dernière chance. Les européennes, sauf magouille imprévisible, vont lui échapper même en regroupant autour de lui toutes ces vieilles barbes qui ont tout misé sur l’UE. L’UE ne fait plus rêver et nombreux seront ceux qui auront compris qu’ils se battent contre une marionnette de la grande finance et qu’il faut aller chercher la main de l’UE qui tire les ficelles pour eux.

Les français ont fait le vide des partis traditionnels mais ils sont grugés pour la troisième fois. La France d’aujourd’hui est plus faible que celle de 2010. La dette s’est alourdie et les économies sur les dépenses de l’Etat n’ont pas vraiment diminué. L’intégrité territoriale de la France est en cours de détricotage, les règles rassurantes mises dans les lois sont désormais sujettes à tous les bricolages comme Macron l’a fait comprendre aux Maires. La France se glisse dans l’aile allemande mais le duo se grippe comme je l’ai montré dans le précédent article. Le souci d’indépendance prend le pas sur celui d’union garante de la force dans nombre de pays d’Europe. Le Brexit a ouvert des yeux dont ceux de l’Italie dont la descente ne fait que précéder la nôtre. Notre morgue d’européistes sectaires a créé un climat délétère entre notre pays et des pays comme l’Italie, la Hongrie, la Pologne. Là encore le mépris de Macron a fait du bel ouvrage. Le duo franco-allemand ne tient que tant que la France se pliera aux demandes et suggestions allemandes. Les nôtres restent globalement lettre morte. 

Dans ce contexte le signal fort envoyé par les gilets jaunes va laisser des traces indélébiles sur le mandat de Macron. On ne peut pas gouverner longtemps sans le soutien de son peuple sauf par l’établissement d’un régime autoritaire garanti par l’obéissance des forces armées et de sécurité. L’autoritarisme se mue rapidement en déni de la démocratie. Les paroles de Macron à la BBC en sont l’illustration : « Si aujourd’hui je faisais un référendum sur la sortie de l’UE, les français voteraient oui ». C’est la vérité pour une fois, c’est pourquoi il n’y aura pas de référendum. D’ailleurs il y a un accord tacite au niveau de Bruxelles sur l’oubli du référendum comme moyen d’expression des peuples. Macron méprise son peuple et ce n’est pas ses sorties en province avec cette rengaine « ça va ? » avec une poignée de main, et une tape sur l’épaule voire un bisou aux dames, qui font un Président populaire en dehors des citoyens béats. Pour cela il est déjà trop tard.
 
« La Roche Tarpéienne est proche du Capitole » 

A force de prendre les gens pour des oies

Les jeux du cirque mettent sa tête 

En position de punchingball

Le mépris change de camp !


Claude Trouvé 
23/11/18