L’ouragan Willa arrivant
sur le Mexique, déjà qualifié comme le plus fort depuis quarante ans avant même
d’atteindre les côtes, pourrait de nouveau être affublé de commentaires sur l’influence
visible du réchauffement climatique sauf s’il devient d’ici là une simple
tempête tropicale. Ce serait une aubaine que ne manquerait pas la presse aux
ordres et l’inénarrable Jean Jouzel, le porte-voix des rédacteurs délégués par
les nations pour rédiger un document de 30 pages digestes pour les politiques. Seule
la pousse médiatique autour de l’assassinat du journaliste Kashoggi dans l’ambassade
de l’Arabie Saoudite en Turquie retarderait un peu l’exploitation médiatique de
ce filon météorologique. Evidemment cela ennuie les Etats-Unis qui doivent
jouer serrer pour continuer leur politique de vente d’armes, comme nous d’ailleurs,
et d’aide à ce pays pétrolier devenu place forte contre l’Iran, donc aidé pour
la guerre au Yémen avec ses vassaux dont nous faisons partie. Au passage la
mort d’un homme, même atroce, n’est pas grand-chose par rapport au massacre des
Yéménites menacés de famine et d’épidémies. La France elle-même ne se manifeste
que par l’absence de Bruno Lemaire au forum économique de Ryad, alors qu’elle a
expulsé 4 diplomates russes à la suite de l’affaire Skripal qui n’a jamais été
prouvée officiellement.
Nombreux seraient
toujours ceux qui digèreraient l’information sur Willa et d’autant mieux que le
catastrophisme serait manipulé avec un slogan simple : « Le changement climatique va rendre les
ouragans plus nombreux et plus puissants » dixit le GIEC. Cette
information serait une désinformation car le groupe Gr1 du GIEC, celui donnant
les prévisions climatiques, a notifié qu’en ce qui concerne les ouragans il
était dans l’incapacité de se prononcer au vu des données collectées. Cela n’arrêterait
pas les trompettes écologiques évidemment toutes derrière Jouzel. Mais les
problèmes restent de toute façon toujours les mêmes, le réchauffement climatique
est-il d’origine anthropique et peut-on affirmer que les modèles mathématiques
prévisionnels mis en œuvre sur le réchauffement observé sur la période
1978-1998 valident avec certitude les prévisions à 2050 voire 2100 d’un
réchauffement de 3 à 5°C ? Le but désormais affiché de limiter le
réchauffement à 1,5°C en découle.
Alors en toute chose
il faut regarder les informations dont sont issues les « nouvelles »
prévisions du rapport dit du GIEC récemment publié. Avant toute chose je tiens
à rappeler que les modèles mathématiques ont été bâtis essentiellement sur les
données collectées sur une période récente de 20 ans entre 1978 et 1998. Cette
période s’est caractérisée par une hausse de la température globale de 0,9°C
conduisant à prédire une hausse de 5°C en 2100, toutes choses étant égales par
ailleurs. Au passage il faut bien remarquer que cette période avait suivi une
période de 30 ans de stabilisation de la température globale entre 1948 et
1978, période de grande activité économique où le charbon avait une grande part
et plus importante qu’aujourd’hui… mais sans effet sur le climat ! Mais la
période de 2 ans entre 2014 et 2016 a vu une augmentation très rapide de 0,4°C de
la température, soit de 0,2°C par an permettant de relancer le catastrophisme
du réchauffement climatique avec une prévision cette fois de +5°C en 2050 nécessitant
une action de plus en plus urgente de l’homme supposé maître du climat.
Il était temps parce
que les prévisions d’Al Gore faites au début du siècle sur la disparition des
glaces aux pôles, l’engloutissement des îles sous les eaux, les colossales
migrations climatiques dont nous devrions déjà être l’objet aujourd’hui se faisaient
attendre dans la période de 15 ans entre 1998 et 2014. Comble de l’inquiétude
la température de 2012 était inférieure de 0,15°C à celle de 1998. Cette
période avait été affublée du terme de « hiatus », en somme une
bavure inexplicable (Evidemment !) mais qui ne devait ni durer ni remettre
en cause les prévisions. C’est dire si la période suivante jusqu’en 2017 tombait
bien, on allait pouvoir surfer sur le catastrophisme de la COP21 de 2015.
Politiques et médias ne s’en sont pas privés.
Alors regardons le graphique ci-contre que j’ai
réactualisé en m’intéressant aux températures globales relevées sur les 9
premiers mois de l’année entre 1998 et 2018. Ce qui prend en compte les informations
les plus récentes publiées par la NOAA, donnant les mesures satellitaires reconnues
les plus fiables. Les températures du hiatus montrent bien une stabilité de la
température à 0,63°C en moyenne par rapport aux 9 premiers mois de 1880. Ils
sont suivis effectivement par une montée brutale de la température jusqu’en
2016. Mais on doit noter une descente presqu’aussi brutale ensuite jusqu’en
septembre 2018. Selon toute probabilité, ce constat ne sera pas profondément
modifié par les réactualisations d’ici la fin de l’année. Ceci prouve que l’hypothèse
avancée par les climatologues de l’influence périodique plus ou moins forte du
courant marin du Pacifique, le El ñino, est en train d’être validée. Ceci n’est
pas le cas de la moyenne des 35 modèles mathématiques prévisionnels retenus par
le GIEC. Tout semble indiquer au contraire que la température globale est en
train de rejoindre une valeur comparable à celle de 1998 ! 2019 nous donnera
une indication plus solide mais il est aberrant de continuer à prôner le
catastrophisme sur la base de ces relevés qui prouvent au moins l’incapacité
des modèles mathématiques à prévoir l’avenir avec une probabilité suffisante
pour justifier la politique climatique actuelle. Il est scientifiquement
irresponsable de continuer à manipuler ce catastrophisme en se servant d’évènements
météorologiques ponctuels, l’échelle de temps utile en climatologie pour des
prévisions sur des dizaines d’années ne s’appuie pas sur des évènements
ponctuels. C’est comme juger de la planéité d’une table en bois en la regardant
au microscope !
Mon analyse se borne
à regarder l’évolution des températures globales supposées être liées à la
carbonisation anthropique sur des périodes de plusieurs dizaines d’années. L’analyse
du Gr1, dit groupe scientifique du GIEC, cherche à en évaluer les conséquences
pour affiner ses prévisions. Tout ceci est censé divulguer un consensus de
toute la diaspora des climatologues. Le récent rassemblement de scientifiques
de haut-niveau climato-réalistes montre que le consensus n’est pas atteint mais
que la parole médiatique leur est chichement comptée. Je laisse à votre lecture
un article très intéressant avec des liens renvoyant à d’autres publications où
justement le rapport du GIEC est soumis à la critique.
Changement
climatique : tremblez avec le dernier rapport du GIEC !
The home
planet by Skip Steuart(CC BY-NC-ND 2.0) — Skip Steuart, CC-BY
Le dernier
rapport du GIEC instille de manière totalement irrationnelle la crainte de la
fin du monde.
Par Michel
de Rougemont.
Ingénieur chimiste, diplômé de
l'École polytechnique fédérale de Lausanne, Michel de Rougemont est Conseil
d’entreprise, en particulier dans le secteur de la chimie et de l’agribusiness,
fondateur de MR-int.
« Au début
il y avait l’équilibre naturel, les glaciers envahissaient les plaines, les
hivers étaient rigoureux et les gens mouraient régulièrement de peste et de
faim.
Et puis cette magnifique harmonie
écologique s’est dégradée : l’industrie s’est développée avec une économie
n’ajoutant que du malheur sur le malheur, les glaciers se sont mis à fondre
jusqu’au point que le permafrost ne tienne plus les roches alpines ensemble,
l’atmosphère s’est assombrie de poussières et de polluants, et elle s’est
chargée de gaz carbonique issu des flatulences humaines qui, en extrayant des
carburants fossiles des fonds de la Terre, ont rapidement réexpédié ce produit
de combustion dans l’air d’où il venait il y a des centaines de millions
d’années.
Cause humaine et effets néfastes par a priori
Constatant ces fontes de glaciers et de calottes
glaciaires, une lente montée du niveau des mers, un réchauffement
graduel de l’atmosphère à la surface du globe, et maintenant aussi une
augmentation de la couverture végétale, il a été conclu, tout d’abord sous
forme d’hypothèse scientifique puis comme certitude politique, qu’un changement climatique était en
cours, dans le sens du réchauffement, causé par l’activité humaine,
et qui aura des conséquences catastrophiques intolérables.
En effet, des variations sont
notables quoique mineures, tels la précocité et le raccourcissement des
cultures agricoles, les migrations d’insectes ou d’espèces végétales vers de
plus hautes latitudes ou des sports d’hiver moins assurés d’enneigement.
Pourtant de fait, les climats dans
lesquels nous vivons sont bien restés les mêmes, tempérés ici, continentaux là,
etc. Aucun « dommage climatique » n’a encore été observé. Ni la
fréquence ni l’intensité d’événements
météorologiques majeurs (pluies torrentielles, sécheresses,
canicules, cyclones, incendies de forêt) n’ont changé de manière
significative ; ceux qui le prétendent et attribuent au changement
climatique l’une ou l’autre des catastrophes s’abattant à quelque part sont des
menteurs effrontés car ils savent que rien ne permet de le dire.
Aucune « victime climatique » n’a
pu être identifiée même si des farfelus prétendent par exemple que la guerre
syrienne ou les migrations des Rohingyas auraient des origines climatiques.
Mandatés à coups de milliards, des
dizaines de milliers de chercheurs ont obéi à l’ordre d’élucider ce changement
climatique, d’ores et déjà défini par les politiques comme causé par l’action
humaine dans la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique de
1992 (Art 1.2 CNUCC). Très loyalement ils ont bien sûr confirmé que le
réchauffement est lié au phénomène de forçage radiatif par les gaz dits à effet de serre.
Le problème reste à ce jour que
cette science n’est pas en mesure de déterminer dans quelle mesure le climat
est-il sensible à la concentration de ces gaz (avant tout le CO2) dans
l’atmosphère car les observations à disposition ne permettent pas de le
déterminer ou paraissent même contradictoires. Malgré un tabou rendant indésirable
tout débat sur cette sensibilité du climat aux émissions carbonées de
l’humanité, il n’en reste pas moins que les modèles tendent à exagérer le
réchauffement calculé par rapport à l’observé, avec des marges si larges que
cela permet de conclure à ce que l’on voudra désirer.
La certitude politique reste donc
fondée sur une grande incertitude scientifique.
En cas de doute en demander plus et plus vite
Cette incertitude et cette
incapacité de la lever dérangent car le train de l’activisme globalisé est déjà
en route, décoré des atours de hauteur morale, bien que sans fondement. Mais ce
train a des ratés qui ne s’appellent pas que
Trump ou centrales à charbon allemandes. Si d’aventure la tiédeur
climatique prévalait, tous les efforts de décarbonation de la planète
deviendraient futiles (à mon avis ils le sont déjà), même pour les plus
fervents alarmistes.
Car à un impact faible du CO2 sur le
réchauffement correspond une possibilité encore plus faible de le corriger à la
baisse par l’élimination des carburants fossiles et la séquestration. Il
faudrait donc se rendre à l’argument que la nature impose des changements
climatiques indomptables.
Ça, c’est inacceptable pour l’hubris
des sauveteurs de la planète. Alors il faut trouver un nouveau pilier, une
nouvelle épaule, pour soutenir et intensifier la mobilisation globale fédérant
tous les maux de la terre sous la bannière climatique.
Dorénavant la sensibilité du climat
aux actions humaines n’a plus d’importance. Que que le système réponde
fortement ou de manière anodine aux gaz à effet de serre n’est plus la
question. Les scientifiques le disent, tel Knutti de l’ETHZ,
rendant ainsi bien service à la causa
climatica de laquelle ils vivent. Ce qui compte c’est une limite à ne
pas dépasser.
Posée arbitrairement à 2 °C
dans les années 70 par l’économiste W. Nordhaus, récipiendaire récent du prix
Nobel de l’économie, cette limite nous est restée collée comme le sparadrap du
Capitaine Haddock jusqu’à l’accord de Paris en décembre 2015 où un abaissement
à 1,5 °C avait déjà été tenté. C’est maintenant entériné dans le rapport spécial SR15 du GIEC qui vient
de paraître.
À cette limite un « budget
carbone » est associé qui correspond à ce qui nous resterait à brûler
avant que ce seuil ne soit atteint. Le nouveau message est que toute tonne de
carbone émise, tout ppm de CO2 additionné sont de trop et néfastes, pour
toujours. Au rythme actuel et selon les habituelles annonces de précipices
s’ouvrant à nous, ce budget serait épuisé entre 2030 et 2052 (la presse n’a
retenu que 2030). Et si le climat était moins sensible, alors l’apocalypse
n’adviendrait qu’un peu plus tard.
Ayant atteint 1 °C on est déjà
à deux tiers du chemin alors que dans les grandes villes toutes les limites
sont déjà dépassées, et ce sans qu’aucune victime climatique ne soit à
décompter. On pourrait prétendre que 3 ou 4 °C seraient aussi tolérables
: personne n’en sait rien. Pourquoi et comment cette limite est-elle fixée à ce
niveau ? que se passe-t-il si elle est dépassée d’un dixième ou de
plusieurs degrés ?
Peu importe, la ligne rouge de
l’intolérable est là, fixée par les experts de la science faite in silico aux politiciens qui n’ont
plus qu’à obéir. Ceux-ci doivent être très content car ils savent
merveilleusement bien gérer les budgets, surtout pour ne pas les respecter.
Enfumage à tout prix
Dans le résumé pour décideurs du SR15 cela est
présenté comme savent le faire les meilleurs vendeurs : les risques sont
suggérés en une longue énumération de possibilités et jugés selon qu’ils sont
plus ou moins likely, mais rien
n’en indique la dimension, gorille ou souris, tout a la même valeur. La crainte de la fin du monde
est ainsi magnifiquement instillée.
D’une manière systématique des
comparaisons sont présentées qui expliquent qu’évidemment les gorilles et
souris seraient moins menaçants si l’on se limitait à 1,5 °C plutôt qu’à
2 °C. Vous ne savez pas si vous devez conclure une police d’assurance mais
on vous en présente une qui est moins rébarbative que l’autre, comme si c’était
la seule alternative. Du grand art !
Malgré tout il reste important de
savoir si le climat est très ou très peu sensible au CO2 car, même avec cette
approche comptable de la chose, il n’est pas indifférent d’anticiper onze ans
de survie climatique alors que cela pourrait être un siècle ou plus, laissant
du temps pour s’adapter et pour procéder avec ordre et intelligence à la
substitution des carburants fossiles.
Pour pallier la catastrophe
maintenant annoncée comme certaine et imminente par le GIEC, des actions de
décarbonation tout bonnement impossibles sont exigées dans l’urgence. Formuler
des exigences que l’on sait irréalisables est irresponsable.
C’est pourtant ce que font les
experts du GIEC en suggérant comme atteignable d’investir annuellement
2 400 milliards de dollars (environ le PIB de la France, 7ème
nation économique du Monde) jusqu’en 2035 sans que ni la valeur des dommages à
éviter, ni la faisabilité de ces investissements, ni même les disponibilités
financières ne soient abordées dans leur rapport. Ce n’est ni sérieux ni
honnête.
Ce rapport sonne comme un
ultimatum mais, comme beaucoup d’autres qui l’ont précédé, il n’est pas
raisonnable. Au cas où nous serions encore de ce monde nous pourrons en
reparler en 2031. »
La politique
climatique est d’autant plus folle
Que sa véritable
motivation est financière.
Elle n’est qu’un
moyen, certes astucieux,
De propulser
les peuples dans un rêve
De réelle domination
de l’homme
Sur des évènements
planétaires
Centenaires ou
millénaires
Tout en pompant
l’argent
Du badaud trop
crédule
Qui en a le
moins !
Claude Trouvé
23/10/18