dimanche 4 novembre 2018

Willa… une aubaine pour le changement climatique ?



L’ouragan Willa arrivant sur le Mexique, déjà qualifié comme le plus fort depuis quarante ans avant même d’atteindre les côtes, pourrait de nouveau être affublé de commentaires sur l’influence visible du réchauffement climatique sauf s’il devient d’ici là une simple tempête tropicale. Ce serait une aubaine que ne manquerait pas la presse aux ordres et l’inénarrable Jean Jouzel, le porte-voix des rédacteurs délégués par les nations pour rédiger un document de 30 pages digestes pour les politiques. Seule la pousse médiatique autour de l’assassinat du journaliste Kashoggi dans l’ambassade de l’Arabie Saoudite en Turquie retarderait un peu l’exploitation médiatique de ce filon météorologique. Evidemment cela ennuie les Etats-Unis qui doivent jouer serrer pour continuer leur politique de vente d’armes, comme nous d’ailleurs, et d’aide à ce pays pétrolier devenu place forte contre l’Iran, donc aidé pour la guerre au Yémen avec ses vassaux dont nous faisons partie. Au passage la mort d’un homme, même atroce, n’est pas grand-chose par rapport au massacre des Yéménites menacés de famine et d’épidémies. La France elle-même ne se manifeste que par l’absence de Bruno Lemaire au forum économique de Ryad, alors qu’elle a expulsé 4 diplomates russes à la suite de l’affaire Skripal qui n’a jamais été prouvée officiellement.
Nombreux seraient toujours ceux qui digèreraient l’information sur Willa et d’autant mieux que le catastrophisme serait manipulé avec un slogan simple : « Le changement climatique va rendre les ouragans plus nombreux et plus puissants » dixit le GIEC. Cette information serait une désinformation car le groupe Gr1 du GIEC, celui donnant les prévisions climatiques, a notifié qu’en ce qui concerne les ouragans il était dans l’incapacité de se prononcer au vu des données collectées. Cela n’arrêterait pas les trompettes écologiques évidemment toutes derrière Jouzel. Mais les problèmes restent de toute façon toujours les mêmes, le réchauffement climatique est-il d’origine anthropique et peut-on affirmer que les modèles mathématiques prévisionnels mis en œuvre sur le réchauffement observé sur la période 1978-1998 valident avec certitude les prévisions à 2050 voire 2100 d’un réchauffement de 3 à 5°C ? Le but désormais affiché de limiter le réchauffement à 1,5°C en découle. 
Alors en toute chose il faut regarder les informations dont sont issues les « nouvelles » prévisions du rapport dit du GIEC récemment publié. Avant toute chose je tiens à rappeler que les modèles mathématiques ont été bâtis essentiellement sur les données collectées sur une période récente de 20 ans entre 1978 et 1998. Cette période s’est caractérisée par une hausse de la température globale de 0,9°C conduisant à prédire une hausse de 5°C en 2100, toutes choses étant égales par ailleurs. Au passage il faut bien remarquer que cette période avait suivi une période de 30 ans de stabilisation de la température globale entre 1948 et 1978, période de grande activité économique où le charbon avait une grande part et plus importante qu’aujourd’hui… mais sans effet sur le climat ! Mais la période de 2 ans entre 2014 et 2016 a vu une augmentation très rapide de 0,4°C de la température, soit de 0,2°C par an permettant de relancer le catastrophisme du réchauffement climatique avec une prévision cette fois de +5°C en 2050 nécessitant une action de plus en plus urgente de l’homme supposé maître du climat.
Il était temps parce que les prévisions d’Al Gore faites au début du siècle sur la disparition des glaces aux pôles, l’engloutissement des îles sous les eaux, les colossales migrations climatiques dont nous devrions déjà être l’objet aujourd’hui se faisaient attendre dans la période de 15 ans entre 1998 et 2014. Comble de l’inquiétude la température de 2012 était inférieure de 0,15°C à celle de 1998. Cette période avait été affublée du terme de « hiatus », en somme une bavure inexplicable (Evidemment !) mais qui ne devait ni durer ni remettre en cause les prévisions. C’est dire si la période suivante jusqu’en 2017 tombait bien, on allait pouvoir surfer sur le catastrophisme de la COP21 de 2015. Politiques et médias ne s’en sont pas privés. 
Alors regardons le graphique ci-contre que j’ai réactualisé en m’intéressant aux températures globales relevées sur les 9 premiers mois de l’année entre 1998 et 2018. Ce qui prend en compte les informations les plus récentes publiées par la NOAA, donnant les mesures satellitaires reconnues les plus fiables. Les températures du hiatus montrent bien une stabilité de la température à 0,63°C en moyenne par rapport aux 9 premiers mois de 1880. Ils sont suivis effectivement par une montée brutale de la température jusqu’en 2016. Mais on doit noter une descente presqu’aussi brutale ensuite jusqu’en septembre 2018. Selon toute probabilité, ce constat ne sera pas profondément modifié par les réactualisations d’ici la fin de l’année. Ceci prouve que l’hypothèse avancée par les climatologues de l’influence périodique plus ou moins forte du courant marin du Pacifique, le El ñino, est en train d’être validée. Ceci n’est pas le cas de la moyenne des 35 modèles mathématiques prévisionnels retenus par le GIEC. Tout semble indiquer au contraire que la température globale est en train de rejoindre une valeur comparable à celle de 1998 ! 2019 nous donnera une indication plus solide mais il est aberrant de continuer à prôner le catastrophisme sur la base de ces relevés qui prouvent au moins l’incapacité des modèles mathématiques à prévoir l’avenir avec une probabilité suffisante pour justifier la politique climatique actuelle. Il est scientifiquement irresponsable de continuer à manipuler ce catastrophisme en se servant d’évènements météorologiques ponctuels, l’échelle de temps utile en climatologie pour des prévisions sur des dizaines d’années ne s’appuie pas sur des évènements ponctuels. C’est comme juger de la planéité d’une table en bois en la regardant au microscope !
Mon analyse se borne à regarder l’évolution des températures globales supposées être liées à la carbonisation anthropique sur des périodes de plusieurs dizaines d’années. L’analyse du Gr1, dit groupe scientifique du GIEC, cherche à en évaluer les conséquences pour affiner ses prévisions. Tout ceci est censé divulguer un consensus de toute la diaspora des climatologues. Le récent rassemblement de scientifiques de haut-niveau climato-réalistes montre que le consensus n’est pas atteint mais que la parole médiatique leur est chichement comptée. Je laisse à votre lecture un article très intéressant avec des liens renvoyant à d’autres publications où justement le rapport du GIEC est soumis à la critique.
 Changement climatique : tremblez avec le dernier rapport du GIEC !
The home planet by Skip Steuart(CC BY-NC-ND 2.0) — Skip Steuart, CC-BY
Le dernier rapport du GIEC instille de manière totalement irrationnelle la crainte de la fin du monde.
Par Michel de Rougemont.
Ingénieur chimiste, diplômé de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, Michel de Rougemont est Conseil d’entreprise, en particulier dans le secteur de la chimie et de l’agribusiness, fondateur de MR-int.
« Au début il y avait l’équilibre naturel, les glaciers envahissaient les plaines, les hivers étaient rigoureux et les gens mouraient régulièrement de peste et de faim.
Et puis cette magnifique harmonie écologique s’est dégradée : l’industrie s’est développée avec une économie n’ajoutant que du malheur sur le malheur, les glaciers se sont mis à fondre jusqu’au point que le permafrost ne tienne plus les roches alpines ensemble, l’atmosphère s’est assombrie de poussières et de polluants, et elle s’est chargée de gaz carbonique issu des flatulences humaines qui, en extrayant des carburants fossiles des fonds de la Terre, ont rapidement réexpédié ce produit de combustion dans l’air d’où il venait il y a des centaines de millions d’années.
Cause humaine et effets néfastes par a priori
Constatant ces fontes de glaciers et de calottes glaciaires, une lente montée du niveau des mers, un réchauffement graduel de l’atmosphère à la surface du globe, et maintenant aussi une augmentation de la couverture végétale, il a été conclu, tout d’abord sous forme d’hypothèse scientifique puis comme certitude politique, qu’un changement climatique était en cours, dans le sens du réchauffement, causé par l’activité humaine, et qui aura des conséquences catastrophiques intolérables.
En effet, des variations sont notables quoique mineures, tels la précocité et le raccourcissement des cultures agricoles, les migrations d’insectes ou d’espèces végétales vers de plus hautes latitudes ou des sports d’hiver moins assurés d’enneigement.
Pourtant de fait, les climats dans lesquels nous vivons sont bien restés les mêmes, tempérés ici, continentaux là, etc. Aucun « dommage climatique » n’a encore été observé. Ni la fréquence ni l’intensité d’événements météorologiques majeurs (pluies torrentielles, sécheresses, canicules, cyclones, incendies de forêt) n’ont changé de manière significative ; ceux qui le prétendent et attribuent au changement climatique l’une ou l’autre des catastrophes s’abattant à quelque part sont des menteurs effrontés car ils savent que rien ne permet de le dire.
Aucune « victime climatique » n’a pu être identifiée même si des farfelus prétendent par exemple que la guerre syrienne ou les migrations des Rohingyas auraient des origines climatiques.
Mandatés à coups de milliards, des dizaines de milliers de chercheurs ont obéi à l’ordre d’élucider ce changement climatique, d’ores et déjà défini par les politiques comme causé par l’action humaine dans la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique de 1992 (Art 1.2 CNUCC). Très loyalement ils ont bien sûr confirmé que le réchauffement est lié au phénomène de forçage radiatif par les gaz dits à effet de serre.
Le problème reste à ce jour que cette science n’est pas en mesure de déterminer dans quelle mesure le climat est-il sensible à la concentration de ces gaz (avant tout le CO2) dans l’atmosphère car les observations à disposition ne permettent pas de le déterminer ou paraissent même contradictoires. Malgré un tabou rendant indésirable tout débat sur cette sensibilité du climat aux émissions carbonées de l’humanité, il n’en reste pas moins que les modèles tendent à exagérer le réchauffement calculé par rapport à l’observé, avec des marges si larges que cela permet de conclure à ce que l’on voudra désirer.
La certitude politique reste donc fondée sur une grande incertitude scientifique.
En cas de doute en demander plus et plus vite
Cette incertitude et cette incapacité de la lever dérangent car le train de l’activisme globalisé est déjà en route, décoré des atours de hauteur morale, bien que sans fondement. Mais ce train a des ratés qui ne s’appellent pas que Trump ou centrales à charbon allemandes. Si d’aventure la tiédeur climatique prévalait, tous les efforts de décarbonation de la planète deviendraient futiles (à mon avis ils le sont déjà), même pour les plus fervents alarmistes.
Car à un impact faible du CO2 sur le réchauffement correspond une possibilité encore plus faible de le corriger à la baisse par l’élimination des carburants fossiles et la séquestration. Il faudrait donc se rendre à l’argument que la nature impose des changements climatiques indomptables.
Ça, c’est inacceptable pour l’hubris des sauveteurs de la planète. Alors il faut trouver un nouveau pilier, une nouvelle épaule, pour soutenir et intensifier la mobilisation globale fédérant tous les maux de la terre sous la bannière climatique.
Dorénavant la sensibilité du climat aux actions humaines n’a plus d’importance. Que que le système réponde fortement ou de manière anodine aux gaz à effet de serre n’est plus la question. Les scientifiques le disent, tel Knutti de l’ETHZ, rendant ainsi bien service à la causa climatica de laquelle ils vivent. Ce qui compte c’est une limite à ne pas dépasser.
Posée arbitrairement à 2 °C dans les années 70 par l’économiste W. Nordhaus, récipiendaire récent du prix Nobel de l’économie, cette limite nous est restée collée comme le sparadrap du Capitaine Haddock jusqu’à l’accord de Paris en décembre 2015 où un abaissement à 1,5 °C avait déjà été tenté. C’est maintenant entériné dans le rapport spécial SR15 du GIEC qui vient de paraître.
À cette limite un « budget carbone » est associé qui correspond à ce qui nous resterait à brûler avant que ce seuil ne soit atteint. Le nouveau message est que toute tonne de carbone émise, tout ppm de CO2 additionné sont de trop et néfastes, pour toujours. Au rythme actuel et selon les habituelles annonces de précipices s’ouvrant à nous, ce budget serait épuisé entre 2030 et 2052 (la presse n’a retenu que 2030). Et si le climat était moins sensible, alors l’apocalypse n’adviendrait qu’un peu plus tard.
Ayant atteint 1 °C on est déjà à deux tiers du chemin alors que dans les grandes villes toutes les limites sont déjà dépassées, et ce sans qu’aucune victime climatique ne soit à décompter.  On pourrait prétendre que 3 ou 4 °C seraient aussi tolérables : personne n’en sait rien. Pourquoi et comment cette limite est-elle fixée à ce niveau ? que se passe-t-il si elle est dépassée d’un dixième ou de plusieurs degrés ?
Peu importe, la ligne rouge de l’intolérable est là, fixée par les experts de la science faite in silico aux politiciens qui n’ont plus qu’à obéir. Ceux-ci doivent être très content car ils savent merveilleusement bien gérer les budgets, surtout pour ne pas les respecter.
Enfumage à tout prix
Dans le résumé pour décideurs du SR15 cela est présenté comme savent le faire les meilleurs vendeurs : les risques sont suggérés en une longue énumération de possibilités et jugés selon qu’ils sont plus ou moins likely, mais rien n’en indique la dimension, gorille ou souris, tout a la même valeur. La crainte de la fin du monde est ainsi magnifiquement instillée.
D’une manière systématique des comparaisons sont présentées qui expliquent qu’évidemment les gorilles et souris seraient moins menaçants si l’on se limitait à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C. Vous ne savez pas si vous devez conclure une police d’assurance mais on vous en présente une qui est moins rébarbative que l’autre, comme si c’était la seule alternative. Du grand art !
Malgré tout il reste important de savoir si le climat est très ou très peu sensible au CO2 car, même avec cette approche comptable de la chose, il n’est pas indifférent d’anticiper onze ans de survie climatique alors que cela pourrait être un siècle ou plus, laissant du temps pour s’adapter et pour procéder avec ordre et intelligence à la substitution des carburants fossiles.
Pour pallier la catastrophe maintenant annoncée comme certaine et imminente par le GIEC, des actions de décarbonation tout bonnement impossibles sont exigées dans l’urgence. Formuler des exigences que l’on sait irréalisables est irresponsable.
C’est pourtant ce que font les experts du GIEC en suggérant comme atteignable d’investir annuellement 2 400 milliards de dollars (environ le PIB de la France, 7ème nation économique du Monde) jusqu’en 2035 sans que ni la valeur des dommages à éviter, ni la faisabilité de ces investissements, ni même les disponibilités financières ne soient abordées dans leur rapport.  Ce n’est ni sérieux ni honnête.
Ce rapport sonne comme un ultimatum mais, comme beaucoup d’autres qui l’ont précédé, il n’est pas raisonnable. Au cas où nous serions encore de ce monde nous pourrons en reparler en 2031. »
La politique climatique est d’autant plus folle 
Que sa véritable motivation est financière.
Elle n’est qu’un moyen, certes astucieux, 
De propulser les peuples dans un rêve
De réelle domination de l’homme 
Sur des évènements planétaires
Centenaires ou millénaires 
Tout en pompant l’argent
Du badaud trop crédule 
Qui en a le moins !
 
Claude Trouvé 
23/10/18