samedi 3 novembre 2018

Chômage français masqué et honteux



BFM TV, premier site de désinformation en France avec CNews, claironne la performance de l’UE concernant le taux de chômage d’août dernier avec la valeur la plus basse depuis 2008 à 6,8%. Aucune indication n’est donnée sur le taux de chômage en France, seule indication supplémentaire le taux de chômage dans la zone euro est à 8,1%. En fait cette information est présentée en image subliminale d’une Union Européenne en pleine forme et de laquelle la France ne doit surtout pas sortir. Ces deux chiffres appellent pourtant une première remarque, la zone euro n’est aucunement protectrice car ses performances sont moins bonnes que celles de l’UE. Mais regardons le graphique ci-dessous publié par Eurostat.
Un premier constat s’impose : les disparités sont grandes entre les pays de l’UE et la France est au 4ème rang des mauvais élèves ! Elle devance tout juste l’Italie en ayant la moins mauvaise performance du quator des pays du club Med, France, Italie, Espagne et Grèce. Voilà déjà une information que l’on a soigneusement évitée alors qu’elle est accessible à tous sur Eurostat. Evidemment elle est peu reluisante pour la France dont les performances s’éloignent de plus en plus de celles de l’UE et même de la zone euro. On se garde bien de noter que l’Allemagne est passée en dessous du seuil fatidique du plein emploi, ce qui justifie, économiquement tout au moins, sa politique d’immigration. Les grands médias, toujours à l’affût de ce qui pourrait montrer l’erreur du Brexit, ne soufflent pas mot de la performance du Royaume-Uni qui atteint son plus bas taux de chômage connu.

Mais il y a encore plus honteux pour nous c’est la variation annuelle du chômage dont on a un aperçu sur le graphique ci-contre. On constate que tous les pays de l’UE ont fait baisser leur taux de chômage, ce qui est la conséquence d’une bonne année 2017 en particulier en fin d’année. Mais 2018 ne se présente pas aussi bien et particulèrement pour la France dont la croissance est de 0,36% sur l’ensemble du 1er semestre. On voit sur ce graphique tout se qui distingue la France et l'Italie  de l'Allemagne et de ses satellites, Danemark et Pays-Bas, qui se placent aux deux extrémités de la plage des taux de chômage. On note également que la dynamique est en moyenne plus forte dans les pays hors de la zone euro que dans ceux qui y sont. Pour compléter cette analyse il est intéressant de mieux visualiser la façon dont la France se situe dans les variations annuelles du taux de chômage des différents pays car ce graphique ne permet pas d’en juger réellement.

Cette nouvelle représentation présente le taux de chômage d’août 2018 et la variation annuelle depuis août 2017. Le constat est sévère voire honteux pour un grand pays ayant la troisième place économique de l’UE derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. Elle a la 4ème place dans le plus fort taux de chômage mais aussi la 3ème place dans la plus faible variation annuelle de ce taux. La France est le pays qui montre la plus faible dynamique de redressement. On comprend pourquoi le chômage n’est plus dans les priorités du gouvernement, c’est parce qu’il ne sait plus comment le faire baisser autrement que par les facteurs économique extérieurs tout en concédant de faire moins bien que les autres pays. La France est en recul relatif grave et montre que la politique socio-économique actuelle est désastreuse. 
Le cas du Royaume-Uni est particulièrement intéressant car si la baisse de son taux de chômage est encore plus faible que celui de la France, elle place désormais le Royaume-Uni dans la position de l’Allemagne si elle veut encore baisser son taux. En effet aller au-delà du plein emploi fait appel à l’immigration, ce à quoi elle se refuse pour l’instant. Donc en réalité la France est bien le pays qui porte le bonnet d’âne. Il faut noter à ce sujet deux points siginificatifs. Le premier est que la Belgique montre une dynamique que nous n’avons aucune raison de ne pas suivre. Le deuxième concerne les pays du Sud où le Portugal fait une descente spectaculaire de son chômage, mais on note que l’Italie et l’Espagne ont fait de grands progrès contrairement à nous. Le cas de la Grèce est encore spécial car elle était sous la tutelle économique de l’UE avec une aide substantielle.
S’il est vrai que certains pays réussissent dans l’UE, il n’y a que l’Allemagne et ses pays satellites qui tirent profit de la zone euro. Les directives économiques appliquées sur l’ensemble de l’UE ont un impact très négatif sur un pays donateur au budget de l’UE et piégé par l’euro comme la France. En conclusion on voit donc que la sortie de l’UE est nécessaire pour pouvoir appliquer une politique adaptée au profil économique de notre pays. Informez-vous sur ceux qui prônent réellement la sortie de l’UE, justifient cette orientation politique, et répondent concrètement aux allégations de catastrophisme en dehors de l’UE. Les trois pays hors de l’UE, Suisse, Norvège, et Islande, ont respectivement un taux de chômage de 4,9%, 4,2%, et 2,8% ! N’oublions pas que l’UE est une curiosité dans les 185 pays de l’ONU. Le taux de chômage est à 4,4% aux Etats-Unis et à 2,8% au Japon. Alors il n’y aurait pas d’espoir en dehors de l’UE ? Informez-vous aussi sur www.upr.fr.

Si catastrophisme il y a la France est train de l’illustrer 
Dans une UE lui imposant une politique d’austérité
Complètement inadaptée et à monnaie bloquée. 
Cela convient à l’Allemagne, mais pas à nous.
C’est pourquoi l’Allemagne nous impose 
Ces directives mortifères par l’UE,
Pour affaiblir la France !

Claude Trouvé 
01/10/18