mercredi 28 novembre 2018

Une vraie urgence : rajeunir la France (Suite)

Avant de passer à une vraie urgence je voudrais encore revenir sur l’arnaque, non pas du réchauffement climatique qui a bien eu lieu depuis 1880, mais sur la prévision non validable du réchauffement climatique avec des chiffres de hausse en 2050 et 2100 affolant les populations par les conséquences catastrophiques que l’on y associe.
Le graphique ci-dessus, le plus récent dans les données fournies par la NOAA, représente les températures annuelles moyennes sur une année glissante de novembre à octobre. Elle inclue donc la valeur d’octobre 2018 et montre en effet que la température globale est plus haute en 1998 qu’en 1880. Celle-ci s’est élevée de 1977 à 1997 de 0,6°C en 20 ans, mais de la même valeur par rapport à 1880. Puis pendant 15 ans elle s’est stabilisée jusqu’en 2013 invalidant tous les modèles mathématiques prévisionnels retenus. Si l’on ne fait rien on doit avoir +3°C en 2050 par raport aux prévisions de 1998 bâties sur la période précédente de 1977 à 1997, alors pendant ces 15 ans écoulés on aurait dû voir monter la température de +0,87 °C (15*3°/52). Or elle est restée stable et n’a même pas atteint le +1,04°C (18*3/52) prévu en 2016 qui s’est contenté d’un +0,40°C par rapport au plateau 1998-2013. De plus en 2017 et 2018 les températures diminuent depuis la disparition progressive de l’influence du courant marin El ñino. Les prévisions climatiques n’ont pour l’instant aucune valeur scientifique. Toutefois le fait de les prendre pour une certitude a des conséquences socio-économiques énormes.
La conséquence la plus importante est qu’elle demande une urgence de décarbonisation. Les actions qui en découlent sont coûteuses et ce sont des dizaines de milliards, sinon des centaines comme en Allemagne, qui vont y être consacrés. La transition écologique est une lutte tout azimut mais je vais en retenir deux actions à savoir la pollution en CO2 des véhicules automobiles et la production électrique. Ils représentent d’une part la majeure partie des dépenses affectées à la transition, et d’autre part ont un impact direct sur l’appauvrissement de la population. Ils nous ramènent donc à l’action nationale des gilets jaunes. Sans ces dépenses, ils ne seraient sans doute pas dans la rue. Or celles-ci sont liées à l’option certitude de la prévision du réchauffement climatique et le lien présumé avec le CO2. Nous sommes en plein dans l’urgence supposée et l’actualité brûlante. On peut même se poser la question de savoir si c’est plus grave de maintenir l’ISF ou de jeter l’argent par les fenêtres. L’Allemagne étant devenue en toutes choses la référence à suivre, et notre politique écologique en étant une copie qui cherche à ressembler à son original, je vous propose de regarder la production électrique allemande. 
En Allemagne l’émission de CO2 pour la production électrique n’a pas diminué. L’émission de CO2 de la production électrique était de 301 millions de tonnes en 2009 et de 306 millions en 2016. Elle était de 155 millions de tonnes en 2007 en 2016 pour le lignite et de 90 millions de tonnes pour le charbon en 2009 et 2016. À cela il faut ajouter la biomasse très polluante en CO2 qui a progressé de 140% de 2007 à 2016. Le contenu CO2 moyen de l’électricité s´élève en 2017 à environ 490 g CO2/kWh selon Allemagne Energies, à titre de comparaison c’est environ 53 g CO2/kWh en France selon RTE. La production d’électricité nucléaire allemande a diminué de 35% passant de 140,5 TWh à 84,0 TWH de 2007 à 2016, celle de l’éolien et du solaire ayant progressé de 176% passant de 42,8 à 118,2TWh. Le nucléaire représentait 22% de la production en 2007 et seulement 13% en 2016 pendant que l’éolien et le solaire (EnRia) passaient globalement de 6,7% à 18,2%. Ceci représente justement ce qui nous attend pour les années à venir, puisque nous sommes à 6,27% d’EnRia dans la production française en 2017 comme l’Allemagne en 2007. Notre taux de CO2 de la production électrique ne baissera donc pas et comme en Allemagne le prix du kWh ne cessera pas d’augmenter sous la double action du coût plus élevé de l’éolien et du solaire, et de celui des taxes pour ces mêmes énergies.
Comme l’Allemagne nous allons rater l’objectif de la décarbonisation et doubler le prix de notre kWh grâce aux énergies renouvelables. Le graphique ci-contre montre que nous avons fait croître le tonnage de CO2 émis avec l’augmentation de la production des EnRia de 2014 à 2017. Cette présentation est faite à partir des données réelles fournies par RTE. Elle nous indique même que 10 TWh d’EnRia émettent indirectement 6,23 mégatonnes de CO2 ! Cette émission est en effet indirecte, car elle provient de l’obligation de pilotage des EnRia par des énergies thermiques polluantes en CO2 (charbon, fuel et gaz), et pour des variations supérieures à la 1/2h par un pilotage nucléaire, détériorant au passage son facteur énergétique et augmentant son vieillissement et le coût du kWh, ainsi que par une faible part d’énergie hydraulique. Voilà de quoi faire réfléchir les écologistes béats et qui justifie pourquoi RTE ne publie pas ce résultat de calculs simples. Voilà pourquoi Macron ne s’engagera pas sur l’abaissement du taux de CO2 mais sur l’augmentation des EnRia, implicitement supposées à tort permettre cet abaissement. Macron sauveur du climat n’est qu’un prestidigitateur en pleine séance d’illusionnisme ! 
Voilà ce que l’on cache à la nation de peur d’avouer aux citoyens désinformés et à nos compatriotes en gilets jaunes, c’est que non seulement ils supporteront les taxes qui ne feront que croître et embellir mais qu’en plus l’Etat jette leur argent par la fenêtre grande ouverte sur les éoliennes et les panneaux solaires de son jardin. Selon les estimations officielles dont celles de la Cour de Comptes, c’est plus d’une dizaine de milliards que coûte globalement à la nation (l’Etat et ses citoyens) la transition énergétique en 2017. Il y aurait bien de quoi satisfaire une hausse du pouvoir d’achat demandée aujourd’hui au prix d’une lutte qui ne peut aboutir que dans une situation de blocage brutal ou larvé de notre pays. Mais l’arnaque est si bien ficelée et ancrée dans les esprits qu’il faudra encore du temps pour découvrir le pot aux roses.
J’arrête là sur ce sujet mais il me semble de la plus grande importance que l’on tranche entre le tonneau des danaïdes supposé sauver la planète par la décarbonisation, vendu comme tel en permanence, et la situation financière préoccupante d’une grande partie d’entre nous, et dramatique pour un nombre croissant de démunis. Quand l’abbé Pierre se fait de nouveau entendre, on entre dans le pays des cloches et des clochards. Mais juré, promis, après avoir insisté sur cette vraie fausse urgence de la transition énergétique, le prochain article sera bien consacré à un réel sujet urgent de préoccupation pour l’avenir, la démographie.
Gouverner c’est prévoir, pas de faire croire à des mirages. 
Un peuple désinformé est la proie des prédateurs
Mais lorsqu’il réalise qu’il est dupé et méprisé 
Le bourreau sort et prépare la guillotine
De la démission ou de l’élection 
Car des têtes devront tomber !
 
Claude Trouvé 
28/11/18

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