dimanche 25 novembre 2018

Honte, Honte, l’amalgame du mépris !



80% du peuple désapprouve, la moitié du peuple dit « Stop, ça suffit », des centaines de laissés-pour-compte manifestent, dans la dignité, lassés de la sourde oreille du pouvoir, et de son attitude méprisante et insultante. Leur Président de République, sensé être là pour défendre le peuple en son nom n’a comme seule réponse « Honte… Honte… Honte… » dans un amalgame avilissant entre les casseurs, se régalant dans leur jeu de démolition de la police et des biens publics et privés, et cette masse de gilets jaunes venus sans armes et parqués sur les Champs-Elysées. Car ne nous y trompons pas la nasse a été sciemment ouverte pour enfermer et contrôler des manifestants pouvant aller manifester aux portes du nouveau Versailles de la République dont les nouveaux ors de sa rénovation vont être payés en partie par nous et les plus délaissés de nos compatriotes. Voilà comment répond le pouvoir à la colère du peuple, en l’assimilant à des voyous sans foi ni loi sans concéder que les vrais gilets jaunes se sont comportés en hommes et femmes dignes et responsables dans leur très grande majorité.
Voilà comment répond un pouvoir méprisant en attaquant la dignité de ce soulèvement populaire qui atteint des catégories professionnelles très diverses, les inactifs et les retraités. La honte est dans le camp du pouvoir qui perd le peu de sympathie qui lui reste encore. Le gouvernement a beau jeu d’augmenter les taxes pour sauver la planète. Malheureusement il vient de remettre au budget général des centaines de millions non dépensés dans la transition écologique en 2018. Alors de deux choses l’une, ou bien le plan a pris du retard et il faut reporter la dépense en augmentant la dotation pour 2019, ou bien il faut annoncer aux français qu’ils donnent trop pour la transition par rapport aux capacités de dépenser et diminuer les taxes. Le gouvernement démontre tout simplement que la transition écologique passe après les autres dépenses de l’Etat, l’important étant de maintenir celles-ci, sans austérité drastique sur les dépenses des administrations publiques, par l’utilisation des taxes touchant les automobilistes et les retraités. Pour ces derniers la nouvelle attaque va cibler les pensions de réversion, une nouvelle façon de ponctionner qui appauvrira gravement les plus faibles ou les classes moyennes, au choix. 
D’ailleurs chacun peut constater que l’augmentation de la dotation au plan de transition écologique va intégralement dans le budget général alors que l’augmentation des carburants prévue en janvier 2019 est annoncée comme liée à cette transition. Mais ce n’est pas tout puisque l’augmentation du prix de l’électricité va aussi prendre dans votre monnaie grâce à la taxe prévue à cet effet. Le lien de proportionnalité au prix de base du kWh fait qu’elle augmente naturellement, ce qui n’empêche nullement le gouvernement d’en élever en plus le taux. Vous le subirez quel que soit votre fournisseur. La facture électrique des ménages pourrait grimper de 50 % d'ici à 2020, selon la commission d'enquête du Sénat sur le coût réel de l'électricité. Et de 100 % d'ici à 2023. C’est une manière de détourner les citoyens du chauffage électrique alors que l’on se prépare à arrêter des centrales nucléaires et à compter sur le vent et le soleil qui ne sont pas à notre disposition sur simple demande. Est-ce pour adapter la production d’électricité à la voiture électrique dont on sait déjà que sa pollution carbone est voisine de celle du véhicule diesel et qui pose un nouveau problème avec les batteries et les stations de recharge ? Les subventions pour la voiture électrique sont encore augmentées sans pourtant permettre au salaire médian de 1700 euros/mois de se l’acheter. Néanmoins il va payer ces subventions d’une manière ou d’une autre par les impôts et les taxes. Quelle taxe ? Le choix ne manque pas et on peut en créer d’autres, mais déjà par le prix du timbre, du paquet de cigarettes, ou du kWh.
Mais je voudrais revenir sur le coût du kWh car il a un impact direct sur l’ensemble des français mais peut devenir un poids insupportable pour les plus démunis d’entre nous. Je pense au locataire âgé à petite pension qui vit dans une location dotée d’un chauffage électrique à forte consommation. Il ne peut en changer et subit de plein fouet le prix du kWh. La pression mise pour la transition énergétique à base d’énergies renouvelables est directement mise en cause. L’approbation globale des français sur ce point vient se télescoper avec la baisse des charges sur le carburant. On ne peut souhaiter les deux en même temps sauf en ce qui concerne la lutte contre les pertes d’énergie dans les logements. Le financement des énergies renouvelables va impacter année après année la facture d'électricité des Français. Selon la CRE, la contribution au service public de l'électricité est ainsi passée de 9 euros le MWh en 2012 à 19-20 euros en 2016. Le tarif normal appliqué en 2018 pour la contribution au service public de l'électricité (CSPE) est de 22,5 € par mégawattheures. Les réseaux électriques dans la basse tension nécessitent de lourds investissements. Selon la CRE, le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe) devrait augmenter de 4 % par an, inflation comprise. 
Les mouvements écologistes sont donc à la croisée des chemins. Refuser le nucléaire pour les énergies renouvelables EnRia n’est pas compatible avec la baisse des charges sur l’électricité. Les EnRia vont nous coûter de l’ordre de 10 milliards en 2018. Selon le programme d'EDF appelé « grand carénage », 55 milliards d'euros seraient nécessaires pour les travaux de maintenance et de modernisation des 58 réacteurs nucléaires français à l'horizon 2025. Le but étant de prolonger leur durée de vie au-delà de la limite de 40 ans initialement fixée lors de leur conception. Si je compte bien d’ici 2025 nous aurons donc dépensé 70 milliards pour les EnRia. Ce carénage permet de pousser la vie des réacteurs à 60 ans comme en ont décidé les Etats-Unis dont les réacteurs sont de même type que les nôtres pour la plupart. Les éoliennes ont une durée de vie de 20 ans donc en 2035, plus de la moitié d’entre elles auront déjà dû être remplacées et elles auront eu une production plus de trois fois plus faible à puissance installée égale. Les réacteurs eux continueront sans besoin de carénage. Il y a et il y aura un lien de plus en plus important entre l’augmentation des taxes et le développement des EnRia. Qui paiera ? N’oublions pas que nous achetons les éoliennes à l’étranger, principalement en Chine, et que nous subventionnons les sociétés privées qui les installent par le prix d’achat du kWh.
De toute évidence la classe moyenne remplit les caisses de l’Etat mais c’est la classe des petits revenus qui subit le plus durement une politique d’austérité qui ne peut que continuer. La France voit sa croissance diminuer avec celle de la zone euro mais elle décroit plus vite que la moyenne des autres pays de la zone. Par ailleurs le chômage ne peut diminuer et la charge qu’il entraîne ne diminue pas. L’incitation à dépasser l’âge légal de retraite ne peut dans ces conditions économiques qu’augmenter le chômage des plus jeunes. C’est une décision anti-sociale que seule des économies entre le coût moyen plus faible du chômeur par rapport à celui du retraité peut expliquer. C’est un bien triste constat qui montre combien l’humain compte peu dans l’esprit de Macron. Ceci me semble bien illustré par cette déclaration :
Marlène Schiappa, invitée du Grand Rendez-Vous : "Ces gens qui se revendiquent du peuple, ils cassent du mobilier, mais qui est-ce qui va tout nettoyer ?". Le peuple peut casser parce que finalement c'est lui qui paye les nettoyeurs, Madame, alors ils préfèrent le faire eux-mêmes !

https://twitter.com/i/status/1066427318476902400
 

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. 
On ne peut pas mener un écologisme dispendieux
Quand on prend l’argent même aux pauvres. 
L’écologisme qui enrichit les lobbies,
Tue une industrie nationale 
Pour celle de l’étranger,
Doit revenir à son but 
Notre bonheur !
 
Claude Trouvé 
25/11/18

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