lundi 26 novembre 2018

Guerre ouverte contre le peuple et pièges tendus !

Le peuple contestataire croit d’abord à la démocratie et à son droit reconnu de manifester. La plupart des contestataires sous des dehors plus ou moins bourrus, plus ou moins excités, ne sont pas animés d’intention de casser du policier ou de faire payer à la « société », c’est-à-dire à tous les autres citoyens, leur détresse. Ce n’est pas leur intention première, ils se veulent déterminés et pacifiques. Ils sont assimilés, au pire sont intégrés, dans la société française, dans ses codes et ses valeurs. Ils portent en eux au moins deux de ces valeurs de la République, la Liberté de penser, de se réunir, de s’exprimer, et l’aspiration à l’Égalité. Ce ne sont pas non plus des naïfs, ils savent que l’égalité est impossible mais que c’est une aspiration profonde qui demande une lutte constante pour s’en rapprocher le plus près possible. Ils savent aussi que la fraternité est fragile et qu’elle trouve ses lettres de noblesse dans les grands moments de l’histoire. Ils savent qu’il est plus facile de se rassembler contre que pour une entité symbolique.
On se rassemble derrière un drapeau, une religion, une idéologie, mais ce rassemblement devient vite clivant. Il n’y a jamais consensus, le rassemblement peut être forcé par la loi ou par l’acceptation du principe de majorité qui fait loi. Notre peuple est formaté sur deux idées pour lesquelles on ne demande plus son avis, ou l’affirmation du bien du peuple est gouvernementale et soutenue par une idéologie incontestable. Ainsi l’Union Européenne est devenue un dogme incontestable, la parole est retirée au peuple même lorsqu’il s’exprime par référendum. De même le réchauffement climatique est incontestable, le GIEC a dit et les gouvernements ont confirmé la justesse de vues de cet organisme… au nom de sa qualité de dirigeant incontesté ou de sa capacité scientifique d’en juger ? Le peuple vit donc sous cette double contrainte dont il n’est plus en mesure de contester car dans les deux cas l’information lui est distillée sous forme de propagande du « pour » et de catastrophisme du « contre ». 
Le mouvement populaire actuel met en lumière un choc entre ses deux « idéologies » sans que ce mouvement en prenne conscience. Il est globalement toujours dans la phase pacifique mais sans chef et ne voit pas que la guerre du pouvoir contre le peuple est ouverte. Or contrairement à ce que l’on entend dans les médias relayant un soi-disant désarroi de l’exécutif devant une masse non cernable avec laquelle on n’a pas d’interlocuteur, celui-ci s’en sert comme d’une entourloupe mortelle pour le peuple, car tout officier sait qu’une troupe sans chef est la plus vulnérable. Pourquoi dans les tranchées de 14-18 essayait-on de tuer le chef d’abord quand l’ennemi sortait des tranchées adverses ? C’est un BA-BA de l’exercice militaire. L’exécutif est en guerre et les stratagèmes tactiques sont à l’œuvre. J’ai cité le piège de la nasse des Champs-Elysées et j’ai constaté la naïveté ou l’hypocrisie de certains commentaires des médias et même de gilets jaunes, commentaires remerciant les forces de l’ordre d’avoir laissé passer les manifestants sur cette grande avenue symbolique pour le monde entier.
Etaient-ils certains que les CRS n’agissaient pas simplement sur ordre et qu’ils n’étaient même pas informés de la tactique de leur chef ? C’est toujours ainsi que les soldats vont au combat, ils ne connaissent pas les décisions des Etats-Majors. Le piège était en fait ouvert comme une nasse dont on avait soigneusement fermé les issues. Elle pouvait être contrôlée, infiltrée de mouvements aux intentions beaucoup moins pacifiques, donnant ainsi au monde l’image d’émeutiers jaunes prêts à tout. J’affabule ? 
Alors regardez ce message publié sur Facebook à la veille du rassemblement qui émane d’un citoyen bien au courant de l’art militaire de base. Pendant la manifestation on cible l’information sur les actions violentes, sans parler de ceux qui se sont désolidarisés et se sont réfugiés dans les rues adjacentes. En fin de journée, on cible les mouvements de l’ultra-droite uniquement en les rattachant à une personne en l’occurrence Marine Le Pen. La manœuvre est triple. Les casseurs dont parlent les médias aux ordres sont toujours les casseurs de droite, assimilés pour l’opinion publique à des fascistes, voire des nazillons faisant peser sur la France une menace terrible. N’oublions pas que c’est Mitterrand qui a permis à Jean-Marie le Pen d’avoir accès aux médias, l’a remis en selle pour ensuite le diaboliser et forcer ainsi la droite à le faire. Depuis la Droite est empêtrée dans ce coup politique de génie même si cela a bien servi Chirac pour son élection et nous a amené à Macron malgré une abstention record car le piège commence à être un peu éventé.
Le deuxième but tactique, lié au premier, est que le ciblage sur Marine Le Pen permet d’occulter complètement Mélenchon et ses gilets jaunes qu’il disait soutenir et ses lieutenants présents sur l’avenue. Pendant ce temps des mouvements d’ultragauche participaient aussi à l’affrontement contre les forces de l’ordre et à la casse des biens publics aux côtés des vrais casseurs. La gauche ne pouvait ainsi que perdre du crédit dans l’opinion. Le troisième but, le plus important, c’est la préparation des Européennes qui se présentent mal. L’adversaire de l’ordre établi étant ciblée sur Marine Le Pen, les votes de l’opinion vont se séparer comme d’habitude avec 25% pour elle laissant le champ libre à un regroupement au centre des hommes politiques prompts à soutenir l’idée européenne, les vieux caciques comme Juppé, Raffarin, Bayrou. Ils apportent leur science politique, leur notoriété, et vont inciter les français à revenir à une voie plus raisonnable et moins risquée. 
Ils vont masquer le côté bricoleur de Macron, caresser le peuple dans le sens du poil en faisant oublier le désamour du personnage Macron. Les discours avec de grandes envolées sur l’UE et un nouveau départ de celle-ci rénovée par Macron suffiront à donner à celui-ci le petit plus qui lui permettra de continuer l’œuvre qui lui a été assignée par ses maîtres. Tout-au-moins c’est ce que pense l’Etat-Major macro-nique. Affublé d’une aspiration écologique du peuple bien ancrée par un matraquage incessant, du catastrophisme de l’abandon de l’euro, et de celui de casser la belle construction européenne, Macron pense ramener à lui les brebis égarées. Tant que le peuple continuera à croire au Père Noël vert drapé dans le drapeau de l’UE, il n’est pas sûr que Macron soit muselé, il n’est pas sûr non plus qu’une autre marionnette ne soit pas sortie et éblouisse de nouveau les enfants du peuple et les citoyens à l’âme d’enfant.
Je suis désolé d’agiter encore ma petite crécelle mais je suis atterré par la manipulation des esprits en cours quand j’entends des personnalités ou des médias justifier le réchauffement climatique par le constat que le mois d’octobre 2018 a été le plus chaud jamais connu en Europe. Cette utilisation éhontée de la météorologie sur des périodes extrêmement courtes au regard de la science climatologique, et même par rapport à la petitesse de la surface de l’Europe comparée à celle du globe, défie en fait le simple bon sens mais percute l’opinion. La vraie information, publiée par la NOAA, dont les mesures satellitaires sont reconnues mondialement, est que de janvier à octobre 2018, la température globale a augmenté de +0,77°C depuis 1882, date de référence des mesures fiables. Elle précise que c’est la température considérée en 4ème position pour sa valeur derrière 2016 à +0,98°C pour la même période. Peut-on s’affoler avec +0,77°C ? Faut-il de toute urgence monter les taxes sur les carburants, subventionner grassement la voiture électrique des plus riches, et augmenter le prix du kWh pour voir tourner des éoliennes dont on n’a pas besoin pour l’instant ?
Je termine en laissant la parole à Rémy Prud’homme, Professeur des universités, un con parmi tant d’autres selon les climatologues réputées Nathalie Kosciusko-Morizet et Corinne Lepage :
« C’est en France devenu un rite : pas un discours, pas un débat, pas un article, sans une référence à la « transition écologique ». Ce nouvel impératif catégorique est une auberge espagnole (ce qui déplairait à Kant). Il est invoqué pour justifier tout et rien : de la multiplication des loups (qui est bien un problème écologique) à la taxe carbone (qui n’en est pas un). En pratique, la transition écologique se réduit largement à une transition énergétique : aller, et aller immédiatement, vers un monde sans rejets de CO2. La diminution de ces rejets est le rôti, le reste (les mégots de cigarettes, le recyclage) est la sauce. Un tel projet est une chimère, pour au moins trois raisons. 
Il est d’abord totalement inutile, surtout pour la France. La justification de cette transition est que le CO2 anthropique engendre le réchauffement climatique qui engendrera des catastrophes terribles. Cette conviction climato-crédule est fragile, mais on ne la discutera pas ici. Elle est en tout cas globale. Ce sont les émissions de tous les pays qui comptent. Celles de la France représentent 1% des rejets mondiaux, 29 fois moins que celles de la Chine. L’impact d’une transition énergétique uniquement française sur le climat sera ou serait parfaitement négligeable […]
Les propositions faites au nom de la « transition écologique » sont généralement irréalistes, absurdes voire pathétiques. La plus importante est le remplacement de l’électricité nucléaire (qui ne rejette pas de CO2) par de l’électricité éolienne ou photovoltaïque (qui n’en rejette pas non plus) ; cette mesure-phare ne diminuera donc en rien les rejets de CO2 de la France […]
En Europe, plus le taux de pénétration de l’éolien et du solaire est grand, plus le prix de vente de l’électricité est élevé : en Allemagne il est deux fois plus élevé qu’en France. Le projet de notre gouvernement conduit inéluctablement au doublement du prix de l’électricité. Au moment où les pionniers de ces folies, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, en mesurent les conséquences, et mettent le pied sur le frein (ils cessent d’investir dans l’éolien et le solaire), la France, toujours en retard d’une guerre, appuie sur la pédale de l’accélérateur en criant « transition ! transition ! ». On pourrait dire la même chose à propos de l’augmentation des impôts sur les carburants […] » 
Voilà ce que l’on cache aux gilets jaunes qui se gèlent sur les ronds-points et y consument leurs maigres économies. Le piège est tendu par le pouvoir derrière lequel œuvre la grande oligarchie des puissances financières présentes dans toute l’économie occidentale au moins. L’UE et le climat sont deux armes fatales à laquelle on ajoute l’OMS avec les lobbies pharmaceutiques. Voilà comment de gré par la persuasion de ses bonnes intentions pour la planète et pour la paix en Europe, ou de force par l’épuisement financier des gilets jaunes, le pouvoir compte gagner encore une fois et préserver des intérêts financiers qui se fichent du peuple. Mais seul le peuple face aux forces de l’ordre lui fait peur, la démocratie il y a longtemps qu’il en a fait son affaire.
 
Les gilets jaunes s’épuiseront vite si les ¾ d’entre nous ne les rejoignent pas 
Mais l’aide peut venir d’une fronde de leurs représentants au Parlement.
Car le référendum est en fait définitivement proscrit même dans l’UE. 
Seuls les blocages des points névralgiques, raffineries et ports,
Et une procédure de destitution peuvent mettre le pouvoir 
A l’index de l’opprobre et de la paralysie factuelle.
Même si la procédure n’aboutissait pas, 
Elle laissera une trace indélébile
D’un poison mortel !
Claude Trouvé 
26/11/18

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