mercredi 31 octobre 2012

La Finlande, un petit pays et une grande réussite !

Petit pays par son nombre d’habitants, 5,4 millions, elle est aussi l’un des pays les moins peuplés du monde avec 15habt/km2. Malgré les soubresauts de 1917 et de la guerre froide, elle a établi une république stable dont les réalisations sont souvent présentées en modèles, et cela en de nombreux domaines : notamment en matière d'environnement et de qualité de vie.

 Une de ses différences importantes avec la France est le faible pourcentage de l’immigration à 0,73% de la population, soit 250 fois moins qu’elle, et à la différence de sa voisine la Suède.
En 2011 la Finlande dépasse la France de 8,4% sur le PIB/habitant, de près de 60% sur le taux de croissance, de 11% sur le taux d’emploi. Son taux de chômage était de 7,5% pour 9,8% chez nous. Sa balance des paiements était pratiquement équilibrée, et son déficit/habitant sur le commerce extérieur était quatre fois inférieur à celui de la France avec un volume exportation-importation/habitant plus élevé de 65%. Son déficit public était de -0,6% pour 5,2% en France et la dette est de 26% inférieure à la nôtre.

Le taux d’imposition est élevé mais réparti pour 21% du total sur l’administration locale. La municipalité prend en charge l’éducation scolaire à hauteur de 50%. La Finlande est dotée d’un système social de haut niveau avec l’hôpital gratuit et très orienté vers la famille. L’enfance et l’éducation scolaire sont au centre des préoccupations des finlandais. Bien que le taux de fécondité soit plus faible que la France, mais de l’ordre de celui des français de souche, la population finlandaise croît grâce à un taux de mortalité inférieur mais n’échappera pas de ce fait à un vieillissement de la population.

En dehors de sa réussite économique, la Finlande apparaît comme le pays ayant les meilleurs résultats scolaires du monde et fait l’objet de nombreuses visites de pays étrangers pour s’inspirer de ses recettes. De nombreux facteurs différenciatifs et peut-être explicatifs sont à noter par rapport à la France. On notera d’abord une volonté politique depuis trente ans de privilégier le niveau intellectuel moyen en y ajoutant un souci d’égalité des chances. Cette volonté politique est le fer de lance de la Finlande dans la compétition internationale.

A partir d’une population moins hétérogène qu’en France mais accueillant des enfants étrangers de différentes langues la Finlande a voulu que l’école publique réponde à tous les besoins de la population. Il n’y a pas d’écoles privées. Les langues sont privilégiées, compte-tenu qu’il y a deux langues officielles, le finnois et le suédois. L’égalité des chances se traduit par la gratuité complète jusqu’à la fin de l’école obligatoire à seize ans, y compris transport, cantine, livres et fournitures scolaires. Mais elle existe aussi dans la pratique de l’enseignement où il y a trois adultes par classe, un enseignant, un adulte en repérage et aide des élèves en difficulté, et une aide pour le maintien du calme dans la classe ! Ceci avec des classes de 21 élèves.

Toutefois la recette n’est pas seulement dans le nombre de personnes affectées mais dans la qualité des enseignants. Tous sont au moins titulaires d’une maîtrise et la sélection est dure. En effet l’entrée aux universités est sur concours et aussi difficile pour un futur enseignant que pour un médecin. Le métier attire les jeunes car l’enseignant est considéré comme un expert et est valorisé par une grande confiance de la population. La relation enseignant-parent ne se limite pas au temps scolaire mais peut intervenir dans la vie privée de l’enseignant, toujours à disposition.

L’école primaire commence à 7 ans, avec des enfants ayant appris ou non l’alphabet en maternelle. L’école se finit à 14h et les devoirs sont peu abondants. Le travail par groupes homogènes est privilégié, l’évaluation est faite par l’enseignant mais l’élève est peu noté jusqu’à sa cinquième année d’école de façon à faire arriver lentement le stress de l’évaluation. Il faut noter que l’enseignant dispose d’outils pédagogiques différents pour des niveaux différents à l’intérieur d’une même classe et qu’il est primordial d’aider les enfants en difficulté. Les redoublements sont peu nombreux car les différences d’acquisition en fin d’année sont faibles.
Les enfants sont amenés surtout à découvrir par eux-mêmes dans un premier temps avant l’intervention de l’enseignement plus classique du maître. Un enseignant peut suivre une classe pendant plusieurs années et les relations enseignant-élève s’en trouvent renforcées. L’enseignant veille à maintenir un niveau élevé d’intérêt de l’élève, c’est une donnée fondamentale. Les enseignants s’entraident beaucoup et disposent d’une grande liberté pédagogique dans un climat de confiance avec les parents et la hiérarchie.

La qualité des enseignants, leur valorisation et la légèreté de l’administration des écoles sont facteurs caractéristiques de l’école finlandaise. Un établissement de 900 élèves ne disposent que de 7 postes à sa tête, un proviseur, l’adjoint pour la maternelle, l’adjoint pour l’élémentaire, l’adjoint pour le secondaire, le secrétariat, la comptabilité et le concierge. Le proviseur choisit ses enseignants en liaison avec les enseignants en poste. Son établissement est subventionné moitié par l’Etat et moitié par la municipalité, et il dispose d’une grande autonomie de gestion.

Il est intéressant de noter que ce n’est pas le salaire qui intéresse les jeunes qui se précipitent vers ce métier mais la reconnaissance de leur utilité et de leur valeur par la population. On est bien loin de cette situation en France. Ce n’est pas non plus le temps scolaire puisqu’il est beaucoup plus faible qu’en France mais l’adéquation du contenu scolaire et la qualité des enseignants. De plus, globalement la Finlande dépense 6% de son PIB pour l’enseignement, soit plutôt moins que la France, ce n’est donc pas non plus l’argent public qui fait la différence.

Miser sur l’intelligence tel est le pari de la Finlande !

C’est ce pari qui permet à un pays évolué de créer, d’innover

Donc de survivre… c’est pour ne pas y réussir que nous mourrons !

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

mardi 30 octobre 2012

Un socialiste rebelle en paroles… mais pas encore en actes !

Monsieur Jean-Pierre Chevènement est encore un de ses politiques dont la carrure est celle d’un homme d’Etat. La contemplation de l’amateurisme, dont font état la plupart des membres de ce gouvernement, succédant à une promotion gouvernementale guère plus brillante, nous incite à écouter la voix des vieux sages. Plus admiratif de De Gaulle que de François Mitterrand, n’hésitant pas à quitter un gouvernement quand ses convictions intimes sur la bonne voie pour la France ne sont pas entendues, il reste pourtant fidèlement attaché au socialisme dans ce qu’il a de pur et d’idéaliste.
Il a décidé de montrer cet attachement, sans doute pour faire taire les critiques de son parti sur sa candidature aux présidentielles qui auraient enterré Lionel Jospin. De ce fait il accepte d’être l’ambassadeur économique auprès du gouvernement russe mais publie des écrits où il ne renie pas ses idées sur l’Europe. De la parole aux actes, il y a un fossé qu’il ne franchit pas et tous les politiques de droite qui épousent la plupart de ses idées européennes se leurrent en pensant le ramener dans leur ligne politique.

Voilà ce qu’il écrit au gouvernement :

« Il y a, vous le savez bien, un problème de compétitivité de l’économie française, ce que le Président de la République confirme en évoquant un « pacte de compétitivité ». A défaut d’une dévaluation qui aurait eu ma préférence, mais que le choix de la monnaie unique interdit à défaut d’une augmentation de la durée du travail telle que M. Fillon la propose, bien qu’il ne l’ait pas réalisée quand il était en situation de le faire, reste l’idée défendue par un économiste, M. Aghion, celle d’une « dévaluation fiscale ». Etes-vous sûr que les effets de celle-ci sur la demande ne pourraient pas être limités et compensés par l’exportation ? C’est une question essentielle à laquelle il faut pouvoir répondre avant de se prononcer sur le rapport Gallois. […] Le TSCG et la loi organique ne nous engagent pas dans la bonne direction. C’est pourquoi je ne pourrai, à regret, que confirmer, pour la loi organique, le vote négatif que j’ai émis sur le TSCG. »

Cela n’a pas empêché Jean-Pierre Chevènement de voter la loi de finances 2013. Le décalage profond de ses vues avec l’orientation du gouvernement est évident et m’a poussé à lui adresser ce commentaire :
 
« Monsieur le Ministre,
Votre intervention est évidemment remplie de bon sens et j’y souscris sans hésiter. Vous parlez d'une Europe "postdémocratique", mais elle a été fondée sur une idéologie non pas fédéraliste mais unitaire, centralisatrice et technocratique. Elle a été  explicitement exprimée par Jean Monnet et  continuée par  Jacques Delors. Toute son évolution est marquée par le déni de la démocratie dont les deux points culminants ont été Maastricht, où nous avons assisté à un bourrage de crâne que vous avez dénoncé, et le référendum sur la Constitution européenne. Le gouvernement Sarkozy est passé outre le vote des français avec les encouragements de Bruxelles.

Au delà du TSCG que Hollande a fait ratifier avec l'idée que la règle d'or ne sera pas respectée par la France, ni par l'Espagne, ni par l'Italie entre autres, on perçoit déjà que la sémantique du déficit structurel et les circonstances exceptionnelles auront bon dos. Ce qui est en cause c'est la construction de l'Europe et de la zone euro…

L'équation économico-sociale posée à la France n'a pas de solution dans le contexte actuel de l'euro. Comme disent les mathématiciens, il y a trop de contraintes et pas assez de variables. Dans le domaine de l'austérité, l'alternative se résume à couper d'un seul coup la queue du chien ou par petits morceaux. Dans le premier cas c'est un traumatisme social qui peut faire capoter l'initiative, dans l'autre c'est être rattrapé par la rapidité de la régression économique qui annihile les efforts avant même leur mise en œuvre.

L'austérité ne se conçoit que dans des réductions structurelles des dépenses publiques. Elles demandent des années de mise en œuvre et le temps nous est compté. L'augmentation de la pression fiscale ne peut être productive qu'en la consacrant exclusivement à l'aide aux entreprises mais son impact n'est pas certain si la consommation intérieure est trop atteinte.

La seule porte de sortie est la dévaluation pour le court terme et la réduction des dépenses publiques pour le moyen terme. Quand aura-t-on un référendum sur le maintien ou non dans la zone euro ? Quand aura-t-on un référendum pour décider de quelle Europe nous voulons ? Quelles en sont ses frontières ? Europe confédérale, fédérale ou unitaire comme on nous y emmène doucement ? »

La petite allusion de François Fillon à une zone euro rétrécie, l’aveu de JP Chevènement d’une nécessaire dévaluation comme meilleur coup de pouce à la compétitivité montrent, si cela était encore nécessaire, que la zone euro est malade de sa monnaie unique. Elle n’est qu’un alignement sur un mark devenu trop fort pour nombre de pays dont la France. Personne ne veut aller au-delà des mots et reposer la question des fondements de l’Europe… On nage dans un déni de démocratie, dans la peur du peuple et dans un manque de courage affligeant.

La zone euro actuelle va mourir.

L’heure et la forme de son décès sont les seules inconnues

Mais le plus tôt sera le mieux !

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

lundi 29 octobre 2012

Mitt Romney, fossoyeur ou sauveur de l’Europe ?

L’élection du Président américain fait la une des médias. C’est la preuve que ce pays influe directement sur la vie économique et culturelle de notre pays. Les Etats-Unis sont un pays ami auquel nous devons une aide sur deux guerres mondiales, auquel nous sommes liés militairement et qui assure de fait la protection de notre sol. Mais il s’agit aussi encore de la plus grande puissance économique mondiale et surtout de la plus grande puissance militaire. Enfin l’économie américaine et le dollar, principale monnaie de réserve, exercent une influence déterminante sur l’économie mondiale et particulièrement européenne.

Cela serait suffisant pour que cette élection américaine soit d’une grande importance pour notre pays, mais il y a une autre raison fondamentale pour notre économie et la survie au moins de la zone euro. Notre pays, comme de nombreux autres en particulier au sud de l’Europe, fait vivre un budget déficitaire et paye une dette largement liée à notre modèle social, qui se veut le meilleur du monde, grâce au crédit. Nous empruntons à longueur d’année pour pouvoir d’une part rembourser les prêts qui arrivent à terme et d’autre part payer les intérêts des emprunts en cours.

Notre pays est encore dans une situation favorable car malgré une croissance atone et un déficit budgétaire endémique, nous pouvons encore emprunter à des taux très raisonnables,de l’ordre de 2%, sur des durées courtes. Même si le taux d’emprunt, vente d’obligations d’Etat en particulier à la Suisse, n’est que légèrement supérieur à la croissance, nous ne sommes pas dans une situation qui peut durer sans effort drastique sur les dépenses publiques. Mais le plus grand risque est de voir ces taux d’emprunt se relever brusquement. Le risque évoqué par les gouvernants est celui des agences de notation qui peuvent dégrader notre note, abaisser la confiance des investisseurs et faire monter les taux d’emprunt.

C’est devant ce risque que le président Hollande hésite à faire un « choc de compétitivité » de peur de devoir augmenter la TVA et(ou) la CSG, ce qui a pour effet de diminuer la consommation des ménages et donc la croissance. Mais, même si cette prudence empêche la perte de confiance des investisseurs, un danger, bien plus immédiat et important pour nos emprunts, peut brusquement arriver avec l’élection de Mitt Romney à la présidence des Etats-Unis !

Si celui-ci est élu il veut stopper la définition des taux des emprunts d’Etat par la FED. Ces taux, beaucoup plus bas que ceux du marché s’ils étaient libres, permet à l’Etat de se financer à bon compte et l’entraîne dans une spirale de l’endettement qui vient de dépasser les limites fixées par le Congrès. Il s’ensuit un déséquilibre de l’économie et la naissance de bulles qui n’ont rien à voir avec une véritable production de valeur ajoutée comme la bulle immobilière qui a été un déclencheur de la crise.

Cette hausse prévisible des taux d’intérêts aux Etats-Unis auraient un impact immédiat sur les taux d’intérêt pratiqués vis-à-vis des emprunts français qui leur sont fortement corrélés. Vu le niveau d’endettement de pays, comme la France qui n’est pas sur le chemin de remboursement de la dette mais dans celui de son aggravation, ceci risque de nous plonger brutalement dans la situation que vivent l’Espagne et le Portugal ! L’économie française ne pourrait y résister malgré des diminutions drastiques des dépenses publiques et une importante augmentation de la pression fiscale.

La France ne sera pas seule concernée, même l’Allemagne verrait son déficit réapparaître. Ne parlons pas des pays du sud qui sont déjà en situation difficile. Seuls les pays, comme la Suède, qui sont peu endettés, ont un budget équilibré et produisent une croissance significative, peuvent échapper à raz-de-marée. On peut toutefois penser que le marché mondial s’en trouverait assaini et que les Etats les plus touchés seraient amenés à prendre les réformes nécessaires pour éviter la faillite. C'est ainsi que l'Europe peut être guérie et sauvée grâce à... un "choc sur les emprunts"... un coup de défibrillateur !

L’élection d’Obama aurait pour effet de maintenir la situation actuelle qui s’enfonce progressivement dans la dette des pays occidentaux et une faillite programmée à terme. Cela permettrait tout juste de gagner du temps mais n’aurait pas l’effet salvateur de pousser à une gestion plus rigoureuse des nations. Ce ne peut être considéré comme une situation souhaitable, si l’on veut sortir de la gestion clientéliste du budget de l’Etat et faire repartir notre pays sur des bases saines propices à un retour à la croissance. Mais il est probable que ce serait aussi le choc qui permettrait à l’UE de se réformer, en particulier sur la zone euro où la monnaie unique ne fait qu’aggraver les différences entre les pays, en particulier entre Nord et Sud.

C’est pourquoi les petits aménagements que proposent la gauche et la droite

Paraissent bien dérisoires par rapport à l’impact des élections américaines.

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

dimanche 28 octobre 2012

Quand cessera-t-on d’anesthésier le peuple… au décès de la Nation ou sur les barricades ?


Les débats politiciens n’ont plus que l’intérêt qu’y portent les médias qui en vivent. Il en est ainsi de ceux du Centre qui se régénère pour plus tard s’éclater en centres gauche, centre et droite, quelques mois ou années plus tard comme d’habitude. Il en est ainsi de ceux d’un UMP, rassemblement hétérogène éloigné du gaullisme fondateur et qui va élire un président dans un choix binaire entre Dupont et Dupond. Il en est ainsi de ceux d’une gauche qui trahit son électorat écologiste et Front de Gauche.
L’Europe est bien loin du débat politicien puisqu’une seule direction régit le monde politique : toujours plus d’Europe et de perte de souveraineté. Il me semble que ce débat est dépouillé de sa valeur politique et n'a plus que celle d'un combat d'arrière-garde ou d'une simple mascarade. La Nation n'existe pratiquement plus et il ne nous reste même plus le pouvoir de décider de la guerre depuis notre entrée dans l'OTAN. Nos gouvernants sont suspendus aux lèvres d’Angela Merkel, de Manuel Baroso et de Mario Draghi. La démocratie s’accroche à la lueur de parlementaires européens, que personne ne connait et qui n’ont qu’un petit pouvoir de retouche. Le Parlement français se dirige lui vers le rôle d’une simple chambre d’enregistrement.

La Commission européenne est devenue de fait le véritable exécutif de notre pays en y ajoutant dans ses statuts l'exclusivité des propositions. La BCE et la Commission de Justice européenne viennent compléter un dispositif de mise sous tutelle des nations. C'est l'Europe qui donnera finalement le blanc-seing à l'action du gouvernement français et... les marchés. Tous les gens de bon sens devinent que nous ne tiendrons pas nos engagements économiques mais que deux choses sont sûres… d’une part l’augmentation du chômage et d’autre part les paroles  habituelles d’enfumage des dirigeants : « Le bout du tunnel est proche ». Sur quoi débouche-t-il ce tunnel ? L’abîme… de nations abîmées, déstructurées, finalement repliées sur elles-mêmes dans l’incapacité finale de faire jouer la solidarité quand même son principal pourvoyeur, l’Allemagne, va évoquer l’insuffisance de ses moyens.

Il n'y a plus de démocratie depuis la forfaiture de Nicolas Sarkozy qui est passé au-dessus du peuple pour ratifier le traité de Lisbonne. L'Europe va à grand pas non vers une Europe fédérale, non votée par les citoyens européens, mais vers une Europe unitaire, centralisée et technocratique. Celle-ci renie la démocratie comme un danger de ne pouvoir réaliser les objectifs d'une élite. Elle détient à elle seule la Raison (au sens révolutionnaire du terme) dans une gnose mortifère, comme l'ont bien exprimé ses idéologues fondateurs, Jean Monnet et Jacques Delors !

Arrêtons la politique politicienne pour revenir à la défense du bien commun et à la mise en œuvre de la volonté du peuple. Ce serait là une œuvre de salut public et le seul moyen d'éviter le déclin inéluctable de la France tel que l'a programmé un consensus politique sur l'idéologie européenne. Il est temps que des hommes de tous bords, économistes, politiques, société civile, affrontent, sans complexe et courageusement, l’opprobre jeté sur ceux qui pensent autrement, et sortent de l’ombre politique et médiatique dans laquelle on les enferme.

Le véritable problème de la France c'est l'Europe telle qu'elle se construit, qui voit les nations s'effacer et se découdre dans des revendications régionalistes en Espagne, en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni et même en France où l'Europe a redonné à l'Alsace la langue officielle allemande au même titre que le français. On voit ainsi se développer des liens directs entre l'Europe et les régions à l'heure où des politiciens nationaux se disputent sur une politique gauche ou droite dont les fondements européens sont les mêmes.

Le peuple français sent bien que ceci n'a plus de sens et qu'on lui vole ce qu'il a de plus précieux, la démocratie. Il sent aussi que la France s’épuise dans une Europe qui travaille pour les lobbies et s’épuise elle-même dans la globalisation économique et financière qu’elle a appelée de ses vœux. L’euro a profité à l’Allemagne et lui profite encore mais au détriment surtout de la France son principal client. Le Royaume-Uni, en gardant sa monnaie et en appliquant un plan drastique de réduction des dépenses, relève la tête en retrouvant un peu de croissance. La Suède, en gardant sa monnaie et en remodelant son modèle social, caracole en tête des nations européennes. Ceci n’émeut pas nos gouvernements qui persistent et signent dans une politique idéologique européenne dont les résultats sont calamiteux.

Le nouveau modèle français n’est qu’un nouveau slogan

Qui fera pschitt en débouchant les sodas taxés

Ou dans la mise en bière, surtaxée aussi !

Il ne nous reste plus qu’à boire jusqu'à l’hallali…

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon