Philippe De Villiers s’est toujours refusé à parler de
l’Islam de France car on ne peut séparer une religion de ses racines internationales
donc du Coran et des hadiths. Cette appellation est commode pour faire passer
l’idée de non-confrontation des communautés et éviter l’opprobre du racisme. Les
politiques y font largement usage. En fait on ne veut parler là que des musulmans
assimilés, qui pratiquent plus ou moins leur religion, c’est-à-dire qui ne
reconnaissent pas la primauté de la charia sur les lois de la République. Ne
courent-ils pas le risque d’apostasie puisqu’ils contreviennent à la
charia ?
Le Coran est le vecteur de l’islamisme et ce dernier promeut
l’extension de l’Islam sur le monde entier, admettant des infidèles dans le
rôle de dhimmis, pourvoyeurs de fonds, ou soumis à l’extermination, pour les
juifs d’abord. L’Islam modéré se garde bien de proclamer les fondements de
l’Islamisme et de proférer quelque parole menaçante que ce soit. Mais c’est dans
les musulmans modérés que se recrutent aussi les musulmans radicaux qui veulent
pratiquer le djihad par la terreur et les luttes armées. Le but reste toutefois
le même c’est d’assurer à terme la domination de l’Islam et l’implantation d’un
seul Califat.
Il ne s’agit pas ici de racisme, l’Islam touche toutes les
races et recrutent aussi parmi des français de souche. Il s’agit d’une
immigration de peuplement d’une autre culture et d’un problème cultuel.
L’Occident fait face à l’Orient depuis mille cinq cent ans. Les musulmans
arabes et turcs ont toujours essayé de vaincre l’Occident. Les batailles de
Poitiers, de Vienne et de Lépante, colossale combat naval, ne sont pas les
seules traces de l’histoire mouvementée entre deux civilisations. Croire
qu’aujourd’hui tout cela est du passé est d’une grande naïveté mais l’idéologie
révolutionnaire imprègne tellement nos esprits et les Droits de l’Homme étant
notre nouvelle religion, qu’il nous est impossible de concevoir qu’une guerre civilisationnelle
se déroule sous nos yeux.
Au début du XXIème siècle, la France est
confrontée à deux défis géopolitiques de grande ampleur : à l’extérieur,
l’Empire euro-atlantique qui la prive d’espace d’influence, à l’intérieur,
l’Islam. La France est menacée d’une phase d’affaiblissement de sa cohésion
interne dans les années à venir, sous le poids excessif de l’immigration
musulmane. Une nouvelle idéologie transnationale portée par l’islamisme sunnite
parvient à recycler l’ancienne idéologie anti-impérialiste, communiste ou
tiers-mondiste de la Guerre Froide. Dans les évènements, en cours au Maghreb et
au Moyen-Orient, on a vu et on voit se confronter un nationalisme arabe visant
à redresser la tête par la construction d’une nation moderne bâtie sur le modèle
européen (Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Syrie et même Iran) et de
l’islamisme qui rejette tout modèle occidental autant que la notion de nation
considérée comme importée d’Europe, au profit d’un retour à un âge d’or
islamique.
La perspective pour l’Europe apparaît désormais de manière
claire : à la fin du siècle les Européens d’origine seront minoritaires.
Par ailleurs ils se montrent aujourd’hui incapables d’assimiler, comme le font
les Américains, des populations extra-européennes à leur civilisation. Ils
n’ont donc qu’un seul choix pour éviter à leurs enfants un avenir de minorités
(voire de dhimmis face à l’islam majoritaire), au mieux semblable à celui des
Blancs d’Afrique du Sud, repliés sur leurs bantoustans : repasser le film
de l’immigration à l’envers et relancer la natalité européenne.
L’opposition sociologique du sunnisme policé des citadins
arabes et turcs, au rigorisme du sunnisme wahhabite, ne suffira pas à contenir
un islamisme, religion de combat, en quête de domination et de réunification
sous un même califat, contrairement à l’arabisme de tradition laïcisante. Nous
sommes devant un panisme religieux qui
rejette toute référence au contenu ethnique de l’arabité (langue, culture et
histoire) et privilégie la communauté religieuse, l’Umma, au détriment de tout
autre critère.
L’Islamisme est d’abord un produit de l’islam, de son contenu,
de ses échecs, de son lien avec l’économie rentière du pétrole. Il découle de
cela qu’angélisme et repentances occidentales ne peuvent être que mortifères.
Mais c’est aussi le produit de ce que les puissances occidentales ont fait à
l’intérieur du monde musulman, et en particulier du monde arabe. La création
d’Israël est un traumatisme majeur qui reste le cœur nucléaire du ressentiment islamique contre l’Occident.
Il n’en reste pas moins que dans la Tradition islamique, deux
aires géographiques sont à considérer : la Maison de l’Islam et le monde
des Infidèles, ou encore la géographie de la Vérité et la géographie des
Erreurs. Tant que la « Vérité » n’aura pas triomphé des erreurs, les
deux mondes seront en guerre. C’est pourquoi
la tradition islamique nomme le monde des Infidèles, la Maison de la
Guerre. L’objectif de la tradition islamique est alors double : consolider
la géographie (islam signifie
soumission) et élargir au reste de la terre la soumission.
Même si Manuel Vals semble avoir perçu le danger du djihad
sur notre territoire, il semble loin d’avoir compris que notre pays succombera
sous le nombre. Ces actions, toutes prises avec l’autorité nécessaire, ne font
que reculer le problème civilisationnel.
En plus d’une quasi-fermeture de l’immigration, en particulier musulmane
malgré nos accords avec l’Algérie, et d’une politique vigoureuse d’assimilation,
il faut ajouter une énergique promotion de la natalité. Ces évidences,
mathématiques, tombent encore dans l’indifférence générale qui pense trouver
dans l’action policière la solution à ses angoisses passagères.
Tant que défendre ses
valeurs, sa culture, sa langue, son histoire, sa nation,
Sera considéré comme du
racisme ou de l’obscurantisme,
Tant que les Droits de
L’Homme seront synonymes de société permissive,
La France perdra son
âme.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon