Les évènements, touchant à la sécurité des personnes et des
biens, perpétrés par de jeunes adultes issus d’une société défavorisée,
deviennent de plus en plus fréquents. Les médias nous font étalage d’actes
délictueux ou criminels. Certains découvrent qu’une société des bas-fonds se
manifeste hors de ses frontières natives. Elle se réclame de l’islamisme sans
que l’on puisse dire qu’elle est pétrie de spiritualité.
C’est plutôt une contre-culture qui joue le multiculturalisme
bipolaire. Elle cultive leurs différences pour se donner l’impression d’exister.
Ils pensent ainsi : notre territoire c’est les banlieues, vous habitez les
centres-villes. Nous sommes issus d’ethnies hors métropole, vous êtes des
autochtones. Vous voulez la paix encadrée, nous pratiquons la violence de la
loi de la jungle. Vous avez un emploi, nous trafiquons. Vous êtes laïcs ou
judéo-chrétiens, nous sommes pour l’islamisme radical. Vous êtes tolérants, nous
haïssons le chrétien et le juif. Vous êtes pour l’égalité de la femme, nous
l’asservissons. Vous vous habillez à la mode tous différemment, nous avons nos
propres codes vestimentaires.
Cette culture de l’antinomie développe une véritable
contre-culture qui imbrique délinquance et radicalisme religieux. Sous les
excuses et les condamnations de tels actes par les autorités de l’Islam, il y a
le sentiment que ces individus perdus
militent néanmoins pour l’implantation de l’Islam dans une population née sur le
sol français. Il faudra qu’un jour on m’explique ce que veut dire ce sigle
« Islam de France », car il n’y a pas plusieurs Islam. Il y a le
Coran et diverses interprétations dont les deux plus importantes sont le
sunnisme et le chiisme avec toutes leurs variantes. Il y a ceux qui veulent
implanter l’Islam dans le monde, sous couvert d’un aspect dit modéré et grâce
au ventre des femmes islamiques, et ceux qui le veulent par la terreur et les
conquêtes territoriales.
Cette détermination, qui se donne pour but le califat et
l’application mondiale de la charia, se développe d’autant plus facilement
qu’en face d’elle se trouve une gouvernance globale, au-dessus des nations, qui
prône un « progressisme transnational ». Celui-ci prône la primauté
du groupe sur l’individu, la reconnaissance des oppresseurs et des victimes, le
proportionnalisme communautaire, le changement des valeurs des institutions
pour refléter la perspective des victimes, la promotion de la diversité, la
redéfinition de la démocratie comme un partage entre groupes ethniques, la
déconstruction de l’histoire nationale et des symboles nationaux, la
dénationalisation de la citoyenneté (citoyen du monde), le transnationalisme
dans une perspective mondiale.
Ce phénomène d’origine mondiale promu par l’ONU, les ONG et
autres organisations internationales promouvant notamment les Droits de
l’Homme, mais pas ceux de 1789, a trouvé ses racines en France chez les
soixante-huitards. On en perçoit de nombreux aspects émergents dans la
politique française et européenne. Pourtant la majorité de l’opinion publique
est dans le déni. C’est vrai pour l’euro mais c’est aussi la difficulté à
admettre qu’un processus identitaire, est en train de grandir dans ses
territoires interdits de nos banlieues.
C’est un sujet de société qui est une véritable poudrière.
Cette contre-culture est prête à s’enflammer sous le moindre prétexte, parce
qu’on a eu l’air de se moquer de l’un des leurs par exemple ou pour simplement
assouvir un besoin d’agressivité devenu irrépressible. Leurs morts deviennent
des martyrs et la religion qui glorifie le sacrifice pour une divinité est la
perspective de briller aux yeux de tous.
Les alibis psychanalytiques et les habituelles excuses à
caractère social, urbanisme et chômage, sont sans doute un terreau favorable.
Mais surtout le délitement de notre propre identité nationale, la tolérance
tous azimuts, la croyance que toutes les cultures, toutes les ethnies peuvent
se mélanger dans un pays qui a construit son identité sur 1500 ans d’histoire,
nous conduit vers un chaos au mieux, à une guerre civile au pire.
Au lieu de livrer des
pans entiers de notre territoire à cette contre-culture,
Il serait temps de
rendre à la France son âme, sa dignité et sa fierté.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon