dimanche 28 avril 2013

Quand les aveugles pilotent à vue

C'est aujourd'hui dimanche, tu mets ta robe blanche disait la mère. Le père la contemplait et le poète prenait son luth... la vie s'écoulait paisible dans nos campagnes. Aujourd'hui le citadin vit dans le stress de l'insécurité et de la peur du lendemain. Alors le poète devient polémiste et dit ceci :

Vous nous avez bien eus pour la présidentielle

Prônant le changement, aujourd’hui maintenant.

Elle nous a bien eus la phrase sibylline

Car cocus pour l’instant nous avons bonne mine.

Qui pouvait deviner dans votre boniment
Ce que voulait bien dire ce prompt changement ?
On se laissait bercer de l’espoir de vos dires
On constate aujourd’hui, "changer", c’est pour le pire.

On avait eu zombie, Sarkozy vibrion,
On a droit à Bamby, indolent papillon.
Mais rien n’a changé du côté des promesses
Le bonheur c’est demain, le refrain de vos messes.

Dés que le ciel se couvre, on crée la diversion
Et du référendum on a une aversion.
En lançant prestement pour tous le mariage
On compte parler moins d’impôt et de chômage.

Mais pour parler aux gens on a de jolis mots
Car dire « austérité » ferait voir mille maux
On préfère entonner la « rigueur budgétaire »
Vendue comme indolore, on n’a plus qu’à se taire.

Ils n'ont plus qu'un seul dieu, le dénommé « euro »,
Notre nouveau sauveur, le culte du héros.
S’en éloigner un peu et c’est la catastrophe
Et dans tous nos traités c’est la plus belle strophe.

Il déverse l’argent, comble les déficits
Il a le premier prix et non un accessit.
Et si cela va mal, ce n’est pas notre affaire
C’est la faute aux germains qui ne font que mal faire.

Ces montres d’égoïsme ont pris l’austérité
Et font montre envers nous de trop d’autorité
Il faut les mettre au pas et prôner la relance
Vivre dans la dépense, entre deux pas de danse.

Messieurs les gouvernants d’hier et d’aujourd’hui
Cessez de raconter « ce n’est pas moi, c’est lui »
Cessez de nous mentir sur vos budgets gribouille
Et allez au piquet avec la Hollandouille.

N’allez pas nous donner une nouvelle union
Vous n’avez aucun plan, sauf prendre nos pognons
De droite à gauche on voit que vous faites le pire
Quand on est si mauvais, oui alors on se tire !

Démocratie violée, politique du sourd,
Et chômage record, votre bilan est lourd.
Parlement godillot, paroles de grand-messe,
Ne donnent que l’envie de vous botter les fesses. 

Jacques Ouvert

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