jeudi 4 avril 2013

Mensonge d’Etat ! L’Etat dans tous ses états !



Les grands cris des moralistes, les promesses de probité et de sanctions graves aux contrevenants ne changeront rien, ni au préjudice de confiance du peuple envers ses dirigeants, ni à la nature des hommes qui ont toujours tendance à s’asseoir sur les grands principes qu’ils eux-mêmes mis en place. Le mal est fait et il est profond. Il l’est d’autant plus que nous venons de changer de majorité. Les français ont rejeté le président précédent pour les affaires qui avaient entaché la moralité de son mandat et son comportement trop agité et impulsif. Cela a pesé plus que l’engouement pour François Hollande qui n’était lui-même qu’un substitut de Dominique Strauss-Kahn.
 
Nous étions passés à deux doigts d’élire un président de gauche sur lequel l’opprobre de la moralité privée se serait abattu sur l’homme publique chef de l’État. Cette fois le déshonneur frappe au plein cœur de l'État et qui plus est sur l’homme qui pourfendait les tricheurs et prônait la moralité publique. Qui a oublié que le Premier Ministre jetait l’opprobre sur Gérard Depardieu, un peu provocateur il est vrai, qui partait en Belgique et en Russie, alors que celui-ci n’exerçait que son droit de gestion de ses biens devant une fiscalité prédatrice.


L’État n’est pas bafoué, il s’est mis hors jeu lui-même. Son crédit est épuisé. Les relents de la crise de 2008 ne trouvent pas de réponse à la hauteur de ce qui est mis en place dans la plupart des pays du nord de l’Europe et nous désespérons l’Allemagne qui se tourne vers le Royaume-Uni et la zone de libre-échange transatlantique. Les jeunes ne voient que le chômage dans les promesses du candidat-président. Les pansements sociaux ne créent pas d’emploi productif. Le taux de marge des entreprises est au plus bas et interdit globalement d’investir dans un marché européen atone.


2 millions de chômeurs sont en fin de droits à l'assurance chômage fin 2012, un record absolu. Ces chômeurs sont ensuite pris en charge par la solidarité nationale. En 2012, le nombre de demandeurs d'emploi bénéficiaires du RSA et des allocations de solidarité ont bondi de 13,3% et 14,4%. 25,7% des jeunes actifs (15-24 ans) sont sans emploi, soit 730.000 personnes. Un niveau record. Le taux de chômage de cette classe d'âge a explosé en 2012 : +3,4 points. 75.000 destructions d'emploi : c'est ce que prévoit l'Insee pour le seul premier semestre 2013. Or pour espérer stabiliser le chômage en France, il faudrait que l'économie crée 30.000 à 40.000 postes chaque trimestre et tout laisse à penser que ces estimations sont optimistes.

On pourrait multiplier les chiffres alarmants mais le peuple s’en rend compte puisque les dépenses de consommation baissent et que l’on commence à tirer sur l’épargne. Mais nos dirigeants sont décrédibilisés et apparaissent pour la plupart d’entre eux incapables d’assumer la mission qui leur est confiée. Alors que nous recherchons la croissance sur le marché extérieur, quel crédit pouvons-nous accorder à Nicole Brick, ministre du Commerce Extérieur ? A 65 ans et une maîtrise de droit, cette permanente du PS n’a jamais bossé dans une PME ou hors de France,  mais c'est elle qui sans parler un seul mot d'anglais représente nos produits à l'étranger !

L’heure est grave et une remise à plat de la politique française est nécessaire. Des dirigeants nouveaux, qui ne traînent pas de casseroles derrière eux et qui ont prouvé leurs capacités dans la société civile doivent se réunir dans un gouvernement de salut public. Il est de la responsabilité du Président de la République de créer les conditions d’un renouvellement anticipé de l’Assemblée Nationale. A l’issue du vote il lui appartiendra de juger s’il peut encore présider ce pays. De Gaulle avait en son temps tiré les conclusions du vote des français. On ne peut pas diriger un pays sans le soutien de son peuple !

La démocratie ne peut supporter la malhonnêteté et l’incompétence

C’est l’heure des sacrifices après trente ans de mal-gouvernance

L’échafaud des coupables est dressé sur la place des Grèves

Le peuple désabusé devra-t-il les y conduire par la rue ?

Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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