dimanche 17 mars 2013

Irak, Afghanistan, Lybie, Syrie, Mali… mêmes mensonges, mêmes résultats ! (1ère partie)

Les bonnes gens, que nous sommes, sont nourris de mensonges qui se répètent d’année en année par des hommes politiques, soit incapables soit manipulés. Nous avons vu combien les Etats-Unis ont dû dire de mensonges pour  justifier la guerre en Irak et inciter les kurdes et les chiites (!) à déstabiliser le régime de Saddam Hussein avant d’y aller eux-mêmes parés du blanc-seing de l’ONU. L’honneur de la France a été de ne pas les suivre !
Depuis nous somme entrés dans l’OTAN, donc devenus vassaux et corvéables par la politique américaine.  Nous avons renforcé notre présence en Afghanistan, engagé la guerre contre Kadhafi, soutenu le mouvement des printemps arabes et les rebelles de Syrie, puis désormais nous guerroyons au Mali. Le bon peuple entend toujours les mêmes sornettes et les mêmes contre-vérités… démocratie à sauver, peuples opprimés, dirigeants menaçant la paix du monde, anti-terrorisme et génocides en cours… et nous gobons toujours ces mêmes ficelles sans regarder ce que toutes ces croisades ont laissé derrière elles !
L’Irak, pays dans lequel une dictature maintenait une unité du pays et une ouverture économique, sombre dans les rivalités intérieures, kurdes, sunnites et chiites, soutenus par les pays voisins, et a perdu son indépendance. Nous nous retirons coûteusement d’Afghanistan par voie aérienne puis maritime, le Pakistan nous ayant refusé le passage, contrairement aux Etats-Unis qui entretiennent des relations ambigües avec ce pays. Nous y avons laissé 88 morts pour abandonner un pays en proie à la corruption et au trafic des opiacées.
Nous y avons placé un chef d’Etat dont le frère est l’un des principaux trafiquants de drogue, tout cela pour voir la culture du pavot s’étendre et n’avoir toujours que moins de 15% des filles scolarisées. Des vies humaines gâchées, de l’argent inutilement dépensé pour un résultat qu’un général a qualifié de non atteint, voilà le bilan que nous allons laisser après des millions de personnes déplacées, des dizaines de milliers de civils tués et plus de 3.000 morts dans les forces de la coalition.
Après l’engagement de la France en Afghanistan sous Jospin, la Libye sous Sarkozy a marqué notre arrivée dans l’OTAN où nous nous sommes précipités pour être les premiers à attaquer ce pays dont le chef avait été invité à Paris pour planter sa tente près de l’Elysée ! Sa provocation a déclenché une revanche de notre président. Nous avons détruit la dictature d’un pays riche mais aussi l’unité maintenue entre des ethnies historiquement en guerre. Les américains inauguraient leur stratégie du « allez-y, on vous soutient », évitant ainsi d’affronter une opinion américaine devenue très réticente à l’envoi de soldats après l’hécatombe en Afghanistan (plus de 2.000 morts).
Certes Total a pu renégocier des contrats plus juteux, mais nous avons déversé sur ce pays des armes qui sont allés dans les mains de combattants de l’Islam, ouvert les entrepôts du régime, remis en liberté des prisonniers qui luttaient contre la collusion de Kadhafi avec l’occident. C’est toute l’Afrique islamique sahélienne que nous avons réarmé et qui s’est répandue dans l’Afrique occidentale. Les Frères musulmans ou leurs alliés ont repris la maîtrise de ce pays grâce à l’appui du Qatar et de l’Arabie saoudite dans une offensive orchestrée du sunnisme.
L’ouverture de la boîte de Pandore ne nous a pas suffit. Nous avons applaudi et aidé à l’éclosion des printemps arabes en particulier en Tunisie. Le résultat est l’avancée de l’Islam et de la charia, son véhicule civilisationnel, jusqu’en Egypte et une déstabilisation de ces pays avec un recul économique à la clé. La démocratie, que nous proposons comme la panacée universelle, n’est qu’une frêle construction de l’esprit. Nous la bafouons nous-mêmes et elle demande de longues évolutions des mentalités pour n’être pas un piège mortel pour les peuples qui la copient.
Le temps des croisades n’est pas révolu,
Il n’y a plus de seigneurs agités à éloigner,
Il reste des peuples à tromper pour se parer
Du titre ronflant de chefs de guerre et faire oublier
Les misères qu’ils nous créent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon