mardi 5 février 2013

La voix souverainiste de Philippe De Villiers

S'il est encore peu présent sur les médias français, Philippe De villiers a profité du passage du Président de la République à l'Assemblée Européenne pour répondre avec véhémence et respect au discours de celui-ci en faveur d'une intégration plus grande de l'Europe.


L'Europe est en crise sinon elle n'aurait pas besoin d'être rassurée. Mario Draghi, a annoncé que la BCE ferait ce qu’il fallait pour soutenir les pays déficients dans l’Eurozone. Cette intention s’est ensuite traduite par un programme spécifique pour l’Italie et l’Espagne, visant à limiter le niveau de taux d’intérêts de leur dette.

Depuis quelques jours, cependant, une accumulation de questions a inversé ce bel optimisme.
  1. Le scandale politique en Espagne 
  2. La catalepsie de Banca Monte Dei Paschi di Siena en Italie
  3. La nationalisation de la banque néerlandaise SAS Reaal
  4. La mise en question du projet d’union bancaire européenne
  5. Les manifestations visant à diminuer les conditions de financement de l’Irlande
Du coup les investisseurs reprennent le chemin des obligations de l’Europe du Nord et se délestent de celles de l’Europe du Sud. L'Italie revient à 2,78% sur les obligations à 10 ans et l'Espagne à 6,48%. A mi-chemin, la France perd du terrain. Mais l'Europe est en zone de risque avec 8.000 milliards de dettes et à la merci d'une hausse des taux d'intérêt. L’Eurozone devrait refinancer environ 1.000 milliards d’euros en 2013.

L'Europe est entrée dans une zone de stagnation de la croissance, les recettes fiscales et le chômage vont en être affectés dans de nombreux pays d'Europe. L'embellie ne peut venir que d'une reprise de la croissance américaine qui réagit péniblement aux masses de liquidités de que la Fed introduit à raison de 85 milliards de dollars par mois.

Après l'euphorie de janvier on retrouve les inquiétudes de 2012 sur la survie de l'euro. Plus on affirme qu'il n'y a pas de salut en dehors de la monnaie unique plus on renforce le soupçon de craintes masquées. L'euro, comme prévu, se situe désormais à 1,35 dollar au lieu de 1,15 pour pouvoir dynamiser l'économie européenne et en particuler française.

Le cas de Chypre est loin d'être réglé ainsi que celui de l'Espagne et de ses régions. Les difficultés des banques réapparaissent ccmme en Italie, et même en France avec le Crédit Agricole. L'écart entre les pays à vin et les pays à bière ne cesse de se creuser et l'Europe écartelée voit surgir des réflexes nationalistes.

Mais comme le dit Philippe de Villiers, le rêve de l'Europe a quitté le coeur des Français avec la fermeture des usines, l'augmentation du chômage et de la fiscalité. Chacun réalise que l'Europe n'existe pas sinon entre les mains de technocrates payés à prix d'or. L'Europe est dénuée de puissance militaire, de puissance politique et sa monnaie est manipulée par les géants économiques. La solidarité se montre de plus en plus difficile à solliciter au fur et à mesure que les pays ressentent les effets du décrochage de l'Europe dans l'économie mondiale.

Le souverainisme n'est pas un rêve, c'est une réalité historique,

C'est l'espoir pragmatique d'union entre des pays de même culture

Sans perdre ce qui fait la force d'une nation... son identité !

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du .naguedoc-Roussillon




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