mardi 13 septembre 2011

La Zone Euro flambe… La France fait le gros dos et continue


A qui le tour ? L’Espagne ? L’Italie ? L’Irlande ? Le Portugal ? La France ?

La perte de confiance dans un ménage conduit inexorablement au divorce ou à l’enfer, il en est de même pour les états. Les échéances tombent les unes après les autres sur les pays endettés, c’est le cas pour deux grands pays comme l’Espagne et l’Italie. Il n’y a plus d’argent dans les caisses, on tente de vendre à l’encan des obligations, les clients boudent. La confiance n’y est plus.

L’Italie essaie d’emprunter à la Chine et se casse le nez. La Grèce s’est déjà saignée pour survivre, les meubles sont déjà partis et la maison est hypothéquée. La Chine, avec ses 2000 milliards de dollars attend son heure comme Raminagrobis pour engloutir les imprudents. L’Italie frôle les 6% pour les intérêts d’emprunts et dépassent les 6% pour les sécuriser. Le tout fait que la note est de l’ordre de 100 millions d’euros pour 1millard  emprunté. L’Espagne est au moins dans la même situation et nous on prie pour un AAA salvateur.

La situation devient intenable et le pire revient en boomerang sur les banquiers. Les états pourvoyeurs de fonds sont soit inquiets, comme l’Allemagne où l’opinion gronde, soit eux-mêmes en difficulté comme la France. Les banques sont mises à contribution et leurs munitions ne sont plus suffisantes pour cet effort. Résultat, elles vacillent, leurs clients les fuient, la Bourse les sanctionnent.

Que faisons-nous ? La priorité reste l’élection présidentielle et les deux partis dominants sont engagés sur le sentier de l’euro « protecteur ». Le même crédo est ressorti sans cesse « En dehors de l’euro, point de salut ». Il ne laisse envisager aucun autre changement que celui de faire le gros dos, de gonfler un parachute européen avec de l’argent que l’on n’a pas et tout ceci dans un soi-disant grand élan de solidarité.

La solidarité ne pourra jouer pour la France, sa note aura été dégradée avant et c’est l’euro qui mourra, s’il n’est pas encore mort. Ce qui nous pousse en avant dans le « toujours plus d’Europe », c’est que l’empire européen n’a pas de marche arrière. Personne ne veut plus dire qu’il y a eu des erreurs de stratégie au départ et que tout est à détricoter pour repartir sur une autre Europe. Le paquet cadeau avait belle allure mais, une fois ouvert, on a découvert qu’il sentait la finance, l’odeur des marchands mais pas celle des peuples.

 L’empire européen entame sa Bérézina. L’intendance ne suit plus et les incendies se multiplient devant lui interdisant tout ravitaillement.

Un autre Empire attend, celui  du Milieu, ses forces sont prêtes. L’empire européen est un marché, il faut y être présent. L’achat du Pirée ne suffit pas, il faut trier dans les dépouilles de l’empire en déroute. On ne prête plus, on investit. Un corps d’Armée résiste encore sous un drapeau allemand. Il faut attendre, il mourra aussi car il se sert des munitions des autres qui n’en auront bientôt plus.

L’Empire européen n’a pas compris que l’hiver était trop rude pour ses hommes fatigués, que la confiance en lui était effilochée au point de ne plus tenir que dans le drapeau mitraillé de toutes parts. Les chefs vacillent, ils cherchent des diversions pour que leurs soldats oublient la faim. Les corbeaux tournent au-dessus d’eux en attendant les premiers épuisements. Rien ne fera renoncer les chefs, ils marcheront jusqu’à la mort dans le froid glacial et l’engourdissement des hommes, car là, toujours devant eux, ils montrent encore du doigt le mirage, auquel ont cru tous ceux qui marchent derrière eux, le Saint Graal, l’EURO !

L’euro devient l’autel sacrificiel

où les dépouilles seront exposées

en signe de dévotion !

STOP ! La retraite a sonné !


Claude Trouvé