samedi 15 juin 2019

Trump engrange et ridiculise Macron

Lors de la visite de Macron à Washington, Trump a dit en substance « Il est très bien ce petit » en lui époussetant son col de veste. La manière cavalière et peu diplomatique reflétait  son constat de supériorité dans l’esprit de Trump. L’un des deux plus grands émetteurs de gaz carbonique a d’ailleurs tourné les talons à la COP21 en refusant de se soumettre à ses objectifs arguant que le lien entre carbone et réchauffement n’était pas prouvé. Macron qui ne pollue que pour 1% du total lance un grand plan d’énergies renouvelables qu’il va falloir financer. Ceci aboutira à une infime décroissance sur le carbone total émis dans le monde. La Chine n’a fait que reculer dans le temps ses promesses de réduction des gaz à effet de serre, et développe ses éoliennes dans le but de muscler une industrie qui se propose d’inonder le monde. De loin le premier fournisseur de Terres rares, la Chine se réjouit de la dépendance supplémentaire dans laquelle la France se jette avec ses utilisations dans les énergies renouvelables et la propulsion électrique. Trump fait du commerce, Macron de la politique. Le premier cherche à muscler l’économie de son pays, le second se rend dépendant de la Chine et laisse partir les fleurons de son industrie. Trump se bat contre la Chine, Macron se bat pour dissoudre la France dans l’UE.
Trump affiche une croissance du PIB de 0,76%, Macron un modeste 0,34% pour le 1er trimestre 2019. Trump vise les 3% de croissance annuelle, Macron fait moins bien que l’Allemagne à 0,42% et même moins bien que le Royaume-Uni à 0,50%. De plus Macron donne des leçons au Royaume-Uni sur son mauvais choix de sortie de l’UE, pendant que Trump propose un contrat de libre échange avantageux à ce pays dès qu’il en sort. L’histogramme ci-contre montre clairement que la France est en perte de vitesse par rapport à l’UE et même par rapport à la zone euro. Sa meilleure croissance que l’Italie n’est pas une performance car ce pays sort de la récession avec -0,09% au trimestre précédent. La France de Macron fait moins bien que ses voisins espagnols, britanniques, suisses. Alors que la France donne 2 milliards à la Pologne par le biais de sa contribution à l’UE, celle-ci affiche une croissance à 1,50% au 1er trimestre 2019, soit plus de 4 fois plus de croissance. Alors que la Suisse fait mieux que l’UE, la France s’y meurt et descend inexorablement avec une UE elle-même en retrait des grandes économies comme le Japon, les Etats-Unis et la Chine. Mais la politique économique française est indubitablement mauvaise puisque l’Espagne a une croissance double de la nôtre et fait baisser significativement son taux de chômage. 

Ceux des français qui ont ridiculisé Trump dès son entrée en campagne présidentielle en le traitant de rustre, d’ignare, de goujat envers les femmes, faisaient passer l’idée que cet homme allait faire tomber ce pays bien bas après le flamboyant Obama, Prix Nobel de la Paix ayant réussi à mener le plus grand nombre de conflits extérieurs durant ses deux mandats. Aujourd’hui ces français devraient faire profil bas et regarder la performance de Macron à l’aune de celle de Trump. Pendant que Macron continuait à fustiger le régime de Bachar el-Assad et à œuvrer contre lui sur son territoire, Trump préparait une sortie en douceur de ce guêpier pour se concentrer sur un beaucoup plus gros fournisseur de pétrole, à savoir l’Iran. Macron va voir la Pologne pour changer à son profit la directive des travailleurs détachés, il se fait renvoyer sèchement vers ses problèmes intérieurs. Quand Trump va en Pologne, il négocie tout à son avantage. Persuadé de l’appréhension polonaise vis-à-vis de la Russie, il s’en sert au maximum. A ces 5000 soldats stationnés en Pologne, il propose 1000 soldats supplémentaires et affirme que cela ne coûtera pas un dollar supplémentaire au contribuable américain. Comment ? En transférant tout simplement 1000 GIs d’Allemagne en Pologne et en laissant les frais de support aux Polonais. Mais ce n’est pas tout, il signe un contrat de fourniture de 32 chasseurs F-35 américains et des contrats énergétiques, portant sur le gaz naturel liquéfié (GNL) d’origine américaine, pour un montant de 8 milliards de dollars d’après Donald Trump. Varsovie avait déjà signé un contrat de 20 ans sur le GNL en provenance des Etats-Unis et ce afin de renoncer définitivement à s’approvisionner en gaz depuis la Russie, pourtant moins onéreux. Le représentant Trump revient avec un pactole, un assujettissement de la Pologne à l’OTAN et un client enlevé à la Russie pour son gaz. Il se permet même de désapprouver l’Allemagne pour son choix du gazoduc russe la mettant en dépendance énergétique avec l’ennemi : « L’Allemagne fait une énorme erreur en se rendant si dépendante de ce gazoduc » ; Macron est ainsi doublement cocu puisqu’il fait chou blanc pour les travailleurs détachés, donne 2 milliards à la Pologne et voit le F-35 préféré au Rafale français. Au passage on constate que la solidarité européenne a fait long feu.
Trump pavoise avec sa croissance revenue, et Macron avec la baisse du chômage. Mais sur ce dernier point Macron est aussi ridiculisé. Trump affiche 3,6% comme taux de chômage et une baisse trimestrielle de 10%. Pour Macron c’est 8,7% de taux de chômage et une variation trimestrielle de 1,14%. Notre chômage est près de deux fois plus élevé et notre baisse trimestrielle 9 fois moins importante. C’est même la baisse la moins importante de celles représentées sur le graphique. Les variations représentées ici sont le rapport entre la variation en points du chômage sur un trimestre par rapport au taux de chômage d’avril 2019, et non simplement la variation en points de taux. Macron s’affiche comme un très mauvais élève car si son chômage est moins élevé que celui de l’Italie et de l’Espagne, il décroit 2,5 fois moins vite que celui de l’Italie et 3 fois moins vite que celui de l’Espagne. En revanche les Etats-Unis affichent une santé retrouvée et une baisse trimestrielle record du taux de chômage. De toute évidence la politique socio-économique de Trump relance les Etats-Unis, celle de Macron l’enfonce par rapport à l’ensemble de la zone euro, et de l’UE. Les mauvaises langues continuent à taper sur Trump et même sur le Royaume-Uni qui va sombrer selon eux. Ni l’un ni l’autre ne montrent des signes de faiblesse, bien au contraire. Ces deux pays ont des taux de chômage dignes du plein emploi et leur croissance leur permet de le maintenir au moins à ce niveau. Au passage on voit que le resserrement de la France et de l’Allemagne ne mise plus sur un couple gagnant. La croissance allemande permet juste de maintenir son bas taux de chômage, mais ce pays entre dans une phase difficile et va chercher à tirer le maximum des liens enforcés avec la France et cela sur tous les plans économique et géopolitique comme je l’ai exposé. 
En 2019 le binôme croissance-chômage est très défavorable à la France qui apparaît comme le pays le moins à même de réduire son taux de chômage car Macron est dans l’incapacité de suivre l’évolution décroissante de l’Italie et de l’Espagne sur celui-ci. Le graphique ci-contre montre que sur l’année 2018 les pays étudiés ici suivent une loi moyenne approximative de 1% de décroissance du chômage pour 1% de croissance dans une croissance moyenne de 6,6% fin 2017. Les croissances affichées ici sont calculées à partir des croissances trimestrielles publiées par l’OCDE et diffèrent des chiffres annuels qui subissent une correction annuelle. Ceci n’entache pas la relativité des chiffres entre les pays. La France fait baisser son chômage mais elle prend du retard par rapport au contexte économique dont bénéficient les autres pays étudiés. Son handicap de l’ordre de 6% par rapport à l’UE et la zone euro est en passe d’augmenter. Ceci condamne la politique menée par Macron et celle de son prédécesseur qui met la France dans la plus mauvaise position. Le résultat des Etats-Unis n’est pas encore suffisant et le début 2019 est beaucoup plus concluant envers la politique de Trump. On doit noter la performance de l’Italie qui fait baisser le nombre de chômeurs avec une croissance nulle et celle de l’Espagne qui diminue ce nombre bien au-delà du gain de croissance.
 
La politique de Macron est suicidaire et le nouveau plan économique de l’acte II du quinquennat n’est pas de nature à inverser la tendance d’un pays en décadence relative par rapport à l’UE, à la zone euro et aux pays de l’OCDE. Le leitmotiv « travailler plus », sensé nous donner plus de croissance, est tout autant un leurre que celui des 35 heures pour faire baisser le chômage. Pousser les salariés âgés à prendre la place des jeunes dans une économie en panne ne mène qu’à diminuer le poids des retraites pour alimenter celui du chômage et à une différence financière espérée positive pour l’Etat. Ce raisonnement « courtermiste » ne s’appuie que sur une propagande dite de bon sens à savoir que travailler plus rapporte plus. Pour ce faire une idée plus chiffrée, le graphique ci-dessus montre la croissance annuelle du PIB/habitant de 2015 à 2016 et le nombre annuel d’heures travaillées en 2016. C’est en effet l’augmentation de richesse par habitant que devrait permettre l’augmentation du nombre d’heures travaillées. Or on voit que sur la presque totalité des pays de l’OCDE représentés, il ne se dégage aucune tendance significative. La comparaison de la France avec l’Italie et l’Espagne pourrait nous faire croire au bienfait du travailler plus, mais aussitôt la comparaison avec l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, nous indique le contraire. L’Allemagne travaille moins et gagne plus. Notons de plus que si l’Espagne confirme ses bons résultats en 2018, l’Italie est entrée en récession. Le cas de la Norvège est particulier, car lié à la production pétrolière et au prix du brut. De même les Etats-Unis travaillent plus que nous avec un résultat inférieur sur la croissance, alors qu’en 2018 et début 2019 ce pays a une croissance très supérieure à la nôtre. La différence vient donc de l’action économique de Trump par rapport à son prédécesseur. La politique économique continuée par Macron n’est donc pas bonne pour son peuple mais elle l’est pour les multimilliardaires. En conclusion le nombre d’heures travaillées n’est pas un levier dont l’efficacité dépend de beaucoup d’autres facteurs, il suffit de regarder les différences entre l’Australie et le Canada, entre la France et l’Allemagne, entre la politique d’Obama, encore influente en 2016 et vue sur ce graphique, et celle de Trump en 2018-2019. 
On nous laisse entendre que si on travaille plus, cela diminuera le chômage, sans doute par un effet positif sur l’économie. C’est encore le genre d’affirmation qui demande de ne pas la prendre sans vérifier que les chiffres le prouvent. Le graphique représente les variations du taux de chômage et du nombre d’heures travaillées entre 2012 et 2016 pour avoir une période représentative suffisamment longue. Les variations du chômage sont exprimées en %, donc en pourcentage de variation du nombre de chômeurs, et non en différence de taux. On voit que les résultats sont très dispersés. La diminution des heures travaillées va avec une augmentation du chômage pour la France mais une diminution de celui-ci pour l’Allemagne. On voit que tous les cas de figure sont représentés. Si la France, la Suisse et l’Italie ont augmenté le nombre de chômeurs en diminuant les heures travaillées, c’est l’inverse avec l’Allemagne, le Danemark, et l’ensemble de l’OCDE. Les résultats des Etats-Unis et des Pays-Bas sont inexplicables par la variation du nombre d’heures travaillées. L’augmentation en soi des heures travaillées n’aura aucun impact décelable vérifiable sur le nombre de chômeurs en France. Il s’agit bien d’une posture politique dont le but est de faire croire au bon peuple les vertus du travail pour sauver notre pays. Tout montre pourtant que le chômage est beaucoup moins bien résorbé en France que dans les autres grands pays. 
Sur le chômage, comme sur la croissance, le « travailler plus » est un leurre. Trump redresse les Etats-Unis, Macron enfonce la France. La politique socio-économique menée par la France est la moins bonne des grands pays de l’UE. Son handicap de compétitivité dû à l’inadéquation de la monnaie euro à son outil de production et ses choix sociaux, ne peut être comblé par des mesurettes sur le pouvoir d’achat et des cadeaux aux entreprises. D’une part le compte n’y est pas et, en ce qui concerne les consommateurs et les contribuables, la pression fiscale ne diminue pas globalement entre les taxes, les impôts et le coût des énergies. Bridé par le respect du déficit imposé par Bruxelles, qui a néanmoins averti une dernière fois la France, Macron gère une politique d’austérité, sans véritable diminution de la dépense publique en euros constants, dirigée vers le peuple et se nourrissant de la vente du patrimoine industriel s’étendant jusqu’à la privatisation des centrales hydrauliques et prochainement aux forêts domaniales. Les cadeaux aux entreprises enrichissent les sociétés exportatrices et surtout les multinationales. Les cadeaux à la spéculation et la soumission à la libre circulation appauvrissent la France au profit des grands lobbies. Trump diminue la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mène une politique de contrôle des échanges commerciaux, favorise-le « made in USA » en laissant filer provisoirement la dette. C’est la bonne recette puisqu’elle porte ses fruits. Macron serre la dette, ne fait pas baisser la pression fiscale pour le peuple, fait des cadeaux sans contrepartie réelle aux grandes entreprises, continue à appauvrir le pays par le déficit du commerce extérieur sans politique musclée de réduction des dépenses publiques, en se servant du ballon d’oxygène de la privatisation et de la vente du patrimoine comme la Française des jeux qui rapporte, et l’aéroport de Paris, symbole de notre puissance et infrastructure indispensable à un Etat. Le résultat est là, la France prend le chemin de la Grèce. Trump ridiculise Macron, mais le constat de la vérité des chiffres est soigneusement caché au peuple français et les partis d’opposition joue le jeu des français aveuglés en leur faisant croire à une Europe réformable.
Bruxelles met la France en maladie et nous mettra sous perfusion. 

L’UE transvase notre richesse vers les pays du Nord et de l’Est 

Pendant que notre peuple travaille pour les milliardaires

Alors que l’UE perd chaque jour sa place mondiale. 

Les français ridiculisent Trump, ironie idiote,

Car Trump ridiculise ceux qui ont élu 

Celui qui démembre et saigne

Son propre pays ! Macron !
Claude Trouvé 
15/06/19

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