jeudi 30 janvier 2014

Les raisins de la colère

La France ressemble de plus en plus au Titanic, cette merveille des mers dite insubmersible. Ses passagers s’endorment dans les paroles rassurantes et chacun apprécie le confort de ses prestations sociales. Le voyage est garanti idyllique. Le Commandant vient de réaffirmer qu’il tenait le cap, enfin un nouveau, et qu’il poussait les machines pour arriver au port plus rapidement. 

Les armateurs au cigare se frottent les mains, ils avaient parié gros qu’on irait plus vite que prévu et leurs incitations au Commandant ont été entendues. Les hommes aux machines transpirent un peu plus dans le bruit et la chaleur. Peu importe ils sont là pour ça et non pour jouir, bien vivre et être prospères, mais pour pousser les feux quand les hommes au cigare des multinationales et des banques le demandent. 

On sait ce qu’il advint du Titanic, une catastrophe maritime sans précédent. Le navire France a visiblement un Commandant qui n’a gouverné auparavant qu’une goélette dont les performances le classaient dans les derniers. Il avait remplacé sur le navire France, au pied levé, le Commandant expérimenté prévu qui n’avait pu quitter à temps le lit de ses turpitudes. Simple Commissaire aux Comptes, ce Commandant de raccroc n’avait pas fait grand-chose jusqu’alors si ce n’est d’obtenir un diplôme qui ouvre toutes les portes au moment voulu. 

Son incompétence au gouvernail n’a pas mis longtemps à se révéler en supprimant les meilleures décisions du Commandant précédent et en gardant les pires comme la vassalité atlantiste et le droit d’ingérence dans les pays du pourtour méditerranéen et de l’Afrique. Il est l’artisan d’une entreprise de démolition systématique de la famille, des industries petites et moyennes et de l’emploi, de la sécurité par le laxisme, de l’Éducation par des réformes bâclées et des manipulations hasardeuses de la morale, ainsi que du pouvoir d’achat par une pression fiscale sans précédent. 

Non content de jeter à la face du monde une politique étrangère erratique allant de l’embrassade de l’émir du Qatar au combat des djihadistes, financés par ce dernier, au Mali, en Syrie, en Centre-Afrique et bientôt ailleurs, il en profite pour réduire les moyens de notre Armée. Il préfère les croisades à une armée susceptible de défendre la métropole et ses DOM-TOM. 

Vu son comportement le changement de cap de nature social-libérale avec une tendance à restreindre les libertés d’expression, un attachement au dogme de l’euro, à l‘atlantisme, aux grandes entreprises, on peut penser qu’il est le jouet de puissances de l’ombre. Désormais dans l’ombre d’Angela Merkel, le Commandant perd peu à peu ses galons et remet toujours à plus tard la rentrée du navire en eaux calmes. Dans la tempête, comme les machines tombent en panne l’une après l’autre, les marins devront apprendre à ramer de plus en plus fort. 

Il vient d’ailleurs de les rendre responsables de la rentrée au port. Leurs représentants sont sommés d’accepter les conditions proposées en raison d’une tempête en formation comme l’ont signifié les armateurs. La paye des marins sera ajustée par différentes ponctions pour payer les indemnités de retard de profit des armateurs. Le Commandant a promis qu’il allègerait la cargaison en jetant sa pipe à la mer, ce qui diminuera le montant des dépenses en augmentation dues à sa prime de tabac. 

Comme il faut tout-de-même être juste avec le Commandant, je vous livre le billet d’humeur de Philippe Bouvard qui remet les choses au point. Il s’est passé finalement beaucoup de choses depuis l’embarquement, il y a 20 mois. D’ailleurs on n’a jamais vu autant de personnes manifester leur joie sur les pavés des villes. « Hollande des missions ! » lisait-on, comme quoi la France qui produit est prête à travailler dare-dare pour remettre le navire à flot. Ce n’est pas une petite quenelle qui reste en  travers de la gorge, ni une Première Dame éconduite qu’on Lanterne après lui avoir avoué qu’elle n’est pas la première, qui vont couper un si bel élan. Bonne fin de semaine, l’État vous sourit et vous protège.


« L’Etat existe pour nous protéger des autres. 

Il outrepasse ses limites lorsqu’il décide 

De nous protéger de nous-mêmes » 

Ronald Reagan 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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