Le peuple va redescendre dans la rue le 26 janvier et le
2 février. Il est notoire et peu fréquent que des gens, de toutes tendances
politiques et non des corporations, se retrouvent ensemble à battre le pavé avec
au départ des intentions pacifiques. Le référendum ayant disparu de notre
panoplie démocratique, la votation suisse faisant trembler d’effroi nos
gouvernants, le peuple reprend les réflexes de 1789 pour s’opposer à une
oligarchie destructrice de notre pays.
Les
réformes sociétales, administratives, fiscales ne cessent d’encombrer les
médias et les diversions brouillent sans cesse les attentes des français. Qui
pense que le millefeuille territorial est une urgence quand on commence par
rajouter un échelon supplémentaire avec la métropole ? Qui pense que la
suppression du cumul des mandats va résoudre les problèmes actuels ? Qui
pense qu’assouplir le droit à l’avortement, c’est-à-dire en fait le légaliser
sans contrainte, est une urgence quand le taux de fécondité vient de descendre
en-dessous de 2 malgré la fécondité bien supérieure des immigrés
d’Afrique ? Qui pense que le débat sur le respect ou non de la vie privée
du Chef de l’Etat mérite un débat, autre que de comptoir, alors que les
étrangers ont déjà répondu qu’il s’agissait d’un évènement public à résonance
mondiale ? Qui croit encore aux chocs de compétitivité, de simplification,
à la réforme fiscale, au Pacte de Responsabilité et à une réduction des
dépenses correspondante ?
Des
mots, des mots, toujours des mots car pour les actes efficaces et crédibles amenant
la France à remonter la pente… Nenni ! Les frasques d’étudiant et le
discours élyséen sur le nouveau cap ont soulevé les commentaires les plus
acides chez nos partenaires européens et d’outre-Atlantique. Le Handelsblatt,
le journal des affaires, juge la prestation de François Hollande comme celle
d’un « président qui n’a pas le goût du risque (…) sonnant comme un
maître de conférence, mais pas comme un chef d’État dynamique (…) Il n’a pas défini
de vision claire, seulement des mesures bricolées. » Le Spiegel
enfonce le clou : « Il a réussi dans cet exercice, autant que
c’est possible lorsque l’on n’a rien de concret à offrir. ». La
presse américaine n’est pas plus tendre et Newsweek titre : « Comment
la nation du coq est devenue la nation de l’autruche ».
Notre président autiste a retrouvé le moral
paraît-il après sa prestation devant la presse et encore plus réconforté par
l’officialisation de sa deuxième concubine qui lui permet de clarifier la
situation avec la première. Rien ne l’é…branle apparemment. Le fait que la
France réussisse moins bien que ses voisins, puisque nos taux d’emprunt
remontent légèrement quand ceux de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce chutent
fortement, ne ternit nullement son optimisme. Les résultats de la France sont pourtant
calamiteux. Le chômage ne faiblit pas quand celui du Royaume-Uni retrouve son
niveau de 2009 à 7% et que l’Allemagne flirte avec les 4%.
La France est molle comme son Président qui attend
que la légère embellie mondiale, atteigne l’Europe et puis la France avec un
sursaut plus mou qu’ailleurs mais qui suffira à alimenter son optimisme. Ses
talents d’ « enfumeur » doivent faire le reste pour atteindre
2017. Le déficit de 2013 est plus important que prévu ; qu’à cela ne
tienne on va renégocier en 2014 un délai supplémentaire pour rentrer dans les
3% du PIB, en faisant valoir les bonnes intentions affichées, même si elles lui
ont été imposées. Cela ne fera que la deuxième fois qu’on promet et qu’on ne
tient pas… Angela Merkel donnera-t-elle encore une fois son feu vert ?
Sans doute mais cette fois c’est un contrat avec elle qu’il faudra signer et
son non-respect signifie… la porte !
Notre Président normalement mou pourra alors se
féliciter d’un chômage qui augmente moins vite, d’une croissance qui augmente
un peu, d’usines qui ferment en moins grand nombre, d’une pression fiscale qui
n’augmente plus autant. On va vers l’abîme, mais moins vite ! Cet
optimisme béat devra donc faire l’objet d’un « trompettage » médiatique
sur la sortie de crise pour demain. Il devra aussi nécessiter de nouvelles
idées de changement, non seulement pour maintenant mais pour demain, avant de
maintenir en haleine un peuple déboussolé, sur des questions sociétales de
préférence.
De cinquième
puissance mondiale, la France décline chaque année.
Etre huitième
en 2017, c’est réussir à décliner moins vite
Le tout est
d’y arriver dans l’euphorie et l’optimisme !
Le Pouvoir
est là pour nous saouler la gu…. !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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