Le 21 janvier 1793 la Révolution coupait
la tête du roi Louis XVI, nous vivons ainsi sous un régime républicain et non
sous une Monarchie Constitutionnelle qui se serait imposée, comme en
Grande-Bretagne. Il n’est pas certain que ce fut le bon choix et qu’il nous ait
donné une France plus forte, plus libre, plus égalitaire et plus fraternelle.
Notre voisine a dominé le monde, défait Napoléon, contesté la suprématie
allemande dans les deux guerres mondiales, lié des liens avec les Etats-Unis
plus étroits que ceux dus à La Fayette.
Même
sur le plan identitaire la Grande-Bretagne a su montrer la force d’un peuple,
prêt à repousser, par le sang et les larmes, l’envahisseur. Nous avons eu bien
sûr nos résistants mais nous avons eu aussi nos collaborateurs et beaucoup de
résistants de la dernière heure. Nous avons eu au pouvoir des Laval, prêts à
toutes les compromissions et des socialistes pour donner les pleins pouvoirs à
Pétain, preuve que la Royauté nous manquait.
Notre
Vème République a été bâtie sur les épaules d’un homme hors du commun,
militaire dans l’esprit de défense du pays contre toutes les ingérences
étrangères et financières. Cet homme a incarné une fonction présidentielle
imposant la respectabilité du pouvoir, loin et proche en même temps de son
peuple. Le langage était châtié, cultivé et percutant. La vision géopolitique
était celle d’un grand homme d’Etat, respecté pour le moins dans le monde
entier. Les décisions stratégiques étaient d’une portée mondiale, la première
reconnaissance de la Chine par un pays occidental, la réconciliation avec
l’Allemagne entre autres.
La
démocratie y trouvait pourtant son compte puisque la pratique du référendum
était utilisée et son verdict respecté. Depuis cette époque la respectabilité de
la fonction présidentielle s’est perdue dans les airs d’accordéon de Giscard
d’Estaing, dans la fille et les mensonges de Mitterrand, dans les scandales de
la Mairie de Paris avec Chirac, dans les « bling-blings » et les
écarts de langage de Sarkozy. On peut y ajouter la scandaleuse attitude de ce
dernier dans son acharnement sur la Libye alors qu’il avait encaissé 50 millions
pour sa campagne de la part de celui qu’il allait faire assassiner. Le costume de Président est devenu trop grand pour des hommes trop petits.
La
Présidence
Hollande, celle d’un homme normal, se caractérise par l’aveu de
l’abandon de la
respectabilité de la fonction. Le décorum, un moment oublié, a refait
surface
mais l’homme se comporte comme celui qui aurait dû être à sa place,
Strauss-Khan. Son addiction au sexe, son comportement de célibataire est
contradictoire avec l’imposition d’une Première Dame de France. Son
comportement sur ce plan est celui d’un adolescent attardé et d’une
irresponsabilité incompatible avec la fonction.
Le
peuple français se veut être peu regardant sur les affaires de cœur et de sexe
des Présidents comme sur les mensonges prononcés par ceux-ci. Il diffère
totalement des américains sur ce point, comme d’ailleurs sur la liberté de la
presse. Pourtant qu’on le veuille ou non, un Président a dans ses fonctions
premières la représentation de la France à l’étranger. Notre Président n’avait
déjà pas une bonne reconnaissance, ni dans ni hors de nos frontières, mais
désormais ses escapades ont fait le tour du monde et le regard de l’étranger
sur lui a changé. La considération du personnage a encore diminué.
Alors
le Président essaie de ramener son peuple sous les symboles de la République,
Liberté - Égalité - Fraternité. Or la Liberté est de toute évidence soumise de plus
en plus à des restrictions. L’accusation de racisme et d’incitation à la haine
envoie des hommes et des femmes devant la justice sous des motifs de plus en
plus subjectifs et arbitraires. SOS Racisme et la Licra se relaient pour
juguler la liberté d’expression et de réunion. L’Égalité se heurte à la Liberté
qui par essence accepte les inégalités. La liberté d’être fonctionnaire ou d’entreprendre,
avec les risques associés, conduit à des inégalités. Inversement réduire autoritairement
les inégalités conduit fatalement à réduire des libertés. Quant à la
fraternité, qui contient la notion de fratrie, elle implique par principe le
même père et la même mère pour mettre des enfants au monde qui auront une empreinte
ADN unique pour chaque nouveau-né. Il me semble que nous nous en éloignons avec
le mariage gay et sa poursuite prévue vers la PMA et, suite logique, la GPA.
Hollande,
encore moins que ses prédécesseurs, ne résoudra pas le trio infernal de la
République. Il s’y dissout dans le mensonge comme il le fait avec sa concubine.
La justice, ferment de l’Égalité, est brandie comme un lampion blafard qui ne
dure que l’espace de temps d’une bougie. La Fraternité explose sous le duel
entre deux civilisations et le rejet des valeurs traditionnelles de notre pays.
La Liberté est sacrifiée sur l’autel des puissances de l’argent et la
répression de la contestation sert à garder à la fonction présidentielle le
droit d’exister.
« Liberté,
égalité, fraternité ! Paroles vaines, funestes même,
Depuis
qu'elles sont devenues politiques ;
Car
la politique en a fait trois mensonges. »
Louis Veuillot
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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