La vie économique française, européenne et mondiale prend une nouvelle
vitesse d’évolution où les urgences d’action s’accumulent et deviennent de plus
en plus prégnantes. L’année 2014 s’annonce comme celle des grands dangers et
des virages dont certains peuvent s’avérer douloureux. Commençons par la France
où les élections municipales et particulièrement européennes vont secouer les
politiques. En particulier les élections européennes vont donner lieu un nouveau
clivage entre les responsables politiques, mais surtout entre les citoyens,
entre les pros européens au sens de l’Europe actuelle qui sont enchaînés aux
partis de pouvoir, en gros l’UMPS, et les euros sceptiques qui demandent la
construction d’une autre Europe.
L’échec de la politique du premier
tiers du mandat du Président sur l’objectif du chômage fragilise la France au
sein de l’Europe. Le blanc-seing donné par Bruxelles au Pacte de Responsabilité,
donc par l’Allemagne puisque ce plan a été « conseillé » par celle-ci,
n’est donné que sous réserve de diminutions des dépenses publiques et de réformes
structurelles en profondeur. Il y a fort à parier, que si réduction substantielle
des dépenses il y a, ce sera surtout par une réduction des prestations sociales.
La France s’engage dans une politique de déflation interne qui conduit à une
réduction des salaires par rapport à l’inflation résiduelle. Dans ce cas l’échec
de cette politique est probable. Pourtant il y a urgence, la France exporte
surtout ses jeunes diplômés, ses usines ferment plus qu’elles ne se créent, le
chômage n’augmente moins vite que par les emplois aidés donc précaires, les
taux d’emprunt de l’État menacent de continuer à remonter.
Si la situation de la France dans l’Europe laisse à penser que nous continuerons
à reculer relativement par rapport à la moyenne des pays de la zone euro, l’Europe
elle-même recule par rapport aux autres grands pays économiques comme les pays
de l’Asie du sud-est, l’Australie, et
les États-Unis. Son économie exportatrice va devoir affronter les difficultés
des pays émergents dont certains comme l’Argentine se retrouvent dans une
situation qui s’approche de la faillite. Cela touche plus particulièrement la France
qui est le pays dont les échanges commerciaux sont les moins intégrés dans l’UE.
La Chine elle-même ralentit sa croissance et s’appuie de plus en plus sur la
consommation intérieure. La dette du Japon explose.
Le monde économique et financier s’approche
d’une fin de système économique et monétaire. Les QE (Quantitative Easing)
successifs, liquidités papiers déversés par la Fed, représentent 6% du PIB
américain pour un gain de 3% sur la croissance, au Japon le rapport est 20 à 2.
L’explosion d’un système monétaire qui donne peu à l’économie productive et l’essentiel
à la spéculation des marchés, alimentés de plus avec des taux d’emprunt voisins
de zéro, crée une situation purement artificielle qui ne tient que par la
confiance qu’on lui accorde. Elle ne repose sur rien de tangible. Le papier-monnaie,
ou plutôt l’argent électronique, créé abondamment sans contrepartie réelle, du
jour au lendemain peut perdre l’essentiel de sa valeur.
Le risque d’une nouvelle catastrophe monétaire
devient important, et la vie du dollar comme monnaie de réserve, qui donne
encore une cohérence au système, devient de plus en plus problématique. La
Chine rapatrie son or, et remplit ses réserves bancaires par des achats massifs
de ce métal. Elle possède déjà 10.000 tonnes d’or. Selon Le Figaro.fr de
février 2013, le géant chinois aurait produit 380 tonnes d'or en 2011, soit une
centaine de plus que l'Australie. En 2012, la Chine aurait produit 370 tonnes
contre 250 pour l'Australie et 230 tonnes pour les États-Unis. Elle négocie des
contrats en yuan avec la Russie. Selon Xia Bin de la Banque de Chine :
"Les réserves d'or et d'argent peuvent établir le yuan
comme monnaie internationale en augmentant ‘la capacité finale de paiement' de
la Chine."
Signe d’inquiétude la Bundesbank demande
son or physique à la France et aux États-Unis. Ces derniers renâclent à faire
la livraison et s’engagent sur sept ans, car ils ne les ont plus dans Fort Knox
qui devrait contenir 8.000 tonnes d’or. Ceux-ci ont été dispersés chez des
loueurs de surface de stockage. Cet or a été loué, ou revendu dans des transactions
successives. Mais, comme pour les banques,
le rapport entre les sommes papier mises en jeu et la quantité d’or est très
élevé. Plusieurs experts s'accordent
pour estimer qu'il y aurait un ratio de 100 entre l'or papier et l'or physique
réellement disponible. L’or physique fractionné à l’infini n’existe plus dans
les coffres accessibles.
La chute
de pays émergents, les dettes sans fin des États-Unis, du Japon et de la
plupart des pays européens, la mise en cause du dollar, la montée du yuan
montre que les urgences d’actions importantes et la montée brutale des risques
économiques, financiers et monétaires nous font rentrer dans une zone de
dangers et d’actions urgentes. La France ne semble pas avoir compris que sans
un sursaut, énorme et immédiat de retour aux réalités, son sort se jouera sans
elle. Les Allemands, les Britanniques, les États-Unis, les Chinois le feront
pour elle.
Tant que sont masquées les vraies causes, les
duels désormais monétaires
Dollar contre Yuan, Monnaie nationale ou
commune contre Euro,
Les Pactes, les Chocs divers ne seront que des
leurres français
Dans les mains d’une élite incapable, paralysée ou
vendue !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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