La courbe du chômage
n'a pas été inversée fin décembre, où 10.200 nouveaux demandeurs d'emploi sans
activité ont été recensés en métropole portant leur nombre au niveau record de
3,3 millions, a annoncé lundi le ministère du Travail. Goujat Ier vient
successivement de perdre sur deux tableaux, la Première Dame de France et l’inversion
de la courbe du chômage. Lors de son intervention médiatique en Turquie, il
avait perdu beaucoup de sa superbe en appelant au secours syndicats et
entreprises, aveu implicite de l’efficacité insuffisante de la boîte à outils
présentée comme un modèle du genre.
En décembre 2012, la France comptait 3 132 900
chômeurs en catégorie A, sans aucune activité. Un an plus tard, elle en
comptait 3 300 200. En 2013, leur nombre a augmenté de 177.800 (+5,7%), après
+283.800 en 2012 (+10%), ce qui fait dire au ministère que l'année "aura
été marquée par un net mouvement d'amélioration". En incluant les chômeurs
ayant eu une petite activité, Pôle emploi dénombrait 4,89 millions d'inscrits
fin décembre, un autre plus haut historique. La stabilisation du chômage des jeunes ne provient que des emplois aidés donc précaires et couteux.
Quoiqu’il en dise, c’est un échec cuisant, une
promesse martelée mais non tenue. Il avait promis d'inverser la courbe du
chômage "d'ici un an", c’est raté. Michel Sapin ose encore, le
pauvre, dire que la stabilisation est atteinte et que l’objectif d’inversion sera
atteint dans quelques jours ou dans quelques mois ! C’est dur de devoir
mentir en permanence. C’est désormais plus de 5,5 millions de demandeurs d’emploi
qui sont répertoriés et près de 6 millions en comptant les DOM-TOM.
Demandeurs d'emploi par catégories (chiffres
DARES) :
A : 3 303 200
+0,3 % (+ 5,7 % sur 1 an)
B : 645 400
+0,8 % (+ 4,8 % sur 1 an) travailleurs pauvres moins de 78 heures
C : 949 500
+0,7% (+ 8,1 % sur 1 an) travailleurs pauvres de + de 78 heures
D : 281 700
-0,3 % (+ 6,9 % sur 1 an) stages parking, occupationnels, etc.
E : 384 700
+1,7% (+ 7,8 % sur 1 an) contrats aidés, etc.
TOTAL : 5 563 700 (données corrigées),
hors DOM TOM, soit + 6,2 % sur 1 an, soit 27 700 chômeurs de plus
par rapport à Novembre.
TOTAL,
DOM-TOM compris : 5 961 600 sur 65.821.000 habitants dont 43 millions
en âge de travailler, cela fait 13,8% de demandeurs d’emploi.
Le
pire c’est que nous avons battu en décembre le record des radiations
administratives… et pour cause, 39,6% en un mois et 32,8% sur l’année. Là au
moins c’est gagné, c’est du jamais vu. C’est 299.600 radiations auxquelles il
faut ajouter les stages parking, les arrêts maladie, les maternités, etc. pour
74.100. A cela il faut encore ajouter les reprises d’emploi déclarées, en
majorité précaires, au nombre de 94.100 pour évaluer les sorties des listes. En
gros seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi
déclarée".
Le dernier
chiffre des emplois proposés en ligne est de 113.709. Il faut bien voir que les
sorties administratives ne donnent pas un emploi pour autant mais rejettent
souvent le demandeur dans la précarité. De plus il faut aussi se pencher sur
les quelques chiffres significatifs suivants :
Chômage Longue durée (entre 2 et 3
ans) : + 17,3 % sur 1 an
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : +
18,1 % sur 1 an
Chômage des 50 ans et +, + 11,6 % sur 1
an
A tout cela il faut ajouter la précarité des
bénéficiaires du RSA non-inscrits à Pôle Emploi pour 1.417.800 personnes,
les bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité non-inscrits aussi à
Pôle Emploi (1.000.000 ?), les pensions de réversion des plus de 55 ans
dépassant le plafond du RSA et pas en retraite, les jeunes de moins de 25 ans,
primo demandeurs d’emploi, qui n’ont pas droit au RSA, les dépassements du
plafond de ressources dans le foyer et les pensions alimentaires dépassant le
plafond du RSA, les étudiants, les auto-entrepreneurs, les retraités qui
cherchent un emploi de complément.
Quelle que soit la façon dont on regarde ces
chiffres, on ne peut qu’être inquiet sur le redressement de notre pays vu le
doute que suscite de plus le Pacte de Responsabilité. Mais une autre
information primordiale vient de tomber et n’est sans doute pas sans rapport
avec les résultats du chômage. La Bundesbank vient de faire savoir qu’elle n‘aiderait
plus les pays en difficulté, surtout ceux qui sont riches par leur épargne. L’idée
de combler la dette par une ponction sur l’épargne fait son chemin et on ne
peut exclure que la France soit visée. La rencontre de Goujat Ier avec un
allemand, conseil de son gouvernement, n’est pas fortuite…
Les
faux-fuyants ne peuvent masquer longtemps la réalité.
La France
devient le pays malade de l’Europe.
Angela
peut très bien répudier Goujat Ier.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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