La
conférence du Président a été la première phase d’une tombée des masques, c’était
le bal du faux-cul. Encore que ce dernier mot ait été présent plus que prévu.
Nous l’avons d’ailleurs échappé belle, car la galante aurait pu être un galant
et le statut de première Dame de France aurait dû être changé en statut de co-loque-à-terre
de l’Elysée. Cocasserie supplémentaire, le mariage est pour tous sauf pour le
Président mais, les conversions à la religion musulmane se multipliant, on
pourrait bientôt avoir le problème de plusieurs Dames comme l’autorise la
charia.
Trêve
de plaisanteries, le masque est tombé, le socialisme sera bientôt cocu. J’avais
signalé l’anachronisme qu’avait révélé la visite de Hollande à la City alors qu’il
venait juste d’être élu sur un programme socialiste qu’avaient gobé Front de
gauche, Communistes et Verts. Dix-huit mois de concession à la gauche avec une
amorce de virage avec le CICE et un donnant-donnant dans le Pacte de solidarité,
le tout ne débouchant sur aucune amélioration du chômage, le délai accordé au
Président touchait à sa fin. L’homme normal préparait donc l’évolution libérale
sans en avoir l’air.
En
donnant le coup d’envoi au soutien de l’offre, il vient de tourner le dos à la
politique keynésienne donc au socialisme pur. La coalition du gouvernement
Merkel sonne le rapprochement Allemagne-France sur les bases économiques allemandes
qui n’ont rien de socialistes. N’oublions pas que le Président a
la majorité de godillots qui est nécessaire pour opérer tous les reniements,
faire avaler toutes les couleuvres. Ayrault clame qu’il a remis en place la
Chancelière mais on va reprendre le chemin de l’austérité, y compris pour les
fonctionnaires.
On continue à faire semblant de rester maître du
jeu, alors que l’on a désormais les pieds dans les bottes des puissances de l’ombre
pour lesquels œuvrent l’Europe et ses instances mondiales avec le FMI, l’OMC et
j’en passe. On accepte déjà publiquement de reconnaitre que l’eurobond "ce
n’est pas pour demain". On affirme " les relations avec Merkel
doivent se renforcer". On lâche sur l’union bancaire boudée par Merkel
pour raison de perte de souveraineté, alors que les socialistes y voyaient une
juteuse mutualisation de la dette. On parle de grande réforme fiscale sans dire
que celle-ci se fera selon les codes fiscaux allemands. On parle de réunir des
régions sans dire que l’on va vers une « landerisation » de la France
et, en leur donnant plus de pouvoir, vers une perte de souveraineté de l’Etat.
L’habileté a consisté à cacher le but derrière des
évolutions sociales et sociétales qui ont mobilisé et aveuglé l’opinion. On a
amusé le peuple avec le mariage pour tous, des avancées bidons pour les
salariés et on va continuer à ajouter des débats de diversion sur le vote des
étrangers, la PMA, l’euthanasie, l’égalité homme-femme. Pour le reste l’opinion
n’y verra que du feu avec les beaux discours sur des directions économiques où
le commun des mortels est enfumé par des promesses à juger en 2017.
Le socialisme vivra jusqu’aux législatives puisque
les mesures tangibles pour l’opinion, c’est-à-dire l’austérité, ne commenceront
qu’à peine en 2015 à se faire sentir. D’ici là le gouvernement n’augmentera pas
les impôts mais rognera partout en particulier sur les prestations sociales,
les niches et des coups de pouce aux taxes que l’on décrètera ne pas être des
impôts. On va vers une recomposition politique entre ceux qui suivront
Hollande, le Centre et ceux qui resteront dans les dogmes de Sarkozy.
L’opposition sera le souverainisme qui réunira les
extrêmes avec sans doute le frein à l’immigration qui ne profite qu’aux
entreprises en maintenant la pression sur les salaires. Tout va se jouer sur la
réussite du nouveau plan économique de l’offre et du soutien que l’Allemagne sera
prête à consentir pour sauver l’euro. Il y a fort à parier que la mollesse des
actions du Président ne permettra pas dans un temps suffisamment court de
redresser le pays alors que la monnaie unique pèse lourdement sur notre
compétitivité et qu’il disparaît plus d’entreprises qu’il ne s’en crée.
Comment
un peuple peut-il faire confiance à un traître ?
La
légitimité s’acquiert par la confiance car
La
légalité n’empêche pas de couper…
Des têtes !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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