Pendant
que Vincent Peillon fait grand tapage avec une charte de la laïcité, document
qui va révolutionner l’école de la République une et indivisible alors que
monte le multiculturalisme et le communautarisme auquel il participe activement,
nous vivons pour la deuxième fois, après les fusées russes à Cuba, des moments guerriers
qui peuvent enflammer la planète. Je retiens néanmoins de cette charte, au
passage, cette interdiction de mettre en cause le contenu de l’enseignement, en
particulier historique. La vérité laïque est incontestable, ce qui permet au passage
de balayer toutes les influences religieuses bénéfiques sur l’histoire de notre
pays et d’éviter de parler de Clovis et de Charles Martel par exemple (sans
doute pour ne pas choquer les musulmans).
Mais il y a plus
grave. Les témoignages et les doutes s’accumulent sur la véracité des vidéos
qui servent de base à l’argumentation de l’utilisation du gaz sarin par Bachar
el Assad. En France des experts dénoncent les « preuves » produites.
Ainsi M. Eric Dénécé, Directeur du
Centre Français de recherche du renseignement, pointe « une série d’incohérences »… « On a parlé de roquettes Grad, (d’origine russe et utilisées par le
Hezbollah pendant la guerre du Liban), or
toutes les photos que montre la rébellion sont des roquettes artisanales que
personne ne connait ».
Mais
aux Etats-Unis, où la population est défavorable à une intervention comme en France,
des experts mettent en doute les preuves fournies de la culpabilité de Bachar
el Assad. Une douzaine d’anciens officiers du renseignement civil et militaire
US ont dit au président Obama qu’ils reçoivent des informations prouvant que le
gouvernement syrien n’était pas responsable de l’attaque chimique près de Damas
le 21 août.
"Nous sommes au regret de vous informer que
certains de nos anciens collègues nous affirment, catégoriquement, qu’à
l’inverse des déclarations de votre administration, les renseignements les plus
fiables démontrent que Bachar al-Assad n’était PAS responsable de l’incident
chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, et que des
officiers du renseignement britanniques le savent également," ont-ils
écrit à Obama.
Mais
ils vont plus loin. "Il y a un corps
croissant de preuves provenant de nombreuses sources au Moyen-Orient – pour la
plupart affiliées à l’opposition syrienne et ses supporters – fournissant des
arguments fortement circonstanciés comme quoi l’incident chimique du 21 août
était une provocation préparée à l’avance par l’opposition syrienne et ses
soutiens saoudiens et turcs. L’objectif qui en est rapporté était de provoquer
le genre d’incident qui entraînerait les USA dans la guerre.
Selon certains rapports, des cartouches
contenant un agent chimique ont été amenées dans une banlieue de Damas, où
elles ont ensuite été ouvertes. Certaines personnes dans le voisinage immédiat
sont mortes ; d’autres furent blessés.
Nous n’avons pas connaissance de preuves
fiables qu’une roquette militaire syrienne capable de transporter un agent
chimique ait été tirée dans cette zone. En fait, nous n’avons connaissance
d’aucune preuve physique fiable étayant l’allégation qu’il se soit agi du
résultat d’une frappe par une unité militaire syrienne dotée d’une expérience
en armements chimiques.
De plus, nous avons appris que les 13 et
14 août 2013, des forces de l’opposition soutenues par l’Occident en Turquie avaient
commencé des préparations en prévision d’une offensive militaire majeure et
inattendue. Des réunions initiales entre des commandants militaires haut gradés
de l’opposition et des officiers du renseignement qataris, turcs et
états-uniens se sont tenues dans la garnison militaire turque reconvertie
d’Antakya, dans le province de Hatay, qui sert maintenant de centre de
commandement et de QG pour l’ASL (Armée Syrienne Libre) et ses souteneurs
étrangers."
Derrière
tout cela il y a des enjeux auxquels participent le complexe
militaro-industriel américain, Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar
et les milieux financiers devant l’arrivée probable d’un nouveau krach. En face
il y a la Russie, la Chine et l’Iran. Nous en
parlerons dans le prochain article.
La France joue la mouche du coche sur
Obama !
Serait-ce cela la grandeur de la France
Ou plutôt la folie de quelques-uns !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon