Moscovici
a eu la parole malheureuse, il a écouté ce que lui disait le peuple et l’a
traduit en « ras-le-bol fiscal ». Un Ministre des Finances
socialiste qui parle de ne plus augmenter les impôts fait un crime de
lèse-majesté. Il a plongé la gauche dans un de ces couacs dont elle a le secret
avec des propos contradictoires entre un Président obligé de faire semblant d’avoir
entendu, un Premier Ministre qui corrige et renvoie à plus tard et une
porte-parole qui se fend de propos alambiqués.
Mais
le mal est plus profond. Les désillusions touchent toutes les couches de la
société. Les plus riches qui se voient mis à l’index, la classe moyenne avec
ses fonctionnaires qui voient des salaires bloqués, ses professeurs qui
subissent des réformes dont ils n’ont pas vraiment pu discuter, les artisans et
commerçants qui voient les charges sociales augmenter, les paysans aux retraites
de misère, les retraités que l’on spolie d’une revalorisation en avril et dont
les veuves se voient lourdement imposées, cette classe pauvre qui ne cesse d’augmenter.
Ajoutons
à cela le constat que le peuple est de moins en moins entendu à part par des
sondages souvent manipulés et qui engendrent des politiques au jour le jour de
tirage de bord sans cap précis sauf en vue d’une réélection de ses géniteurs.
Les changements divisent la société, comme le mariage pour tous, ou se glissent
insidieusement comme la théorie du genre enseignée à l’école, ou le vote des
étrangers, prochain terrain de discorde. Tous ces changements imposés remplacent
de véritables changements dans l’économie de notre pays et des sacrifices
librement consentis sur le pouvoir d’achat. L’État ponctionne et se vante, pour
exister, de réformettes de court terme insuffisantes pour résoudre les
difficultés de fond en particulier pour les prestations sociales.
La France
recule partout, sauf au Mali dans une guerre sans véritable opposition mais néanmoins
bien menée par l’Armée. Notre diplomatie bafouille en Syrie, nous somme lâchés
par les européens et de plus en plus à la remorque des États-Unis en oubliant
que la Russie est de cœur en Europe. L’axe Washington-Londres-Berlin marginalise
la France. Notre dette augmente, les réformes de structures attendent, l’écologie
dérape dans des objectifs déraisonnables en bradant le nucléaire, notre balance
commerciale reste lourdement déficitaire, le chômage ne diminue que grâce aux
emplois aidés, le dogme de l’euro bride la France et lui impose des dépenses de
solidarité sans fin.
Les
français avaient oublié leur peur de l’avenir pendant les vacances et le poids majoré
des impôts, taxes, cotisations et des niches supprimées. Ces majorations n’avaient
pas encore suffisamment pesé sur les budgets familiaux. La politique anti-familiale
n’était pas encore apparue dans toute sa rudesse. Aujourd’hui et plus encore au
janvier prochain, la réalité va prendre au collet les derniers citoyens encore
endormis. La pression de l’islamisation de notre pays, l’ouverture plus grande
faite à l’immigration dans un pays incapable de la nourrir, la montée
corrélative de la délinquance vont s’ajouter au ras-le-bol général.
Le
citoyen n’est plus un adorateur de l’euro. Il ne reçoit pourtant que des
messages catastrophiques et non argumentés sur une sortie de l’euro. Il n’écoute
plus les promesses non tenues sur son niveau de vie et sur des emplois à long
terme. Il vit de plus en plus dans la précarité et il voit que rien ne permet
de voir l’avenir comme souriant.
La
gauche majoritaire joue la montée du Front National pour garder ses élus dans
la perspective d’une perte de l’électorat UMP au profit de celui-ci. C’est bien
joué dans les endroits où le FN fait un score modeste de l’ordre de 10% ou
moins. Ce qui se prépare c’est un tel ras-le-bol que, jouant le tout pour le
tout, une marée de votes de droite se reporte plus à droite encore, donc
majoritairement vers le FN. Ce dernier battra alors aussi des élus de gauche dans une
proportion qui se prépare de plus en plus grandissante.
A force tirer sur la corde et de l’effilocher
Elle se rompt et projette les tireurs
Cul par-dessus tête !
Sinon coupons-là !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon