Il est des moments
dans la vie où il faut se poser les simples questions sur lesquelles la vie de
tous les jours nous empêche de se pencher, questions que nous occultons aussi
plus ou moins volontairement car, au fond de nous-mêmes, nous avons peur d’en
découvrir les réponses. Elles sont pourtant simples ces questions existentielles
: « Que suis-je en train de vivre ? Quel avenir entrevois-je ? ».
Elles nous poussent à regarder le monde tel qu’il est, avec ses plus et ses
moins par rapport au passé et à préciser ce que nous ressentons comme la conquête
du bonheur pour nous et nos descendants.
Alors
que voyons-nous ? Comment les États gèrent-ils notre argent ? Ils
empruntent de plus en plus et les grandes économies des États-Unis et du Japon
par exemple déversent du vent, celui de la planche à billets. Que devient cet
argent ? Il finit avec le nôtre dans les coffres des grandes banques et
dans la poche des actionnaires des multinationales. Les États continuent à
emprunter car le remboursement des intérêts d’emprunt devient de plus en plus
difficile. Déjà pour certains États il n’est plus possible de le faire seul.
Alors une demande de tutelle ou de prêts sans intérêt, ce qui revient au même,
voire d’effacement de dettes, est devenu leur quotidien, comme en Grèce.
La France
augmente sa dette régulièrement pour presque atteindre une année du PIB avec 2.000 M€
soit 95% de la richesse nationale, le PIB. Rien de grave, diront certains
puisque l’Italie est à 120%, le Japon bien au-delà de 200% et les États-Unis
crèvent le plafond de la dette autorisée par le Congrès. Sans conséquence tant
que les usuriers pensent pouvoir toujours se payer sur la bête même s’ils en
évaluent le risque. Quand la dette augmente, le risque aussi et les taux d’emprunt
suivent. Par ailleurs quand on fait trop marcher la planche à billets, un jour
l’argent ne vaut plus rien. C’est ce dont l’Allemagne a gardé le souvenir
indélébile, celui de la ménagère faisant ses courses avec une brouette de billets.
Vers
quoi se dirige-t-on ? Vers ce que vit la Grèce : argent prêté à taux d'intérêt élevé, privatisations forcées de tous les secteurs,
services publics comme patrimoine
national, baisse des salaires, retraite plus tardive, taxes plus élevées, licenciements boursiers, non-remplacement
des fonctionnaires partant à la retraite, suppressions de postes, baisse des
prestations sociales, suppression progressive des services publics. Ajoutons à
cela :
- Que l’on vit de moins en moins à la campagne et de plus en plus dans des centres urbains ou pire encore, dans des mégapoles aliénantes, isolant les habitants les uns des autres et le plus souvent, irrespirables.
- Que les parents travaillent tous les deux, livrant leur progéniture à elle-même, aux jeux vidéo apprenant à dominer l'autre par tous les moyens et à une éducation et un formatage abandonnés à l’Éducation Nationale,
- Que consommer devient une raison de vivre et de s’aliéner à la publicité, de se laisser piloter par les grandes marques car seules comptent la concurrence et la compétition… la bataille les uns contre les autres, pas la solidarité
- Que nos enfants ont perdu les repères fondamentaux, et une partie d'entre eux se réfugient dans la violence, l'alcool, les paradis artificiels, ou se retrouvent en prison...
- Que tout nous empoisonne, de la nourriture pestilentielle aux médicaments toxiques, avec une télévision qui pollue tous les jours notre cerveau avec de la désinformation et des émissions abêtissantes !
- Que l’on se heurte à des boîtes vocales, des sociétés anonymes, des bâtiments privés d'humains mais remplis de caméras de surveillance, et d'ailleurs nos moindres faits et gestes sont espionnés, mémorisés et classifiés,
- Que l’on décide de tuer pour des principes d’ingérence humanitaire et de principe de démocratie, démocratie que l’on détruit chaque jour un peu plus chez nous.
Où est l’humanité dans tout cela ? Avons-nous
perdu toute humanité en introduisant dans nos vies toujours plus de fausses
valeurs, de technologie et de virtuel ? Notre avenir, notre recherche du
bonheur est-ce une société où l’on nous prépare des lendemains TOTALEMENT
mécanisés, robotisés, sans homme ni femme, ni couple, ni procréation naturelle,
ni famille, ni retraité, mais avec des êtres hybrides asexués programmés pour
obéir, subir, servir en échange de pain et de jeux ? Ne pas vouloir
accepter le progrès ne veut pas dire accepter n’importe quoi surtout quand cela
profite à tous ceux, peu nombreux mais puissants, qui nous poussent, nous et
nos États, à ce Nouvel Ordre Mondial par leur addiction à la puissance de l’argent !
Malheureusement
c’est cela notre avenir
Une
classe moyenne réduite au servage,
Amoindrie,
infantilisée, obéissante.
A
qui profite le crime ?
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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