Manuel
Vals appelle à l’aide dans un nouvel exercice de communication. Ce Ministre,
dont les vues présidentielles sont de plus en plus évidentes, s’est paré, grâce
à son ministère, de la toge du justicier de gauche. C’est le Sarkozy de gauche,
politique dont il a analysé le parcours, ses avancées et ses erreurs, comme les
outrances verbales du « Karcher ». Il accourt dans tous les coins de France
pour… clamer sa détermination dans finir avec l’insécurité, avec la mafia, avec
le gangstérisme.
Ses
actes se résument aux quartiers prioritaires pour les forces de l’ordre et par
une augmentation des effectifs dont on ne sait d’ailleurs pas s’ils sont pris
sur d’autres missions ou s’ils gonflent les effectifs globaux. Par contre les
résultats se font attendre, mis à part la diminution de la délinquance
ordinaire dans les quartiers normaux (si l’on en croit les statistiques). Le
décalage entre le discours répété en boucle et le constat, sur Marseille mais
dans bien d’autres villes, des ravages que font la circulation de la drogue,
des armes et l’exploitation de la prostitution et des salles de jeux, met le
ministre dans une situation d’impuissance révélée.
Il a
beau dire que les résultats sur le grand banditisme et la mafia ne peuvent être
immédiats, sa communication à la Sarkozy, en forme de « Vous allez voir,
ce que vous allez voir » ou, à la manière d’Attila, « Quand Vals passe, la
mafia ne repousse pas », se retourne contre lui. Alors il reste à faire
retomber la faute sur les autres qui ne coopèrent pas assez et, pour le faire
savoir, on en appelle au Pacte National. C’est une vieille recette, que la
droite a utilisée aussi (Seguin avait soufflé le « Pacte Républicain »
à Chirac), elle permet de gagner du temps et de se défausser d’une part de ses
responsabilités.
Vals, ce ministre du verbe, associé à
une Ministre de la Justice laxiste, qui n’aime pas la France et l’a combattue
dans sa Guyane natale, cherche à tirer les marrons du feu dans un tandem bancal
et inefficace. L’un se fait fort de remplir les prisons et l’autre de les
vider. Alors le « Pacte National » ne peut aboutir qu’à une dilution
des responsabilités, si tant est que chacun y mette du sien, ce qui est loin d’être
gagné.
Le
Pacte, étymologiquement lié au mot « paix », doit-il servir à créer
une zone de paix entre l’Etat et les communautés territoriales ou venir en aide
aux gardiens de la Paix ? Si l’on passe du mot au verbe « Pactiser »,
on sait que cela peut être avec le diable et c’est moins affriolant. Il en est
même un de triste mémoire avec Pétain. Car il ne fait nul doute que le grand
banditisme et la mafia de Marseille pactisent avec des politiques et le milieu
footballistique. Alors seul l’Etat, si tant est qu’il n’est pas gangrené
lui-même, peut mettre de l’ordre et punir jusqu’aux milieux politiques locaux.
On sait ce qu’il en est sur Marseille avec l’affaire Guérini !
L’Etat
doit appliquer la loi et la renforcer au besoin car il a un contrat social avec
la Nation, celui de rétablir l’ordre. Marseille est emblématique et la lutte
politique pour les municipales prend le pas sur les crimes mais il y a plus de
morts en Guadeloupe qu'à Marseille, nous dit le Procureur de Pointe-à-Pitre. Alors
en Corse ou ailleurs l’État a un devoir, une mission, et il n’est nul besoin d’un
pacte pour que chacun tienne son rôle. Qui oserait penser qu’un maire n’est pas
pleinement responsabilisé sur la sécurité de ses concitoyens qu’il croise
quotidiennement ?
Puisque
le Président veut « punir » à l’extérieur du pays, il ferait
bien de l’appliquer à l’intérieur et de se renseigner auprès du maire de
New-York qui a rétabli une sécurité acceptable dans une métropole gangrénée. Pourtant
il y a beaucoup de pauvres dans cette ville et ce maire ne s’est retranché,
comme le plaide la gauche, sur cette cause de pauvreté comme excuse pour ne pas
incarcérer ou vider les prisons. Je reprends ce qui dit le député Jacques Myard.
Seule une politique, qui montre que l’État est inflexible sur le respect de la
loi, peut amener les citoyens à ne pas déserter les quartiers sensibles et à ne
pas angoisser dans les autres. En tous cas il faut des actes plus que des
paroles et pourquoi ne pas commencer comme il le dit ci-dessous ?
« Il
n'y a pas d'autre solution que la fermeté en se donnant les moyens de vider ces
quartiers des armes qui s'y trouvent à profusion :
-instaurer
l'état d'urgence sur toute la zone,
-boucler ces
quartiers et passer au peigne fin toutes les habitations,
-expulser tous
les étrangers qui sont reliés de près ou de loin à tous les trafics,
-démissionner
la ministre de la justice et mettre en place une juridiction spéciale dédiée et
à laquelle seront déférés tous les délits et crimes. »
L’immigration avec une population de
jeunes sans emploi
Nourrit la délinquance, le banditisme et
la mafia.
L’État appelle-t-il « Aux armes,
citoyens »
Ou « Aux larmes, citoyens ! » ?
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire