samedi 7 septembre 2013

Pacte National ou aveu d’impuissance ?

Manuel Vals appelle à l’aide dans un nouvel exercice de communication. Ce Ministre, dont les vues présidentielles sont de plus en plus évidentes, s’est paré, grâce à son ministère, de la toge du justicier de gauche. C’est le Sarkozy de gauche, politique dont il a analysé le parcours, ses avancées et ses erreurs, comme les outrances verbales du « Karcher ». Il accourt dans tous les coins de France pour… clamer sa détermination dans finir avec l’insécurité, avec la mafia, avec le gangstérisme.

Ses actes se résument aux quartiers prioritaires pour les forces de l’ordre et par une augmentation des effectifs dont on ne sait d’ailleurs pas s’ils sont pris sur d’autres missions ou s’ils gonflent les effectifs globaux. Par contre les résultats se font attendre, mis à part la diminution de la délinquance ordinaire dans les quartiers normaux (si l’on en croit les statistiques). Le décalage entre le discours répété en boucle et le constat, sur Marseille mais dans bien d’autres villes, des ravages que font la circulation de la drogue, des armes et l’exploitation de la prostitution et des salles de jeux, met le ministre dans une situation d’impuissance révélée.

Il a beau dire que les résultats sur le grand banditisme et la mafia ne peuvent être immédiats, sa communication à la Sarkozy, en forme de « Vous allez voir, ce que vous allez voir » ou, à la manière d’Attila, « Quand Vals passe, la mafia ne repousse pas », se retourne contre lui. Alors il reste à faire retomber la faute sur les autres qui ne coopèrent pas assez et, pour le faire savoir, on en appelle au Pacte National. C’est une vieille recette, que la droite a utilisée aussi (Seguin avait soufflé le « Pacte Républicain » à Chirac), elle permet de gagner du temps et de se défausser d’une part de ses responsabilités. 

Vals, ce ministre du verbe, associé à une Ministre de la Justice laxiste, qui n’aime pas la France et l’a combattue dans sa Guyane natale, cherche à tirer les marrons du feu dans un tandem bancal et inefficace. L’un se fait fort de remplir les prisons et l’autre de les vider. Alors le « Pacte National » ne peut aboutir qu’à une dilution des responsabilités, si tant est que chacun y mette du sien, ce qui est loin d’être gagné. 

Le Pacte, étymologiquement lié au mot « paix », doit-il servir à créer une zone de paix entre l’Etat et les communautés territoriales ou venir en aide aux gardiens de la Paix ? Si l’on passe du mot au verbe « Pactiser », on sait que cela peut être avec le diable et c’est moins affriolant. Il en est même un de triste mémoire avec Pétain. Car il ne fait nul doute que le grand banditisme et la mafia de Marseille pactisent avec des politiques et le milieu footballistique. Alors seul l’Etat, si tant est qu’il n’est pas gangrené lui-même, peut mettre de l’ordre et punir jusqu’aux milieux politiques locaux. On sait ce qu’il en est sur Marseille avec l’affaire Guérini ! 

L’Etat doit appliquer la loi et la renforcer au besoin car il a un contrat social avec la Nation, celui de rétablir l’ordre. Marseille est emblématique et la lutte politique pour les municipales prend le pas sur les crimes mais il y a plus de morts en Guadeloupe qu'à Marseille, nous dit le Procureur de Pointe-à-Pitre. Alors en Corse ou ailleurs l’État a un devoir, une mission, et il n’est nul besoin d’un pacte pour que chacun tienne son rôle. Qui oserait penser qu’un maire n’est pas pleinement responsabilisé sur la sécurité de ses concitoyens qu’il croise quotidiennement ? 

Puisque le Président veut « punir » à l’extérieur du pays, il ferait bien de l’appliquer à l’intérieur et de se renseigner auprès du maire de New-York qui a rétabli une sécurité acceptable dans une métropole gangrénée. Pourtant il y a beaucoup de pauvres dans cette ville et ce maire ne s’est retranché, comme le plaide la gauche, sur cette cause de pauvreté comme excuse pour ne pas incarcérer ou vider les prisons. Je reprends ce qui dit le député Jacques Myard. Seule une politique, qui montre que l’État est inflexible sur le respect de la loi, peut amener les citoyens à ne pas déserter les quartiers sensibles et à ne pas angoisser dans les autres. En tous cas il faut des actes plus que des paroles et pourquoi ne pas commencer comme il le dit ci-dessous ? 

« Il n'y a pas d'autre solution que la fermeté en se donnant les moyens de vider ces quartiers des armes qui s'y trouvent à profusion :
 
-instaurer l'état d'urgence sur toute la zone,
-boucler ces quartiers et passer au peigne fin toutes les habitations,
-expulser tous les étrangers qui sont reliés de près ou de loin à tous les trafics,
-démissionner la ministre de la justice et mettre en place une juridiction spéciale dédiée et à laquelle seront déférés tous les délits et crimes. »

 L’immigration avec une population de jeunes sans emploi

Nourrit la délinquance, le banditisme et la mafia. 

L’État appelle-t-il « Aux armes, citoyens » 

Ou « Aux larmes, citoyens ! » ? 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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