Ce G20 se termine sur un fiasco français.
Notre Président y allait fort de sa promesse d’inversion de la courbe du
chômage, de sa certitude du retour de la croissance et de son poids pour faire
plier les européens sur leur participation à la « punition »
syrienne. Il revient bredouille et humilié. Le comportement d’Obama s’est
visiblement tourné vers son hôte, Poutine, et vers le duo Cameron-Merkel. Une
image furtive, diffusée par les télés, ont montré que notre Président était « snobé »
par le trio Obama-Cameron-Merkel. Par ailleurs Poutine ne lui a pas réservé une
écoute particulière.
Nous
nous retrouvons donc seul pays européen, malgré la condamnation de pure forme
de l’utilisation interdite de gaz de combat et dans l’attente de la décision
américaine. Dans le cas où Obama décide une action ponctuelle militaire, nous
allons suivre en rompant une solidarité européenne. Dans le cas contraire nous
aurons perdu tout espoir de pouvoir agir en médiateur dans cette guerre civile
et le crédit intérieur du Président sera écorné une nouvelle fois. Il apparaîtra
de toute façon comme un va-t-en-guerre imprudent et un vassal peu respecté de
la première puissance du monde.
Mais
sur le plan économique, qui était la raison de ce sommet du G20, l’optimisme de
notre Président n’a pas trouvé l’écho attendu. La croissance sera faible pour
2014 et le chômage reste une préoccupation majeure. Les chefs d'Etat et de
gouvernement du G20 ont estimé vendredi, à l'issue du sommet de
Saint-Pétersbourg, que la reprise économique mondiale restait "trop faible", en raison de "risques" liés notamment aux
économies émergentes.
"La reprise est trop faible et les risques
persistent", constatent les leaders de pays riches et émergents dans
leur communiqué final, où ils assurent que "le besoin le plus urgent est de renforcer la reprise mondiale et de
générer une croissance plus forte et de meilleurs emplois". Il n’y a
que notre Président pour affirmer des certitudes alors qu’après 18 mois de
pouvoir il ne freine le chômage que par des emplois aidés. Une seule
consolation c’est la préconisation de laisser filer la dette. En effet le
communiqué final vient valider une nouvelle fois la priorité donnée à la
croissance par rapport à la discipline budgétaire.
Rien
de bien nouveau sous le soleil car laisser filer la dette c’est la tactique de
la Fed aux Etats-Unis avec un succès très mitigé sur le chômage et la
croissance, vu les sommes engagées. L'économie américaine a créé
169.000 emplois en août, soit moins que prévu par les analystes, tandis que les
créations d'emplois des deux mois précédents ont été drastiquement revues en
baisse. De son côté, le taux de chômage a reculé à 7,3%. Toutefois les emplois
sont créés dans les services et sont principalement des contrats à temps
partiel. La recette ne s’avère donc pas une panacée, loin de là, et les
Etats-Unis sont en train de crever le plafond de la dette autorisée.
Par contre notre Président se trouve conforté dans sa
politique économique qui laisse filer la dette et il sera à même de demander
des rallonges de temps pour le déficit afin d’arriver aux 3% de PIB réclamés
par le traité de Maastricht. On a bien sûr oublié depuis longtemps qu’il
faudrait aussi ramener la dette à 60% du PIB. Nous allons allègrement vers les
95%, voire plus. Toute honte bue, la France va donc continuer son petit
train-train de réformettes structurelles, de croissance du nombre de
fonctionnaires dans l’ensemble Etat-Collectivités territoriales, de
distribution d’argent dans un souci de « justice » (ou d’électoralisme),
de réduction des dépenses à la marge, de pause promise de la fiscalité (mais il
y a loin de la coupe aux lèvres).
Le perdant sera la dette et notre sensibilité à une hausse
des taux d’emprunt s’en trouvera aggravée et peut réserver de désagréables
surprises. Ils augmentent d’ailleurs lentement et même l’Allemagne vient de le
constater pour elle-même. La France cigale ne se prend pas en charge et mise
sur un avenir incertain. Le « too big, to fail » (trop gros pour
faire faillite) n’est pas le parachute pour une nation responsable car alors
les plus faibles seront les plus atteints.
Notre Président a été
élu « le pire gouvernant » par la presse étrangère
Il ne faut pas s’étonner
que le crédit de la France
Reçoive un camouflet de
plus !
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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