Cet article du
week-end ne sera qu’indirectement politique et n’engage que son auteur mais il
traite sur le plan mondial d’un sujet hautement économique et humanitaire. Le
Giec, groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat et
rattaché à l’ONU, vient de réaffirmer et
de durcir ses prévisions de réchauffement climatique pour la fin du siècle dans
un cinquième rapport présenté vendredi à Stockholm. Il persiste et signe sur la
cause humaine de ce réchauffement. Il prévoit jusqu’à 1m d’élévation du niveau
des mers et une augmentation de la température moyenne de 5° en fourchette
haute de ses calculs.
Il
se trouve que la prévision d’un hiver froid, le plus froid depuis cent ans,
vient de relancer une polémique scientifique qui n’est pas prête de s’éteindre.
Il est bien évident que le constat sur une saison n’a pas d’importance sur l’appréciation
d’une variation climatique d’une centaine d’années. Plus sérieux déjà est le
constat que depuis 1998, un ralentissement de la hausse de la température
moyenne mondiale se fait sentir. Cet infléchissement de la courbe est
régulièrement cité pour mettre en doute la solidité des prévisions sur le
climat. Les explications fournies par le Giec n’apparaissent cependant pas convaincantes
pour un certain nombre de scientifiques qui contestent les rapports du Giec sur
ce sujet.
Bien
qu’ayant travaillé sur quelques sujets météorologiques, je n’ai aucune
compétence autre que celle de spécialiste des modèles mathématiques. Je ne
donnerai donc acte à personne de la solidité des données mises dans ces modèles
ni sur les hypothèses de causalité prises en compte, à savoir principalement l’influence
du gaz carbonique émis par les activités humaines. Par contre je peux témoigner
que les prévisions à très long terme par des modèles mathématiques sont un
exercice hautement risqué sur le plan scientifique mais pas pour les individus
qui l’on faite… car ils seront morts avant que l’on constate éventuellement qu’elles
sont fausses.
Ceci
étant dit il reste le problème de la causalité d’un phénomène, en particulier l’augmentation
du gaz carbonique est-il la cause du réchauffement ou l’effet de celui-ci ?
C’est l’éternel problème de la poule et de l’œuf… par quoi commence-t-on ?
Un certain nombre de scientifiques y voit seulement un effet d’un autre
phénomène d’origine solaire entre autres. D’autres scientifiques russes parlent
d’une entrée dans une ère glaciaire, le ralentissement actuel en étant l’élément
précurseur.
N’attendez
pas que j’émette un avis sur les hypothèses prises dans les modèles
mathématiques prévisionnistes. Par contre j’insiste sur le fait que les modèles
mathématiques ne fournissent des résultats qu’en fonction des données entrées
et le choix des paramètres agissant sur le résultat, à savoir ici la
température moyenne du globe dans une centaine d’années. Si les données entrées
sont contestables et surtout si les paramètres influents ne sont pas les bons,
la prévision n’a aucune chance d’être valable. Or le Giec engage tous les États
du monde dans des évolutions économiques, voire politiques, aux conséquences très
lourdes.
Imaginons un instant que le gaz carbonique ne
soit pas le responsable du changement climatique ? A quoi rimerait toute
cette énergie dépensée pour diminuer l’apport de ce gaz par l’industrie, par
nos voitures ? Les climato-sceptiques ne désarment pas et nul n’ignore que
de très gros lobbys fournissent beaucoup d’argent au Giec, dont une grande
partie des membres sont des administrateurs ou des bureaucrates. Une seule chose
est sûre, c’est que l’unanimité de la communauté scientifique n’est pas
acquise. En conséquence, vu l’impact énorme des prévisions du Giec sur l’économie
et donc la politique mondiale, il est très inquiétant de partir sur des
certitudes contestées et contestables, ne serait-ce que par la fragilité des
prévisions à long terme. On n’a jamais vu aucune de celles-ci se réaliser. En
particulier les prévisions sur l’épuisement des matières énergétiques n’ont
jamais été corroborées par les faits depuis plus d’un demi-siècle.
Quand les modèles mathématiques se
fragilisent sur des prévisions à long terme
Quand des intérêts financiers énormes et
privés sont en jeu
Quand la communauté scientifique n’est
pas unanime
La plus grande prudence devrait être
respectée !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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