« Est bien pris qui croyait prendre ! »
Ou « Qui trop
embrasse mal étreint ! » Avec la Syrie voilà notre Président avec
une nouvelle affaire à gérer face à une opinion défavorable et un Parlement
passablement énervé par le peu de considération qu’il lui concède depuis le
début. Sarkozy avec la Libye et lui-même avec le Mali avaient réussi une bonne
opération à un moment où leur capital-confiance était au plus bas. Seulement
cette fois, il a pêché par orgueil et suffisance en se précipitant vers cette
chance de commencer la nouvelle année parlementaire, qui s’annonce rude, avec un coup d’éclat guerrier.
Foin
de preuves autres que celles que l’Armée Libre a opportunément mis sur les
réseaux sociaux et propos qu’elle a tenus. Car ces derniers sont entendus 5 sur
5 alors que les contacts avec Bachar el Assad sont très peu nombreux et
conflictuels. Il faut donc se méfier de la véracité des images et des propos
recueillis. Il importait d’abord de pouvoir dire sans ambiguïté à la face du
monde que l’arme chimique avait été utilisée. Ensuite il faut désigner celui
qui s’en est servi. Le fait, comme le prétend Juppé, que la Syrie détient des
armes chimiques ne suffit pas à affirmer que c’est l’armée syrienne qui les a
utilisées. En effet des dépôts d’armes ont été pris et utilisés par l’Armée
Libre et d’autre part de telles armes ont pu être infiltrées depuis les
frontières turques et jordaniennes.
Le
Parlement britannique l’a bien compris et David Cameron, qui a joué honnêtement
son rôle de premier allié des Etats-Unis, doit être bien soulagé de n’avoir pas
à affronter un risque d’opération manquée, une extension grave du conflit et
une opinion publique défavorable. C’est toute la différence avec François
Hollande qui est parti toutes voiles dehors, sans informer les responsables politiques,
sur une affirmation sans preuve non contestable et a mis ses chefs militaires
sur le pied de guerre avec une communication au peuple emphatique sur le rôle
de la France face à un ennemi de l’humanité.
Désormais,
sans aval possible du Conseil de Sécurité vue l’opposition russe et chinoise,
sans consultation et sans vote du Parlement, sans soutien populaire et devant
la reculade d’Obama, notre Président se retrouve suspendu dans le vide. Son
rêve de se voir l’allié numéro un des États-Unis s’est évanoui, il ne reste qu’une
situation devenue très difficile à gérer sans se dédire et sans donner une
piètre opinion de notre politique étrangère à l’ensemble du monde ! Le
voilà lâché par Obama, en pleine ascension et sans corde de rappel !
« Une guerre c’est bon, deux
guerres bonjour les dégâts ! ». Voilà deux
Présidents, Obama et Hollande, qui se trouvent dans une situation inconfortable,
situation dans laquelle ils se sont mis seuls. Pourtant si chacun avait pris le
temps de faire valoir qu’une enquête de l’ONU était un préalable nécessaire
avant toute stigmatisation du régime syrien, les pays occidentaux auraient eu
la possibilité de faire plier les russes et les chinois et probablement alors le
régime syrien.
C’est
pourquoi le MPF s’oppose à une intervention militaire sans l’aval de l’ONU
comme l’écrit ci-dessous notre député Véronique Besse :
« Intervention
de la France en Syrie avant la session extraordinaire
Pour
Véronique BESSE, député de la Vendée, « le Président de la République
jette de l’huile sur le feu syrien alors qu’il ne maîtrise pas les
conséquences d’une nouvelle guerre au Proche-Orient ».
« En annonçant une possible intervention de la France en Syrie avant le débat parlementaire mercredi, il dévoile le peu de considération qu’il a envers les représentants de la Nation, y compris de sa propre majorité. Ne les autorisant d’ailleurs pas à procéder à un vote, comme l’ont fait les parlementaires britanniques.
« En annonçant une possible intervention de la France en Syrie avant le débat parlementaire mercredi, il dévoile le peu de considération qu’il a envers les représentants de la Nation, y compris de sa propre majorité. Ne les autorisant d’ailleurs pas à procéder à un vote, comme l’ont fait les parlementaires britanniques.
En réalité, François HOLLANDE élabore une stratégie personnelle pour détourner l’attention de son incapacité à redresser la France.
Au moment même où, chez nos alliés, l’émotion cède le pas à la raison, cette déclaration belliqueuse du Chef de l’Etat isole encore un peu plus la France sur la scène européenne et internationale. »
Si la France intervenait en Syrie avant mercredi, Véronique BESSE annonce qu’elle ne participera pas au simulacre de débat à l’Assemblée nationale.
Syrie
: réaction de Véronique BESSE
Véronique
BESSE, député de la Vendée, dénonce les coups-de-tête belliqueux et
approximatifs du Président de la République.
Après le Printemps arabe, les socialistes préparent l’Automne islamiste en Syrie en fondant leur analyse sur une guerre médiatique. Ils ne mesurent pas les conséquences du déclenchement d’une guerre internationale. La diplomatie française n’a pas à vivre au rythme de la diplomatie américaine ! La France doit être porteuse d’espoir et doit affirmer son indépendance.
Après le Printemps arabe, les socialistes préparent l’Automne islamiste en Syrie en fondant leur analyse sur une guerre médiatique. Ils ne mesurent pas les conséquences du déclenchement d’une guerre internationale. La diplomatie française n’a pas à vivre au rythme de la diplomatie américaine ! La France doit être porteuse d’espoir et doit affirmer son indépendance.
Les
coups de menton virils de François HOLLANDE cachent mal son incapacité à
redresser la France. Plutôt que de faire la guerre en Syrie, François HOLLANDE
ferait mieux de faire la guerre au chômage. »
Le piège s’est refermé sur notre
président !
Il n’est point de juste cause que l’on
puisse décider seul !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
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