Liberté, égalité, fraternité aux frontispices
de la République Française ne seront-ils bientôt que des reliques de notre
histoire ? Devant l’individualisme accouplé au corporatisme, la fraternité
ne se retrouve que dans les stades, dans les marches pour sauvegarder notre
identité, ou pour refuser de subir un terrorisme issu d’un autre âge. Elle ne
se retrouve plus dans la sauvegarde des valeurs fondamentales de notre société
où le laxisme, la tolérance et l’apathie tiennent lieu de dernières vertus d’une
société décadente. La fraternité nous trouve bien démunis face à une
immigration de peuplement. Ce grand principe vole en éclats devant la réalité
que ce soit les Roms ou les clandestins à Calais, en Grèce ou en Italie.
Mais nous ne pratiquons pas
plus l’égalité. Les droits à la retraite ne sont pas calculés de la même façon
dans le secteur public et le secteur privé. Les régimes spéciaux ont la vie
dure. L’égalité devant l’impôt est bafouée par la non-imposition étendue et par
un taux d’imposition qui croît avec le revenu. Le barème n’est pas le même pour
tout le monde. On peut continuer à restreindre l’assiette et à ne faire payer
que le 1% des plus riches à 99% de leur revenu… pourquoi pas ! Le seul
problème est qu’ils fuiront encore plus à l’étranger. L’égalité fuit aussi la
santé alors que l’on voit la part de la Sécu diminuer constamment au profit des
mutuelles, elle fond au soleil d’une retraite par capitalisation.
Pourtant c’est la liberté qui est la
plus menacée. Elle paraissait le pilier de notre démocratie car sans liberté,
il ne peut y avoir de démocratie. Celle-ci demande que le peuple s’exprime en
toute liberté et impose ses choix à ceux chargés de les exécuter. Le coup de
canif historique dans la liberté a été porté par Nicolas Sarkozy avec l’initiative
du traité de Lisbonne copie conforme de la Constitution européenne refusée par
référendum. Mais la pratique du référendum a été jugulée par des conditions
drastiques pour ne pas voir éclore un référendum d’initiative populaire et par
une volonté du gouvernement de ne pas y avoir recours lui-même. Des millions de
français dans la rue pour le mariage pour tous, n’ont pu obtenir qu’un
référendum soit organisé. La montée des attentats terroristes se traduit par
une loi liberticide dont on sait à l’avance qu’elle ne changera rien.
D’abord les services de l’Etat,
qui œuvrent dans l’ombre, ne se sont jamais embarrassés de la loi pour faire
leur travail que ce soit pour l’espionnage, le contre-espionnage ou la lutte
anti-terroriste… et heureusement. Ensuite le mal terroriste ne peut se
combattre qu’à la racine, celle du salafisme et de toutes ses connexions avec l’oumma,
sinon il s’agit seulement de diminuer la probabilité d’un attentat. Le drame
évité à Arras est là pour nous le rappeler. Mais notre liberté est encore plus
jugulée par notre entrée dans l’UE où notre vote se dilue et est entre les
mains d’eurodéputés dont nous ignorons l’action, de technocrates non élus, de
ministres et chefs d’Etat qui œuvrent sans avoir recours à des consultations
des peuples que ce soit pour l’élargissement de l’UE ou la politique d’austérité.
La politique étrangère de l’UE est un nuage de fumée et la tentative d’annexion
de l’Ukraine et son soutien à une guerre civile montre le mépris de cette
institution pour ses peuples. La démocratie meurt avec la liberté et
réciproquement.
Bof me direz-vous, ce n’est
sans doute pas mieux ailleurs. C’est ce que nous aimerions encore croire. Alors
il faut aller voir l’indice de la Liberté Humaine suivi par le Cato Institute
et le Visio Institute. Voici
la description qu’ils en donnent :
« L’Indice de la
Liberté Humaine (ILH) présente une mesure ample de la liberté humaine,
comprise comme l’absence de contraintes coercitives. Il utilise 76 indicateurs
distincts de liberté personnelle et économique. (…) L’ILH couvre 152 pays pour
2012, la dernière année pour laquelle des données suffisantes sont disponibles. »

Liberté, liberté, liberté chérie,
Notre France t’a abandonnée.
Au front de sa République
Ne reste que ton ombre !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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