Les États-Unis
veulent étendre leur hégémonie sur l’Eurasie et pour cela isoler la seule
puissance capable de leur résister… le couple russo-chinois. La stigmatisation
de Poutine fait partie de la stratégie de détournement des peuples européens de
leur voisin russe lequel fait partie historiquement de l’Europe. Malgré les
tentatives de quelques députés, de l’ancien Ministre Jean-Pierre Chevènement,
et à l’occasion d’une rencontre, celle d’un autre Ministre Philippe de Villiers
avec Poutine, la doxa, répandue par les médias, reste les yeux de velours pour
les USA et l’opprobre jetée sur la Russie qui n’est pas digne de recevoir les
deux Mistral promis et vendus. Les français croient encore à l’amitié
américaine qui n’est qu’une vassalisation complète en cours que viendra
finaliser les traités transatlantiques et l’arrivée de plus en plus importante
des troupes américaines en Europe indépendamment même de l’OTAN.
La
Russie est coupable d’aider les ukrainiens à affirmer leur demande de statut
particulier respectant leur langue russe, ce qui leur avait été refusé par le
nouveau gouvernement ukrainien. Aucune preuve de présence d’unités régulières
de l’Armée russe n’a pu être valablement fournie. L’aide humanitaire russe à
cette population, qui recommence à être sous les tirs d’artillerie de Kiev, est
importante et il n’est évidemment pas exclu qu’une aide de conseillers et de
volontaires anciens militaires russes ne soient pas à l’œuvre au Donbass. Les
Etats-Unis sont eux présents à Kiev, aux postes ministériels clés auprès de
Porochenko, comme la Finance, où ils ont placés leurs hommes. Les « instructeurs »
anglais et américains sont officiellement sur place et cela sans qu’aucun
mandat de l’ONU ne l’ait autorisé. Les russes sont coupables, les américains
non même s’ils ont reconnu avoir fomenté le soulèvement du peuple contre le
précédent Président beaucoup trop pro-russe.
Mais
le Président Obama est faussement un homme de paix. Le retrait d’Irak de la
plus grande partie des forces américaines sert d’alibi mais la politique d’hégémonie
américaine n’a pas bougé d’un pouce. La Libye, la Syrie, l’Irak, l’Ukraine et
plus récemment le Yémen sont leurs terrains de « jeux ». Le récent
accord avec l’Iran ne sera proposé au Congrès qu’en septembre et Obama fait le
forcing pour essayer de convaincre de la nécessité de l’accord en des termes
particulièrement inquiétants dans un discours qu’il a donné à l’Université
américaine à Washington : « Le rejet
de l’accord par le Congrès laisserait toute administration américaine
réellement dédiée à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire avec une seule
option, une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne cherche pas à provoquer, je
déclare un fait. […] Soyons francs. En fin de compte, le choix qui se
dresse devant nous est celui entre la diplomatie ou une certaine forme de
guerre. Peut-être pas demain, peut-être pas dans trois mois, mais bientôt ».
Ce
discours est politique et mensonger, vous me direz que cela va de pair. L’accord
prévoit l’acceptation par l’Iran d’une inspection de son programme nucléaire
civil, ce qui constitue une intrusion sans précédent dans l’histoire. Jamais la
France n’aurait accepté une telle intrusion en dehors du suivi des matières
radioactives par l’AIEA. Elle a d’ailleurs développé sa propre force nucléaire
sans l’aide américaine et malgré sa réprobation. L’accord comprend aussi une
clause qui permet à Washington d’accuser l’Iran d’être en violation de l’accord
et de rapidement rétablir les sanctions qui ont dévasté le pays, y compris
l’embargo sur le pétrole. Mais ce discours est inquiétant car on ne peut être
aussi affirmatif sur l’éventualité d’une guerre si on n’a pas minutieusement
préparé celle-ci dans les États-majors américains et israéliens.
L’Iran
est une pièce maîtresse à ôter à une union asiatique au moment où l’Inde vient
déjà de montrer son attirance dans l'Organisation de Coopération de Shanghai. Les États-Unis n’attendent que la première occasion pour montrer que l’Iran viole
les accords, au besoin ils la provoqueront comme il l’ont fait pour l’Irak de
Saddam Hussein et la Syrie de Bachar al
Assad avec les armes interdites. On a toujours pas la confirmation de l’utilisation
des gaz par la Syrie. On a même un compte-rendu d’une envoyée de l’ONU qui tend
à prouver le contraire, l’utilisation ayant été faite par les rebelles dans une
opération probablement soigneusement montée pour accuser Bagdad.
Obama
a aussi déclaré: « Le budget de la
Défense américaine est de plus de 600 milliards de dollars. Celui de l’Iran est
d’environ 15 milliards. Notre armée demeure la garantie ultime de toute entente
que nous faisons. J’ai déclaré que l’Iran ne pourra jamais obtenir l’arme
nucléaire. J’ai fait ce qui était nécessaire pour assurer que nos options
militaires soient bien réelles. Et je n’ai aucun doute que le prochain
président adoptera la même position ». Il s’est vanté d’avoir «ordonné des actions militaires dans sept
pays», ajoutant qu’ « il y a des
moments où la force est nécessaire, et si l’Iran ne respecte pas l’accord, il
est possible que nous n’ayons pas d’alternative ».
Malheureusement
nous sommes mêlés à toutes ces ingérences, ces sanctions unilatérales dans un
processus de violence militaire, d’intimidation économique et diplomatique et de
mépris pour la loi internationale. Les États-Unis et leurs vassaux se sont
octroyés un droit international d’ingérence que non seulement ils refusent aux
autres mais qu’ils accusent d’employer. Nous sommes complices de la stratégie
de domination de l’Eurasie qui est une base de la géostratégie américaine, car
dominer l’Eurasie, le plus grand continent du globe aux ressources immenses, c’est
dominer le monde. On peut aimer le peuple américain mais on ne peut abandonner
notre pays à la servitude au pouvoir cabalistique du Nouvel Ordre Mondial.
Il n’y
a pas d’amitié qui tienne entre le faible et le fort
Il n’y
a que dépendance et soumission
Et
le faible sera toujours le…
Fantassin
des guerres !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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