Les chiffres du
chômage de juillet viennent de tomber et ils ne sont pas rassurants. Pourtant
le gouvernement se flatte d’un léger recul du chômage avec -0,1%... sur la
catégorie A. Ce chiffre est pourtant le résultat d’une addition entre les
demandeurs qui rentrent à Pôle emploi et ceux qui en sortent et ce résultat c’est
22.200 chômeurs de plus, malgré 303100 radiés ce mois. Toutes
catégories confondues l’augmentation est de 6% en un an, Dom Tom compris, soit 6.432.200
privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux. Le gouvernement ne
parle jamais de la France et de ses départements d’outremer pour minimiser les
chiffres. Il faut ajouter que plus d'1 chômeur inscrit à pôle emploi sur 2
(52 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE. La France c’est ainsi 6 millions de
personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté, avec un chômage des plus de
50 ans qui a augmenté de 10% en un an et celui de très longue durée de 18,6%.
Voilà la réalité des chiffres, celle où l’on dit tout.
Le
gouvernement manipule les chiffres du chômage pour tromper le peuple mais il le
fait dans d’autres domaines comme la croissance. L’objectif de la croissance
maintenue à 1%, voire mieux, pouvait avoir une certaine cohérence encore en
début d’année. « La reprise, elle
est là » nous avait dit François Hollande le 14 juillet 2013. Pourtant
après l’euphorie d’un premier trimestre à 0,7%, il n’y a aucune croissance
en France au deuxième trimestre. Pire encore, la croissance du secteur privé
est même en recul, la production industrielle et la consommation des ménages
baissent. L’embellie éphémère a été due à la baisse de l’euro, à la baisse du
pétrole et des matières premières, et à la baisse des taux mais les entreprises
performantes quittent toujours le territoire ou sont rachetées par des
entreprises étrangères. La France est toujours paralysée, par une lutte des
classes qui oppose encore les méchants patrons et les salariés exploités…, par un
Code du Travail d’une complexité inquiétante et par des revirements législatifs
incessants. La loi Rebsamen qui prétendait offrir « du progrès social aux salariés et de la souplesse aux
entreprises » est devenue une loi fourretout qui est une occasion manquée
de plus de réformer en France le code du travail. De plus on ne peut affirmer
droit dans les yeux que devant une économie chinoise et des pays émergents en baisse
que le moteur de la croissance française ne sera pas affectée, c’est pourtant
ce que Macron affirme. C’est l’arnaque des chiffres.
Mais
il est un autre domaine où les politiques nous déçoivent en permanence, c’est
le deux poids deux mesures que ce soit en France ou dans l’UE. Nous sommes
confrontés à des problèmes graves demandant des dépenses non négligeables sur
les migrants et la sécurité intérieure notamment. Pour Calais, le Royaume-Uni promet
10 millions d’euros et des policiers anglais (pied de nez à l’efficacité
policière française) pour un effort français de moindre ampleur. Nous mégotons
sur le renforcement des moyens de la DSI même si un effort est fait. Car c’est
bien là un point capital de notre défense territoriale contre la menace
terroriste. Le reste est de la poudre aux yeux car les cibles des regroupements
humains sont en nombre illimité, les moyens de transport ferroviaires et
routiers en nombre impossible à sécuriser, les usines chimiques des cibles de
choix, etc. Par contre nous refusons de livrer les deux porte-hélicoptères de
type Mistral à la Russie, sur « recommandation américaine », et
jetons à l’eau, si je puis dire, 2 milliards d’euros. Les russes n’ont toujours
pas autorisé la France à exporter ces navires vers d’autres pays, l’affaire en
plus n’est pas finie. Ces deux milliards gâchés ne font-ils pas mal aux
agriculteurs avec qui on discute pied à pied un allégement des charges et à qui
on fait miroiter un coup de pouce de Bruxelles qui n’arrivera pas.
Mais
nous conservons cette attitude du deux poids deux mesures dans nos actions à l’extérieur
dans le cadre de l’UE ou de l’OTAN. Je n’en veux pour preuve que ce qui vient
de se passer en Grèce où l’on a obligé la Grèce à signer un 3ème
accord plus contraignant que les précédents et dont les chances de réussite sont
même contestées par le FMI, un véritable assassinat selon Yanis Varoufakis. Par
contre l’accord d’aide qui vient d’être accordée à l’Ukraine, vient de passer
comme une lettre à la poste. Jugez plutôt, je cite l’AFP. L'Ukraine a
annoncé jeudi avoir arraché un accord "historique" avec ses créanciers
occidentaux sur la restructuration de sa dette qui écarte la menace d'un défaut
de paiement de cette ex-république soviétique ravagée par la guerre.
« L'accord, trouvé au terme
de cinq mois de négociations difficiles, prévoit l'effacement de 20% de cette dette,
soit environ 3,6 milliards de dollars, et un allongement de quatre ans de la
durée du remboursement des sommes restantes, ont annoncé le Premier ministre
ukrainien Arseni Iatseniouk et sa ministre des Finances Natalie Jaresko au
Conseil des ministre de jeudi. "Le
défaut de paiement tant attendu par nos ennemis n'a pas eu lieu", a
lancé le Premier ministre dans une claire allusion à la Russie. En échange,
Kiev a accepté une légère hausse du taux d'intérêt, 7,75% contre 7,2%
actuellement. » Et voilà le tour est joué, les médias n’en feront pas
leurs choux gras et le bataillon musulman, mis à la frontière de la Crimée,
pourra mieux se préparer à y entrer. Si la Russie le repousse, on augmentera
les sanctions contre eux et l’armée américaine augmentera ses effectifs en
Europe, principalement aux frontières proches de la Russie.
Nous
ne croyons plus du tout en ceux qui nous gouvernent
Car
en permanence, effrontément, ils nous bernent.
Pour
nous de la peste ils sont les animaux
Et
les porteurs de nos maux !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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