Vingt mois avant la fin de
son mandat, François Hollande est à la tête d’un bilan catastrophique pour la France.
On pourrait résumer ses quarante mois de présidence par mensonges, conneries et
servilité. Servilité d’abord aux USA, l’échine encore un peu plus courbée que
Nicolas Sarkozy, servilité ensuite à l’Allemagne où dès le début de son mandat
il ne remet pas en cause le Pacte budgétaire européen (TSCG) de mars 2012 avec la règle d’or signée par son prédécesseur,
règle qu’il avait fustigé et juré d’abandonner, servilité enfin aux lobbies et
aux banquiers auxquels il s’était empressé de rendre visite à la City pour
déclarer dans ses discours de candidat que son ennemi serait la Finance. Tout
commençait donc par des mensonges et des entourloupes du peuple. Hollande
flottait déjà dans le costume trop grand taillé pour De Gaulle.
Si Hollande a accepté
la mise sous tutelle de l’austérité allemande, il a parsemé son mandat de
conneries successives et de mensonges dont on a du mal à faire la liste tant
ils sont nombreux. Souvenons-nous de son assurance à former un gouvernement de
probité et de transparence pour ensuite minimiser et cacher son implication
dans l’affaire Cahuzac. Il ignorait tout et s’est fait prendre bêtement,
fait-il dire à propos du ministre sans doute le plus important de ce début de
quinquennat en faisant corps avec Pierre Moscovici, sans doute le plus mauvais
des ministres des Finances de la Vème République. La preuve c’est qu’on lui a
offert la présidence de la Commission européenne de l'Economie et des Finances ! Hollande l’a
remplacé par le plus fieffé menteur de tous, Michel Sapin, capable de nier l’évidence
d’un échec pour le vanter comme un succès par une subtile inversion de la
courbe du chômage… non de la vérité.
Le parcours du Président est semé de
conneries dont certaines peuvent être nommées des catastrophes ou des atteintes
à l’image de la France. Parmi ces atteintes, citons le discours fait par le
Président à Alger le 10 décembre 2012 où il dénigre et désavoue la politique
coloniale de la France dans ce pays. Ce mea culpa d’une France assassine est
une atteinte à la fonction même du Président, dont le rôle ne peut être cet
acte de repentance qui fait fi, non seulement des morts français sur cette
terre où des massacres ont eu lieu de part et d’autre des forces en présence,
mais de tout l’apport de la France depuis 1850 qui a fait passer ce pays dans
la modernité, créé ses infrastructures et son administration, développé son
agriculture et lui a laissé la richesse du pétrole. Mais il a poursuivi la
destruction de l’image de la France dans une grande partie de l’Afrique, de la
Libye (intervention qu’il avait cautionnée), au Niger, au Mali, en Côte d’Ivoire
où nous apparaissons comme une puissance « ingérente » n’amenant que
son armée, sa prise en main du pays comme au Mali, et continuant à protéger ses
intérêts plus que ceux des pays concernés. Ce type de colonialisme est pire que
le précédent. Nous ne dynamisons plus ces pays et nous laissons se développer une pauvreté qui
pousse ces populations vers l’Europe au prix de leur vie.
En 2014 la France est à la
traîne du léger rebondissement de la croissance européenne et le chômage
progresse toujours mais plus grave le nombre de sans-emplois non aidés croit
encore plus vite et alimente la pauvreté. « Quand le bâtiment va, tout va » dit-on. L’année 2014 a été
catastrophique dans ce domaine et 2015 l’amplifie avec la réduction des
subventions aux collectivités locales qui sont à l’origine de 70% des demandes
de construction (écoles, collèges, maternelles, gymnases, salles des fêtes,
terrains de sport, déchetteries, etc.).
La peur de l’avenir et la restriction des budgets joue sur la demande de
logement malgré des taux d’emprunt très faibles. Il manque pourtant 1 million
de logements en France. Ne pas soutenir la construction en plombant les
dépenses d’investissement immobilier des collectivités, plafonner les loyers ce
qui diminue l’intérêt de la location pour le propriétaire, sont des erreurs qui
se payent par la perte de 0,4 à 0,5% de croissance et 50.000 emplois perdus
selon les économistes.
Mais les milliards s’envolent au gré des
tergiversations, du manque d’autorité, des mauvais choix ou de la servilité à
des puissances étrangères. Sur ce dernier point l’affaire « Mistral »
est un cas d’école, où l’on va gâcher de l’ordre de 2 milliards, ruiner la
crédibilité de nos contrats, et plomber les exportations de notre agriculture
pour faire plaisir aux USA. Dans le même ordre d’idée de gâchis, les
subventions à la voiture électrique et le coût des infrastructures de
distribution de l’électricité pour y faire face, vont s’accumuler pour
finalement voir arriver un autre mode de propulsion à l’hydrogène qui va
envahir l’Europe dans les prochaines années. C’est un gâchis que paye le budget
et notre porte-monnaie par les impôts et la facture d’électricité. Cette
orientation va amener une surconsommation d’électricité alors que l’on ne sait même
pas si on va pouvoir compenser par les EnR, vu les délais et les coûts, l’arrêt
d’un tiers des réacteurs nucléaires.
Dans la politique énergétique, François
Hollande fait preuve du plus bel illogisme que l’on puisse imaginer. Le gâchis
que fait l’Allemagne avec les EnR est en train de soulever là-bas un vent d’inquiétude,
et de pollution par les centrales thermiques supplémentaires et par le surcoût
des EnR qui a fait doubler le prix du KWh en quelques années et impacte le
budget de l’État par les aides et subventions. On parle là-bas de 24 milliards
en 2014. Insensible à cet exemple, nous poussons la voiture électrique et la
consommation d’électricité corrélative, nous arrêtons partiellement le
nucléaire pour les remplacer par une forme d’énergie plus coûteuse. Notre
politique énergétique c’est du vent. Cherchez l’erreur !
Les chiffres de la délinquance
augmentent, ceux de la sécurité routière aussi. Pour gérer l’encombrement de la
justice et des prisons, on renvoie chez eux les délinquants jugés légers et on
diminue les peines des récidivistes. Pour gérer la sécurité routière, on
désencombre la justice et les examinateurs de permis de conduire, en passant du
tribunal à la simple amende pour la non-possession du permis de conduire,
lequel a peut-être été retiré pour accident mortel, ou conduite sous alcool ou
drogue. Devant le coût du permis, les contrevenants sont en majorité des jeunes,
dont les statistiques nous disent qu’ils sont les plus « accidentogènes ».
Cherchez l’erreur !
Lorsque le pays va mal et le fait savoir
dans les sondages ou les élections, on crée des diversions, non non des avancées
culturelles et sociales dont Madame Taubira a le secret. D’une revendication
assez légitime de droits de succession entre partenaires d’un couple homo qui
pouvait trouver une solution dans le cadre du PACS, on ouvre une grande bronca
nationale avec le mariage pour tous. On en profite pour montrer son autorité en
refusant un référendum. D’ailleurs tout est bon pour juguler les tentatives de
rébellion, comme on le voit avec l’exploitation des évènements de janvier sur
Charlie Hebdo et l’épicerie kacher, qui débouche sur les pleins pouvoirs donnés
à l’État pour espionner le citoyen.
L’incapacité notoire à gérer la montée
de l’islamisme radical et les revendications d’une population musulmane de plus
en plus nombreuse comme celle des flux de migrants montre que la France vogue
au gré des flots, sans gouvernail. Pour l’Islam, on fait mieux, on clame la
bonne démographie française en omettant de dire qu’elle est essentiellement due à la fécondité
supérieure des femmes musulmanes et aussi de l’immigration subsaharienne. A ce
propos notre politique étrangère se résume à suivre les États-Unis (Ukraine,
Syrie, Irak, Iran, Russie) et à faire ami-ami avec les puissances disposant d’argent
pour nos exportations, quel que soit leur comportement vis-à-vis des Droits de
l’Homme et de la Femme ou leur attitude envers les religions.
On s’épuise à énumérer le nombre d’approximations,
d’erreurs, de gâchis (j’oubliais l'écotaxe et la réforme territoriale qui va semer le
désordre, les surcoûts des doublons et des fonctionnaires inamovibles, et la
détérioration du service de proximité). Enfin le fleuron c’est la loi « Micron »,
non pardon « Macron », concoctée par ce jeune loup, issu de la Banque
Rockefeller désignée précédemment comme l’ennemi de Hollande en tant que l’un
des fleurons de la Finance. Dans la plus belle cohérence on va s’extasier sur les
autocars partant de Paris pour les grandes villes de France (lignes rentables)
et en même temps justifier l’augmentation des accidents par l’augmentation du
trafic. Les agriculteurs sont dans la rue et à Matignon après une imposition du
prix d’achat de la viande de porc. Cette décision laisse sans voix ceux qui
croyaient que François Hollande, qui tient à l’euro, savait que cette zone
était dans le libre-échange qui par définition n’impose rien sauf la libre
concurrence. J’hallucine !
Incapable d’affronter l’Allemagne et les États-Unis, François Hollande torpille la Grèce en lui fermant la sortie de l’euro…
pour sauver sa peau parce qu’au train où vont les choses, un plan d’aide pour
la France, après le Portugal et l’Italie, pourrait être le bienvenu !
Enfin puisque la France est très en avance sur le plan de l’émission de CO2 grâce au nucléaire,
Hollande va pouvoir faire briller son quinquennat dans les ors de COP21, la conférence mondiale pour sauver la planète, et se
faire le chantre de la bonne « conscience de l’humanité » dans le
climat de plus en plus chaud de son mandat… en vue de l’élection 2017, le seul
objet de ses véritables préoccupations.
Écrans de fumée, mensonges, vassalité, incapacité,
Ont créé ou caché une nuée de conneries
Qui laisse la France plus désabusée
En recul d’image et de puissance !
Claude Trouvé
Coordinateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire