Le
pétrole est toujours plus abondant, et toujours moins cher. Nous nous en apercevons
un peu à la pompe mais le prix du baril a baissé de 20% en quelques semaines,
passant de 100$ au cours du mois d’août à 80$ actuellement. Le phénomène s’avère
durable pour deux raisons. La demande mondiale décroit par suite d’un
ralentissement de son économie en particulier celle de la Chine et de l’Europe.
Par ailleurs l’offre s’avère toujours importante puisque l’Arabie saoudite n’a
pas baissé sa production étant donné qu’elle a les coûts d’extraction les plus
faibles et peut soutenir facilement cette baisse. Par ailleurs l’arrivée des
gaz de schiste et la découverte d’importantes réserves dans l’Arctique par la
Russie repoussent à plusieurs dizaines d’années un fléchissement des capacités
de production.
Le
pétrole est toujours une arme politique dont se servent les pays producteurs.
Les Etats-Unis ont fait des progrès suffisamment sensibles sur leurs coûts de
production du gaz de schiste pour rester compétitifs et ne pas réduire leur
production comme l’Arabie saoudite. Les producteurs les plus handicapés sont
russes et iraniens. Par ailleurs l’Arabie saoudite voit d’un très mauvais œil l’engouement
de certains États pour les énergies renouvelables. La rentabilité de l’éolien
et du photovoltaïque n’est assurée qu’à l’aide de subventions et de prix d’achat
artificiellement gonflés de l’électricité produite. Elle devient ridicule et
difficilement soutenable avec le nouveau prix du baril.
Quand
on soutient à bout de bras trop longtemps des énergies non rentables, on s’expose
à ce que le jeu concurrentiel entre les types d’énergie vous condamne
définitivement. C’est ce qui va se produire un peu partout dans le monde où les
industries productrices d’éoliennes et de panneaux solaires ne dépendront plus
que des largesses de leurs Etats. Les éoliennes, ayant montré qu’elles n’avaient
rien d’écologiques puisqu’elles nécessitent de combler leur production
aléatoire par rapport à la demande par le démarrage de centrales thermiques
polluantes, vont perdre le soi-disant argument de gardiennes des ressources des
énergies fossiles pour la postérité.
Au
moment où l’on cherche à dépenser mieux, selon les termes de nos gouvernants, l’aventure
des énergies vertes va tourner au fiasco financier et écologique. L’écologisme,
le dogme écologique qui n’a plus rien à voir avec les bienfaits de l’écologie
sur l’homme et son environnement, manie la peur au profit de la régression des
progrès de la science. On ne peut même pas arguer que l’énergie verte (hors hydroélectricité
et géothermie) produira plus d’emplois car la concurrence internationale ne
pourra qu’en être plus vive et nous ne sommes pas les mieux placés en
compétitivité… à moins que l’on subventionne encore plus au détriment d’investissements
beaucoup plus rentables sur les infrastructures et de recherches sur les
énergies du futur.
« En effet, on ne doit pas perdre
de vue que si le gaz et l’huile de schistes ne sont exploitables qu’à partir
d’un baril raisonnablement et durablement au-dessus de 70$ (le
« break-even » moyen aux États-Unis se situant autour de 68$), les
énergies vertes, éco-conscientes et Gaïa compatibles sont réalistes
économiquement avec un baril bien au-dessus de 100$ (et plus sûrement 150). En
substance, les producteurs de l’OPEP sont en train de tuer leurs concurrents
« renouvelables » et leurs errements écologistes rigolos mais
totalement irréalistes. »
Il
semble que la France soit totalement imperméable à des raisonnements
économiques raisonnables et nous nous lançons dans des aventures sans prendre
le pouls de la science dans les voies des progrès possibles, ni celui de la saine
gestion des deniers publics. On pourrait parler aussi de la voiture électrique,
censée économiser le pétrole à coups de subventions, d’implantation d’infrastructures
coûteuses, sans parler de ses propres nuisances et de la dépendance accrue au
lithium des batteries que nous ne produisons pas. L’ambition et le plan de
carrière de Ségolène Royal ne peuvent être satisfaits au prix de gabegies que
nous payons tous… sauf ceux qui entendent bénéficier de l’opportunité que leur
offre un État inconscient. L’individualisme, bien médiatisé, aura encore
longtemps raison du collectivisme, qui se soucie du bien commun, quand les
politiques en font un tremplin électoral dans un pays qui s’endort au son des
moulins à vent.
La politique du vent ne chasse les
miasmes
Que pour en apporter d’autres
Dans un pays qui s’enrhume !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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