Dimanche une nouvelle
manifestation pour le « Mariage pour tous » va réunir des centaines
de milliers de personnes à Paris et à Bordeaux. Les derniers sondages
accréditent l’idée qu’un référendum sur ce sujet aujourd’hui ne recueillerait
pas la majorité des voix. En dehors du fait de la crédibilité des chiffres, la
société n’en est pas apaisée pour autant et la majorité ne peut arguer de ce
fait pour éluder le problème d’autant plus que celui n’est pas tranché sur la
PMA et la GPA par la Cour de Justice européenne. Seule la filiation a été
reconnue pour l’enfant né d’un couple homosexuel, si je puis m’exprimer ainsi
dans ce cas particulier.
Malgré l’importance que
revêt ce sujet pour l’évolution d’une société, je pense que l’urgence et l’importance
des sujets, auxquels notre pays est confronté, est ailleurs. Notre économie s’effondre,
notre indépendance est mise sous tutelle et nous subissons une immigration de
masse, en majorité musulmane, qui procrée plus que le pays hôte et qui renie de
plus en plus nos valeurs. Là sont les véritables problèmes que nous subissons
sans chercher à les affronter. La dérive initiale sur le mariage pour tous est
d’en avoir fait un sujet d’affrontement, pour des raisons sordides de camouflage
politique d’une incapacité à faire basculer la courbe du chômage. Les couples
homosexuels avaient une seule véritable raison de réclamer une évolution, elle
tenait aux droits de succession pour les unions pacsées.
Sur ce point le PACS pouvait
être aménagé pour eux et l’affaire était dite puisque on nous l’avait vendu pour
officialiser l’union homosexuelle, PACS qui a été d'ailleurs beaucoup plus utilisé par les
couples hétérosexuels. Ces derniers ont ainsi réaffirmé l’évolution de la
fragilité des mariages dans la société actuelle. La revendication de la
reconnaissance de la filiation des enfants de couples lesbiens fait grand bruit
pour entrer dans la loi. De fait ces couples, dont je connais l’une des
histoires dans mon entourage, n’ont pas de mal à trouver des solutions pour
faire reconnaître l’enfant comme français et lui permettre de bénéficier de
tous les droits qui y sont attachés dont l’entrée à l’école, lorsqu’ils ont
utilisé la PMA à l’étranger et accouché en France, par le simple jeu du droit du sol.
Deux problèmes se posent
donc. Est-il utile de faire évoluer la loi pour la reconnaissance de ces
enfants puisqu’elle existe déjà ? Les enfants de couples lesbiens
vivent-ils aussi bien que les autres dans leur vie scolaire d’abord, moment le
plus important de leur existence ? Dans les deux cas, je réponds personnellement
non. Les couples homosexuels sont, pour l’instant car je ne préjuge pas de l’avenir,
très minoritaires. La loi ne peut qu’inciter et faciliter cette création d’enfants
et il se trouve que ces enfants ne peuvent vivre bien leur situation de par justement leur situation marginale. A titre d’exemple l’évocation
de la Manifestation pour tous de dimanche a suscité l’occasion de commentaires
blessants des autres enfants de l’école… et l’enfant est rentré en pleurant.
De plus dans ce cas, les
deux lesbiennes se sont séparées et la mère biologique a gardé l’enfant et a
trouvé une nouvelle compagne. Cet enfant se trouve donc dans un environnement
féminin de trois femmes, toutes ayant une raison de se faire considérer comme
une « maman ». Donc si l’on peut admettre que chacun a le droit de
diriger sa vie comme il l’entend et que les couples lesbiens doivent le respect
du reste de la population, on ne peut affirmer qu’un enfant ne subit pas le
fait de n’avoir pas de papa biologique connu. C’est pourquoi je réponds non aux
deux questions qui n’en font qu’une.
Une troisième question est à
l’ordre du jour et peut avoir la même réponse. Elle est plus complexe, c’est la
légalisation de la pratique de la PMA en France. Tant que la PMA est pratiquée
à l’étranger et que les lois existantes permettent la reconnaissance des droits
de filiation sans qu’une nouvelle loi en précise explicitement la légalité on est dans un
flou qui peut s’interpréter comme un geste humanitaire envers celles qui
contournent la loi mais doivent être d’autant plus demandeuses que les
difficultés qui les attendent sont importantes. Si une loi spécifique est
votée, on facilite cette option dont on sait par ailleurs qu’elle ne peut être
la meilleure pour l’enfant. Ne confondons pas le plaisir des mères avec celui
de l’enfant.
C’est un vrai problème de société qui
est posé et qui peut nous entraîner loin, vers la GPA qui n’est que la
reconnaissance de l’égalité des droits entre hommes et femmes. On nous dira que
puisqu’une femme peut se prostituer pourquoi ne louerait-elle pas son utérus ?
Nous sommes entraînés vers une évolution tellement rapide qu’elle devient
incontrôlable. A titre d'exemple sur la photo ci-contre nous pensons assister à une cérémonie de
mariage où la mariée est entourée de ses demoiselles d’honneur. Nenni, il s’agit
d’un trio de lesbiennes qui se marient fictivement dans le Massachusetts lequel
ne reconnaît pas encore ce genre d’union. Mais c’est une façon de faire évoluer
les idées et chacun sait que ce qui vient des USA arrive tôt ou tard en France.
Mais
sur la photo suivante on voit qu’il ne s’agit pas que d’un coup médiatique. Un
enfant va naître et il aura trois mères… et peut-être par la suite beaucoup
plus. Certes toute société doit évoluer, nous ne vivons plus sous la férule de l’Église
et nous ne sommes plus obligés de faire l’amour dans la position du
missionnaire. Cependant les brusques évolutions sont toujours destructrices car
elles ne permettent pas d’en voir tous les inconvénients ni de mettre en place
tous les garde-fous. Dans une entreprise l’évolution très rapide des
instruments se heurte surtout à la lenteur de l’évolution des esprits, de même l’évolution
trop brutale des lois d’une société peut la faire basculer dans l’inconnu et la
dénaturer jusqu’à un point de non-retour.
Notre société française va d’ailleurs
se heurter dans un proche avenir à l’éclosion de la civilisation musulmane dans
notre législation par simple effet du nombre. Sur ce point on va assister au
rejet de l’homosexualité et à la demande de légalisation de la polygamie !
Ce n’est pas pour plus tard, cela se dit déjà. On voit que nous n’avons pas
fini de remettre en cause les fondements de notre société dont on vante encore
le multiculturalisme !
Le pays se meurt mais aspire à modifier ce qui l’unit encore.
Démembrement et renoncement sont à l’œuvre
Dans une gouvernance déboussolée !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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