A l’heure du
social-libéralisme on constate que la part belle faite au capitalisme financier,
sous couvert d’aide à un capitalisme soi-disant productif et à un interventionnisme
de l’État plus prégnant, ne nous conduit pas vers les résultats sociaux que
prônent les interventionnistes de gauche et de droite. Le chômage augmente
ainsi que le nombre de pauvres, et les prestations sociales sont rabotées par
le nombre de médicaments remboursés et le pourcentage du montant de
remboursement, par la diminution des allocations familiales et du quotient
familial. Le tout est couronné par une pression fiscale principalement sur les
classes moyennes. Le social-libéralisme s’écartèle entre l’interventionnisme de l’État à relent totalitaire et une soumission à un diktat du capitalisme
financier où la justice sociale est un paravent derrière lequel l’État renforce
son pouvoir de ponction au profit et à destination principalement des banques
et des multinationales.
L’État qui symbolise le capitalisme, que l’on soit
républicain ou social-démocrate, c’est les États-Unis. A côté, mais tout contre,
opère le complexe militaro-industriel et financier qui a imposé le dollar comme
monnaie d’échange pour le pétrole, puis progressivement comme monnaie de
référence et de réserve sur l’ensemble des transactions. Les USA ont ainsi
gagné une hégémonie mondiale qui s’appuie sur sa puissance monétaire et
militaire depuis la disparition de l’URSS et la période de destruction interne
de la Russie dans les années 90.
Depuis le redressement de la Russie avec l’arrivée
de Poutine au pouvoir et la montée de la puissance économique de la Chine, qui
vient récemment de prendre la première place mondiale, le capitalisme américain
déclenche une guerre tous azimuts pour retarder sa chute, lente mais continue.
Tous les moyens sont bons pour ce qui touche à ces deux pays, à la monnaie et
aux réserves minières et surtout énergétiques. On peut en donner des exemples constatés
et en supputer d’autres.
Saddam Hussein a affirmé une attitude de non-coopération qui menaçait les
intérêts pétroliers américains, il a été éliminé. Kadhafi a contraint les
pétroliers à des redevances très intéressantes pour la Libye en agitant l’épouvantail
de la nationalisation, il a été assassiné. Bachar el-Assad n’a dû son salut
pour l’instant qu’à l’intervention de la marine russe qui a mis une couverture
radar sur le pays depuis la Méditerranée et au poids russe au Conseil de
Sécurité. C’est pourquoi notre va-t’en guerre de Président, s’est vu lâché par
les américains alors qu’il voulait en découdre en Syrie. L’affaire n’est pas
terminée mais le pétrole syrien est toujours l’objet des préoccupations
américaines avec la déstabilisation et la dislocation du pays.
L’Ukraine n’attire pas par son pétrole mais par tous
les gazoducs qui la traversent et par sa frontière avec la Russie. Gaz, pétrole
et provocation de la Russie sont au centre des actions en cours. Le moindre
faux-pas de la Russie, qui est sur le gril, peut permettre une intervention
militaire américaine dont on ne peut anticiper le développement vers une guerre
chaude. Notons néanmoins plusieurs évènements troublants quand on sait que la
disparition de Poutine à la tête de la Russie est un objectif comme celui des
dirigeants précédemment éliminés. Tout doit être mis en œuvre, la
déstabilisation intérieure, l’étouffement économique et financier et la
destitution ou la mort de l’intéressé.
Alors on se pose la question de la raison pour
laquelle les rapports sur le crash du MH-17 malaisien en Ukraine n’ont pas été
communiqués à l’ONU et publiés, et les enregistrements de la tour de contrôle
ne Kiev n’ont pas été fournis, malgré la demande insistante de la Russie. On
peut aussi constater que l’avion de Poutine passait une demi-heure avant dans
la zone du crash. En lançant une accusation sur l’ennemi russe, ceci a permis
aux USA de lancer des sanctions contre la Russie. L’annonce de l’entrée de l’armée
régulière russe en territoire ukrainien, qui s’est bornée à des photos d’une
colonne de véhicules de type russe (comment aurait-il pu en être autrement
entre les belligérants ukrainiens) dans un endroit non identifiable, a permis
de rajouter une autre couche de sanctions malgré les démentis de la Russie.
On constate que le pétrole et le gaz sont au centre
de toutes ces interventions américaines. On peut donc, dans ce contexte de
guerre se poser la question de la mort accidentelle du patron de Total. Cet
accident d’un patron d’une grande société pétrolière, qui était défavorable aux
sanctions prises contre la Russie, vu les intérêts de sa compagnie là-bas et
qui en avait vraisemblablement discuté avec le numéro 2 russe, peut n’être qu’une
coïncidence. Néanmoins certains détails comme le peu de dégâts sur le camion de
déneigement, les informations contradictoires données à propos du chauffeur qui
de mort est passé blessé puis ivre et finalement assez lucide, les démissions
immédiates de deux responsables de l’aéroport, laissent à penser que la vérité
ne sera probablement jamais réellement connue.
Ce n’est de toutes façons pas l’intérêt des russes,
si l’accident a été commandité, de le révéler sans déclencher une escalade
dangereuse dans la guerre encore froide. Ce ne semble pas être pour l’instant
dans l’intention de ses responsables mais cela pourrait le devenir sous la
pression qui s’exerce sur lui pour raidir la position russe jugée beaucoup trop
laxiste par certains. Malheureusement, comme dans toutes les actions de la
guerre secrète, la vérité ne sort que bien plus tard… et encore. On ne peut
donc en rester qu’aux suppositions et aux coïncidences étranges.
Le
capitalisme est une drogue, si le communisme est une idéologie.
Pour
l’un c’est l’argent, pour l’autre la propriété partagée.
Si les
deux peuvent donc tuer au nom de leur dieu,
Si les
deux enrichissent des privilégiés,
Le
premier garde un avantage,
La
liberté d’en vivre !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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