Toutes les mesures
gouvernementales des sociaux-démocrates sont mesurées à l’aune de la justice
sociale. Rien ne doit y échapper. Le manteau de justice qui les recouvre doit
le faire entièrement avant de s’exposer aux regards du peuple. On va modifier les
congés parentaux, les professions réglementées, les impôts, les retraites, etc.
au nom de la justice sociale. Mon œil ! On va continuer à nous prendre
pour des imbéciles et des pourvoyeurs de fric ! Alors je le dis tout net
il y en a assez de cette argumentation hypocrite qui ne couvre que l’incapacité
des gouvernants à donner à qui bon lui semble sans prendre chez ceux qui se
trouvent les moins aptes à leur résister.
Nous entrons dans un véritable jeu de
massacre où les protégés du système, les politiques confortablement assis sur
le consensus des autres protégés, à savoir fonctionnaires et secteur public en
général, banquiers, financiers, ultra pauvres, marginaux, professions
réglementées, etc. sont à l’abri de la lutte mondiale alors que le tiers
restant des salariés du privé et du petit patronat supporte les coups de tabac
du grand large. Les caisses de l’État sont plus que vides, il emprunte mais l’appétit
du Grand Capital est insatiable et demande plus pour rentabiliser ses
investissements. Le Medef est à l’œuvre pour le compte des grandes entreprises
internationalisées qui sont celles qui émargent le moins dans le retour fiscal.
Il faut trouver 41 milliards pour satisfaire ceux qui se disent les moteurs de
l’économie. On oublie qu’ils ont déjà joué de l’immigration pour juguler la
hausse des salaires et sur la flexibilité du travail sans diminuer le chômage.
Peu importe il faut trouver l’argent
nécessaire pour le miroir aux alouettes que le Medef met dans la balance. Alors
on gratte sur les avantages sociaux comme le quotient familial, les retraites.
On prend où la vox populi sera la moins audible. Quand on prend sur les
protégés du système ce n’est pas sur le nombre de fonctionnaires, ni sur les
régimes spéciaux qui n’ont plus lieu d’être, c’est trop risqué. On va
stigmatiser une catégorie professionnelle dont on peut se douter qu’elle n’a
pas une cohérence et un nombre qui lui donne une force suffisante pour
résister. C’est le cas des professions libérales protégées qui ont le grand
tort d’être parmi ceux qui peuvent épargner. On va les stigmatiser, les mettre
à l’index au nom d’une justice sociale qui veut l’égalité des revenus… Ce n’est
qu’un prétexte pour trouver 6 milliards selon Montebourg ! Il en est de
même de la réforme des congés parentaux et de la réforme de l’impôt sur le
revenu. La justice sociale a bon dos pour récupérer à chaque fois quelques
centaines de millions.
La justice sociale, mutée en égalité
pour tous, est mise à toutes les sauces. Elle sert aussi bien pour le mariage
pour tous, que pour le droit à élever des enfants de père inconnu dans un
couple lesbien, et probablement pour les droits à la PMA et la GPA qui ne vont
pas manquer de suivre, une fois que la situation de fait créée sera en voie d’oubli.
Sur le plan fiscal c’est l’occasion de prendre dans les classes moyennes déjà
très imposées pour redistribuer aux plus démunis. La justice sociale c’est
donner l’occasion aux plus riches d’aller facilement mettre leur argent hors de
France et une nouvelle raison de ponction de ceux qui travaillent à la richesse
du pays et qui ne peuvent ou hésitent à partir à l’étranger... la classe
moyenne des cadres, des techniciens, des gestionnaires, des petits patrons, des
professions libérales et de santé, des paysans attachés à leurs terres, etc.
La justice sociale, mutée en égalité
pour tous, c’est à l’école la suppression des redoublements et des bourses au
mérite. C’est le baccalauréat pratiquement pour tous et la manipulation des
notes pour réaliser les quotas. C’est la recherche de son sexe indépendamment
de celui fourni par la nature. L’unisexe est en marche car rien ne doit
échapper à l’égalité pour tous. Dans le couple, le partage des tâches en
fonction de leur spécificité est devenu une aberration de nos ancêtres. Le père
et la mère doivent être indifférenciés, c’est pour cela que l’on peut avoir
aussi bien deux pères ou deux mères… C’est du tout pareil !
Résumons-nous,
l’État cherche de l’argent pour mettre
dans le tonneau des Danaïdes ou pour le distribuer à ceux dont la
puissance sur l’État devient la plus prégnante, celle du grand Capital,
des multinationales
et des grandes sociétés exportatrices. La classe ouvrière est en voie de
disparition et le syndicalisme moribond, les salariés ont peur de perdre
leur
emploi et laissent filer petit à petit les avantages acquis, la famille
peut
être ponctionnée car la démographie est bonne (grâce à la fécondité des
immigrantes),
les professions libérales n’ont pas toutes la cohésion nécessaire pour
exercer
une pression paralysante pour l’État, les retraités n’ont plus l’âge de
lancer
des pavés. La voie est ouverte à la justice sociale qui veut que la
classe
moyenne paye pour ceux qui restent au pays.
La justice sociale sert de pompe à fric
Et à justifier toutes les lois sociétales
Sur le dos de la classe moyenne
Qui en a justement...
Plein le… dos !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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