Les premiers signes de notre
décadence sont contenus dans cet aveu d’impuissance qui nous a fait entrer dans
une union européenne dont les contours ont été dessinés et voulus par les États-Unis et dont les clés économiques et monétaires ont été confiées à l’Allemagne.
Ce même engagement, basé sur la peur de nos élites et leur nécessaire
dépendance aux puissances militaro-économiques et bancaires, nous a conduits
dans l’OTAN qui est le reniement de notre indépendance militaire. Cette peur et
cette dépendance nous engagent dans des expéditions militaires sur des pays ou
des groupes armés qui cultivent désormais une haine redoublée de notre pays et
mettent en danger notre territoire, nos entreprises, notre patrimoine et nos
concitoyens. Elles cultivent un repli de la France, un abandon de sa grandeur,
perte alimentée par un culte de la repentance, et aboutissent à une
désespérance mortifère pour notre pays.
A
cela s’ajoute un culte du multiculturalisme, chaudement alimenté par une gauche
mondialiste, qui nous pousse à confondre les bienfaits du mélange des cultures
avec le melting-pot dont on voit combien les États-Unis ont de plus en plus de
mal à le gérer. L’immigration de civilisations ayant les mêmes racines et qui
ont néanmoins dues apprendre à se supporter, comme le catholicisme et le
protestantisme, au prix du sang montre que le vivre ensemble est compliqué et
périlleux. Mais lorsque deux civilisations ont pendant plus de mille ans
combattus l’une contre l’autre et que l’une entreprend de nouveau une politique
de conquête, on ne parle plus d’enrichissement culturel mais de choc de
civilisations. L’une des deux doit mourir ou se soumettre et pour la civilisation
musulmane le choix est fait.
Nos
principes d’égalité, de liberté, de fraternité, de respect des droits de l’homme,
etc. nous aveuglent et facilitent la tâche d’une civilisation dont les
fondements se sont appuyés sur les guérillas, les razzias, les exécutions
sommaires pour naître. Il nous appartient non pas de rejeter tout musulman
désirant vivre en France mais de ne pas admettre qu’il puisse le faire en
rejetant les valeurs historiques de la civilisation de notre pays. L’Islam ne
peut pas prendre le pas sur les valeurs de la République mais il bute sur la
pierre d’achoppement de la laïcité. Ce n’est pas à cette dernière qu’il
convient de s’adapter mais c’est l’inverse. Pour ne pas l’affirmer haut et
fort, pour ne pas faire de la politique migratoire une urgence de gouvernement,
pour ne pas déployer tous ces efforts vers une politique d’assimilation des
entrants au lieu de se disperser dans des ajustements de l’enseignement ou dans
l’identification des sexes sans tenir compte du retour des jeunes issus de l’immigration
vers leurs origines confessionnelles étrangères, les gouvernements sombrent
dans le laisser-faire commode.
Adjoint
à ce sentiment d’impuissance de la France qui n’attend plus le salut que dans l’Europe
et dans la couverture militaire de l’OTAN, c’est-à-dire de l’Allemagne et des
Etats-Unis, nous sombrons dans une perte d’identité nationale. C’est justement
le but recherché par les européistes fédéralistes qui font avancer l’Union. C’est
mezzo voce que Bruxelles a salué le non des écossais à l’indépendance. L’UE
continue des relations privilégiées avec les provinces et le but est la
dislocation des nations dans un pangermanisme qui n’a pas quitté l’esprit des
élites allemandes. Le centre de l’Europe est à Berlin après avoir été à Aix-la-Chapelle.
L’Allemagne a compris non pas que « l’Union fait la force » mais que « Entrer
fort dans une Union décuple la force ». La pensée unique signe pour nous
un certificat d’esclavage où seuls survivront ceux dont on aura besoin et qui seront
asservis par une autre civilisation ou par les puissances de l’Ombre.
Nous
sommes victimes aussi du syndrome de l’assistanat, cultivé sur le lit de la
justice et de l’égalité jusqu’à en faire une charge qui plombe l’économie et se
retourne contre les buts visés. Pour tuer les conseils des générations
anciennes du style « Aides-toi, le ciel t’aidera », il n’y a rien de
pire que l’AME, la CMU, le RSA et l’allocation chômage sans contrepartie.
C’est la démobilisation des énergies et la politique individuelle de la main
tendue. La Sécurité Sociale ne va survivre que par une participation
individuelle supplémentaire aux frais de santé et une baisse du remboursement
des prestations sociales. La pensée unique continue dans le sens d’un
assistanat tous azimuts mais rogne insensiblement les avantages sociaux, creuse
les inégalités, sans remettre en cause les fondements de l’ensemble du système social
et le fait que nul ne doit attendre de l’aide s’il ne donne pas un peu de son
temps ou de ses capacités au service de la nation, donc des autres.
Dans
le même ordre d’idées, les trente-cinq heures payées trente-neuf ont fait un
ravage dans les mentalités des jeunes plus encore que dans l’économie du pays.
Penser réduire le chômage en imposant aux actifs de travailler moins relevait
déjà d’un calcul du niveau de l’école primaire. Alourdir brutalement de 11% le
coût salarial, relevait d’une aberration économique mais l’idée que l’homme
était fait pour travailler le moins possible a dévalué les valeurs du travail
et occulté la condition de base qui est que l’économie d’un pays doit pouvoir le
supporter. Au lieu de considérer que, mis à part les grandes entreprises et le
fonctionnariat, où l’on peut la gérer par des réorganisations ou des embauches
supplémentaires, cette décision était suicidaire à terme. Les gouvernements ont
tourné autour du pot et la pensée unique du « pas de vagues sinon
notre électorat va fuir » continue son œuvre d’ « entravement »
de l’économie française.
Le maintien
des avantages acquis de génération en génération comme les régimes spéciaux, la
stigmatisation de l’argent (l’argent sale), la propension à éviter le risque de
l’entreprenariat au profit du fonctionnariat (mets-toi fonctionnaire mon fils, l’État veillera sur toi) ne sont nullement dans le viseur de la pensée unique
pour les mêmes raisons électoralistes. La gauche ne le fait pas et la droite
fait semblant. Ajoutons à cela l’idée que l’État doit tout contrôler, étendre
son aile bien au-delà des fonctions régaliennes et qu’il n’a nul besoin de
consulter le peuple pour décider de son avenir. La pensée unique gauche-droite,
celle de l’ENA, fait que la France creuse toute seule son déclin et reporte sur
les générations suivantes la dette qu’elle amplifie.
La démocratie de la bouche cousue et du
peuple ENA rien à dire,
Le multiculturalisme confondu avec le
multi-civilisationnel,
Le « quand on a froid on est mieux
sous la couette »,
« L’État c’est nous » confondu
avec l’État c’est moi,
Ne donnent aux citoyens qu’une unique
pensée
Il faut vite en changer pour survivre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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